Joueur d'avril : Mamadou Niang

Après novembre 2004, janvier et février 2005, Mamadou Niang est à nouveau élu « joueur du mois » en ce mois d'avril. Une fois n'est pas coutume, le Sénégalais finit le mois loin devant ses coéquipiers. Sur les 5 matches pris en compte (Bordeaux-RCS, RCS-Marseille, Auxerre-RCS, RCS-Lille, Caen-RCS) pour définir le classement *, Mamadou a terminé 4 fois en tête et une fois 3ème. Difficile de faire mieux !


Un joueur d'exception

« Mamadou est un joueur d'exception ». ces mots sont signés Marc Keller, au lendemain de la victoire en Coupe de la Ligue alors qu'on le questionne sur les futurs transferts du côté du Racing. Et ce ne sont pas juste des mots de la part du manager général du RCS, Mamadou Niang a bel et bien atteint le stade de joueur d'exception.

« Mama » est depuis le début de l'année, l'homme fort du Racing. Même lorsque son compère de l'attaque Mickaël Pagis était absent, le Sénégalais a toujours cherché à tirer le Racing vers le haut. Durant ce mois d'avril, aux côtés d'un Pagis en petite forme, il est resté à son niveau, s'améliorant presque de match en match.

Car Niang est devenu un attaquant redoutable. Pas avare d'efforts (loin de là !), il a cette capacité que beaucoup d'autres attaquants n'ont pas de peser terriblement sur une défense. S'il finit ses matchs lessivé, que dire de ses défenseurs qui durant 90 minutes tentent tant bien que mal de le marquer à la culotte ? Joueur de profondeur, Mamadou a clairement progressé depuis son premier match sous le maillot bleu face à Guingamp le 9 août 2003. Que ce soit dans les courses, les appels, le contrôle de la balle ou les dribbles, le numéro 11 strasbourgeois est devenu un joueur complet. Dos au but, dans le jeu en déviation, il est devenu imbattable si bien qu'il perd très peu de ballons.


Un avenir à Strasbourg ?

Il est loin le temps du Niang balourd façon bibendum Michelin qui se traînait sur les terrains en début de saison... Auteur de 13 buts cette saison dont 10 en championnat, il n'a pas fini de faire le bonheur du Racing. Seulement, voilà, aujourd'hui, Mamadou est un joueur convoité. Sa fantastique fin de saison attire les convoitises des clubs les plus huppés. Si Lyon a affirmé récemment ne pas être intéressé alors que des rumeurs insistantes annonçaient déjà le buteur alsacien en partance pour le quadruple champion de France, d'autres clubs n'ont pas démenti leur intérêt. Anisi, Marseille en France ou Arsenal en Angleterre pourraient ouvrir le chéquier pour s'attacher les services du nouveau chouchou de la Meinau.

Même s'il lui reste trois années de contrat et même si les dirigeants alsaciens comptent sur lui, il est difficile de croire que le Racing fermera les yeux devant une offre importante. D'ailleurs, Marc Keller ne s'en cache pas : il y a des sommes que le Racing d'aujourd'hui ne peut pas refuser.

Les chances de voir Niang sous le maillot bleu l'an prochain sont donc bien minces. Et quel dommage... alors que le Racing commence à relever la tête et à reconquérir l'Alsace, le public aurait bien besoin d'une star comme Mamadou, ce genre de joueurs au caractère bien trempé qui déchaîne les passions par son talent et qui peut tirer une équipe vers le haut à lui tout seul.

Qui vivra verra...


Haggui, la confirmation d'un jeune talent

A la deuxième place du baromètre du mois d'avril figure Stéphane Cassard. Privé logiquement de la finale de la Coupe de la Ligue par Rémy Vercoutre, Cassard confirme mois après mois, match après match. Avec Mamadou Niang, Stéphane Cassard est sans doute un des principaux artisans du (probable) maintien de Strasbourg cette saison.

Sur la dernière marche du podium, Karim Haggui pointe le bout de son nez. Depuis quelques semaines, le Tunisien impressionne. Arrivé émoussé l'été dernier, il semble avoir trouvé ses marques et constitue avec Jean-Christophe Devaux, une impressionne charnière défensive. Sa lecture du jeu, ses tacles et son jeu de tête son ses points forts et il le prouve à chaque journée de championnat. Malheureusement, une mauvaise chute face à Lille à la Meinau, une semaine avant la finale de la Coupe de la Ligue, l'a contraint à se faire opérer de l'épaule. Son indisponibilité de 6 semaines l'a privé d'une finale qu'il aurait tant voulu jouer.


Au rayon des flops, c'est Mickaël Pagis qui porte le bonnet d'âne. Peu à son aise depuis son retour de blessure, l'ancien Sochalien a multiplié les contre performances. Devant lui, trois joueurs sont à égalité : Cédric Kanté, Alexander Farnerud et Arthur Boka. Le mois d'avril ne leur a pas souri...


* Le classement est établi en fonction des « baromètres » ayant lieu pour chaque rencontre du Racing.