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- Par olyly
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Samedi, le RCS retrouve une ancienne connaissance des années 1970-1980. Chaumont a connu la D2, la liquidation judiciaire et ne s'en est jamais vraiment remis. Présentation.
Certains n'ont pas eu de chance et sont nés à Chaumont. J'en fais partie.
A Chaumont, il y a le viaduc et... c'est tout. Ah si : L'école de gendarmerie et le stade Georges Dodin.
Tout petit, ma principale source d'information sur le club de football à Chaumont était mon grand-oncle Henri. Tonton Kiki, qu'on l'appelait. Le pauvre vieux avait perdu la boule et lisait son journal à l'envers. Les yeux froncés derrière ses lunettes en écaille, il nous lançait un incontournable : « Chaumont a gagné !» C'était comme ça tous les jours de la semaine. Pour moi, Chaumont était un grand club. C'est sûr !
Je vous entends rire d'ici mais en réalité Chaumont a bel et bien été vice-champion de deuxième division. Et si tonton Kiki avait raison ?
Commençons donc par revenir sur le passé d'un club qui a lui aussi connu la liquidation judiciaire.
En ce temps là, le nom du club était ECAC, pour Entente Chaumontaise Athlétic Cheminots. Il a été fondé en 1957 sous l'impulsion notamment de son premier président Marcel Baron. Rapidement, le club monte jusqu'à l'échelon national, et il devient professionnel dès 1965.
En 1970-1971, l'ECAC finit ivision%202&poule=Nord&annee=1971" target="_blank" class="st-target-blank">deuxième de son championnat, coincé entre le LOSC et le Racing Club de Lens. Même si à l'époque il y avait trois groupes en deuxième division, cela reste la plus belle saison du club qui se retrouve alors à deux doigts, ou plutôt deux points, d'accéder à l'élite. Pour rappel, cette année là ce furent le LOSC, l'AS Monaco et un club quasiment inconnu du nom de Paris Saint-Germain qui montèrent en première division.
Chaumont se maintient durablement en D2 pendant les années 1970 et 1980 avec quelques saisons passées en D3. Même si le public répond plus ou moins présent au stade Georges Dodin (environ 5000 places), la vie footballistique à Chaumont ne passionne pas vraiment les foules. A l'époque, les Chaumontais suivent plutôt Saint-Étienne à l'image de la France des années 1970. D'autres restent nostalgiques d'un autre club champenois, le stade de Reims.
En 1991, la liquidation judiciaire signe la fin de l'ECAC. Le football professionnel est mort à Chaumont. D'après mes souvenirs, la disparition ne génère aucun remous. Le club meurt dans l'indifférence générale. Même le journal local La Haute-Marne libérée s'y attarde peu.
Le club renaît de ses cendres et prend le nom de Chaumont Football-Club. Il dispute les années suivantes le championnat DH de Champagne-Ardennes.
Depuis ces vingt dernières années le club oscille entre la DH et le championnat CFA 2 et ne parvient pas à s'élever plus haut dans la hiérarchie nationale.
L'ECAC c'est 16 saisons en D2 de 1966 et 1991, dont 10 d'affilée de 1970 à 1981.
Le club a atteint à deux reprises les huitièmes de finale de la Coupe de France, en 1967 et 1986.
Il compte à son palmarès le titre honorifique de vice-champion de D2 en 1971, ainsi que celui de champion de D3 en 1985.
Depuis 1991, le Chaumont FC a passé 10 saisons en DH et 10 saisons en CFA2.
Strasbourg n'a rencontré Chaumont que six fois lors des championnats de deuxième division de 1976-1977 et 1989-1990, 1990-1991 avec quatre victoires pour le RCS, un nul et une défaite. A domicile, le RCS à toujours infligé aux Haut-Marnais des scores sévères, dont un cinglant 9-0 en 1976.
En cherchant sur Internet on trouve quatre sources d'informations, en dehors de Wikipédia, sur le club.
Tous les sites qui abordent le club de Chaumont reprennent le même article paru le 19 septembre 2001 dans le journal de la Haute-Marne. Ils sont en général pauvres et laissés à l'abandon depuis bien longtemps.
Sur le site officiel du club, on peut parcourir un forum riche de 6 sujets pour un total de 10 réponses postées en plus de trois ans.
Bref, le Chaumont FC n'intéresse visiblement pas grand monde, et l'impression d'indifférence de la population locale que j'ai toujours ressentie vis-à-vis du club semble bien se confirmer.
A Chaumont, il y a le viaduc et... c'est tout. Ah si : L'école de gendarmerie et le stade Georges Dodin.
Tout petit, ma principale source d'information sur le club de football à Chaumont était mon grand-oncle Henri. Tonton Kiki, qu'on l'appelait. Le pauvre vieux avait perdu la boule et lisait son journal à l'envers. Les yeux froncés derrière ses lunettes en écaille, il nous lançait un incontournable : « Chaumont a gagné !» C'était comme ça tous les jours de la semaine. Pour moi, Chaumont était un grand club. C'est sûr !
Je vous entends rire d'ici mais en réalité Chaumont a bel et bien été vice-champion de deuxième division. Et si tonton Kiki avait raison ?
Un peu d'histoire
Commençons donc par revenir sur le passé d'un club qui a lui aussi connu la liquidation judiciaire.
En ce temps là, le nom du club était ECAC, pour Entente Chaumontaise Athlétic Cheminots. Il a été fondé en 1957 sous l'impulsion notamment de son premier président Marcel Baron. Rapidement, le club monte jusqu'à l'échelon national, et il devient professionnel dès 1965.
En 1970-1971, l'ECAC finit ivision%202&poule=Nord&annee=1971" target="_blank" class="st-target-blank">deuxième de son championnat, coincé entre le LOSC et le Racing Club de Lens. Même si à l'époque il y avait trois groupes en deuxième division, cela reste la plus belle saison du club qui se retrouve alors à deux doigts, ou plutôt deux points, d'accéder à l'élite. Pour rappel, cette année là ce furent le LOSC, l'AS Monaco et un club quasiment inconnu du nom de Paris Saint-Germain qui montèrent en première division.
Chaumont se maintient durablement en D2 pendant les années 1970 et 1980 avec quelques saisons passées en D3. Même si le public répond plus ou moins présent au stade Georges Dodin (environ 5000 places), la vie footballistique à Chaumont ne passionne pas vraiment les foules. A l'époque, les Chaumontais suivent plutôt Saint-Étienne à l'image de la France des années 1970. D'autres restent nostalgiques d'un autre club champenois, le stade de Reims.
En 1991, la liquidation judiciaire signe la fin de l'ECAC. Le football professionnel est mort à Chaumont. D'après mes souvenirs, la disparition ne génère aucun remous. Le club meurt dans l'indifférence générale. Même le journal local La Haute-Marne libérée s'y attarde peu.
Le club renaît de ses cendres et prend le nom de Chaumont Football-Club. Il dispute les années suivantes le championnat DH de Champagne-Ardennes.
Depuis ces vingt dernières années le club oscille entre la DH et le championnat CFA 2 et ne parvient pas à s'élever plus haut dans la hiérarchie nationale.
Chaumont en chiffres
L'ECAC c'est 16 saisons en D2 de 1966 et 1991, dont 10 d'affilée de 1970 à 1981.
Le club a atteint à deux reprises les huitièmes de finale de la Coupe de France, en 1967 et 1986.
Il compte à son palmarès le titre honorifique de vice-champion de D2 en 1971, ainsi que celui de champion de D3 en 1985.
Depuis 1991, le Chaumont FC a passé 10 saisons en DH et 10 saisons en CFA2.
Chaumont et Strasbourg
Strasbourg n'a rencontré Chaumont que six fois lors des championnats de deuxième division de 1976-1977 et 1989-1990, 1990-1991 avec quatre victoires pour le RCS, un nul et une défaite. A domicile, le RCS à toujours infligé aux Haut-Marnais des scores sévères, dont un cinglant 9-0 en 1976.
Chaumont et son public
En cherchant sur Internet on trouve quatre sources d'informations, en dehors de Wikipédia, sur le club.
Tous les sites qui abordent le club de Chaumont reprennent le même article paru le 19 septembre 2001 dans le journal de la Haute-Marne. Ils sont en général pauvres et laissés à l'abandon depuis bien longtemps.
Sur le site officiel du club, on peut parcourir un forum riche de 6 sujets pour un total de 10 réponses postées en plus de trois ans.
Bref, le Chaumont FC n'intéresse visiblement pas grand monde, et l'impression d'indifférence de la population locale que j'ai toujours ressentie vis-à-vis du club semble bien se confirmer.
