Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Entretien avec Frédéric Sitterlé (1/2)

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La vie sous les projecteurs. © denisub90

Frédéric Sitterlé a accepté de se confier longuement à racingstub.com pour un entretien que nous présentons en deux parties. Aujourd'hui, on fait le point sur son action au Racing et les polémiques en cours.

racingstub.com a contacté Frédéric Sitterlé à un moment où il ne s'était pas encore exprimé sur les différentes polémiques qui ont rythmé le début d'année 2012 du Racing. Il a bien voulu accepter notre proposition, et s'est également expliqué entretemps dans l'ensemble des médias régionaux couvrant de façon régulière le club. Ainsi, l'on ne manquera pas de discerner, forcément, quelques redites par rapport à ce qui a pu déjà être consulté par ailleurs.

Mais nous avons pu également entrer dans les détails et rebondir assez longuement à propos de dossiers qui, sur racingstub.com et ailleurs, n'ont pas manqué d'alimenter de vifs débats. Frédéric Sitterlé nous livre ici sa version des faits au cours de près de deux heures de discussions. Un discours à l'évidence très préparé, appuyé par des notes consistantes, et donc peu spontané - mais qui a le mérite de la précision.

Nous avons retranscris l'ensemble de l'enregistrement, en ne corrigeant que les imperfections dues au style oral et quelques redondances. Si des personnes s'estimant mises en cause souhaitent réagir, elles peuvent évidemment le faire en nous contactant à redaction(at)racingstub.com.

La première partie de l'entretien revient sur le contexte de l'engagement de Frédéric Sitterlé, son action en tant que soutien financier puis président de l'association et les différents reproches qui ont pu être formulés depuis lors à son endroit. Il dresse un constat très noir de la gestion courante du club, entachée selon lui de pratiques douteuses et néfastes, et s'affirme convaincu que les articles le mettant en cause depuis le début de l'année trouvent leur source dans sa volonté de faire le ménage dans l'« environnement » du club. Un discours qui ne manque pas de rappeler celui d'anciens présidents du Racing qui, en leur temps, ont pu fustiger le fameux « microcosme », concept récurrent mais toujours plus ou moins flou.

On discerne également chez Frédéric Sitterlé une capacité à faire retraite en bon ordre sur des fronts où il sent monter une opposition ferme, ce qui tranche avec le Don Quichottisme agressif de son prédécesseur. Six mois après une entrée en scène en fanfare, c'est déjà le temps des premières concessions pour l'homme fort du Racing, même s'il affirme que cela ne change rien au coeur de son projet.



(racingstub.com) Après six mois au coeur de l'arène Racing, quel premier bilan tirez-vous, pour le club et pour vous-même ?

(Frédéric Sitterlé) Pour le club d'abord, un bilan positif. L'aventure a démarré le 22 août, et, à cette date, nous avions sept joueurs sous contrat. Nous ne savions pas encore dans quelle division nous allions évoluer, si nous n'allions pas jouer en DH. Entre le 22 août et aujourd'hui, il y a du travail qui a été fait. Nous avons constitué une équipe, nous sommes premiers du championnat et l'équipe semble avoir toutes les qualités pour monter en fin de saison. Donc, pour moi, le bilan sportif est excellent à mi-parcours.

Le bilan en terme de gestion est bon aussi. Nous avons mené à la fin de l'année dernière une mission de reconstruction de l'association qui a porté ses fruits, puisque, jusqu'à présent, l'association a pu financer son activité sur ses propres ressources.

Et pour vous ?

Le bilan personnel est satisfaisant aussi, parce que, finalement, en m'engageant dans la reconstruction du Racing, je suis en train de faire ce que j'ai voulu. Forcément, il y a quelques déceptions quand on voit la nature des attaques qui se sont répétées depuis quelques semaines. Parfois, j'ai l'impression qu'il ne faut jamais que ça aille trop bien au Racing. Il ne faut pas que le Racing meure, évidemment, et on est donc ravi de voir que j'interviens et que je m'investis pour éviter cela. Mais il ne faut pas que ça aille trop bien non plus, parce que, dès que ça va un peu mieux, il commence à y avoir des attaques de plus en plus violentes et répétées.

Qu'est-ce qui a changé pour vous depuis que vous êtes devenu plus médiatisé ? Vivez-vous différemment ?

Je suis en effet plus connu en Alsace, mais n'oubliez pas que j'habite à Paris, où il n'y a aucune répercussion médiatique sur ce que je fais à Strasbourg. De par mon activité, j'ai été médiatisé par le passé : ça fait des années que je monte des boites, des groupes médias, donc la médiatisation, je connais ! Je pense que j'ai été plus médiatisé à Paris pour mes autres activités que je ne peux l'être pour le Racing aujourd'hui, même si, en Alsace, c'est vrai que la médiatisation est très forte. Mais ça n'impacte pas ma vie de tous les jours, puisque j'en suis assez loin.

Pour tout vous dire, la médiatisation n'est absolument pas ce que je recherche. J'ai plutôt tendance à travailler dans l'ombre et en retrait. Je le fais parce que c'est nécessaire et parce qu'il faut que quelqu'un porte le projet, mais croyez bien que, si je pouvais m'en passer, et si on ne pouvait parler que du sportif, je serais ravi. Je pense que ce club ira mieux le jour où on parlera moins des coulisses, et plus du terrain.

Comment gérez-vous votre temps désormais entre la direction de votre entreprise et la gestion du club et de ses à-cotés ?

2h19 de TGV, plusieurs aller-retours par semaine. Je répartis mon temps entre Myskreen, ma société, et le Racing. Ça fonctionne par périodes. De manière assez drôle, je voulais profiter de la trêve pour consacrer plus de temps à Myskreen et moins au Racing et on voit bien que, dès que l'on s'en retire un petit peu, il y a tout un environnement qui reprend la main sur le club petit à petit. C'est vrai que ça nécessite d'être très présent.

Avez-vous sérieusement envisagé de racheter l'ancienne SASP Racing à Jafar Hilali en juin dernier, compte tenu de sa situation financière décrite comme intenable ?

Oui. Mais à l'époque, le Racing était encore un club professionnel, il y avait encore un actif, des joueurs et le centre de formation qui avait un agrément. Lors de la première quinzaine de juin - tout de même pas fin juin, car c'était très tard -, des offres ont été faites, dont une, de mémoire, à 1,6 M€. Elle était ferme. J'ai fait parvenir l'ensemble des documents signés à Jafar Hilali. S'il acceptait, le deal était fait.

La seule condition était qu'à ce moment là, le club reste professionnel, qu'il ait encore l'agrément et que les joueurs soient encore là. Après, une fois que le cap du 30 juin était passé, c'était fini. Le renouvellement du statut pro n'avait pas été demandé, il y avait une rétrogradation DNCG, les joueurs étaient partis. Là, ça ne valait absolument plus rien. En fait, le prix du club était même un prix négatif, parce qu'il y avait des dettes à récupérer en même temps. Si, en face, on peut mettre les actifs évoqués plus haut, l'opération peut être finançable. Mais racheter les même dettes alors qu'en face, il n'y a plus les joueurs, il n'y a plus le centre, plus d'agrément, c'était juste devenu impossible. Dès ce moment-là, le dépôt de bilan était inévitable.

Qu'est-ce qui vous a le plus surpris depuis que vous êtes à la tête du Racing ?

La capacité que peut avoir l'environnement du Racing à faire circuler des informations très rapidement, et cette impression que tout le monde gère le Racing.

Pouvez-vous développer ?

On rencontre énormément de gens à Strasbourg qui agissent comme s'ils étaient en charge de la gestion du Racing.

Et ça n'a pas changé depuis que vous êtes là ?

J'ai l'impression que c'était le cas déjà bien avant. On a toujours eu dans l'environnement du Racing des choses assez compliquées. Depuis que je suis arrivé, j'ai essayé de mettre un petit peu d'ordre, mais il y a encore beaucoup de personnes issues de l'environnement qui s'ingèrent, ou tentent de s'ingérer, dans la gestion du club.

J'ai beaucoup dénoncé la gestion de l'association ces dernières semaines. A aucun moment, je ne remets en question les gens qui, directement, gèrent l'association. A aucun moment, je ne remets en question la présidence de Patrick Spielmann. A aucun moment, je ne remets en question le travail qui est fait par les dirigeants au sein de l'association. Simplement, parfois, cette association est gérée aussi par l'environnement. Et c'est là où je dénonce un certains nombre de pratiques.

Ce thème du microcosme, de l'environnement, de la « cinquième colonne », revient très régulièrement depuis trente ans, et même auparavant, dans les discours sur le Racing. De l'extérieur, on a du mal à voir comment cela peut être un frein pour l'action, comment cela peut être une gêne aussi énorme. Comment le décririez-vous ? En quoi cela peut-il être un obstacle quand on travaille à redresser le club ?

Normalement, si l'on agit en tant qu'entrepreneur, ça ne doit pas être un obstacle. Quand on choisit un fournisseur, on fait un appel d'offres, une mise en concurrence, et on choisit le meilleur rapport qualité/prix. Dans la gestion historique et dans la gestion récente de l'association et de l'ancienne SASP, il y a des contrats qui ont été passés sans appel d'offre et sans mise en concurrence.

J'ai essayé d'apporter des méthodes de gestion un peu plus rigoureuses, ce que j'ai l'habitude de faire dans mes entreprises. J'ai peut-être ce défaut de ne pas être extrêmement chaleureux, de ne pas être très communicant. On dit souvent que je suis un grand communicant, mais je ne le suis pas, je suis plutôt dans l'action et dans la gestion, et je communique pour expliquer ce que je fais.

J'ai donc essayé d'appliquer ces méthodes d'entrepreneur dans la gestion du Racing, et on voit bien comment dès que l'on met en place des systèmes de mise en concurrence, d'appel d'offres, il y a des pressions extérieures qui s'exercent, y compris à travers les médias, pour orienter le choix du fournisseur qui sera retenu.

Au final, les décisions de gestion appartiennent à l'association. Sauf qu'il faut assumer ces décisions, et, parfois, l'environnement vous met une pression de folie pour les orienter.

Qu'est-ce qui a motivé votre changement de stratégie de communication depuis une bonne semaine ? Pourquoi est-on passé d'un black-out quasiment total, avec aucune réaction de votre part, à la tournée des médias régionaux ?

Parce que les attaques répétées m'ont obligé à m'expliquer sur un certain nombre de choses. Parce que j'ai compris aussi que les supporters avaient besoin qu'on leur explique, et que, si je continuais à rester sur ma réserve, je ne laissais la parole qu'à ceux qui diffusent des attaques. J'ai donc décidé de prendre à mon tour la parole pour expliquer. On ne peut pas accepter qu'il n'y ait qu'une version qui soit mise sur la table.

A vrai dire, j'aurais préféré que toutes ces informations restent confidentielles. J'aurais préféré que ces histoires se règlent en interne, au sein du club. Parce que ça ne favorise pas la sérénité de la reconstruction lorsque l'on débat de ces choses-là sur la place publique. Ma méthode consistait plutôt à gérer les problèmes en interne, et ensuite expliquer ce qui a été fait. Il se trouve qu'avant que ces problèmes ne soient résolus, certains ont choisi de les mettre sur la place publique, de façon partielle ou déformée, et, au bout d'un moment, face aux attaques multiples, ne serait-ce que pour défendre le club mais aussi pour expliquer aux supporters, il a bien fallu que je m'explique. C'est ainsi que, depuis une semaine, je suis sorti de cette réserve pour donner une autre vision des choses.

Il y a un propos qui a été souvent repris ces derniers temps. Le 16 septembre vous disiez dans l'Alsace : « J'injecte tous les mois pour assurer charges et salaires. J'ai pris l'engagement d'équilibrer le budget de l'association avec un déficit estimé à l'époque à 1,35 million. En fait, on s'aperçoit qu'il faudra investir 2,3 millions pour boucher le trou d'un budget global de 4 millions, comprenant la section « pro » et le fonctionnement du centre. ». Avez-vous effectivement fait cette déclaration ?

Bien sûr, et je la confirme. Simplement, elle est sortie de son contexte, et je vais vous l'expliquer. Cet été, nous avons conclu un accord avec l'association, une lettre d'engagement réciproque signée en date du 17 juillet qui dit que j'apporterai les moyens financiers et que je couvrirai le déficit de l'association sur la saison en cours. En contrepartie, l'association s'engage à me confier la gestion de l'équipe une par le biais d'une convention. En gros, cet accord dit : argent contre convention, et nous n'avons jamais bougé de cela.

Lorsque j'ai repris le club le 22 août, j'ai pensé qu'il serait nécessaire d'injecter très rapidement de la trésorerie dans l'association. J'ai donc créé dès le mois de septembre une nouvelle SASP, et c'est cette société qui, probablement sur fin septembre ou début octobre, devait être mise à contribution pour apporter de la trésorerie à l'association. Ainsi, les déclarations que vous citez datent probablement de la première quinzaine de septembre, à un moment où je suis persuadé qu'il faut injecter chaque mois de l'argent dans l'association. C'est l'engagement que j'ai pris ; en contrepartie, je veux une convention.

Donc, dans cette citation, l'aspect convention est passé à la trappe ?

Nous avons toujours dit : argent contre convention, et, aujourd'hui, on me demande de donner l'argent en premier, et, pour la convention, on verra plus tard. Ça me semble un peu compliqué d'investir sans avoir de contrepartie. Ça me semble encore plus compliqué de donner un chèque en blanc à des gens qui s'occupent d'une association qui, à mon avis, n'est pas gérée correctement. J'ai toujours dit que je voulais sécuriser mon investissement : ça ne veut pas dire avoir un retour sur investissement. Je prends le risque d'investir 3 à 5 millions d'euros dans la reconstruction d'une entreprise qui est le Racing Club de Strasbourg. En tant qu'entrepreneur, je sais quel risque je prends et je suis prêt à perdre cet argent. Sécuriser mon investissement, ça signifie simplement contrôler la façon dont cet argent sera dépensé. Ça signifie également éviter qu'un autre ne s'approprie le club une fois que mon investissement sera réalisé. Ce que me garantit la convention.

Est-ce que vous retaperiez une voiture achetée à la casse, dont vous n'êtes même pas sûr qu'elle roule encore, pour laisser, après six mois ou un an de travail, quelqu'un d'autre mettre son nom sur la carte grise ? Je veux juste qu'en face de mon engagement, j'ai l'assurance de récupérer la propriété et la gestion du club.

Ça, c'est la perspective du mois de septembre : je crée la nouvelle SASP qui doit venir couvrir les besoins de trésorerie de l'association. Et là, mi-septembre, je découvre deux choses. D'abord que l'association dispose d'une cagnotte, qui était cachée, dont je n'avais pas connaissance, et qui, à ce moment-là, doit être de l'ordre de 600.000€. En fait, l'association dispose encore à ce moment-là d'une trésorerie.

La deuxième chose que je découvre, c'est l'ampleur des pertes mensuelles, la façon dont l'association est gérée, et c'est là que je comprends que tout cela va nous conduire, si l'on n'y change rien, à un déficit de 2,3M€ et pas d'1,2M€. Dès lors, puisqu'il y a de la trésorerie, et puisque c'est mal géré, la priorité n'est pas de réinjecter de l'argent mais de changer la gestion, de colmater les brèches avant de remettre de l'eau dans la piscine. La priorité n'est donc plus la convention mais de remettre de l'ordre dans l'association.
C'est pour ça que je demande à prendre une présidence intérimaire à partir de début octobre pour trois mois. J'ai annoncé dès le départ que cette présidence serait intérimaire. Je n'avais pas vocation à rester président de l'association : mon projet, c'est de reconstruire un club professionnel. Mais, pour reconstruire un club pro, j'ai aussi besoin que l'association soit bien gérée, puisqu'en tant que futur club pro, je m'engage chaque année à couvrir les dettes de l'association, ce qui suppose en contrepartie que l'association soit transparente et mette de l'ordre dans sa gestion.

J'ai remis de l'ordre dans l'association et, pendant trois mois, j'ai renégocié les contrats, les fournisseurs, et j'ai coupé les dépenses qui ne me semblaient pas justifiées. Et, à ce moment-là, je suis parvenu à réduire le déficit de 2,3M€ à 750.000€. Arrive ensuite le moment où l'association a à nouveau besoin de trésorerie, puisque la cagnotte de 600.000€ a fini par être grignotée au fur et à mesure. J'estime ce moment au mois de janvier, et donc, dès fin novembre, je fais une proposition de convention à l'association. J'envoie ces propositions au bureau le 30 novembre, en rajoutant une note expliquant qu'il s'agit d'un contrat-type, d'une base, sur laquelle nous devons travailler pour créer un équilibre entre l'association et la SASP de façon à ce que l'association soit protégée et évite les travers de la saison passée, tout en préservant l'investissement de la SASP. J'ai fait passer cela au conseil d'administration comme un document de travail en demandant à ses membres des retours.

Sur ces documents, il y a six pages d'un accord de licence de marque et une trentaine de pages pour une convention. Ce qui a été publié dans la presse, c'était les six pages de l'accord de marque dans sa version initiale. Ce document est vrai, il a existé, mais il a été modifié dès début décembre, en intégrant un certain nombre de retours qui sont très loin de ce dont on parle aujourd'hui. C'est assez hallucinant de voir comment on diffuse dans la presse un contrat-type en laissant penser que c'est le contrat qui fait foi, alors que, depuis, avant même que toutes ces attaques n'éclatent, ne fuitent, beaucoup de choses ont été modifiées dans ces documents qui en changent fondamentalement la nature par rapport à ce qu'on lit dans la presse.

Si l'on revient un instant sur cette déclaration de septembre, il y a un point de détail important pour le grand public qui lit les journaux, c'est que vous utilisez le présent de l'indicatif - « j'injecte » et pas « je vais injecter très prochainement ». Est-ce que vous comprenez que, vu la tournure des événements, certains considèrent cela comme une simulation, ou même un mensonge ?

Je comprends qu'il puisse y avoir un défaut de communication et je présente mes excuses aux gens qui l'auraient mal compris. Mais, à ce moment-là, la question du journaliste était de savoir comment faisait l'association pour fonctionner. Elle fonctionne parce que j'injecte tous les mois de l'argent et, effectivement, mi-septembre, je m'apprête à faire un virement, de la nouvelle SASP vers l'association, pour injecter de l'argent devant servir à payer les salaires de septembre.

Comment vous y êtes vous pris concrètement pour faire passer le déficit de l'association des 2,3M€ que vous pronostiquiez aux 750.000€ que vous annoncez aujourd'hui ?

De deux façons. Le premier élément est évidemment la hausse des recettes, qu'on doit d'abord aux supporters et au public, qui a apporté un soutien beaucoup plus massif que ce que l'on aurait pu espérer au début de saison. J'avais fait le premier plan sur une affluence moyenne de 1.800 spectateurs. Nous sommes aujourd'hui sur une moyenne de 7.500. Donc, déjà, il y a des revenus en hausse, supérieurs à ce que l'on avait imaginé. C'est une façon de réduire le déficit.

L'autre façon,et ça a été le gros du travail, c'était de diminuer les charges, ce qui est passé par la renégociation d'un certain nombre de contrats fournisseurs. Ça signifie qu'il y a eu des mises en concurrence là où ça n'avait pas été fait auparavant, et que l'ensemble des contrats et des charges du club ont été revus. C'est ce que je fais dans mes entreprises en général. Je l'ai fait avec Sport24 lorsque je l'ai restructuré.
Fin 2008, j'ai racheté une société qui s'appelle Vodéo qui, cette année-là, dégageait un déficit de 1,6M€. J'ai passé 18 mois à restructurer cette entreprise pour l'amener à l'équilibre et la rendre rentable.
C'est mon métier au départ : prendre une activité qui est en difficulté, la réorganiser de façon à la rendre rentable. C'est ce que j'ai fait avec l'association.

Avez-vous des exemples concrets de contrats qui ont été renégociés avec des fournisseurs ?

Le contrat d'entretien des terrains, qui avait été initialement passé cet été sans concurrence pour un montant de 420.000€ annuels, sur lequel, après une première négociation, on nous a accordé 100.000€ de réduction sur la première année. Cet automne, lorsque nous avons procédé à une mise en concurrence, nous nous sommes rendu compte que deux autres prestataires proposaient des prestations équivalentes – parce qu'on peut aussi estimer que, si c'est moins cher, la prestation n'est pas la même, et je cherche le meilleur rapport qualité/prix – entre 220.000 et 240.000€.
Dès lors, je suis allé voir le nouveau dirigeant de la société qui assure l'entretien des terrains, qui n'est pas la personne qui était notre interlocuteur direct au moment où les contrats de base ont été fixés puisque Racing Espace Vert a été repris, en lui expliquant ma philosophie et, après quelques discussions, il a accepté d'accompagner le club en revoyant sa prestation à 250.000€, ce qui me semble acceptable.

Pourquoi d'autres avant vous ne se sont pas attaqués sérieusement à ces problèmes de surfacturation ?

Peut-être qu'ils ont été plus clairvoyants, et qu'ils savaient que, s'ils touchaient à ces surfacturations, ils seraient l'objet d'attaques et de campagnes de presse. C'était peut-être une façon aussi de s'acheter une forme de tranquillité. Que l'association coûte 1M€ de plus chaque année quand on a un budget de 40M€, ça n'est pas très grave.
Quand l'association coûte 1M€ de plus quand il y a un budget de 3M€, là, cela devient significatif. On ne peut pas faire l'impasse sur ces économies. Notez au passage que, en disant cela, je ne dis rien d'autre que certains de mes prédécesseurs qui, l'année dernière, tenaient le même discours sur la gestion de l'association, sur des surfacturations, sur des commissions.
Simplement, leurs intentions étaient peut-être différentes, et ils étaient diabolisés, donc ils n'étaient pas audibles. J'ai aujourd'hui fait un rapprochement fort entre ce qui a pu s'écrire dans la presse l'année dernière et ce que j'ai pu constater aujourd'hui.

Quelle est la part aujourd'hui de l'argent directement issu du public – recettes spectateurs et produits dérivés – dans le budget du club ?

Si l'on prend le total de la saison, les sponsors rapportent 554.000€, les subventions 905.000€, la billetterie 323.000€ et le merchandising 85.000€. On peut dire que la part directement liée au public et aux spectateurs est de 410.000€, sur un total de revenus de 1,8M€.

Toujours à propos de la restructuration, on a entendu en décembre sur RMC un chroniqueur dire qu'il allait assurer une mission de restructuration au Racing. Il s'agissait de Polo Breitner. Qu'en est-il ?

J'ai rencontré Philippe Chauveau, alias Polo Breitner, qui est chroniqueur sur RMC, spécialiste du football allemand. Mais, en réalité, son métier n'est pas d'être spécialiste du football allemand, c'est un gestionnaire.
C'est quelqu'un qui a été envoyé par de grands groupes automobiles, notamment dans les pays de l'Est, pour restructurer des filiales et remettre un petit peu d'ordre. J'ai eu une longue conversation avec Philippe parce qu'il se trouve que le modèle que je veux mettre en place pour le Racing est très proche des clubs allemands, en termes d'organisation, de business-model et de répartition des pouvoirs. Les conventions que je propose sont très proches du modèle allemand. En termes de jeu, de projet sportif, j'ai aussi envie que l'on se rapproche d'un football tel qu'on le voit en Allemagne.

Philippe étant un gestionnaire, je lui ai demandé de venir m'aider pour d'abord mener une mission de restructuration, avec l'idée de lui confier par la suite, dès lors que nous arriverions à mener à bien notre projet, la structuration du projet sportif. Ce seraient les compétences de « Polo Breitner » qui seraient mises à disposition du Racing pour construire le projet sportif.

On parle de différentes personnes qui interviennent au niveau du club pour vous aider dans votre mission mais, finalement, rien n'a jamais été officiellement présenté. Est-ce qu'un jour le Racing présentera son organigramme tout simplement, comme on le fait d'ordinaire dans une société ?

Nous avons un organigramme en interne. Il a été diffusé parce qu'évidemment les équipes ont besoin d'un organigramme précis. (Il montre la diapositive sur son ordinateur)

Après, faut-il présenter cet organigramme en externe ? Si les gens ont besoin de ce niveau d'information, je suis disposé à ce qu'on le fasse. Ce ne me semblait pas utile. Par contre, il peut y avoir une question pour savoir si ces gens sont bénévoles ou pas...

C'était en effet le thème de la question suivante.

Je vais vous répondre de manière très claire. On parle de quelques personnes en particulier, sur lesquelles on m'a fait des reproches : Matthieu Rabby, Jean-Baptiste Duteurtre, Philippe Chauveau peut-être, Dominique Crochu.

Prenons Matthieu Rabby et Jean-Baptiste Duteurtre : ce sont des personnes que j'ai rencontrées dans un cadre professionnel, l'un à la FFF où il a travaillé pendant plus de dix ans à des postes de direction, l'autre à l'AS Saint-Etienne. Ils ont tous deux plus de dix ans d'expérience dans le football de haut niveau.
Lorsque nous préparions la reprise du club au mois de juillet, je les ai sollicités, en leur demandant de venir m'aider. Ils ont accepté alors qu'à la base ils n'ont aucun lien avec le Racing. Matthieu Rabby habite à Paris, où il travaille et où il a sa famille. Jean-Baptiste était sur Saint-Etienne et vient de s'installer dans la région, au milieu de l'Alsace.
Il n'était pas écrit que ces gens-là étaient des inconditionnels du Racing et viendraient l'aider. C'est parce que je les ai sollicités cet été qu'ils sont venus m'accompagner dans cette aventure. Ils sont venus bénévolement. Ils sont intervenus jusqu'au mois d'octobre bénévolement, et il n'était pas prévu qu'ils continuent à intervenir au côté du Racing. J'avais besoin d'eux sur un coup de main ponctuel, et - je l'affirme - bénévole, pour reprendre en main et relancer le Racing. Si nous avons pu organiser les matches cet été, si nous avons reçu l'ASIM dans de bonnes conditions en septembre, c'est parce ces gars-là étaient sur le pont et qu'ils se sont mobilisés.

Au départ, il n'était pas question qu'ils restent au-delà de cette mission ponctuelle. Simplement, face à l'ampleur du travail à réaliser et à la désorganisation de l'association - qui n'a jamais été capable d'organiser un match avec 10.000 spectateurs, puisque c'était la SASP qui organisait cela – nous avons compris qu'il faudrait probablement qu'ils restent plus longtemps. C'est moi qui ai souhaité, à partir du mois d'octobre, les indemniser. Ils sont indemnisés sous forme de factures.
Chacun fait chaque mois une facture d'honoraires, qui est dans les comptes et qui est parfaitement légale. Il faut savoir que, quand quelqu'un facture 1.500€, il paye ses charges et il lui reste 750€ de revenu. Je confirme que ni l'un ni l'autre ne sont salariés de l'association ou du club. Ils font une facture d'honoraires chaque mois qui correspond à une rémunération nette finale pour eux de 750€. Je trouve que le Racing a une chance incroyable d'avoir pour ce prix là des compétences d'un tel niveau.
Si vous voulez qu'ils arrêtent, ils peuvent le faire et partir. Ce ne sont pas des salariés : l'association peut décider d'arrêter quand elle veut. Le seul problème, c'est que, s'ils s'arrêtent, qui organise les matches ? Comment fait-on pour recevoir le prochain match ? Pour moi, cette équipe est précieuse, et nous avons de la chance d'avoir des gens de cette compétence à ce tarif.

Après, et je présente mes excuses si je me suis mal exprimé, lorsque l'on m'a posé la question de savoir s'il y avait des salariés au club, j'ai donné la liste des salariés hors sportif : il s'agit de Sylvie Fritz et Serge Hammer, le concierge. Ni Matthieu ni Jean-Baptiste ne sont salariés du club et je considère qu'ils ne sont pas rémunérés dans le sens où les 750€ qu'ils perçoivent sont une indemnité pour payer leurs frais, et pas un salaire. Pardon s'il y a eu cette confusion, mais, aujourd'hui, je suis très clair sur le statut de l'un et de l'autre.

Ont-ils vocation à rester au Racing aujourd'hui ?

C'était une mission ponctuelle et ça le reste. Une fois de plus, ils peuvent partir dès qu'on leur demande de partir.

Mais il n'est pas exclu qu'ils restent ?

S'ils devaient rester l'année prochaine, nous aurons bien une SASP pour les pros et une association, et, à ce moment-là, ils seraient salariés de la SASP. Mais le sujet n'a pas été envisagé à ce jour.

Alain Fontanel a annoncé que la marque serait prochainement transférée de votre holding personnelle BMV à cette future SASP. Vous le confirmez ?

Bien sûr. C'est moi qui en ai fait la proposition. BMV est intervenue cet été pour racheter la marque auprès du tribunal de commerce. BMV a apporté les garanties bancaires qui attestent qu'elle est en situation de couvrir le déficit de l'association pour la saison. BMV est intervenue dans une situation d'urgence, parce que c'était la seule société capable le 22 août de réaliser l'acquisition de la marque. Sans cela, le club ne se réengageait pas en compétition.
Dès le lendemain de la décision du tribunal, je suis à la Fédération et c'est aussi grâce à mon historique, à mon réseau, à mes connaissances, grâce au soutien des uns et des autres dont on vient de parler, que nous obtenons une dérogation exceptionnelle qui permet au Racing de jouer en CFA2 dès le samedi qui suit. Décision le lundi et le samedi nous jouons ; on ne crée pas une société en une semaine et c'est donc BMV qui a pris la responsabilité, agissant en situation d'urgence.

J'ai toujours dit que BMV n'avait pas vocation à garder la marque Racing, à en rester propriétaire dans la durée. De toute façon, la marque Racing aurait été transférée à la SASP à un moment ou à un autre. Vous imaginez bien que, si, demain, j'ouvre le capital de la SASP, et j'ai toujours indiqué que je le ferai un jour, les investisseurs qui rentreront à ce moment-là l'investiront pas dans une SASP qui ne détient pas la marque. Au plus tard, à ce moment-là, la marque aurait été transférée de BMV vers la SASP.

Si, aujourd'hui, pour apaiser l'environnement, et pour réfuter tout doute sur un enrichissement personnel, il faut transférer la propriété de la marque de BMV vers le RCS, je le fais. C'est moi qui ai sollicité le maire pour un rendez-vous lundi (ndlr : le 20 février), je n'ai pas été convoqué. C'est moi qui ai proposé de transférer immédiatement la marque. Pour autant, je ne remets pas en question la licence de marque et la convention. La licence de marque reste indispensable. Il faut bien que l'association ait le droit d'utiliser cette marque, et la licence, si on la lit correctement, est favorable à l'association. La convention est favorable l'association.

La marque sera donc liée à la SASP lorsque la convention sera signée avec l'association ?

Non, je l'ai transférée immédiatement.

Donc vous perdez une sécurité, finalement ?

Oui. Mais, de toute façon, BMV n'avait pas vocation à garder la marque, qu'on le fasse dans six mois ou dans un an. Si ça permet de calmer tout le monde, on le fait maintenant. Ça montre bien qu'à aucun moment, je n'avais l'intention de m'enrichir personnellement sur le dos du Racing.
Et, réfléchissez, s'enrichir sur le dos du Racing, cela signifie qu'il a de l'argent. Qui met de l'argent dans le Racing ? C'est moi, qui finance la SASP. A aucun moment, il n'a été demandé à l'association de financer cette marque, elle en a toujours été exonérée.

Venons-en à la dernière polémique qui, chronologiquement, a agité ces dernières semaines. Est-ce que vous comprenez que le fait de rencontrer Jafar Hilali dans un cadre convivial puisse être considéré comme un affront, comme quelque chose d'injurieux, par beaucoup de supporters ?

Mais qui vous dit que c'était dans un cadre convivial, si ce n'est les effets de style de Stéphane Godin dans ses articles ? Tout le monde sait que Jafar Hilali est resté en contact avec bon nombre d'intervenants et d'acteurs de ce dossier à Strasbourg, bien avant ce déjeuner, et bien après. Pourquoi est-ce que c'est l'information sur ce déjeuner qui sort ? Pourquoi est-ce que l'on ne dit pas qu'il y a eu des échanges entre Jafar Hilali et un certain nombre de personnes de l'environnement, alors que tout le monde le sait ?

« Tout le monde », dans le public informé. Mais ce que le grand public a vu, c'est que Sitterlé mange avec Jafar Hilali...

Le grand public a a vu un article de Stéphane Godin. Pourquoi n'a-t-il pas également parlé des contacts précédents, si les initiés le savent ?

Ce déjeuner, vous le présentez comme convivial : qu'est-ce que vous en savez ? Etiez-vous au déjeuner ? Qu'en sait Stéphane Godin ? Etait-il au déjeuner ? Qu'est-ce qui lui permet de dire que ce déjeuner était convivial ?

Pourquoi, puisque c'est bien le fond du sujet, ai-je demandé à voir Hilali ? J'ai profité d'un déplacement à Londres pour le rencontrer. Ça se fait dans les affaires, même quand on n'est pas d'accord, de rencontrer les gens pour un déjeuner.

J'ai demandé à le rencontrer à ce moment-là parce qu'il avait mis en lumière un certain nombre de malversations, liées à la gestion de la SASP et à la gestion de l'association. Tout ce qui concerne la gestion de la SASP a disparu cet été avec la liquidation, qui en a effacé toutes les traces. Je pense que la gestion passée de la SASP a porté préjudice à l'association et au club. Certains ont peut-être pensé s'acheter une virginité à travers la liquidation de cet été ; le seul qui était en mesure de me donner des éléments de réponse sur les agissements passés, c'était Jafar Hilali, et c'est pour cela que je suis allé à Londres lui demander des comptes.

Jafar Hilali est semble-t-il resté assez facétieux puisqu'il a dit que vous n'avez pas parlé de malversations, que ça n'avait jamais été évoqué, et, apparemment, il a aussi fait suivre le contenu de vos conversations par e-mail, ou en tous cas on peut l'imaginer. Est-ce que vous ne vous êtes pas fait un peu piéger ?

Non. Il fait suivre des échanges de mails, mais c'est juste la prise de rendez-vous, comme il fait suivre tous les échanges qu'il a avec tout le monde. Je ne me suis pas fait piéger plus qu'un autre. Il y a plein d'échanges de mails qui ont circulé. Il balance tout. Sauf que, derrière, il y a un journaliste qui décide de faire sortir cette information plutôt qu'une autre.

Sur le contenu du déjeuner, je vous dis qu'on a parlé de cela : j'ai deux témoins qui étaient avec moi, mon épouse et Matthieu Rabby, et, en face, on a quelqu'un qui vous dit qu'on n'en a pas parlé. Dans l'absolu, c'est parole contre parole, plus deux témoins. C'est à vous de voir si vous voulez faire confiance à Jafar Hilali ou à moi.

Puisque l'on parle d'habitudes de gestion qui sont héritées du passé, avez-vous essayé aussi de rencontrer des gens comme Philippe Ginestet qui étaient aux commandes avant Jafar Hilali ?

Non. J'ai eu l'occasion de rencontrer Ginestet il y a plus d'un an déjà, bien avant la reprise du club. Je ne l'ai pas rencontré récemment. Il est faux d'ailleurs d'écrire que j'ai sollicité le MEDEF, Hilali ou d'anciens actionnaires pour qu'ils viennent financer le club. Certains d'entre eux ont démenti. Il est évident que je ne suis allé voir ni Philippe Ginestet, ni Jafar Hilali, ni le MEDEF pour investir dans le club.





Propos recueillis le 24 février pour racingstub.com par rachmaninov et strohteam, avec l'aide de filipe et manwithnoname. Merci à Frédéric Sitterlé pour sa disponibilité.


Retrouvez demain le deuxième volet de notre entretien, consacré à la mise en place des conventions, à la structure qu'envisage Frédéric Sitterlé pour le club, et à son avenir sportif.

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Commentaires (14)

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Stammtisch
  • tenseur Ça ne passera pas chaque année
  • tenseur Notre maintien très probable tiens du miracle, tant le niveau du racing à été souvent décevant
  • titof67 Un joueur à 24 ans voir 26 peux déjà aider mais pas que des jeunes de 19 ans
  • takl +1000 pour le patriarcat
  • takl je vous laisse deviner à quel niveau je place l'instinct
  • takl si déjà on fait les trucs sans réfléchir, autant se laisser guider par l'instinct.
  • takl J'espère qu'on fera surtout avec ni tête
  • takl :)
  • lamazonienbleu Espérons qu'on construise avec cette base et qu il n'y ait pas un énorme chamboulement sans queue ni tête
  • lamazonienbleu Il y aura de nouveaux jeunes, espérons qu ils soient choisis aux bons postes et qu ils soient bons
  • lamazonienbleu Perso les joueurs d expérience je n y crois pas...
  • titof67 Pour moi il faut un joueur d'expérience par ligne. Et un gardien d'au moins 24 ans avec de la bouteille
  • tenseur En effet *
  • tenseur En effer
  • lamazonienbleu Curieux de voir le vrai sens du projet cet été
  • lamazonienbleu Pourtant il y une base de joueurs pour faire une très belle équipe aussi
  • lamazonienbleu Une meinau qui gronde et se vide.... Et tu deviens vite Troyes
  • lamazonienbleu Le départ des derniers vieux, des arrivées de nouveaux gamins sans cohérence sportive
  • lamazonienbleu Faudrait pas grand chose pour que ça s ecroule
  • tempest La chance du racing est qu'actuellement les clubs promus de L2 sont tous plus ou moins des canard boîteux

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