Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Dépôt de bilan ?

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Flux RSS 1208 messages · 114.480 lectures · Premier message par redaction · Dernier message par dudu

  • strohteam a écrit, le 2011-06-24 21:54:52 :
    Le compte courant de Carousel c'est 1,5M€ versés en janvier 2010 + 2,6M versés en juillet 2010, sur lesquels 700K ont été retirés dès les transferts de DDD et Bah conclus.

    1,5 + 1,9 = 3,4

    Les 1,5M de Fontenla ont déjà été abandonnés.

    Merci pour ces précisions, c'est vrai qu'il y avait eu un apport "double". Je me demande si Fontenla s'est assis sur ces 1.5 ou s'il avait été remboursé par Kafar, mais ça ne change rien à ce stade.
  • Le fisc saisit les comptes

    Si les salaires de juin des joueurs, du staff et du personnel du Racing seront payés, comme Jacky Canosi en a reçu l'assurance hier ( « j'avais besoin de le savoir, car je sais que les joueurs vont me poser la question à la reprise »), c'est parce que la direction londonienne a fait l'impasse sur certains autres postes de dépenses. Même la cession de la clause Kévin Gameiro à Lorient pour 1 million d'euros ne suffisait pas à assurer la trésorerie jusqu'à la fin de l'exercice 2010-2011. Selon nos informations, les charges patronales, mais aussi la TVA sur certaines recettes (dont la clause Gameiro) et des cotisations URSSAF n'ont pas été réglées ces deux derniers mois. C'est pour cette raison que les services fiscaux ont procédé très récemment, par l'intermédiaire d'huissiers assermentés, à une saisie-arrêt des comptes du club. Avec un objectif : obtenir le paiement de la TVA due et non payée à ce jour. Si elle se confirmait, cette saisie-arrêt gèlerait le paiement des salaires des employés.

    De fait, cette intervention du fisc accrédite un peu plus la thèse d'un dépôt de bilan imminent, sauf vente très rapide du RCS. Mais dans ce cas, le repreneur devra assumer les factures impayées, pour un montant estimé entre 600 et 700000 euros. Un élément financier non négligeable dans un processus de cession.

    L'Alsace
  • Ce message est une brève publiée par katzo68.
    Le fisc aurait saisi les comptes du Racing suite au non-paiement des charges patronales, de la TVA sur certaines recettes ainsi que des cotisations URSSAF. Si elle se confirmait, cette saisie-arrêt gèlerait le paiement des salaires.
    Source: L'Alsace
  • "La trésorerie est assurée jusqu'au 30 juin"

    Message asséné avec force par le directeur financier de l'ancien site bis de Kafar et encore martelé tout récemment, dans l'interview mémorable accordé par Sa Gomhorrée à la sortie de son audition fleuve (30 min. café compris) à la DNCG le 22 juin.

    Mais voilà, c'était sans compter avec le fisc, les URSAFF, Cancras et Carbalas, tous "inconnus" de Jafar 1er.

    Ce grand amateur de poulet fermier, on en apprend tous les jours, reconnait d'ailleurs timidement devant son organe de presse officiel qu'il y aurait comme une tension en rejettant comme à l'accoutumée la faute sur d'autres, à savoir Sportfive auprès de laquelle il avait déjà sollicité une avance et bien sûr la municipalité.

    Si je reprends les chiffres publiés de ci, de là j'obtiens:
    • 4,6 M€ de reprise pour une ruine exigés par l'Attila de Rochefort.
    • 600-700 k€ de factures impayées selon Godin, assze approximatif sur le coup à 100 k€ près
    • 4 M€ à injecter de suite pour retrouver le National, selon une source proche de la DNCG à la Pravda.


    Ce qui nous fait déjà 9,3 M€

    Rajoutons les litiges en cours, qui sont de l'ordre de 11,902178 M€ (Godin est parfois précis))

    et nous tournons déjà à 21,2 M€. Bon prince, je vous passe les dettes de comptes-courants.

    Certes, tout n'est pas à débourser dès demain, tous les montants des litiges demandés par les plaignants ne seront pas accordés, mais l'ardoise est lourde.

    A décaisser dans l'heure:
    • 1,6 M€ Kafar
    • 0,7 M€ factures en souffrance
    • 1 M€ dame DNCG si Jafar abandonne son compte courant de 3,4 M€
    • Total: 3,3 M€


    Tout ça, pour ça???


    C'est quoi "ça" me demanderez vous?
    Un stade jonché de déchets, infesté par les rats (à vérifier), une équipe composée de bric et de broc, de joueurs las, stressés, vidés nerveusement, démotivés, sans nouvelle recrue (le singulier c'est exprès, faut pas se la péter comme Kafar en employant le pluriel), sans entraineur, un staff réduit à une peau de chagrin, sans matériel médical.

    Et il faudrait mettre AU MOINS 3,3 M€ pour ça, sachant qu'il faudrait réinjecter une masse de capital pour tenter de rendre l'outil à peu près fonctionnel.

    La liquidation est la solution la plus triste, mais la plus rationnelle.
  • Servent-ils de la Météor à la Pravda? Entièrement d'accord avec ta conclusion, vieille branche, le Rat ne quittera peut-être pas le navire si facilement. C'est à se demander si cet énergumène n'est pas sous acide ou autres substances illicites et qu'il noie son chagrin avec toutes ses sorties ubuesques.
  • Suite logique de la gestion exceptionnelle de Casse toi 1er.
    Cela fait longtemps que je me suis habitué à l'idée que le RCS va disparaitre.
    La liquidation judiciaire est quasiment inéluctable.
  • Je sais bien que beaucoup ne comprennent pas pourquoi nous sommes plusieurs a affirmer que le dépot de bilan est la solution la plus rationnelle mais devant le détail des sommes a payer comme l'a fait il-vecchio et le tout, juste pour appurer les dettes immédiates et repartir éventuellement en national, c'est tout simplement de la folie....
    De plus, même le centre de formation est vidé de ses meilleurs jeunes et ne pourra être de nouveau opérationnel et efficace pas avant quelques années.
    Tout cela SITTERLE a du en prendre conscience car le pire c'est que même en acceptant de payer comme il en avait l'intention a priori encore en ce début de semaine, rien ne dit que le Racing aurait été sauvé car le statut pro aurait été gardé au mieux encore pour la saison a venir mais comment espérer remonter en fin de saison prochaine alors que le club n'a plus d'entraineur, presque plus d'éducateur, de joueurs bref plus rien sauf des dettes. ?
    Il faut se faire une raison, cette fois ci c'est vraiment la fin et seul le dépot de bilan peut être la finalité de ce feuilleton qui n'a que trop duré.
    Cela faisait des mois et des mois que nous vivions tous avec le secret espoir d'une reprise de derniére minute mais la il faut vraiment se rendre a l'évidence, nous sommes au bout du chemin de l'histoire du Racing tel que nous l'avons toujours connu.
    Plus rien ne sera pareil et même si nous avons tous au fond du coeur la petite étincelle qui fait que la passion et l'amour du Racing sera toujours présente, nous allons entrer dans une longue, trés longue traversée du désert ou le football va bien sur continuer autour de nous mais nous serons tous des spectateurs de ces championnats professionnels et nous allons même envier des petits clubs que nous regardions il y a peu avec un sourire narquois et une attitude hautaine....
    Ce qui va me manquer le plus, c'est cette angoisse que j'avais en attendant le résultat du Racing, ce sentiment de peine ou de joie selon l'issue du match, c'est de ne plus pouvoir critiquer ou porter aux nues tel ou tel joueur de notre club chéri, bref nous allons être au chômage de notre passion...
    Espérons qu'il se reléve un jour de ce séisme et de ses actionnaires scélérats (Jafar, si tu me lis...) pour qu'un jour on puisse enfin parler du Racing avec de l'espoir et que la Meinau gronde a nouveau...
  • Frenchement bravo pour vos messages, ils sont clairs et précis et j'aime ca.

    En plus ca résume totalement ce que je pense.

    C'est triste à dire mais effectivement je pense que si à un moment il faut repartir de zero, c'est maintenant qu'il faut le faire et pas après.

    Moi j'ai confiance en un renouveau du Racing dans plusieurs années (combien je ne sais pas) et je serais derrière eux (façon de parler ;) )
  • Quand je lis le message d '@il-vecchio, une question me taraude: Sitterlé a-t-il pu sérieusement envisager de racheter le club? Et si oui, n'est-ce pas inquiétant?
  • greg a écrit, le 2011-06-25 09:19:10 :
    Quand je lis le message d '@il-vecchio, une question me taraude: Sitterlé a-t-il pu sérieusement envisager de racheter le club? Et si oui, n'est-ce pas inquiétant?


    C'est aussi la question que je me pose !! Mais comment peut-on envisager le rachat d'un club en ruine, avec toutes ses casseroles et une saison sportive 2011/2012 déjà foutue !! Il faut soit une dose incroyable de confiance en l'avenir, soit une incroyable dose d'inconscience.
  • frollo a écrit, le 2011-06-25 10:19:17 :
    greg a écrit, le 2011-06-25 09:19:10 :
    Quand je lis le message d '@il-vecchio, une question me taraude: Sitterlé a-t-il pu sérieusement envisager de racheter le club? Et si oui, n'est-ce pas inquiétant?


    C'est aussi la question que je me pose !! Mais comment peut-on envisager le rachat d'un club en ruine, avec toutes ses casseroles et une saison sportive 2011/2012 déjà foutue !! Il faut soit une dose incroyable de confiance en l'avenir, soit une incroyable dose d'inconscience.

    Et surtout beaucoup d'argent!
  • Faut croire que Sitterlé est muni d'argent et de confiance en soit ... ;)
  • Pour toutes les raisons déjà évoquées ci-dessus , il ne faudrait surtout ne pas espérer une reprise car cela ne serait qu'une fuite en avant et un report des problèmes et des dettes du racing. Il faut une liquidation judiciaire le plus rapidement possible, assortie selon le cas de poursuites à l'égard de Hilali avec extension du passif au PDG pour mauvaise gestion et dilapidation des actifs de la société.
    Après il faudra reconstruire avec l'aide des partenaires habituels en CFA2 probablement. Au mieux, dans 5 ou 7 ans la L2 sera à nouveau à nous!
  • La gestation du plan B

    http://www.dna.fr/fr/images/9541de7a-d751-4dea-81e8-f74df7575d57/...

    Lundi, une assemblée générale extraordinaire de l'association RC Strasbourg se réunit. La question clé concernera le numéro d'affiliation.

    S'agit-il de priver Jafar Hilali et la section professionnelle de cet indispensable élément pour s'inscrire en championnat de France ? Ce n'est sans doute pas essentiel. Mais sur le plan de la symbolique, cela pèse son pesant de cacahuètes.

    Une guerre ouverte oppose les deux entités qui se sont disputées au tribunal sur le statut de quatre employés, se sont déchirées sur l'aide municipale consentie en urgence pour sauver un club en perdition et n'ont pas manqué d'organiser des plans piégeux pour se pourrir la vie l'un l'autre.

    Néanmoins, l'association présidée par Patrick Spielmann, qui a rencontré Alain Fontanel, l'adjoint au maire en charge du Racing, hier, a-t-elle intérêt d'empêcher le club de s'inscrire en championnat ? Ce n'est pas sûr. En fait, un refus empêcherait surtout la transmission de l'autorisation de s'aligner en championnat. En gros, un repreneur du club serait contraint de nouer contact avec la section amateur du club. « On n'est pas à ce stade de la réflexion, indique une source proche du dossier. En fait, on n'est plus à ce stade du débat. Dans le fond, on peut même considérer que c'est une question superfétatoire. Mais ce qui est certain, c'est qu'il n'y a plus de chemin simple. »

    Les différents scénarios s'articulent autour d'un président qui jetterait l'éponge , ce qui n'est qu'une hypothèse. Mais une cessation d'activité est toujours à l'ordre du jour. Il n'y a plus un sou dans les caisses. Si les dépenses de juin devraient être couvertes, rien, ou tout du moins pas grand-chose, n'est envisageable pour la suite. « Aucun fournisseur ne donnera un coup de main, la Direction Nationale du Contrôle de Gestion sera inflexible si aucun repreneur ne prend la suite », explique un ancien employé du club.

    La journée de lundi devrait permettre de définir une position commune

    Bref, le Racing est dans la mouise, ce n'est pas nouveau, mais la tendance à construire une alternative à la « gestion erratique de Jafar Hilali », comme l'a défini le maire de Strasbourg, Roland Ries, se fait jour. Ce n'est pas une garantie à la présence du Racing dans un championnat fédéral, soit au minimum en CFA2.

    Au regard de la confusion de sa situation, le Racing a besoin d'une dérogation. Les changements intervenus à la tête de la Fédération, avec l'élection de Noël Le Graët à la place de Fernand Duchaussoy, ne constituent pas un signe positif. Dans son programme, le président de l'En Avant Guingamp envisageait notamment de transférer le numéro d'affiliation aux clubs professionnels. Laisser l'association du club strasbourgeois prendre les rênes constituerait un signal surprenant, voire contradictoire. Ainsi, l'indulgence espérée n'est pas acquise.

    Complètement dans le brouillard au niveau de sa direction, en lutte avec des moulins au niveau de sa base, le Racing est pour l'heure dans une impasse. La journée de lundi devrait permettre de définir une position commune au sein de l'association. Il n'est pas sûr qu'elle soit durablement tenable.

    Aperçue hier à l'entrée du stade, une banderole indiquait ce message : « Mobilisons-nous ». Le sort du Racing dépend, hélas, de bien plus que ça.

    FRANÇOIS NAMUR

    Contrairement à ce que nous indiquions hier, ce n'est pas Billy Ketkeophomphone, parti à Sion, mais Bill Tchato qui a demandé à s'entraîner avec le groupe rassemblé par Jacky Canosi à partir de mercredi.

    DNA
  • Citation:
    n'ont pas manqué d'organiser des plans piégeux pour se pourrir la vie l'un l'autre.

    ..euh, j'ai pas l'impression que l'association ait fait des crasses à la SASP, ou bien ? C'est quoi cette manière de faire de Spielmann un alter ego de Jaffarschloch ?


    ah mais bien sûr, ce sont les DNA...
  • goeft a écrit, le 2011-06-26 10:03:08 :
    Citation:
    n’ont pas manqué d’organiser des plans piégeux pour se pourrir la vie l’un l’autre.

    ..euh, j'ai pas l'impression que l'association ait fait des crasses à la SASP, ou bien ? C'est quoi cette manière de faire de Spielmann un alter ego de Jaffarschloch ?

    ah mais bien sûr, ce sont les DNA...


    Il ne faut pas mettre l'ensemble des DNA en cause, c'est simplement Namur qui est un mauvais journaliste, si tant est que ses petits papiers puissent être considérés comme du journalisme.
  • - Allô François, qu'est ce que c'est que ces attaques que tu as publiées hier?
    - Mais tu sais, euh, tu as peut-être, enfin...
    - Quoi? J'ai quoi?
    - Ben ta gestion, tu sais...
    - Suffit, je suis le maître de la décision, le Mozart de la finance, la Grand Maître de l'Ordre du Tastepoulet fermier du Royaume-Uni, alors tu vas me faire le plaisir de te reprendre et de cesser de te godiniser. Suis-je clair?
    - Oui Maître. A vos ordres Maîtres. Mes respects à Madame Maître.
  • Pourquoi, il y a une madame ?
  • C'était malheureusement déjà le cas pendant la querelle du printemps. Namur et Schuster ont décidé de renvoyer les deux protagonistes dos à dos, comme si c'était le même niveau de responsabilité et de provocation... Ce serait assez risible si ça n'avait pas eu des conséquences fâcheuses sur les décisions de l'asso.
  • J'ai eu à faire à Schuster au début de ma carrière. A l'époque elle me donnait l'impression de ne pas comprendre grand chose mais d'être persuadée d'avoir raison, avec un sacré melon, même pour un journaliste. A vrai dire j'étais très content quand elle a bougé à la rubrique sportive.
  • dudu a écrit, le 2011-06-26 11:46:06 :
    Pourquoi, il y a une madame ?

    Ben à moins d'avoir été acheter son(ses) chiare(s) sur E-Bay ou chez Aldi en promo, il y a ou il y a eu une madame. Rappelle-toi qu'il disait ne pas se rendre à la Meinau tant qu'il se ferait insulter, car il ne voulait pas que son ou ses gamin(s) entente(nt).
  • En attendant, mettre au même niveau de responsabilité, Jafar, La Mairie et l'Association support, il faut, au mieux, être complètement incompétent, au pire être d'une mauvaise fois sans nom.
    Je me met juste à la place du gars qui ne connait pas trop la situation du club actuellement, et qui tombe sur ce pseudo-article. Je n'ose imaginer se qu'il doit penser. (-)
  • oui tout à fait, autant l'autre jour je défendais le fait qu'il continue d'interviewer Hillali, autant là c'est vraiment très très médiocre, car en faisant semblant de pas prendre position, ils servent la soupe
  • Un numéro d'équilibriste

    L'association support RC Strasbourg, qui gère le centre de formation, tient son assemblée générale ce matin. Si elle refusait de donner le numéro d'affiliation à la FFF, indispensable pour une réinscription en championnat, à un Jafar Hilali qui envisage une cessation d'activités, elle donnerait le coup d'envoi à la mise en place d'un plan B.

    L'idée avait été lancée par Jean-Claude Plessis fin mars 2010. Le tout nouveau, mais bientôt éphémère président du Racing avait émis le souhait que la convention de gestion liant la SASP (1) à l'association support RCS, détentrice du numéro d'affiliation à la FFF, soit reconduite pour quatre ans.

    Le président de l'asso, Patrick Spielmann, avait failli accepter, mais Jafar Hilali lui-même n'avait pas jugé indispensable un engagement mutuel sur une aussi longue durée. La convention n'avait ainsi été renouvelée que pour 2010-2011. Dans « L'Alsace » du 31 mars 2010, J.-C. Plessis assurait que l'accord trouvé garantissait « un apport financier au centre de formation d'environ 2,1 millions de la part de la SASP pour le prochain exercice. »

    Mais la relégation en National a bouleversé la donne au-delà du raisonnable. Entre le remboursement d'un prêt contracté en 2000 lors de la construction du centre de formation (550000 euros) et « une aide au personnel » de 300000 euros (Ndlr : pour payer les salaires), l'association aura alimenté les caisses de la SASP pour quelque 500000 euros (2).

    Malgré un protocole d'accord signé le 6 mai, Jafar Hilali n'a jamais garanti la pérennité du centre de formation. La nouvelle convention que lui a soumise l'association il y a un mois est restée lettre morte. Depuis, le RCS a été rétrogradé en CFA pour la 2 e année consécutive. Cette fois, rien ne semble devoir le sauver, excepté une revente très improbable après le rejet par le propriétaire londonien de la seule offre formalisée, celle de l'investisseur haut-rhinois Frédéric Sitterlé.

    Ce lundi, pendant que J. Hilali reprendra son bâton de pèlerin pour tenter de dénicher un acheteur prêt à assumer une facture colossale, l'association refusera-t-elle d'attribuer le numéro d'affiliation à une SASP qu'un acteur important du dossier qualifie de « déjà morte » ? À voir. Mais après avoir longtemps été l'un des derniers supporters de l'homme d'affaires de la City, P. Spielmann a opéré une volte-face à 180°. « Si cela ne tenait qu'à moi, je ne donnerais pas le numéro », disait-il l'autre mercredi à la sortie d'un conseil d'administration. « Mais je suis un légitimiste et ça devra être débattu en AG. »

    Fontanel : « La Ville appuiera une reconstruction »

    Avant-hier matin, il a rencontré l'adjoint strasbourgeois aux finances, Alain Fontanel, en charge du dossier Racing à la Ville. « Il voulait vérifier si la municipalité soutiendrait l'association si elle n'attribuait pas le numéro à Hilali », dévoile l'élu. « Je lui ai répondu que la Ville appuierait une reconstruction dans la durée. Aujourd'hui, le numéro d'affiliation est un problème superfétatoire. Car pour le donner à une société, encore faut-il que celle-ci affiche sa volonté de s'inscrire en championnat. Ce n'est visiblement pas dans les intentions de Jafar Hilali qui a annoncé une cessation d'activités si le club n'est pas vendu. À l'association de prendre ses responsabilités pour assurer la pérennité du RCS. Nous la soutiendrons. »

    Les instances nationales du foot sans doute aussi, même si l'on sait Noël Le Graët partisan d'un transfert du numéro d'affiliation aux clubs pros. Mais à en juger par l'agacement du nouveau président de la FFF le 27 mai à Rouen, alors que la veille au soir, Jafar Hilali avait proposé une prime de 200000 euros aux Rouennais pour battre « son » En Avant Guingamp (3), il ne serait guère étonnant qu'il fasse une petite entorse à ses convictions pour un Racing relancé sur des bases solides par d'autres.

    À l'étude depuis deux semaines, le plan B n'est plus seulement une hypothèse d'école. Il ne devrait certes pas permettre au RCS de repartir plus haut que là où il est actuellement, en CFA. Mais l'obstination de J. Hilali, qui a tenté de faire porter à Frédéric Sitterlé la responsabilité de la vente avortée, a conduit l'environnement strasbourgeois à en accepter l'augure. « Il n'y a pas de doute sur l'origine de l'échec des négociations », lâche ainsi Alain Fontanel dans un tacle appuyé à l'actionnaire majoritaire londonien.

    Tout à l'heure, les membres de l'association considéreront peut-être que la destruction de « leur » Racing n'a que trop duré et qu'une reconstruction, appelée de ses voeux par la Ville, est la meilleure solution. Quitte à devoir couler de nouvelles fondations.

    (1) Société anonyme sportive professionnelle, autrement dit le foot pro.

    (2) Déduction faite des 360000 euros que lui a versés la section pro de juillet à décembre.

    (3) En cas de succès de Rouen sur les Bretons, le RCS aurait été promu en L2.

    L'Alsace
  • Mission sauvetage

    En froid avec la section pro, l'association Racing tient une assemblée générale extraordinaire ce matin. Sans aucune volonté de participer au bazar ambiant, son président, Patrick Spielmann, rappelle les enjeux et ses objectifs dans la décadence en cours : sauver ce qui peut encore l'être.

    http://www.dna.fr/fr/images/3604fecf-c774-4a9f-b2a8-73fede2976c2/...
    Cette saison, la réserve du Racing a encore prouvé la valeur du centre de formation où François Keller et les éducateurs réalisent un gros travail. Il s'agit de le sauver. (Photo archives DNA)

    Il y a les positions d'un jour qui ne sont plus celles du lendemain. Il y a des «non» qui succèdent à des «oui», eux-mêmes précédés d'un «peut-être». Il y a un tourbillon d'absurdie et d'incertitude dans lequel est plongé le Racing depuis un an et demi sans doute, depuis la fin du championnat National, il y a un mois, assurément.

    Contraint d'enchaîner une deuxième saison en troisième division après avoir terminé à la 4 e place, le club strasbourgeois se prépare à une plongée encore plus profonde. Les budgets présentés par le président Jafar Hilali sont intenables ou indéfendables aux yeux de la Direction Nationale du Contrôle de Gestion.

    « Des idées fausses circulent »

    L'amateurisme est a priori au programme de l'été. L'assemblée générale extraordinaire de l'association support d'une section pro en voie de disparition convoquée aujourd'hui revêt une importance particulière. « Elle n'a peut-être pas l'importance que certains peuvent imaginer, prévient néanmoins Patrick Spielmann, qui s'escrime à envisager toutes les solutions depuis des mois. Ce lundi est sans doute un jour important, mais en ce moment, tous les jours sont importants. »

    Au programme de ce début de semaine, deux objectifs sont annoncés clairement. Il s'agit d'une part d'informer. « Beaucoup de gens ne savent pas ce qui se passe réellement, indique le président de l'association. Des idées fausses circulent, cela change chaque jour. » Ensuite, il s'agit de « discuter des différentes hypothèses. »

    En faisant assurément moins de bruit que son homologue de la section pro, Patrick Spielmann cherche des alternatives à la chronique d'une mort annoncée. « Ça reste toujours compliqué, parce que le système juridique tend trop souvent à ne pas assez protéger les victimes, relève le dirigeant en place depuis plus de douze ans. Ensuite, il y a les règlements propres au foot. Ce n'est pas simple du tout et les gens tirent des conclusions alors que la vérité d'un jour n'est pas celle du lendemain. »

    Dès lors, le président de l'association s'en tient à un credo : « On essaye de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour préserver le club et éviter qu'il ne s'enfonce. »

    Or l'environnement ne s'y prête pas nécessairement. La moindre information peut faire « que les gens paniquent ». « Un jour, je me retrouve plutôt optimiste et le lendemain un peu moins », conclut-il sur les montagnes russes que semble emprunter le Racing au jour le jour.

    L'obsession pour un club, pas ménagé par son propriétaire, reste bien ancrée dans son esprit. Néanmoins, il ne s'agit pas de transformer les difficultés actuelles en une querelle de personnes. « On n'est pas en guerre contre Jafar Hilali, on n'a pas l'objectif de montrer les muscles et de bomber le torse en ce moment, on n'est même pas sur le même terrain que lui puisqu'il a l'objectif de faire des profits ou, tout du moins, de perdre le moins d'argent possible, rappelle Patrick Spielmann. Moi, je me sens mobilisé pour défendre la survie du club, pour que les efforts des dizaines de dirigeants bénévoles, des éducateurs, des arbitres, qui donnent de leur temps et de leur énergie, ne soient pas anéantis. »

    Vu de l'association, le Racing serait la proie d'une forme d'injustice. Vu de l'association, le souci est de défendre un héritage et le dévouement de gens. Vu de l'extérieur, l'association ne disposerait que d'une arme.

    « La SASP doit contribuer au financement du centre de formation »

    Patrick Spielmann déplace le débat concernant le fameux numéro d'affiliation, détenu par l'association, indispensable pour inscrire le Racing en championnat. Une convention est en gestation depuis plus de six semaines, susceptible de pacifier les relations entre les deux entités du club.

    Transmise au propriétaire il y a plus d'un mois, la nouvelle mouture corrigée est revenue vendredi soir. Des points essentiels manquaient. L'absence de certains articles la rend inacceptable. « Un article a notamment disparu, celui qui prévoyait le financement par le club pro du centre de formation, en a presque souri Patrick Spielmann qui commence à être familier des méthodes de Jafar Hilali. Les joueurs formés rapportent de l'argent, via les transferts et leur participation aux matches de l'équipe première. Et nous ne devrions pouvoir compter sur aucun financement de la section pro ! Même ceux qui ne sont pas initiés au foot peuvent comprendre que la SASP (ndlr : société anonyme sportive professionnelle) doit contribuer au financement du centre de formation ».

    Mais priver la section pro du numéro d'affiliation n'entre pas dans la réflexion du dirigeant. « Sur le sujet, on ne va même pas arrêter une position lundi (ndlr : aujourd'hui), je vous le garantis, conclut-il. S'il faut en passer par des phases intermédiaires pour continuer à travailler à des solutions, quitte à passer pour un mollasson, je veux bien être celui-là ».

    Patrick Spielmann n'en fera jamais une question personnelle. Tentant de s'affranchir radicalement d'un contexte affligeant, le président de l'association revient à l'essentiel. Le Racing ne renouera pas avec le haut niveau à partir de conflits.

    François Namur

    DNA
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