Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Quand le Jazz est là...

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Flux RSS 978 messages · 61.861 lectures · Premier message par denpasar · Dernier message par speedy67

  • Pareil que denpasar... A moins qu'il y ait deux "take five" différents... :-/
  • en fait, en recherchant, j'ai trouvé un "take five" de Charlie Parker, un autre de Miles Davis qui n'a rien à voir du tout...
  • Et y'a t-il des évènements de prévus dans le cadre de l'année Bird? Des concerts, des expos, des prises collectives de produits prohibés?
  • cela m'a beaucoup étonné, mais je n'ai strictement rien vu, ni à Nantes, ni à Metz... Les Strasbourgeois sont-ils plus chanceux? Ou, une fois de plus, seuls les Parisiens auront droit à quelque chose??
  • Ca va peut-être dépendre sous l'égide de quoi ou qui se déroulera l'année Parker.
    Peut-être une programmation bien bop à Jazz Dor? =P~
    Plus probablement, que dalle :-w
  • Les conséquences artistiques de Katrina, à la Nouvelle-Orléans :( (-)


    L'héritage musical de la ville, berceau du jazz, a été englouti
    LE MONDE | 03.09.05 | 13h19

    La légende du rock, Fats Domino, et sa famille ont été retrouvés sains et saufs, vendredi 2 septembre, à Baton Rouge (Louisiane). Le musicien, âgé de 77 ans, avait été évacué, lundi, de sa maison située dans le 9th Ward, l'un des quartiers les plus inondés de la Nouvelle-Orléans. Irma Thomas, la reine de la soul, a également été repérée, saine et sauve.

    Mais dans sa fuite, Fats Domino n'a probablement rien pu sauver de ses instruments de musique, de ses disques, de ses souvenirs, de ses archives. Tout comme une autre vedette musicale de la ville, Allen Toussaint, parolier, compositeur, arrangeur, producteur, qui a perdu dans l'inondation tous ses outils de création. Le trompettiste Maurice Brown indique avoir eu juste le temps d'aller chercher "ma trompette, mon flugelhorn, mon ordinateur et des vêtements pour quatre ou cinq jours."

    Les clubs de musique et les studios d'enregistrement historiques des quartiers est de la ville, sont sous les eaux. Snug Harbor, le plus fameux des clubs de jazz, sur Frenchmen Street, a les pieds au sec mais a subi des dégâts. D'autres clubs du "Vieux Carré" ou " French Quarter ", auraient été pillés. Partout, les risques d'incendie demeurent. On craint aussi que les archives musicales de la ville, déposées à l'université de Loyola, ne soient endommagées. En tournée, de passage à Detroit, le chanteur Dr John a récupéré les batteurs de son groupe. En revanche, il est toujours sans nouvelles de sa section cuivres, et tous ses musiciens sont désormais sans-abri. Il réitère cependant sa foi en la musique "qui permettra à la Nouvelle-Orléans de se reconstruire" .

    Car la richesse culturelle de la Nouvelle-Orléans est faite de tous ses musiciens, des Noirs pour la plupart, interprètes et instrumentistes, qui se produisaient dans les orchestres et les formations, paroliers, compositeurs, ingénieurs du son, producteurs de musique... Où sont-ils ? Qu'ont-ils pu sauver ? Il faudra attendre le retrait des eaux pour établir un bilan des pertes en vies humaines comme en talents artistiques. La Nouvelle-Orléans est devenue un mythe pour avoir donné à l'Amérique noire sa musique classique et au monde l'un des plus profonds bouleversements artistiques du XXe siècle : le jazz. Surnommée "Crescent City", elle est aussi le symbole du brassage des populations américaines, européennes et africaines. Fondée par les Français en 1718, dans une région peuplée d'Indiens, passée aux mains des Espagnols, revenue à la France, vendue aux Etats-Unis, haut lieu de la traite négrière, la Nouvelle-Orléans accueille aussi bien les acteurs de la révolution antiesclavagiste menée par Toussaint Louverture en Haïti que les maîtres français et leurs esclaves chassés par l'indépendance de l'île en 1804. Depuis sa fondation, la ville brasse et recycle des éléments culturels venus de trois continents.

    Aussi Quint Davis, patron du New Orleans Jazz & Heritage Festival, le "Jazz Fest", devenu depuis sa création, en 1970, l'un des plus grands festivals de musique de la planète, cherche-t-il depuis plusieurs années le secret de la rythmique de la Nouvelle-Orléans. Est-elle née au Bénin, où sont nés nombre d'esclaves africains, comme le grand-père de Toussaint Louverture ? Vient-elle des contacts entre nègres "marrons" (fugitifs) et tribus indiennes ? Lors du Carnaval, fête païenne pour les Occidentaux et mystique chez les descendants d'Africains, les "Marrons" descendaient en ville exhiber leurs plumes, leurs peintures corporelles apprises chez les "indigènes" réfugiés dans le delta du Mississippi. Une chose est certaine : c'est de ce mélange qu'est né une nouvelle forme musicale.

    Le pianiste Jelly Roll Morton (1885-1941), métis fier de ses origines françaises, qui assura le passage du ragtime vers le jazz encore dans les limbes, se souvient de sa ville dans les toutes premières années du XXe siècle : "De chaque maison, la musique se déversait dans la rue. Les femmes se tenaient sur le pas de la porte et chantaient ou psalmodiaient des blues de toutes sortes, certains très tristes, d'autres très gais". Plus tard, la Nouvelle-Orléans a donné Louis Armstrong et Mahalia Jackson. Aujourd'hui la famille Marsalis, Willie DeVille, les Neville Brothers ou Daniel Lanois ont pris le relais. Ce sont eux qui se sont mobilisés les premiers pour faire face au cauchemar du cyclone.

    Vendredi soir 2 septembre, sur le network NBC, les natifs de la ville, Aaron Neville, Wynton Marsalis, Tim McGraw, Harry Connick Jr. ont participé au "Concert for Hurricane Relief", aux côtés de vedettes de Hollywood comme Hilary Swank, Richard Gere, Glenn Close. Aaron Neville a particulièrement ému avec son interprétation de la chanson de Randy Newman, Louisiana 1927 , aux paroles prémonitoires : "Louisiana, they're tryin' to wash us away" (Louisiane, ils veulent nous noyer ).


    Sinon, le concert de di Battista à Strasbourg en juin était dédié à l'anniversairre de la mort de Parker ;) compte-rendu
  • Dieu sort un nouvel album, j'ai pas encore écouté ce que ça donne... Pas mal d'invités prestigieux, issus de l'univers de la musique grand public.


    Herbie Hancock, échanges et surprises


    Jean-Luc Wachthausen, 27 septembre 2005

    Brillant compositeur, pianiste protéiforme et inlassable explorateur d'horizons nouveaux, Herbie Hancock, 65 ans cette année, n'a cessé, tout au long de sa carrière, de multiplier les expériences artistiques. Du jazz moderne avec le quintet de Miles Davis au funk jazz avec son groupe Headhunters en passant par le hip-hop avec Future 2, rien n'arrête ce musicien formé à l'école classique. A 12 ans, il était pianiste soliste de l'Orchestre symphonique de Chicago et parallèlement à ses études d'ingénieur, il commença, au début des années 60, à enregistrer pour le label Blue Note.

    Dernière expérience en date : l'album Possibilities (chez Warner) pour lequel il a invité quelques artistes qu'il aime bien pour graver une session ensemble. Le casting est musclé et la pallette large. On trouve réunis à l'affiche le jeune guitariste et chanteur John Mayer, les vétérans Paul Simon et Carlos Santana, l'égérie de MTV, Christina Aguilera, la Franco-béninoise Angelique Kidjo, Sting et Stevie Wonder, le guitariste Johnny Lang et la nouvelle coqueluche du r'and b'anglais, Joss Stone.

    De quoi ravir Herbie Hancock qui a mis longtemps avant de pouvoir disposer de l'emploi du temps chargé des uns et des autres.

    «L'idée m'est venue il y a longtemps lorsque j'avais vingt ans, précisait-il lors de son passage éclair à Paris. C'était un vieux rêve mais je n'avais pas le temps de l'accomplir. J'ai laissé filer les années, ce qui m'a permis de l'affiner. Je voulais aller plus loin qu'un simple duo et inventer avec tous ces artistes une vraie complicité, pas seulement musicale. C'est ainsi qu'il m'est arrivé de parler pendant des heures avec Paul Simon de tout et de rien, de politique, de religion, de philosophie. C'était une façon de mieux se connaître avant de travailler ensemble.»

    Modeste, Herbie Hancock s'empresse d'ajouter qu'il n'était pas «sûr que tous les artistes contactés acceptent ce projet. A l'exception de certains qui ont décliné mon invitation prétextant le manque de temps, la plupart ont dit oui – ce qui m'a surpris. Même si ma réputation n'est pas mauvaise, personne ne pouvait vraiment prévoir le résultat d'une telle confrontation.»

    Au bout de dix-huit mois de travail dans un studio de Los Angeles, Herbie a bouclé son projet qu'il ne considère pas aujourd'hui comme «un hommage à la musique populaire, mais plutôt comme un coup de chapeau à des artistes de génération différente, reconnus comme Santana et Sting, mais aussi à des jeunes talents comme Diamond Rice et Lisa Hannigan, deux rockers irlandais de la scène alternative que je ne connaissais pas, ou encore l'extraordinaire guitariste africain Lionel Loueke qui a fait les arrangements de Sister Moon.»

    Restait le choix du répertoire défini avec chaque artiste. Sting voulait absolument chanter Sister moon, tandis que Paul Simon était d'accord pour reprendre I did it for your love, une chanson composée en 1975. «Il avait emporté avec lui trois versions de cette chanson dont deux enregistrées par le pianiste Bill Evans avec son trio et l'harmoniciste Toots Thielemans. Je voulais quelque chose de nouveau et du coup, j'ai eu l'idée d'engager trois percussionnistes et de la jouer en mode mineur. A partir de là, on s'est mis au travail pour aboutir à une version jazzy.»

    Travail, partage, interaction, échange sont les maîtres mots d'Herbie Hancock pour définir cet album dont le titre, Possibilities, souligne que chaque rencontre ouvre le champ des possibles et suscite la surprise. Ce qui, pour lui, fut le cas avec des chanteuses aussi différentes qu'Annie Lenox et Joss Stone.


    Source : figaro.fr
  • Quelqu'un a eu l'album d'Herbie entre les mains?

    En attendant, petite pub pour un album fort sympathique:

    http://www.bluenote.com/images/jpeg_165/7777897952.jpg

    Pas de commentaire sur la pochette, ils savent y faire chez Blue Note (non je ne fais pas de fixette sur les blacks qui ondulent [-( ).
    J'avais acheté cet album à la Fnac de Charleville-mézières, m'accrochant à la bouée du groove dans cet océan de sobriété que sont les Ardennes :D (non je ne fais pas de fixette sur les blacks qui ondulent [-( ).

    John Patton (organ)
    Grant Green (guitar)
    Bobby Hutcherson (vibraphone)
    Otis "Candy" Finch (drums)

    La jolie formation qu'elle est rare et qu'elle vous tape dans l'oeil! C'est la seule tentative que je connaisse de cohabitation entre orgue et vibraphone dans une si petite formation. On y ajoute une guitare, pour atteindre une suavité et une chaleur qui vous font vite oublier l'absence de cuivre.
    L'ensemble est assez brute, avec beaucoup d'emprunts bluesy et latin. Ca vous donne, finalement, vous aussi l'envie de vous cambrer et d'onduler (non je ne fais pas de fixette sur les blacks qui ondulent [-( ).
  • Et puisque ce topic ce morfond de la faute d'un coupable désintérêt (bande de lopettes ingrates), je sors l'arme absolue:

    http://www.vervemusicgroup.com/images/local/toenails/9C32D2C2377A...

    Dizzy Gillespie: Trumpet
    James Moody: Alto Saxophone, Tenor Saxophone, Flute
    Mike Longo: Piano (un habitué des Pulp Fusion)
    Frank Schifano: Electric Bass ("Schifala" pour les intimes :o) )
    Candy Finch: Drums

    Recorded May 25 & 26 1967 live at Memory Lane, Los Angeles, CA.

    1. Swing Low, Sweet Cadillac
    2. Mas Que Nada
    3. Bye
    4. Something In Your Smile
    5. Kush

    Si vous arrivez au bout de cet opus sans être tout nu sur la table, Impulse s'engage à vous dédommager :^o
    J'ai fait le test avec captainflirt et nikotine, ben à la fin de Mas Que Nada, y'avait deux étudiantes erasmus venues de Bulgarie avec nous dans le salon. La piste suivante sur l'album porte d'ailleurs bien son nom, puisque elles sont reparties aussi sec :))
    Reste que c'est un live mémorable, avec Dizzy au sommet de sa forme. Electrisant, et tellement Afrika B-)
  • :)) (+)
    Elles ne comprenaient rien au jazz! :p

    Sinon voici un opus très sympa de l'incontournable Louis interprétant des chansons des films Disney. Pas du grand jazz mais hyper chatoyant pour les fêtes qui approchent :


    http://img220.imageshack.us/img220/4605/images12vz.jpg

    Louis Armstrong, when you wish upon a star
  • Ahhhh... Louis! Un sapin de Noël à lui tout seul O:) :D
  • Pour répondre à denpasar, j'ai eu l'album de Herbie entre les mains. C'est pas du pur jazz comme attendu. Je pense que ça peut plaire à un vaste public. La touche subtile du piano à la Herbie est toujours là néanmoins.

    Sinon, à mon tour de présenter un album : l'excellent Time out du Dave Brubeck Quartet

    http://www.dustygroove.com/images/products/b/brubec_dave_timeout~...

    Dave Brubeck : piano :x
    Paul Desmond : sax alto :x
    Joe Morello : drums
    Eugene Wright : bass

    Le Quartet se lance ici dans une série de thèmes originaux du point deu vue rythmique. Il y a ainsi le fameux "Take five" (qu'on peut entre sur Nostalgie, amputé de son solo de batterie, sacrilège !), qui est à 5 temps (assez peu intuitif a priori).
    "Three to get ready" est aussi passé à la postérité car Nougaro l'a repris pour son fameux "le Jazz et la java". Ce titre est un mélange de valse (à 3 temps donc) et de passages à 4 temps. Là encore, sacré défi rythmique, mais la maitrise est telle que ça passe comme une lettre à la poste au lieu de contrarier l'auditeur.
    Blue Rondo à la Turk a aussi été repris par Nougaro, mais moins connu. C'est un blues qui tarde à swinguer, mais excellent (+) La aussi, ce morceau bénéficie d'une structure rythmique complexe, en 9/8 (les musiciens comprendront...).

    Bref, chaque titre recèle son "anomalie" rythmique, d'où le titre de l'album je suppose, "Time out".

    Mais harmoniquement et mélodiquement, il vaut aussi le détour : l'élégance et le raffinement du son de Brubeck et de ses amis est une référence à mes yeux, surtout le son inimitable du sax de Desmond. On reconnait parfois les influences classiques de Brubeck, dans "Strange Meadow Lark" avec une intro au piano d'une subtilité qui me fait toujours autant d'effet... =P~

    La tonalité globale de cet album est assez feutrée et élégante, mais il faut entendre certaines versions Live de ces titres, empruntes de folie furieuse, je pense notament à Take Five dont la version album est un tantinet gentillette...

    1. Blue Rondo A La Turk
    2. Strange Meadow Lark
    3. Take Five
    4. Three To Get Ready
    5. Kathy's Waltz
    6. Everybody's Jumpin'
    7. Pick Up Sticks



    Alors, je poste aussi un commentaire de détracteur de cet album, histoire d'apporter une critique (je n'y adhère pas du tout personnellement, mais peut-être ne suis je pas assez connaisseur...) :


    Je pense être amateur de jazz, possédant plus d'un millier de disques, hantant les concerts et festival et pratiquant la musique en groupe.
    Après des années d'hésitation, j'ai fini par acheter cet opus.
    J'avais peur de me retrouver avec une compilation de tubes déifiés par des oreilles ne connaissant à peu près rien au bop.
    Bien sûr, Blue Rondo et Take five étaient des "airs" connus et même joués. Le pb est que je ne que connaissais les versions courtes et c'est là le problème...
    Rien que le solo de Desmond dans Blue Rondo annonce la couleur : inventivité niveau 0. Quant au walking, on a vu des élèves en école de jazz de 14 ans faire aussi bien. (Petite forme d'Eugène Wright....).
    Pour finir, la prestation pianistique de Brubeck sur le même morceau : il suffit d'écouter (vers 4"50). Il n'est même pas en rythme!!!!

    Je passe sur les navets du style "Everybody's jumpin" ou "Strange meadow..." (vers 5"45 il est carrément faux....), sans aucun thème conducteur, des musiciens qui peinent à jouer ensemble et toujours ces solos de Brubeck niveau 3è année de piano....

    Certes, les non-initiés au jazz apprécieront peut-être "Le jazz et la java" en VO ou encore Take Five, grande star de la pub, des fonds sonores de hypermarchés ou 1er choix des voyageurs d'ascenceurs mais franchement, classer une oeuvre comme chef d'oeuvre pour la simple utilisation d'un 5/4, tout en occultant l'ensemble (l'abîme) de ses faiblesses, c'est un piège dans lequel les critiques de l'époque n'ont pas hésité à tomber....

    Certainement que l'origine ethnique des membres du groupe a pesé fort dans la balance... Après avoir nommé injustement B. Goodman roi du swing au mépris du génie que fut le Duke (et le Count également), ils récidivent. Pourtant il faut reconnaitre que les musiciens de jazz à la peau claire n'ont que rarement brillé dans le bop. Et ce n'est pas cet album ni son incroyable classement au rang de "indispensable" qui pourront changer quoi que ce soit...

    A éviter ABSOLUMENT!
  • Pour les amateurs de guitare manouche jazz, je vous conseille Birelli Lagrene, peu connu en france mais faisant un véritable carton aux USA.

    Extrait de wikipedia:

    Biréli Lagrène est né le 4 septembre 1966 à Soufflenheim dans le Bas-Rhin dans une famille de tradition manouche.

    Il commença la guitare dès l'âge de quatre ans. À huit ans, il en reprend le répertoire de Django Reinhardt et son entourage voit apparaître un futur petit génie de la guitare : sa technique de jeu est extraordinaire ainsi que son sens de la musique. À l'âge de douze ans il remporte un festival de musique tzigane à Strasbourg. À treize il est engagé pour faire une tournée en Allemagne, et suite à celle-ci, en 1980, il enregistre en live le double album « Route to Django ».

    Il a l'opportunité de partir aux États-Unis où, pendant plusieurs années, il joue avec des musiciens tels que Stéphane Grappelli, Benny Goodman, Benny Carter... En 1984, il rencontre à New York Larry Coryell, guitariste déjà internationalement connu, que l'on retrouve dans la vidéo « The Super Guitar Trio » (Al Di Meola, Larry Coryell, Biréli Lagrène).

    Il rencontre plus tard le bassiste Jaco Pastorius et se tourne vers le jazz fusion, avec lequel il entame une tournée en Europe (1984-1987), qui livre des albums tels que Stuttgart Aria. Après être passé par un style proche du rock, il revient en 1990 à un style acoustique. Sur Acoustics moments (1990), il joue de la guitare et de la basse électrique. Il sort également un somptueux album Jazz in Marciac (1994). Il entame ensuite des collaborations avec Didier Lockwood puis le trio de Richard Galliano. Enfin, après avoir un court moment formé un quartet, il enregistre deux albums (2001) : Gipsy Project et Gipsy Project and Friends, dans ce dernier il joue avec le talentueux Stochelo Rosenberg et le violoniste Florin Niculescu, sur un ton de jazz gitan absolument décapant !!!

    Sa carrière est donc exceptionnelle et son talent certain, le seul bémol est qu'il n'a que peu composé, mais ses reprises valent bien des compositions... Et comme l'affirme Babik Reinhardt, il est certainement le digne représentant de Django (père de Babik).


    Et si vous appréciez le Jazz Rock, prêtez quelques minutes d'attention à Jaco Pastorius, un bassiste hors normes.

    Extrait de wikipedia :

    Après une formation de batteur, Jaco Pastorius, à 15 ans, s'oriente finalement vers la basse suite à un accident au bras gauche. Il joue dans diverses formations et travaille l'instrument avec passion.

    A 24 ans, il participe au disque « Bright size life » du guitariste Pat Metheny. L'année suivante, il enregistre son premier album solo « Jaco Pastorius » avec la participation du pianiste Herbie Hancock et de pointures du rythm'n blues comme les chanteurs SAM and DAVE (soul man), avant de rejoindre le groupe de jazz-rock Weather Report. En 1982, il quitte le groupe pour tourner avec son big band « Word of Mouth Big Band ».

    Jaco Pastorius a radicalement modifié le rôle de son instrument : d'abord en développant un jeu de basse nouveau caractérisé par un groove envoûtant, par l'utilisation d'harmoniques artificielles, d'effets percussifs, d'accords et en jouant avec une basse fretless. En effet, Jaco avait enlevé les frettes (les barrettes marquant les notes sur le manche) de sa Fender jazz bass de 1962, et si quelques fretless basses avaient déjà vu le jour avant cela, c'est lui qui va populariser cette sonorité -axée sur les fréquences medium et basse-medium- alors inédites dans le monde de la guitare basse. Ensuite en donnant une dimension de leader à celle-ci : jusqu'à lui, les bassistes, même les meilleurs, restaient des accompagnateurs. Et ce toutefois sans se dégager des ses obligations rythmiques, qu'il a également revolutionné !!!

    C'est aussi un compositeur original et puissant, qui a su fusionner de manière heureuse plusieurs types de musiques : jazz, soul, rock, reggae, musique classique. On se souviendra particulièrement de « Continuum », « Liberty City »,Teen Town « 3 Views Of A Secret », « John and Mary», « Portrait of Tracy ».

    Il meurt en Floride le 21 septembre 1987 à l'âge de 35 ans, à la suite d'un incident tragique (rixe à la porte d'une boîte de nuit où on ne voulait pas le laisser entrer, et où il perd un oeil sous les coups de son agresseur, le vigil du club, qui fut condamné à 22 mois de prison, et libéré au bout de 4 pour bonne conduite...). Jaco Pastorius semble avoir souffert de ce que les psychiatres nomment un trouble bipolaire, c'est-à-dire des variations de l'humeur extrêmement handicapantes au point de perturber la vie sociale du sujet (alternance de très vive euphorie et d'état dépressif). Quand la maladie se déclara il se mit à consommer des drogues, ce qui est souvent une tentative d'auto-médication pour lutter contre la souffrance causée par des troubles mentaux.

    Cette fin de vie tragique, associée à sa personnalité flamboyante et son génie, a contribué à forger sa légende : il est souvent consideré comme un personnage à l'esprit « rock » dans le milieu du jazz (un de ses morceaux s'intitule d'ailleurs « punk jazz »).
  • rachmaninov a écrit :
    Pareil que denpasar... A moins qu'il y ait deux "take five" différents... :-/


    Pour romeocrepe :
    à l'arrière de cet album du plus "black" des jazzmen blancs posté par rachma, Time Out, Dave Brubeck on peut voir Take Five, written by Desmond Paul....

    Petite question sinon, le tableau représenté sur la pochette, c'est de Paul KLEE :-/
  • rachmaninov a écrit :
    Sinon, à mon tour de présenter un album : l'excellent Time out du Dave Brubeck Quartet


    Rigolo, je l'ai écouté hier soir O:)

    Je suis également fan du son de Desmond, c'est du velours, c'est feutré, c'est du top smouth =P~. Le piano de Brubeck ne m'a jamais plus marqué que ça, il ne m'attire pas vraiment sans me déplaire non plus.
    Pour ce qui est de la critique que rachma site, y'a quelques trucs qui me chiffonnent:

    Rien que le solo de Desmond dans Blue Rondo annonce la couleur : inventivité niveau 0.
    En même temps, je pense que c'est un des postulats de départ dans la démarche de Brubeck et de Desmond, qui ont énormément travaillé ensemble. Ils n'ont jamais prétendu révolutionner. Ils ont tous les deux une formation classique, et je crois bien que Brubeck a toujours alterné entre Jazz et Java... heu... jazz et classique pardon.

    Certainement que l'origine ethnique des membres du groupe a pesé fort dans la balance... Et ce n'est pas cet album ni son incroyable classement au rang de "indispensable" qui pourront changer quoi que ce soit...

    Je suis pas si sûr que ça que la critique ait porté cet album aux nues... Il a en revanche connu un énorme succès commercial, mais bon, on peut pas leur reprocher ça.

    Après avoir nommé injustement B. Goodman roi du swing au mépris du génie que fut le Duke (et le Count également), ils récidivent. Pourtant il faut reconnaître que les musiciens de jazz à la peau claire n'ont que rarement brillé dans le bop.

    Là, j'avoue que je suis d'accord :'> Goodman est une imposture en noeud papillon X-( Et le bop, c'est définitivement une musique de black. En revanche, pourquoi cette volonté de classer à tout prix Brubeck dans le bebop? Il est vraiment à la périphérie du mouvement. C'est pas chez lui qu'il faut espérer trouver le souffle du bop, mais dans quelques uns des autres albums présents dans sa grande discothèques :D

    Voilou, pour moi c'est un album très pure, net et sans bavure, avec un son à part. Mais c'est vrai que je ne l'écouterai pas tous les jours...

    captainflirt a écrit :
    cet album du plus "black" des jazzmen blancs
    :O Là faut m'expliquer, flirt #-o... C'est blanc comme neige, le style brubeck (d'ailleurs certains bopers le surnommaient "boulle de neige" ou "Snow Wight" :^o :'>;).
  • jamal, si tu regardes plus haut dans le topic, ça cause déjà un peu de Birelli ;)
    Je suis particulièrement fan de "Route to Jango", son premier album, celui où sa guitare est trop grande pour lui (il n'a que 14 ans je crois :O). Y'a un gars qui annonce les moreaux pour lui, à un moment il dit "Ein blues vom Birelli, das "Birelli's Blues" (en Allemand dans le texte :-B ), ça me fait toujours marrer.
    Je sais qu'il a beaucoup bossé avec Pastorius, mais je n'ai eu qu'un seul album des deux ensembles,"Frankfurter area" je crois que ça s'appelait, et c'était relativement inécoutable (ou "expérimental" si vous préférez)...
  • Spontanément, j'aurais aussi qualifié de très "blanc" Dave Brubeck, et tout son quartet par la même. Je ne comprends pas non plus pourquoi le classer en bebop :-/

    Bireli a fait des trucs assez variés j'ai l'impression. Je pensais qu'il s'était cantonné au style purement manouche, et je suis tombé sur un album plus funk, avec synthés, etc... Pas forcément ce que j'ai préféré, mais passé la surprise, certains trucs étaient pas mal.
  • barbu a écrit :

    John McLaughlin : sortons du jazz deux minutes...
    A Friday Night In SanFrancisco au cas ou vous ne vous étiez pas penché sur
    la guitare..disons latine. Un trio d'exception, McLaughlin, De Lucia
    et Meola... Pour une leçon de guitare en un album aussi beau que virtuose !
    cela semble etre reconnu par des guitaristes de tous bords comme l'Album


    Tiens en parlant de John MacLaughlin, il a fondé un groupe au nom de "Mahavishnu Orchestra" (Jazz-rock) dans lequel ont joués Billy Cobham, Jam Hammer, Jerry Goodman, Rick Laird, Jean-Luc Ponty, Gayle Moran, Bill Evans, Jonas Hellborg, Mitchell Forman, Billy Cobham, Danny Gotlieb, Katia Labèque, Hariprasad Chaurasia et Hussain.
    "Birds Of Fire" et "Mahavishnu Orchestra" furent deux immenses succès :x et il y a eut d'autres titres vraiment sympathiques comme "Visions of The Emerald Beyond".
    Un style vraiment novateur pour l'époque (entre 1970 et 74) et un accent particulier sur l'improvisation et l'exploration instrumentale et lyrique.

    A ne pas manquer (+)
  • Le Mahavishnu Orchestra, ça a pas tendance à être free, ça? Je connais de nom, mais je crois pas en avoir déjà écouté.
    Ca a déjà été souligné plus haut, mais c'est vrai que la période McLaughlin chez Miles Davis a de quoi laissé rêveur...

    Toujours à propos de Birelli:

    http://img.shopping.com/cctool/PrdImg/images/pr/177X150/00/77/55/...

    1. Vuelvo Al Sur
    2. Soleil
    3. New York Tango
    4. Ten Years Ago
    5. Fou Rire
    6. Sertao
    7. L'Encre Rouge, A
    8. Blue Day
    9. Perle
    10. To Django
    11. Three Views Of A Secret

    Personnel: Richard Galliano (accordion); Bireli Lagrene (guitar); George Mraz (bass); Al Foster (drums).

    Recorded at Clinton Recording Studios, New York, New York from June 11-13, 1996.

    J'aime vraiment bien cet album, je m'y connais pas du tout en tango, mais ça vous rend tout chause.
    A ne pas rater, deux morceaux "musette" à vous tirer des larmes :x
  • Je commence à me mettre à Monty Alexander en ce moment.

    http://blog.whatfettle.com/archives/NYC/monty-alexander.jpg

    C'est vraiment bon. J'ai entendu hier soir sur France Inter un morceau d'un de ces live à Marciac cet été, alternant reggae et swing, vraiment puissant. (+)
  • J'ai lu quelques trucs sur Monty hier :-B, ce gars est quand même considéré comme le successeur de Oscar Peterson au niveau technique et virtuosité :O! C'est d'ailleurs le grand Oscar qui l'a lancé si ma mémoire est juste.
    Voilà qui inspire le respect :'> undefined
  • J'ai écouté un truc hier soir qui mérite le détour:

    http://www.cannonball-adderley.com/leadpic/154.jpg

    featuring
    Julian Cannonball Adderley, alto sax
    Bill Evans,piano
    Percy Heath,bass
    Conny Kay, drums

    Adderley fut considéré à ses débuts comme le nouveau Charlie Parker, et il semble qu'il est réussi à combler le vide qu'avait laissé Bird sur la scène New-Yorkaise. Il pousse le mimétisme jusqu'à avoir lui aussi hérité d'un pseudo ultra classe, dont l'origine casse le mythe : « Cannonball » est une déformation de « Cannibal », surnom que lui avait donné un camarade de chambrée lors de son (long) passage à l'armée, parce que le Julian, ben il se goinfrait comme un soudard... En tout cas, si votre patronyme vous fait honte, mettez-vous au Jazz, un type vous trouvera un surnom mythique et vous arriverez enfin à draguer des minettes.
    Percy Heath, pas très connu du grand public (de moi en tout cas), et pourtant considéré comme un des plus grands batteurs de l'histoire. Il concevait son instrument comme autant mélodique que rythmique, et pensait son jeu en fonction de la mélodie de l'ensemble. Bref, un truc de psychopathe, quand on pense à la tronche d'une batterie.
    Bill Evans au piano, lui aussi est d'abord un classiciste, comme Brubeck.

    L'album débute avec « Waltz for Debby », et une intro de piano de Bill Evans qui frise le sublime. Aucune ambiguïté possible, la maîtrise du classique lui a donné une technique hors norme. (rachma, si tu l'as sous la main...).

    J'aimerai bien connaître d'autres album de Evans et (du gros :-$ ) Adderley, parce que leur complémentarité est vraiment impressionnante... Les deux ont des sonorités feutrées, sensuelles et félines, une technique au service de la mélodie, qui me font fondre notamment dans les balades et les blues.

    Hop, un site sur Adderley, the Cannonball Adderley rendez-vous...

    Edit: c'est vrai qu'il est bien nourris, le garçon :)

    http://www.cannonball-adderley.com/inwalk.jpg

    http://www.cannonball-adderley.com/galery/gal11b.jpg

    http://www.cannonball-adderley.com/galery/gal02b.jpg

    http://www.cannonball-adderley.com/galery/gal08b.jpg

    Et la preuve en image qu'un bon surnom est la clé du succès:

    http://www.cannonball-adderley.com/viva.jpg

    http://www.cannonball-adderley.com/miss/04.jpg

    http://www.cannonball-adderley.com/miss/01b.jpg

    http://www.cannonball-adderley.com/miss/02b.jpg

    http://www.cannonball-adderley.com/miss/03b.jpg

    http://www.cannonball-adderley.com/miss/05b.jpg
  • Excellentes les photos, vive les surnoms en effet B-) (+)

    Adderley a joué avec Miles Davis, notamment sur le mythique Kind of blue.


    http://www.kind-of-blue.de/bilder/disco/kind_of_blue_wrong.jpg

    Un an avant ça, il sortent Something Else, sur lequel se trouve une version d'anthologie d' Autumn leaves de Kosma (Les célèbres Feuilles mortes de Prévert). A propos de cette version, un petit copier-coller qui exprime bien ce que je voulais dire :

    Autumn leaves, le célèbrissime thème de Kosma, subit ici un traitement où l'on sent la patte de Miles du début à la fin. L'introduction est certes inspirée d'Ahmad Jamal, mais l'exposé du thème est un réel morceau d'anthologie, Miles brodant à petites touches sur le thème original. Il laisse alors Cannonball exécuter un des plus beaux solos qu'il nous ait jamais donné, où l'on sent une urgence vite calmée par le chorus suivant pris par Miles Davis. Hank Jones, le seul survivant actuel de cette session, nous gratifie d'un solo de son toucher aérien et terminera ce thème sur un interlude imaginé par Miles. Le motif de l'intro est ensuite repris à tempo plus lent pour terminer au bout de dix minutes de pur bonheur. Ce seul morceau devrait figurer au programme de tous les conservatoires et écoles de musique.
  • :(( Je l'ai perdu, mon Something Else :(( :((
  • Je me mets un peu en ce moment à Lou Donaldson, dont j'ai entendu quelques titres dans JazzàFIP. C'est pas révolutionnaire, mais ça s'écoute bien.

    http://website.lineone.net/~johnharris/images/gracious.jpg

    non je ne fais pas de fixette sur les blacks qui ondulent denpasar :p


    Sinon, j'ai capté me CD suivant :

    http://images.amazon.com/images/P/B00004SST5.01._SCLZZZZZZZ_.jpg

    J'ai pu découvrir Shepp du coup. Et j'aime pas du tout pour l'instant, c'est trop audacieux pour moi je crois...
    Coltrane ça passe toujourrs en revanche ;) (+)
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  • maubo Pour moi en 2e mi-temps c’était Jonathan CLAUSS ,A
  • raukoras (pour info, le mec qui tient ce site est volontaire, il le fait gratuitement)
  • raukoras Néanmoins, appliquez le conseil de @nonameh: utilisez haveibeenpwned.com pour vérifier si vous n'êtes pas victime d'un hack
  • raukoras ouaip j'avais lu en diagonale.
  • bismuth D'après ce que je lis, ce n'est pas Telegram qui est dangeureux en soi, mais juste le moyen utilisé pour partager les mdp
  • islay Geiss ©
  • guigues hopla
  • nonameh Il faut mettre votre mail la dedans et vous allez voir si vous avez été touché ou non
  • nonameh @raukoras bien vu, d'ailleurs si vous avez un doute : [lien]
  • sixty7 bonjour à tous... je suis à la recherche de qqun qui souhaite céder son abo en ouest haute...MP si jamais... Merci
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  • islay Mbappé à quand même beaucoup vendangé contre l'ogre luxembourgeois
  • takl le Luxembourg nous protège et donne du travail aux Lorrains. Gloire au Luxembourg!
  • takl Ne rigolons pas trop, le Luxembourg est notre verrou ultime face à une événtuelle invasion russe, respectez-les et ayez confiance :))
  • jmr @tenseur Comment peux-tu dire que Mbappé a été décevant ? Ce fut le meilleur sur le terrain
  • takl Le verrou luxembourgeois, l'expression est savoureuse. On dirait une ligne Maginot en papier-crépon :D
  • takl cadenas
  • takl le verrou luxembourgeois c'est un cadebas en étain de chez Wish.

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