Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

L'adversaire : Lens

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Par jo
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Si le Racing du Nord présente également la particularité d'avoir été fondé en 1906, les ressemblances semblent pour cette saison s'arrêter là, Lens flirtant avec le haut du tableau.

Le 15 janvier 2004, un Racing Club de Lens balbutiant offre au promu istréen une surprenante victoire dans un Bollaert qui gronde. Le Racing marche sur la tête, la grogne des supporters est de plus en palpable. Comme souvent dans ses cas-là, l'entraîneur sert de fusible et Joël Muller est prié de faire ses bagages. Son adjoint, Francis Gillot, reprend alors le groupe avec comme objectif de refaire jouer son équipe.

L'avènement de Gillot
La greffe ne prend malheureusement pas tout de suite et la rencontre face au Racing de l'Est servira de détonateur, le doublé de Thomert redonnant joie à une équipe moribonde. Les Lensois redécollent et finissent le championnat en trombe, en accrochant l'Intertoto un beau soir de mai lors d'un récital face au Stade Rennais.
L'ancien joueur du Racing de l'Est (1988/89) se voit donc confirmé à l'intersaison le plus logiquement du monde, et les Sang et Or semblent repartis sur de saines bases. En effet, après un titre historique en 1998 et une belle épopée en Ligue des Champions, qui aurait pu se poursuivre sans la fourberie de Lee Dixon, Martel a essayé plusieurs méthodes et usé plusieurs coachs. Limogé en novembre 1999, le Druide Daniel Leclerq a laissé son empreinte auprès des supporters. Malgré une équipe prometteuse (Bejbl, Moreira, Diouf), Obélix Courbis n'a pas fait long feu non plus. L'arrivée de Joël Muller a coïncidé avec une nette embellie. Néanmoins, la politique de recrutement africaine a montré ses limites avec la guerre des clans qu'elle a engendrée. La première partie de la saison 2004/05 fut fatale à Muller dont le discours ne passait plus. La suite, ce fut un match face au Racing, un tournant.

Le plan de Gervais Martel
Comme tout bon chef, Gervais a un plan. Un plan quadriennal en l'occurrence : faire des Sang et Or un club luttant pour la Ligue des Champions et accessoirement pour le titre d'ici 2009. Finis donc, les innombrables mouvements, et place à la stabilité comme en témoigne le recrutement opéré cette saison !
Francis Gillot a clairement affiché sa volonté de poursuivre avec le groupe qui lui a donné satisfaction. A peu de chose près, ses voeux ne se sont pas avérés pieux. Martel a en effet réussi à transformer le prêt du néo-international Alou Diarra en transfert définitif. Du côté des départs, le Nigérian Utaka, auteur de sa saison la plus accomplie, a plié bagages direction Rennes et Cubilier est reparti à Monaco.
Pour pallier ces départs, Martel a réinvesti le pactole empoché par la vente d'Utaka en enrôlant Aruna Dindane, terreur des défenses belges désirant franchir un pallier. L'enfant du coin Yohan Demont, courtisé de toutes parts après avoir porté à bout de bras Ajaccio, a aussi posé ses valises dans le nord. La stabilité comme maître mot serait-on tenté de dire.

19 matchs sans défaite !
Lens est donc une équipe stable, très stable. Hormis le couac en ouverture du côté de la Beaujoire, le Racing n'a pas concédé la moindre défaite durant la phase aller. Le point culminant de cette série étant sans nul doute la deuxième place à la trêve : les Lensois sont dans le timing et peuvent espérer l'Europe. Le collectif est bien en place et l'équipe est de plus en plus joueuse, comme en témoigne notamment sa défaite imméritée à Chaban Delmas après avoir copieusement dominé les Girondins. Mais dominer n'est pas gagner, les Strasbourgeois bien placés pour le savoir...
L'équipe lensoise semble néanmoins des plus solides. Le fantasque (et souvent fantastique face à Strasbourg !) Charles Itandje confirme tout le bien que l'on pense de lui. Derrière, Adama Coulibaly refait la police à côté de l'excellent Hilton, qui aurait sa place dans un grand club européen. L'éclosion de Benoit Assou Ekoto et la confirmation de Demont amènent de la percussion dans les couloirs.

Au milieu de terrain, on aurait pu craindre le départ surprise du capitaine Jérôme Leroy, mais il n'en fut rien, le retour en grâce d'Eric Carrière y étant pour beaucoup. Associé le plus souvent au très précieux Jussiê, ils bénéficient de l'excellent travail de récupération du tandem Diarra - Keita. Devant, enfin, en l'absence de Dindane à la CAN, Pierre-Alain Frau a trouvé des galons de titulaire abandonnés en Rhône-Alpes, et les ex-Manceux Cousin et Thomert sont en pleine bourre.

L'usure guetterait-elle ?
Avec plus de 40 matchs au compteur, les Lensois semblent néanmoins accuser le coup, comme en témoignent les défaites face à Nancy ou Rennes. Désormais éliminés des coupes nationales (un des objectifs avoués de Martel en cette saison de centenaire), les Lensois doivent de se reprendre dès samedi.

jo

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