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- Par paul
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Le 8 juillet devait marquer le début de la reconstruction après le sabotage méticuleux de Jafar Hilali. Au final, c'est tout le contraire puisqu'il acte la rétrogradation administrative du club en CFA.
Suivre le Racing au quotidien, c'est un peu comme voyager dans un train sans billet : plus on approche du terminus et plus on pense que l'on va s'en sortir sans trop de mal. Mais c'est sans compter sur l'arrivée de l'agent SNCF dont le rôle est tenu dans ce mauvais polar par la DNCG.
Alors même que le train bleu avance difficilement depuis plusieurs années, la décision publiée ce vendredi après-midi dans un bref communiqué sur le site de la FFF risque bien de le stopper à tout jamais en rase campagne avec une avarie moteur et sans aucun espoir de redémarrer.
Pourtant, la situation d'une rétrogradation en CFA n'était pas une première pour le club puisque le Racing avait déjà connu des déboires l'an dernier qui avaient retardés les travaux de préparation de la saison sportive 2010-2011 pour aboutir à la fin de saison que l'on connait.
A la différence près que l'an dernier à la même époque, la commission d'appel de la Direction nationale du contrôle de gestion avait décidé de réintégrer en National le Racing Club de Strasbourg, initialement rétrogradé administrativement en Championnat de France amateur, grâce au soutien de la ville.
En effet, en rachetant les murs du centre de formation, la municipalité avait pu empêcher le naufrage de la SASP Racing Club de Strasbourg.
Mais le naufrage n'aura été que différé d'un an : ce n'est pas avec des rustines que l'on répare un paquebot percé de toutes parts et cette commission d'appel scelle le tombeau du club, enterrant par la même occasion plus de 70 ans de professionnalisme, une dizaine d'années de travail du centre de formation et les espoirs de toute une région qui s'accrochait au mince espoir de pouvoir continuer à aller supporter une équipe au mythique stade de la Meinau.
Près de 15 ans après avoir accueilli et atomisé Liverpool dans ce même stade, ce seront peut-être les rencontres face aux équipes réserves de Nancy, Sochaux ou Metz qui rythmeront les week-end au stade de la Meinau. Désormais les soirs de match le quartier sera à l'image d'un village de Provence pendant la sieste : triste et sinistre...
Pourtant, l'entrevue de ce vendredi après-midi devant la DNCG devait marquer la fin du règne d'Hilali, l'homme qui a fait de la gestion à la Football Manager une réalité en dirigeant le club par mails et SMS pendant plus d'un an et demi.
L'accord trouvé entre Sébastien Graeff et les minoritaires vendredi en début de journée laissait pourtant présager issue favorable. En effet, la somme exigée par la DNCG lors du dernier passage le 22 juin dernier était entièrement couverte par les abandons de comptes courants de Egon Gindorf, RLS79 (la société de Robert Lohr et Léonard Specht) et de Dominque Pignatelli.
Ali Mathlouthi, transféré à l'autre Racing, mais toujours très attentif à l'évolution de son club formateur publiait quand à lui sur Facebook le message suivant : Enfin Jafar 1er alias "le Mozart de la Finance" a rendu son meilleur instrument, son Pipo. Félicitations Mr Graeff !!!! le RCS ne meurt jamais♥.
Le projet porté par Graeff semblait convenir à l'entourage strasbourgeois qui était plutôt confiant avant d'affronter cette fameuse DNCG - chez qui les dossiers concernant le Racing doivent occuper au minimum une pièce entière - à l'image de Patrick Spielmann, qui s'est déclaré très surpris après l'annonce de la décision.
Même si l'on doit attendre vraisemblablement lundi pour savoir ce qui a motivé cette décision, il règne une fois de plus un sentiment de gâchis énorme parmi les 77 employés et les dizaines de milliers de personnes qui suivent le club. Même si on a l'habitude de ce sentiment, on ne s'y fait vraiment jamais.
Pour la première fois, tous les responsables de la formation ont lâché publiquement ce qu'ils avait sur le coeur dans le journal l'Alsace d'aujourd'hui.
François Keller, qui était pressenti pour coacher l'équipe professionnelle l'an prochain, explique par exemple en vouloir terriblement à Jafar Hilali. Comment en pourrait-il être autrement ?
Certes les espoirs du Racing Club de Strasbourg d'évoluer en National pour la saison à venir ne sont pas totalement anéantis, mais il en ont pris un très gros coup de massue. En réalité le dernier espoir du club se résume en un sigle de 5 lettres : le CNOSF.
Grandbois disait « L'amour sans l'espoir devient une chose morte », ainsi on se doit de se raccrocher à cette dernière possibilité de sauvetage du club.
En effet, le CNOSF (Comité national olympique et sportif français), est le dernier recours susceptible d'aboutir. En cas d'échec, le club pourrait ensuite se tourner en théorie vers le Tribunal Administratif, mais vu les délais très courts qui restent au club, cela paraît que très peu vraisemblable.
En revanche, la saisie du CNOSF a des chances d'aboutir et il y a un précédent récent : celui du SC Bastia, dont la relégation en CFA avait été confirmée par la commission d'appel de la DNCG avant d'être annulée par le CNOSF.
Le CNOSF doit être saisi par un demandeur ayant un intérêt direct et personnel à agir. Le processus repose sur la mise en place d'une procédure de conciliation entre les 2 parties en désaccord, en l'occurrence le Racing et la DNCG grâce à l'intervention d'un conciliateur. On notera que la saisine n'est pas suspensive de la décision de la DNCG jusqu'au moment où le conciliateur est nommé sauf si la DNG a motivé sa décision par un fait de violence caractérisé, auquel cas, l'appel n'est pas suspensif du tout.
A l'issue des débats entre les deux partis, deux solutions émergent :
L'atout majeur de cette procédure est qu'elle peut se dérouler très rapidement (en moins d'une semaine) lorsque la situation est urgente.
Quoi qu'il en soit et dans le meilleur des cas, il ne resterait qu'une dizaine de jours pour construire une équipe compétitive pour le championnat de National et à peine quelques heures pour préparer la rencontre de Coupe de la Ligue contre Boulogne. D'ici là, les quelques joueurs encore en attente d'une décision quand à l'avenir du club auront sans doute définitivement déserté le club, Milovan Sikimic en tête.
Ainsi, le Racing se retrouverait dans une situation identique à celle de l'an dernier, contraint de débuter le championnat depuis les stands à bord d'un tricycle branlant alors même que nos adversaires seront prêts à partir à fon depuis la ligne de départ.
A défaut de marquer la mort définitive du club, ce 8 juillet 2011 a probablement signifié la fin des espoirs de remontée en Ligue 2 à court ou moyen terme.
Alphonse Karr disait que « l'incertitude est le pire de tous les maux jusqu'au moment où la réalité vient nous faire regretter l'incertitude » et on ne peut que le rejoindre.
(Remarque : le titre est en réalité une citation de Charles De Gaulle.)
Alors même que le train bleu avance difficilement depuis plusieurs années, la décision publiée ce vendredi après-midi dans un bref communiqué sur le site de la FFF risque bien de le stopper à tout jamais en rase campagne avec une avarie moteur et sans aucun espoir de redémarrer.
Pourtant, la situation d'une rétrogradation en CFA n'était pas une première pour le club puisque le Racing avait déjà connu des déboires l'an dernier qui avaient retardés les travaux de préparation de la saison sportive 2010-2011 pour aboutir à la fin de saison que l'on connait.
A la différence près que l'an dernier à la même époque, la commission d'appel de la Direction nationale du contrôle de gestion avait décidé de réintégrer en National le Racing Club de Strasbourg, initialement rétrogradé administrativement en Championnat de France amateur, grâce au soutien de la ville.
En effet, en rachetant les murs du centre de formation, la municipalité avait pu empêcher le naufrage de la SASP Racing Club de Strasbourg.
Mais le naufrage n'aura été que différé d'un an : ce n'est pas avec des rustines que l'on répare un paquebot percé de toutes parts et cette commission d'appel scelle le tombeau du club, enterrant par la même occasion plus de 70 ans de professionnalisme, une dizaine d'années de travail du centre de formation et les espoirs de toute une région qui s'accrochait au mince espoir de pouvoir continuer à aller supporter une équipe au mythique stade de la Meinau.
Près de 15 ans après avoir accueilli et atomisé Liverpool dans ce même stade, ce seront peut-être les rencontres face aux équipes réserves de Nancy, Sochaux ou Metz qui rythmeront les week-end au stade de la Meinau. Désormais les soirs de match le quartier sera à l'image d'un village de Provence pendant la sieste : triste et sinistre...
Une décision inattendue
Pourtant, l'entrevue de ce vendredi après-midi devant la DNCG devait marquer la fin du règne d'Hilali, l'homme qui a fait de la gestion à la Football Manager une réalité en dirigeant le club par mails et SMS pendant plus d'un an et demi.
L'accord trouvé entre Sébastien Graeff et les minoritaires vendredi en début de journée laissait pourtant présager issue favorable. En effet, la somme exigée par la DNCG lors du dernier passage le 22 juin dernier était entièrement couverte par les abandons de comptes courants de Egon Gindorf, RLS79 (la société de Robert Lohr et Léonard Specht) et de Dominque Pignatelli.
Ali Mathlouthi, transféré à l'autre Racing, mais toujours très attentif à l'évolution de son club formateur publiait quand à lui sur Facebook le message suivant : Enfin Jafar 1er alias "le Mozart de la Finance" a rendu son meilleur instrument, son Pipo. Félicitations Mr Graeff !!!! le RCS ne meurt jamais♥.
Le projet porté par Graeff semblait convenir à l'entourage strasbourgeois qui était plutôt confiant avant d'affronter cette fameuse DNCG - chez qui les dossiers concernant le Racing doivent occuper au minimum une pièce entière - à l'image de Patrick Spielmann, qui s'est déclaré très surpris après l'annonce de la décision.
Même si l'on doit attendre vraisemblablement lundi pour savoir ce qui a motivé cette décision, il règne une fois de plus un sentiment de gâchis énorme parmi les 77 employés et les dizaines de milliers de personnes qui suivent le club. Même si on a l'habitude de ce sentiment, on ne s'y fait vraiment jamais.
Pour la première fois, tous les responsables de la formation ont lâché publiquement ce qu'ils avait sur le coeur dans le journal l'Alsace d'aujourd'hui.
François Keller, qui était pressenti pour coacher l'équipe professionnelle l'an prochain, explique par exemple en vouloir terriblement à Jafar Hilali. Comment en pourrait-il être autrement ?
Et maintenant ?
Certes les espoirs du Racing Club de Strasbourg d'évoluer en National pour la saison à venir ne sont pas totalement anéantis, mais il en ont pris un très gros coup de massue. En réalité le dernier espoir du club se résume en un sigle de 5 lettres : le CNOSF.
Grandbois disait « L'amour sans l'espoir devient une chose morte », ainsi on se doit de se raccrocher à cette dernière possibilité de sauvetage du club.
En effet, le CNOSF (Comité national olympique et sportif français), est le dernier recours susceptible d'aboutir. En cas d'échec, le club pourrait ensuite se tourner en théorie vers le Tribunal Administratif, mais vu les délais très courts qui restent au club, cela paraît que très peu vraisemblable.
En revanche, la saisie du CNOSF a des chances d'aboutir et il y a un précédent récent : celui du SC Bastia, dont la relégation en CFA avait été confirmée par la commission d'appel de la DNCG avant d'être annulée par le CNOSF.
Mais qu'est-il vraiment de la procédure du CNOSF ?
Le CNOSF doit être saisi par un demandeur ayant un intérêt direct et personnel à agir. Le processus repose sur la mise en place d'une procédure de conciliation entre les 2 parties en désaccord, en l'occurrence le Racing et la DNCG grâce à l'intervention d'un conciliateur. On notera que la saisine n'est pas suspensive de la décision de la DNCG jusqu'au moment où le conciliateur est nommé sauf si la DNG a motivé sa décision par un fait de violence caractérisé, auquel cas, l'appel n'est pas suspensif du tout.
A l'issue des débats entre les deux partis, deux solutions émergent :
- - soit le Racing club de Strasbourg et la DNCG parviennent à trouver un accord le jour de l'audience et la procédure est close.
- - soit le Racing et la DNCG ne trouvent pas de terrain d'entente et c'est le conciliateur qui se charge de faire une proposition d'accord « égalitaire et éthique ». A priori, si l'accord proposé par le conciliateur n'est pas favorable au Racing, il en sera alors définitivement terminé des espoirs de National pour le club.
L'atout majeur de cette procédure est qu'elle peut se dérouler très rapidement (en moins d'une semaine) lorsque la situation est urgente.
Quoi qu'il en soit et dans le meilleur des cas, il ne resterait qu'une dizaine de jours pour construire une équipe compétitive pour le championnat de National et à peine quelques heures pour préparer la rencontre de Coupe de la Ligue contre Boulogne. D'ici là, les quelques joueurs encore en attente d'une décision quand à l'avenir du club auront sans doute définitivement déserté le club, Milovan Sikimic en tête.
Ainsi, le Racing se retrouverait dans une situation identique à celle de l'an dernier, contraint de débuter le championnat depuis les stands à bord d'un tricycle branlant alors même que nos adversaires seront prêts à partir à fon depuis la ligne de départ.
A défaut de marquer la mort définitive du club, ce 8 juillet 2011 a probablement signifié la fin des espoirs de remontée en Ligue 2 à court ou moyen terme.
Alphonse Karr disait que « l'incertitude est le pire de tous les maux jusqu'au moment où la réalité vient nous faire regretter l'incertitude » et on ne peut que le rejoindre.
(Remarque : le titre est en réalité une citation de Charles De Gaulle.)
