Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

C'est fait !

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Après-match
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Par slade
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Champagne ! © denisub90

Un match pour la montée, à quatre journées de la fin. Vous avez demandé Strasbourg, ne quittez pas.

Pour la première fois depuis de longues saisons, le Racing Club de Strasbourg détenait non seulement les cartes de son succès, mais avait un carré d'as. Cependant, le score ne fut pas fleuve face à l'équipé déjà reléguée de Chaumont. Les supporters alsaciens savaient, forts de leur malheureuse expérience des saisons passées, que le pire ennemi des joueurs en ce samedi soir, était eux-mêmes.

François Keller reconduisit donc l'équipe victorieuse à Saint-Dié la semaine passée, à l'exception de Joris Ursch remplacé par Anthony Sichi.

Equipe


Le coup d'envoi fictif du match est donné par Didier Monczuk, un des artisans de la remontée de 1992, qui passera la seconde mi-temps avec les Ultras. Il y a 20 ans, Strasbourg jouait les barrages pour la première division. Désormais, Strasbourg est à 90 minutes du CFA.
L'amertume et la nostalgie laisse vite place à l'espoir de voir le Racing traumatisé laisser place au Racing libéré.

La Cité de la peur

A deux doigts du CFA, il faut tout de même attendre pour proposer du whisky. Les Strasbourgeois appuyés par près de 7 000 spectateurs montrent dès les premières minutes toute leur envie en dominant rapidement le ballon. L'équipe champenoise joue la carte de l'orgueil et ne refuse pas le jeu, et, profitant de l'allant offensif alsacien s'offre une des toutes premières occasions en butant sur Vauvenargues Kéhi.
La domination se fait de plus en plus franche, Chaumont commençant au quart d'heure de jeu à reculer. Saidou Sow, auteur d'une très bonne première demi-heure, servi aux 18 mètres adverses, multiplie les passements de jambes avant de décrocher une frappe puissante qui s'écrase sur la transversale.

Souvent, les matchs strasbourgeois sont ponctués de temps faibles, ce match de la reconquête ne fait pas exception. Les erreurs techniques succèdent aux passes manquées, la domination se fait stérile et Chaumont tente de trouver la faille qui permettra de faire naître le doute dans tous les esprits.

Stupeur et tremblements

A cinq petites minutes de la pause, l'ensemble de la Meinau croit enfin embrasser la fin d'une saison de calvaire, quand David Ledy propulse la balle en volée au fond des filets. Il n'en est rien, un défenseur champenois ayant détourné la trajectoire de la balle de la main, l'arbitre désigne le point de pénalty sans dégainer le moindre carton. Anthony Sichi se saisit du ballon, ce qui ne semble faire l'objet d'aucune contestation de ses coéquipiers.
Les sentiments se bousculent dans les travées, et tous espèrent le but libérateur. Sichi prend un élan conséquent, chaque pas semblant une éternité, frappe la balle et ..bute sur le portier adverse.
Les supporters se questionnent, s'affolent même : la malchance ne reviendrait-elle pas ?

Yes we can!

Non, la réussite ne fuit pas les Bleus et blancs, et oui nous allons monter. C'est ce que semble signifier la frappe rageuse de Thomas Martin dans la surface, à la 51ème minute, qui finit sa course dans la lucarne sarrasine. La défense de Chaumont est impuissante, scotchée par la volonté rageuse du natif d'Honfleur qui dédicace ce but à tous ses proches.
La suite est un peu moins ébouriffante, Strasbourg s'offrant quelques occasions face à une défense repliée à l'intérieur de ses 30 mètres, mais aussi quelques frayeurs, sur des percées adverses. Cependant, les attaquants champenois restent leurs meilleurs adversaires, Kéhi n'étant inquiété véritablement sur aucune frappe.

Ledy Ledy lay !

Chaumont lâche, plie et cède à nouveau quand Benchenane, tout juste entré, décale Pacho Donzelot, centreur attitré de l'équipe, dont l'ouverture trouve la tête d'un Fussballgott qui survole la défense champenoise. « Ledy Ledy lay » crache la sono, repris en coeur dans les tribunes.
David Ledy signe ainsi son 20ème but cette saison, remplissant ainsi l'objectif qu'il s'était lui même fixé en début de saison et dont nul ne doutait.

L'arbitre renvoie les équipes aux vestiaires. Enfin, aucune des deux formations ne regagne directement les antres du stade de la Meinau, Chaumont s'installant paisiblement sur le pré et observant la liesse qui s'empare des joueurs bleus et blancs.
François Keller est porté en triomphe par son staff et l'équipe, qui rejoignent tous le Kop pour partager ce moment de bonheur intense, qui évacue cinq années de frustration de voir son équipe céder à la toute dernière journée. Tout ce petit monde s'étreint, se congratule, félicite ces sportifs qui ont relevé le défi, acclame François Keller et le staff pour leur travail et leur dévouement à ce club. La fête est belle, et quand il est l'heure de se quitter, la promesse de se retrouver la semaine prochaine pour décrocher le titre de champion résonne à la tombée de la nuit. Pour ne rien devoir à personne, jamais.

Merci les Bleus, merci.

slade

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