C'est arrivé


Vogue, valeureux potelet!

07/02/2006 23:51
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http://www.semco.fr/ressources/potelet1.jpg

Hier soir, j'ai contribué à réparer une injustice. Non, je n'ai pas libéré le gentil Groquick des griffes de l'infâme lapin Quicky, et je n'ai pas réussi à organiser une grande manifestation contre la mort avec la fédération de tous les gens qui sont contre.

Mais... Vous ne pensez jamais au mobilier urbain? Il participe au respect des règles, favorise l'harmonie de l'espace public, donc la paix sociale, donc le bonheur du genre humain. Abribus, bancs, poteaux, lampadaires, vous mériteriez le prix Nobel de la paix.

C'est sans doute conscient au plus profond de mon cosmos interne de cette réalité souvent négligée que mon cerveau reptilien a entrepris d'accomplir un acte de reconnaissance. A l'approche d'une charmante portée de potelets couleur bronze, les résidus d'un documentaire sur le Queen Mary, dimanche dernier, ont probablement interagi avec mon subconscient. Une impulsion psychomotrice, et mon bras gauche, tenant mon sac à commissions chargé à ras bord de divers liquides, est allé d'un maître coup s'écraser sur le petit ouvrage public. Un bruit sourd, et pschittt! Du fond du sac en méchant plastique vert, par quelque interstice inconnu jusqu'alors, un jet de bière s'est projeté sur le potelet. Pas à côté, pas n'importe où, sur le potelet exactement. Mieux qu'un chien qui pisse.

Je ne sais pas si 50 centilitres de "Bergadler Premium Pils" du Lidl auront les mêmes effets protecteurs qu'un magnum d'une grande maison champenoise sur la coque du Queen Mary. J'ai jusqu'en juillet pour m'en assurer, mais je suis confiant: mon potelet a, en proportion, largement eu sa rasade d'alcool et, s'il parvient à se dégager de sa gangue de bitume, il pourra prendre la mer sans crainte.

Si vous êtes au bout de ce texte (comme d'habitude) sans intérêt, sachez que j'ai simplement épargné les lecteurs du topic "Vous avez la rage?" de la narration d'une énième gaffe domestique, puisque je suis coutumier du fait. J'irai quand même sur ce topic pour gueuler, car ceci est une version 2: je suis tellement distrait que la version 1, mieux écrite sans doute et plus longue (plus barbante encore?) a été écrite en un temps trop long et sans sauvegarde...

Le Fou de Bon-Secours

29/01/2006 21:50
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La vieillesse est-elle vraiment un naufrage? Parfois, j'ai peur, plus de quarante ans à l'avance.



L'autre soir, j'étais invité chez un confrère, en compagnie d'un autre collègue préfonctionnaire. C'est janvier, la nuit est tombée depuis bien longtemps, mais je n'en ai cure, d'autant plus que le quartier Sainte-Thérèse, à Metz, n'a rien de mal famé. Le froid, particulièrement vif, et la distance, sont les seuls obstacles, fort raisonnables d'ailleurs.

Le Ring et ses villas jugendstil, la place Mondon et ses bâtisses de grès rose, la place du Roi George et son imposante ancienne gare s'enchaînent sans événement particulier. Nous discutons dans la plus parfaite ordinarité. Quand soudain, c'est le drame, comme l'on dit maintenant, par comique de répétition tiré du 20H20 (Du vin, du hash et du vin) et de son avatar Grolandsat. D'une fenêtre du rez-de-chaussée de l'hôpital Bon-Secours, un vieil homme nous appelle. Soit. Nous nous approchons, bien qu'une grille nous garde à distance. D'une voix claire et impérieuse, il nous exhorte: "venez vite, il y a déjà la police dans l'hôpital. Si vous ne venez pas, il va y avoir des morts! Allez, ne perdez pas de temps". Bon-Secours n'est pas à proprement parler un hôpital à problèmes, mais, principe de précaution oblige, nous pressons le pas (nous courons en fait) jusqu'au poste de sécurité, où, après vérification de principe, il nous est garanti qu'il ne se passe rien...

De deux choses l'une, soit on considère qu'effectivement, nous avons été obligés de prendre en compte les élucubrations d'un malheureux vieillard atteint de démence sénile. Soit on est conspirationniste à côté de ses pompes et on déduit des événements que des choses mystérieuses se passent à l'hôpital Bon-Secours de Metz, avec l'accord de la police locale qui couvre des expériences inavouables, qu'il y a des morts suspectes, des suicides de gens horrifiés par ce qu'ils ont découvert... Ne riez pas, on pourrait parfaitement lancer ce genre de rumeurs. En 1994, des étudiants de l'université de Kiel, en Allemagne, ont lancé la rumeur selon laquelle la ville de Bielefeld, 329 000 habitants, n'existait pas, que la couverture média était en image de synthèse, que le site Internet était un hoax, et que même l'équipe de l'Arminia était fictive...
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romeocrepe

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