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- Côté tribunes
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Les tribulations de Strasbourgeois en pays doubiste ou quand sous une terrible pluie, complètement fadas, jubile un groupe de quatre espions stubistes ! Carnet de bord d'un sympathique déplacement.
Le rendez-vous top secret était fixé à 16h15 quelque part aux abords du Stade de la Meinau. Quatre espions stubistes, que nous nommerons Jean-Pierre, Tryphon, Robert et Germaine, pour des raisons évidentes de confidentialité, avaient organisé de manière aussi subtile que méticuleuse une opération baptisée « Invasion Sochaux »
Immersion inédite au sein d'un gang de fanas de football.
16h20 « Ouf ! »
Robert, qui devait rejoindre Jean-Pierre et Tryphon sur le lieu du rendez-vous, accusait près de cinq minutes de retard à cause d'un tramway fainéant. Fort heureusement, ses deux complices avaient pensé à cette possibilité et l'attendaient fidèlement aux abords du véhicule banalisé. Première péripétie de la soirée gérée avec brio.
16h22 - « Trip to nowhere »
Après avoir palabré pendant cent-vingt secondes, le trio ainsi constitué pouvait enfin passer à la seconde étape. Une mission plus délicate encore : localiser sur la carte d'Alsace un village au nom tellement compliqué qu'il pourrait rapporter plus de cent points au Scrabble. Un village dans lequel réside Germaine.
Se fiant aux indications particulièrement détaillées envoyées par MP (Message privé) par notre James Bond Girl, nous réussîmes à repérer son humble demeure. Un coup de klaxon plus tard et la voilà qui prenait ses quartiers dans notre véhicule. Pas de chance pour elle cependant : Tryphon ayant pris le côté droit de la banquette arrière, elle dût s'asseoir derrière le conducteur, ce bon vieux Jean-Pierre et ses 193 centimètres... Qu'ils sont galants ces stubistes !
17h40 « La pluie ? On s'en fout ! »
Le voyage suit son petit bonhomme de chemin. Pendant que Germaine et Tryphon discutent avec humour à l'arrière, Jean-Pierre roule avec application.
Vint alors une énième question saugrenue de Robert, qui adore décidément passer du coq à l'âne : « Comment on fait une écharpe ? Il faut quoi comM. Machine ? ». Les yeux s'ouvrent tous de manière incrédule, oui, effectivement, les questions de Robert sont pour le moins originales... S'en suit un débat conceptuel sur le graphisme et le coût de production d'un tel gadget.
Bref, rien de spécial à signaler... si ce n'est la pluie qui fit son apparition une fois notre belle Alsace délaissée... Il nous en faudra plus pour nous démobiliser ! Pardi !
Signalons par ailleurs que notre vaisseau dépassa à plusieurs reprises des navires meinauviens dans lesquels nous pûmes reconnaître Ultra Boys 90, KCB et autres CCS. La silhouette du président Gindorf fut même entr'aperçues à l'avant de l'un d'eux...
18h40 « Bordel de pluie... Brrrr... »
Nouveau dilemme à régler : se gare-t-on près du Stade Bonal avec le risque de subir de longs embouteillages au moment de repartir ou alors dans la zone commerciale située à un bon kilomètre, avec obligation de rejoindre l'enceinte doubiste à pieds ?
A une unanimité quasi générale (Tryphon semblait tout de même quelque peu réticent...), nous décidâmes d'établir notre base aux confins des Mac Donald's, Intersport et autres sympathiques enseignes. Bien mal nous en a pris...
Car voilà, cette satanée pluie, qui nous faisait sourire une heure auparavant, a redoublé d'intensité entre temps et ce petit millier de mètres qui nous séparait de Bonal fût un véritable chemin de croix.
Jean-Pierre, doté d'un esprit scientifique aussi logique que prévoyant, et Germaine, forte de la légendaire intuition féminine, avaient bien prévu le coup en venant habillés d'une veste, avec capuche s'il vous plaît. Contraste saisissant avec Tryphon et Robert, morts de rire devant le comique de la situation, qui n'avaient rien d'autre qu'un petit gilet et leurs cheveux sur la tête... « Dans la pluie et le vent nous serons toujours là » comme dit la chanson des Ultras. Ben tu m'étonnes ! Si notre passion pour le Racing resta toujours aussi chaude, on ne put pas en dire autant de nos jeans, chaussures, pulls et j'en passe... Un véritable carnage liquide... Et surtout, la perspective d'être trempés jusqu'à notre retour à Strasbourg, le temps étant peu propice au réchauffement de nos frusques...
19h00 « Hourra hourra, les stubistes trempés sont là ! »
Hop, nous achetons nos billets et arrivons à l'imposant contrôle sécurité. Une stadière lance même une phrase pleine d'humour à Germaine « Au moins, ça me rassure, je ne suis pas la seule à être trempée ! ». Tu l'as dit bouffie !
On arrive enfin dans Bonal. Première recherche de circonstance : les toilettes. Un séchoir, un radiateur, une serviette, peu importe, il nous faut quelque chose susceptible de nous sécher. Tryphon part en éclaireur et revient l'air dépité : « Tu parles y'a rien ici, on va devoir lutter contre la bronchite jusqu'à la fin ! ».
Car dans l'histoire, il y a juste Jean-Pierre qui s'en tire bien avec sa parka thermo-protectrice dernier cri. Germaine et Robert s'assoient et décident de faire « sécher » (on y croit) leurs vestes en les étendant sur les sièges... Une opération couronnée de succès, les dix degrés et le vent froid incessant ayant bien entendu parfaitement réchauffer nos affaires...
Certaines stars du stub, bien connues du monde des tribunes alsaciennes, viennent nous voir. « Vous n'avez pas froid en t-shirt comme ça ? ». Ben si justement, c'est bien le problème bande de petits chanceux, secs comme pas permis. Leur question, pas malveillante pour un sou, aura eut le mérite de nous faire sourire devant le côté cocasse du tableau et donc de nous réchauffer dans une certaine mesure.
20h00 « Enfin, ça commence ! »
Le parkage visiteurs dans lequel nous nous trouvons est quasiment plein. En face, les Sochaliens font un petit tifo sympathique mais sans plus... La pluie, encore elle, a perturbé le déroulement de celui-ci, beaucoup de spectateurs se réfugiant sous le toit de Bonal et oubliant par la même de lever les feuilles de couleurs à la gloire de leur club... Voilà pour l'anecdote.
« J'ai trop froid bordel, j'en peux plus », lance Tryphon en ce début de match. C'est alors que ce bon vieux Cassard, qui était venu saluer les supporters pendant son échauffement, sort deux arrêts de grande classe. Les quatre (enfin trois...) stubistes trempés scandent son nom avec le reste du kop, ça réchauffe ! « Ce soir je fais toutes les gestuelles, faut pas que je tombe malade ! », annonce à son tour Robert. Les capos sont super sympas justement, ils lancent une grecque, un « qui ne saute pas » et autres animations qui mettent nos muscles à contribution.
Revenons au match. Pas grand chose à se mettre sous la dent en cette première période.
Quelques occasions sporadiques et c'est tout... Mais le déplacement nous est agréable, l'ambiance côté alsacien étant plutôt bonne et les anecdotes diluviennes nous faisant bien rigoler.
21h05 « Oh pétard, Lacour est monstrueux ! »
Après un challenge Wanadoo aussi médiocre que ceux qui se tiennent à la Meinau, la seconde mi-temps reprend sur les chapeaux de roue. Le Racing est survolté et concentré, pressing haut, récupérations de balle à outrance, percussion, les petits bleus se promènent. Le kop comprend bien qu'il y a un coup à jouer. Les chants redoublent d'intensité, tout Bonal résonne strasbourgeois. Certains supporters éparpillés dans les tribunes avoisinantes participent également.
Et nos stubistes au fait, que sont-ils devenus ? Toujours mouillés pour la plupart, mais captivés par la performance du Racing et de Lacour en particulier. Morceaux choisis :
Robert : « Bordel, Lacour il est terrible ce soir, vous avez vu ? »
Germaine : « Ouaip, il casse tout ! »
Tryphon : « Si ça continue, il va piquer la place de Boka ! »
Jean-Pierre (à fond dans le match) : « Ouais ! »
Petit dialogue théâtral entre quatre fans du Racing sidérés par la performance du petit Guillaume.
21h20 « Lo lo lo lo, LO LO LO lo lo lo loooooooo»
Une fois ces commentaires élogieux terminés, Sochaux ouvre le score contre le cours du jeu. Certains supporters locaux, au look assez hilarant, se penchent au-dessus de notre tribune pour nous chambrer. Pffffff... Une banderole d'un goût plutôt mauvais sera même déployée par les ultras sochaliens. Jean-Pierre, doté d'une acuité visuelle hors norme, lit le message inscrit à ses trois compères, dégoûtés.
Démobilisation des stubistes et du kop ? Que nenni ! Au contraire ! L'ambiance repart plus fort que jamais. Un chant sera même repris pendant plus de vingt-cinq minutes avec une puissance vocale des plus impressionnantes comme pour envoûter les joueurs.
Et boum ! Johansen égalise dans un délire monumental. Robert se jette dans les bras de Germaine et Tryphon, avant de repartir sur sa gauche pour sauter sur Jean-Pierre ! Ce soir on ne perd pas ! Et vas-y que l'on reprend ce fameux chant ! Et plus fort encore ! Tout le stub, tout le kop, tout le monde pousse le Racing. On n'entend pas les Sochaliens, ce soir on est chez nous, comme l'avait d'ailleurs dit le capo pour motiver la foule.
Et puis vint Pagis... Il avance, élimine, accélère, frappe. Depuis notre quart de virage, on voit le ballon rentrer mieux que quiconque. « Ouuaiiiisssssss ! ». La folie est furieuse côté strasbourgeois. Ca saute, ça se jette dans les bras de son voisin. Robert, qui se jeta un peu n'importe où tel un chien qui reçoit un os, a même failli y laisser sa cheville, endolorie par le froid. Les joueurs viennent devant le kop pour fêter ce but, toute l'Alsace triomphe !
21h50 « On va être malade, mais bordel, quel bon déplacement ! »
Le coup sifflet final est donné. Nos quatre stubistes exultent. Jean-Pierre savoure en silence, joie contenue mais sincère. Tryphon rigole avec Germaine : « On couve sûrement une bronchite, mais quel pied ! ». Robert surveille sa cheville et se marre également.
Les onze Racingmen viennent aux pieds du kop. Les chants sont toujours aussi puissants, les joueurs sont heureux comme pas permis, notamment Keita qui frappe son coeur et embrasse le maillot. D'autres préfèrent le lancer dans le kop, Devaux en tête.
S'en suit un délire monumental dans les travées de Bonal. Les Ultra Boys 90 souhaitent ramener ce précieux trophée au local et se mettent à dix sur le « receveur » pour lui subtiliser la tunique bleu et blanche, le tout dans une bonne humeur perceptible.
Les lumières de Bonal s'éteignent. Pendant que Robert, Jean-Pierre, Tryphon et Germaine refont le match, Marc Keller pointe le bout de son nez et saisit un mégaphone. Son discours, difficilement audible compte tenu des chants, se ponctue pars un « Allez Racing », le poing tendu vers le ciel. Quel déplacement ! Une super ambiance, des souvenirs pleins la tête, que demande le peuple ?
23h20 « Bye bye Sochaux »
Retour case départ sur le parking de cette zone commerciale. Entre temps, Robert a failli être séparé de ses trois complices lors du filtrage de la police, qui laissait partir les supporters alsaciens au compte-gouttes, par paquets de vingt tout au plus. Après cette énième péripétie, nos quatre garnements s'étaient rassasiés dans un fast-food plutôt connu. Quelle fierté de porter l'écharpe du Racing dans la file d'attente, sous les regards médusés de supporters sochaliens. Jouissif...
Jean-Pierre prend place dans son cockpit. « Mets-le chauffage s'il te plait ! », lancent de manière simultanée les trois autres stubistes aux pieds encore plus trempés que prévus après avoir traversés à la nage une superbe pelouse marécageuse devant le Mac Donald's...
Alors, bilan des courses ? Cette opération « Invasion Sochaux » est un franc succès. N'ayons pas peur de mots ! Superbe match, ambiance de feu, anecdotes à gogo, bref, les absents ont toujours tort croyez-moi. Deux superbes déplacements de suite, une semaine à vous réconcilier avec le Racing et vous filer une détermination monstrueuse. Vivement la venue de Metz !
Immersion inédite au sein d'un gang de fanas de football.
16h20 « Ouf ! »
Robert, qui devait rejoindre Jean-Pierre et Tryphon sur le lieu du rendez-vous, accusait près de cinq minutes de retard à cause d'un tramway fainéant. Fort heureusement, ses deux complices avaient pensé à cette possibilité et l'attendaient fidèlement aux abords du véhicule banalisé. Première péripétie de la soirée gérée avec brio.
16h22 - « Trip to nowhere »
Après avoir palabré pendant cent-vingt secondes, le trio ainsi constitué pouvait enfin passer à la seconde étape. Une mission plus délicate encore : localiser sur la carte d'Alsace un village au nom tellement compliqué qu'il pourrait rapporter plus de cent points au Scrabble. Un village dans lequel réside Germaine.
Se fiant aux indications particulièrement détaillées envoyées par MP (Message privé) par notre James Bond Girl, nous réussîmes à repérer son humble demeure. Un coup de klaxon plus tard et la voilà qui prenait ses quartiers dans notre véhicule. Pas de chance pour elle cependant : Tryphon ayant pris le côté droit de la banquette arrière, elle dût s'asseoir derrière le conducteur, ce bon vieux Jean-Pierre et ses 193 centimètres... Qu'ils sont galants ces stubistes !
17h40 « La pluie ? On s'en fout ! »
Le voyage suit son petit bonhomme de chemin. Pendant que Germaine et Tryphon discutent avec humour à l'arrière, Jean-Pierre roule avec application.
Vint alors une énième question saugrenue de Robert, qui adore décidément passer du coq à l'âne : « Comment on fait une écharpe ? Il faut quoi comM. Machine ? ». Les yeux s'ouvrent tous de manière incrédule, oui, effectivement, les questions de Robert sont pour le moins originales... S'en suit un débat conceptuel sur le graphisme et le coût de production d'un tel gadget.
Bref, rien de spécial à signaler... si ce n'est la pluie qui fit son apparition une fois notre belle Alsace délaissée... Il nous en faudra plus pour nous démobiliser ! Pardi !
Signalons par ailleurs que notre vaisseau dépassa à plusieurs reprises des navires meinauviens dans lesquels nous pûmes reconnaître Ultra Boys 90, KCB et autres CCS. La silhouette du président Gindorf fut même entr'aperçues à l'avant de l'un d'eux...
18h40 « Bordel de pluie... Brrrr... »
Nouveau dilemme à régler : se gare-t-on près du Stade Bonal avec le risque de subir de longs embouteillages au moment de repartir ou alors dans la zone commerciale située à un bon kilomètre, avec obligation de rejoindre l'enceinte doubiste à pieds ?
A une unanimité quasi générale (Tryphon semblait tout de même quelque peu réticent...), nous décidâmes d'établir notre base aux confins des Mac Donald's, Intersport et autres sympathiques enseignes. Bien mal nous en a pris...
Car voilà, cette satanée pluie, qui nous faisait sourire une heure auparavant, a redoublé d'intensité entre temps et ce petit millier de mètres qui nous séparait de Bonal fût un véritable chemin de croix.
Jean-Pierre, doté d'un esprit scientifique aussi logique que prévoyant, et Germaine, forte de la légendaire intuition féminine, avaient bien prévu le coup en venant habillés d'une veste, avec capuche s'il vous plaît. Contraste saisissant avec Tryphon et Robert, morts de rire devant le comique de la situation, qui n'avaient rien d'autre qu'un petit gilet et leurs cheveux sur la tête... « Dans la pluie et le vent nous serons toujours là » comme dit la chanson des Ultras. Ben tu m'étonnes ! Si notre passion pour le Racing resta toujours aussi chaude, on ne put pas en dire autant de nos jeans, chaussures, pulls et j'en passe... Un véritable carnage liquide... Et surtout, la perspective d'être trempés jusqu'à notre retour à Strasbourg, le temps étant peu propice au réchauffement de nos frusques...
19h00 « Hourra hourra, les stubistes trempés sont là ! »
Hop, nous achetons nos billets et arrivons à l'imposant contrôle sécurité. Une stadière lance même une phrase pleine d'humour à Germaine « Au moins, ça me rassure, je ne suis pas la seule à être trempée ! ». Tu l'as dit bouffie !
On arrive enfin dans Bonal. Première recherche de circonstance : les toilettes. Un séchoir, un radiateur, une serviette, peu importe, il nous faut quelque chose susceptible de nous sécher. Tryphon part en éclaireur et revient l'air dépité : « Tu parles y'a rien ici, on va devoir lutter contre la bronchite jusqu'à la fin ! ».
Car dans l'histoire, il y a juste Jean-Pierre qui s'en tire bien avec sa parka thermo-protectrice dernier cri. Germaine et Robert s'assoient et décident de faire « sécher » (on y croit) leurs vestes en les étendant sur les sièges... Une opération couronnée de succès, les dix degrés et le vent froid incessant ayant bien entendu parfaitement réchauffer nos affaires...
Certaines stars du stub, bien connues du monde des tribunes alsaciennes, viennent nous voir. « Vous n'avez pas froid en t-shirt comme ça ? ». Ben si justement, c'est bien le problème bande de petits chanceux, secs comme pas permis. Leur question, pas malveillante pour un sou, aura eut le mérite de nous faire sourire devant le côté cocasse du tableau et donc de nous réchauffer dans une certaine mesure.
20h00 « Enfin, ça commence ! »
Le parkage visiteurs dans lequel nous nous trouvons est quasiment plein. En face, les Sochaliens font un petit tifo sympathique mais sans plus... La pluie, encore elle, a perturbé le déroulement de celui-ci, beaucoup de spectateurs se réfugiant sous le toit de Bonal et oubliant par la même de lever les feuilles de couleurs à la gloire de leur club... Voilà pour l'anecdote.
« J'ai trop froid bordel, j'en peux plus », lance Tryphon en ce début de match. C'est alors que ce bon vieux Cassard, qui était venu saluer les supporters pendant son échauffement, sort deux arrêts de grande classe. Les quatre (enfin trois...) stubistes trempés scandent son nom avec le reste du kop, ça réchauffe ! « Ce soir je fais toutes les gestuelles, faut pas que je tombe malade ! », annonce à son tour Robert. Les capos sont super sympas justement, ils lancent une grecque, un « qui ne saute pas » et autres animations qui mettent nos muscles à contribution.
Revenons au match. Pas grand chose à se mettre sous la dent en cette première période.
Quelques occasions sporadiques et c'est tout... Mais le déplacement nous est agréable, l'ambiance côté alsacien étant plutôt bonne et les anecdotes diluviennes nous faisant bien rigoler.
21h05 « Oh pétard, Lacour est monstrueux ! »
Après un challenge Wanadoo aussi médiocre que ceux qui se tiennent à la Meinau, la seconde mi-temps reprend sur les chapeaux de roue. Le Racing est survolté et concentré, pressing haut, récupérations de balle à outrance, percussion, les petits bleus se promènent. Le kop comprend bien qu'il y a un coup à jouer. Les chants redoublent d'intensité, tout Bonal résonne strasbourgeois. Certains supporters éparpillés dans les tribunes avoisinantes participent également.
Et nos stubistes au fait, que sont-ils devenus ? Toujours mouillés pour la plupart, mais captivés par la performance du Racing et de Lacour en particulier. Morceaux choisis :
Robert : « Bordel, Lacour il est terrible ce soir, vous avez vu ? »
Germaine : « Ouaip, il casse tout ! »
Tryphon : « Si ça continue, il va piquer la place de Boka ! »
Jean-Pierre (à fond dans le match) : « Ouais ! »
Petit dialogue théâtral entre quatre fans du Racing sidérés par la performance du petit Guillaume.
21h20 « Lo lo lo lo, LO LO LO lo lo lo loooooooo»
Une fois ces commentaires élogieux terminés, Sochaux ouvre le score contre le cours du jeu. Certains supporters locaux, au look assez hilarant, se penchent au-dessus de notre tribune pour nous chambrer. Pffffff... Une banderole d'un goût plutôt mauvais sera même déployée par les ultras sochaliens. Jean-Pierre, doté d'une acuité visuelle hors norme, lit le message inscrit à ses trois compères, dégoûtés.
Démobilisation des stubistes et du kop ? Que nenni ! Au contraire ! L'ambiance repart plus fort que jamais. Un chant sera même repris pendant plus de vingt-cinq minutes avec une puissance vocale des plus impressionnantes comme pour envoûter les joueurs.
Et boum ! Johansen égalise dans un délire monumental. Robert se jette dans les bras de Germaine et Tryphon, avant de repartir sur sa gauche pour sauter sur Jean-Pierre ! Ce soir on ne perd pas ! Et vas-y que l'on reprend ce fameux chant ! Et plus fort encore ! Tout le stub, tout le kop, tout le monde pousse le Racing. On n'entend pas les Sochaliens, ce soir on est chez nous, comme l'avait d'ailleurs dit le capo pour motiver la foule.
Et puis vint Pagis... Il avance, élimine, accélère, frappe. Depuis notre quart de virage, on voit le ballon rentrer mieux que quiconque. « Ouuaiiiisssssss ! ». La folie est furieuse côté strasbourgeois. Ca saute, ça se jette dans les bras de son voisin. Robert, qui se jeta un peu n'importe où tel un chien qui reçoit un os, a même failli y laisser sa cheville, endolorie par le froid. Les joueurs viennent devant le kop pour fêter ce but, toute l'Alsace triomphe !
21h50 « On va être malade, mais bordel, quel bon déplacement ! »
Le coup sifflet final est donné. Nos quatre stubistes exultent. Jean-Pierre savoure en silence, joie contenue mais sincère. Tryphon rigole avec Germaine : « On couve sûrement une bronchite, mais quel pied ! ». Robert surveille sa cheville et se marre également.
Les onze Racingmen viennent aux pieds du kop. Les chants sont toujours aussi puissants, les joueurs sont heureux comme pas permis, notamment Keita qui frappe son coeur et embrasse le maillot. D'autres préfèrent le lancer dans le kop, Devaux en tête.
S'en suit un délire monumental dans les travées de Bonal. Les Ultra Boys 90 souhaitent ramener ce précieux trophée au local et se mettent à dix sur le « receveur » pour lui subtiliser la tunique bleu et blanche, le tout dans une bonne humeur perceptible.
Les lumières de Bonal s'éteignent. Pendant que Robert, Jean-Pierre, Tryphon et Germaine refont le match, Marc Keller pointe le bout de son nez et saisit un mégaphone. Son discours, difficilement audible compte tenu des chants, se ponctue pars un « Allez Racing », le poing tendu vers le ciel. Quel déplacement ! Une super ambiance, des souvenirs pleins la tête, que demande le peuple ?
23h20 « Bye bye Sochaux »
Retour case départ sur le parking de cette zone commerciale. Entre temps, Robert a failli être séparé de ses trois complices lors du filtrage de la police, qui laissait partir les supporters alsaciens au compte-gouttes, par paquets de vingt tout au plus. Après cette énième péripétie, nos quatre garnements s'étaient rassasiés dans un fast-food plutôt connu. Quelle fierté de porter l'écharpe du Racing dans la file d'attente, sous les regards médusés de supporters sochaliens. Jouissif...
Jean-Pierre prend place dans son cockpit. « Mets-le chauffage s'il te plait ! », lancent de manière simultanée les trois autres stubistes aux pieds encore plus trempés que prévus après avoir traversés à la nage une superbe pelouse marécageuse devant le Mac Donald's...
Alors, bilan des courses ? Cette opération « Invasion Sochaux » est un franc succès. N'ayons pas peur de mots ! Superbe match, ambiance de feu, anecdotes à gogo, bref, les absents ont toujours tort croyez-moi. Deux superbes déplacements de suite, une semaine à vous réconcilier avec le Racing et vous filer une détermination monstrueuse. Vivement la venue de Metz !
