Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Que sont-ils devenus ? Jean-Philippe Djé

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Par mediasoc
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Ancien du centre de formation du Racing, Jean-Philippe Djé est maintenant l'un des attaquants de l'US Sarre-Union (CFA). Petite rencontre en préambule de la saison.

Jean-Philippe Djé, ailier de formation, est un ancien pensionnaire du centre de formation du Racing, jusqu'en 2009. Il a ensuite joué successivement à Jura-Sud, Raon-l'Etape et aujourd'hui Sarre-Union. Il a sympathiquement accepté de revenir avec nous sur son parcours au Racing et dans le monde du football.

Certaines sources vous font naître à Abbeville, d'autres à Rouen. Qui détient la vérité ?

Je suis bien né à Rouen. J'ai grandi à Darnetal, dans la banlieue de Rouen. Ensuite, j'ai déménagé à Paris. Pour moi, ça a tout de suite été le football. Je suis passé par le Stade Olympique de Paris dans le XIIIème arrondissement de Paris, où j'ai été repéré pour intégrer l'équipe du Val-de-Marne, puis j'ai fait les tests de l'INF (Institut National du Football). J'y ai fait trois ans, entre 13 et 16 ans, avec d'autres futurs Strasbourgeois comme Antoine Picot. Mon principal formateur a été Claude Dusseau.

Comment êtes-vous arrivé au Racing Club de Strasbourg ?

A l'INF Clairefontaine, il y a beaucoup de recruteurs, et j'ai eu des sollicitations de nombreux clubs. J'ai choisi Strasbourg car il y avait des gens que je connaissais, notamment des joueurs, Antoine Picot, Medhi Guemache. A 16 ans avec la famille en région parisienne, c'était aussi plus pratique en avion, j'étais proche de ma famille.

Quand je suis arrivé, Nasser Larguet était le directeur du centre ; en 16 ans j'avais Jacky Canosi comme éducateur. En 18 ans, j'avais Claude Fichaux et en CFA j'avais François Keller. Entre temps, Nasser Larguet est parti au Maroc ouvrir un centre inspiré de l'INF. Jean-Marc Kuentz a alors pris la succession.

Lors de votre première saison de CFA, vous êtes surtout sur le banc.

Oui sur le banc en CFA et sur le terrain avec les 18 ans. C'était pas toujours évident de ne pas jouer en CFA car en même temps j'avais des propositions ailleurs, même à l'étranger. Finalement, ça s'est décanté pour moi à Strasbourg où j'ai joué de plus en plus régulièrement.

Vous étiez au centre quand le Racing était encore en Ligue 1...

J'ai pu faire quelques entraînements avec l'équipe Une de Jean-Marc Furlan. A l'époque, Gueye venait de signer pro, Othon, Bah, Jean-Alain Fanchone... J'appréciais beaucoup Guillaume Lacour, il défendait, il attaquait, le poumon de l'équipe.

En CFA j'ai fait une grande partie de la saison, en marquant quelques buts (dont un contre Montceau avec David Ledy comme partenaire). Au centre de formation, on voulait me faire signer mais c'est probablement au-dessus qu'il n'y avait pas d'accord. On m'avait dit qu'il y avait trop de milieux offensifs dans l'effectif, ils n'ont pas souhaité me garder. Je ne m'y attendais pas trop, je pensais que j'aurais ma chance.

Après Strasbourg en 2009, j'ai pu faire quelques essais mais il y a des choses qui ne m'ont pas plu. Entre autres, j'ai fait un essai d'un mois à Hamilton (D1 Ecosse), à Chypre et en Turquie. Ca me semblait naturel de partir, de découvrir d'autres cultures et de voir autre chose. J'étais encore un peu jeune et pas tout-à-fait prêt à partir seul à l'étranger. Maintenant à 24 ans, je me sens plus mûr.

Du coup je suis resté quelques mois à Paris, le temps de retrouver de l'envie. François Keller m'a appelé pour que je puisse m'entraîner avec son groupe de novembre 2009 à février 2010, avant d'arriver à Jura Sud.

Jura Sud, faut y aller ! On y était l'an passé et on a même dormi dans le Musée du Jouet. Comment vous y êtes arrivé ?

Je m'entraînais avec le groupe de François Keller, qui connaissait le coach Cuvier de Jura Sud, et qui m'a transmis l'intérêt de ce club. C'était pour me relancer, mais moi je ne connaissais pas, je ne savais pas où était Jura Sud. Ca s'est bien passé. Les deux clubs entretenaient de bonnes relations (un partenariat avait été signé). On a raté de peu la montée la première saison. Ca se passait bien avec Sébastien Cuvier - il entraîne aujourd'hui Dieppe, et avait souhaité que j'y aille également.

Jean-Christophe Lourde et Ziman Duki étaient aussi à Jura Sud. Comparé à Strasbourg, c'est le jour et la nuit, au début j'étais choqué ! Après la deuxième saison, je signe à Raon-l'Etape (en 2011). Le contact était bien passé avec l'entraîneur Richard Déziré.

D'après la presse, vous marquez les esprits très rapidement dès les premiers matchs, avec un but et deux passes décisives. Mais la blessure arrive...

Après un dribble, quand j'arme ma frappe, je ressens un grand coup de couteau dans la cuisse. Je ne suis pas sorti tout de suite. Les examens ont été mal faits et sous-estiment le mal. A chaque fois que je reprends par la suite, je me reblesse aussitôt. Je perds quasiment toute la saison pour revenir. Le muscle avait complètement lâché alors qu'on m'avait d'abord diagnostiqué une petite déchirure... j'ai pris un coup au moral, j'étais venu à Raon pour jouer, pas pour passer des vacances. J'avais beaucoup d'appréhension, je n'utilisais quasiment plus la jambe gauche.

Le club de Raon vous conserve une deuxième saison et Jean-Philippe Séchet arrive et apprécie votre explosivité.

Je me sentais bien mais j'ai toujours peur de me reblesser. Au début ça allait, mais en deuxième partie de saison, quelques semaines après le match de Bordeaux en Coupe de France, je me blesse à nouveau et je rate encore deux mois.

Il y a deux points d'orgue cette saison : tout d'abord le match de Coupe de France contre Bordeaux, devant 5400 spectateurs.

C'était impressionnant, les gens étaient tous derrière nous, ça nous poussait. C'est mon meilleur souvenir à Raon-l'Etape.

Et puis il y a le match à Epinal... A six journées de la fin, quand Strasbourg vient de prendre quatre pions contre Moulins, est-ce que Strasbourg est mort ? pouviez-vous vous imaginer jouer une finale contre Strasbourg ?

Non pour nous, Strasbourg n'était pas mort, un championnat se joue jusqu'à la fin. On ne s'y attendait pas trop mais on n'était pas surpris de les revoir arriver à ce niveau-là. Avec les bons résultats, on y croyait, on a tout fait pour y arriver. Mais on fait deux matchs nuls de suite, et Strasbourg commençait à enchaîner les matchs. Mais si on jouait à Raon, on avait toutes les chances de gagner.

Aviez-vous un sentiment d'injustice ?

Nous étions déçus de ne pas jouer la finale chez nous. Les supporters et la ville de Raon ont été un peu dégoûtés. Beaucoup ne sont pas venus au match à Epinal. Ils ne voulaient pas faire des kilomètres alors qu'ils considéraient qu'il aurait dû avoir lieu à domicile. Le but c'était de revivre un match comme face à Bordeaux.

Après le match, on a tous été au restaurant, pour un peu "fêter" cette belle saison. On était quand même contents, à la base nous ne partions pas pour jouer la montée. 8ème de finale de Coupe de France, 1er ex-aequo en championnat... Deux trois jours après la finale, nous étions déjà tous partis en vacances... Déjà qu'on avait une semaine de retard...

Comment cela s'est passé en fin de saison pour vous ? Vous étiez en fin de contrat.

Le coach voulait que je reste à Raon. J'avais déjà dans l'idée de partir, sans piste réelle. Si on était montés, je serai resté mais je souhaitais connaître autre chose. A Sarre-Union ça se passe bien, il y a une bonne osmose. On discute, on rigole... L'équipe est équilibrée, le coach est porté sur l'offensive, on joue avec trois attaquants, avec deux milieux offensifs. Je suis plutôt ailier mais en pointe ça se passe bien aussi. On va essayer d'être solides et de se maintenir confortablement, sans tous les frissons de la saison passée. Ce qu'a fait l'équipe est magnifique, personne ne s'attendait au maintien la saison passée.

http://mediasoc.racingstub.com/blogs/m/mediasoc/photos/117/115752...
Crédit photo LAFA/Franck KOBI

Interview réalisée par inter et mediasoc.

mediasoc

Commentaires (2)

Flux RSS 2 messages · Premier message par jpdarky · Dernier message par zottel

  • C'est une bonne idee d'interviewer les anciens du centre. J'espere que c'est le debut d'une serie.

    Sinon, pour le cas du jour, j'aurais aime plus de details sur le raonni-RCS de la saison derniere, curiosite malsaine probablement ! Mais bon, hein.

    Blourg

    JPDarky
  • bien, je suis qu'il y avait un gros boulot de transcription

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