Jarville - RCS, côté tribunes

A stade mythique, envoyé spécial mythique. C'est donc Julien Clerc 2 qui a été choisi pour couvrir en direct différé la rencontre de football se déroulant ce samedi au Stade de la Californie 2. Merci à lui.

Avant match

C'est en milieu d'après midi et après quelques orangeades dégustées au Bambou Bar que je me rends au stade de la Californie 2 pour suivre le match de reprise du Racing. Mon GPS fait des siennes et je me retrouve à déambuler dans les rues plus ou moins animées de Jarville. Après un demi-tour au niveau de Kangourou Pizza j'aperçois enfin un bus bleu & blanc, transportant les supporteurs du Racing. Je l'ai facilement reconnu car le président du Racing, Frédéric Sitterlé, l'a posté sur le mur de son compte d'un réseau social, alors qu'il le suivait sur l'autoroute.

J'arrive au parking improvisé ou sont stationnés les trois bus des associations de supporteurs – UB90, KCB et la Fédération des supporteurs. Le long de la route menant au stade, de nombreux véhicules immatriculés 67 mais aussi 57, 57 ou 88, arborent les couleurs du club alsacien. Malgré la trêve sportive, malgré la bataille médiatique les supporteurs du Racing sont toujours là. Je compterais environ 150 fans le long de la main courante sur les 200 / 250 spectateurs du match.

Plus inhabituelle, est la présence de la maréchaussée devant le stade. Quand je les vois devant leurs camions, je pense à la cavalerie.

Au stade de la Californie 2.

A l'entrée du stade, Frédéric Sitterlé accueille ses supporteurs, dont une partie s'empresse de le questionner sur les récents évènements au club. Un peu plus loin son homologue de Jarville, accueille tous les supporteurs à la buvette. La chaleur de son accent marseillais et ses saucisses grillées réchauffent les fans strasbourgeois, quelque peu refroidis par le climat lorrain et le crachin qui s'abat sur la pelouse synthétique. On se croirait à Manchester, England, plus pour le temps et la cité ouvrière qui jouxte le stade, que pour la qualité du match qui va se dérouler sous nos yeux.

Les joueurs arrivent directement sur le terrain en passant devant la buvette, et les supportrices - Femmes je ... euh non - sont priées d'aller satisfaire leurs besoins naturels dans le vestiaire des joueurs : comprenez il n'y a qu'un seul Water dans tout le complexe sportif. Complexe était évidemment un bien grand mot, mais il faut noter l'effort réalisé par le club : une buvette éphémère a été spécialement installée pour la venue du Racing. En effet les éclaireurs venus assister à la rencontre Jarville – Schiltigheim, ont annoncé l'arrivée d'un contingent important et affamé de supporteurs bleu et blanc. Merci à eux !

L'horizon Chimérique.

D'abord oui c'est une chanson de Julien Clerc, et surtout la montée à l'étage supérieur est encore éloignée pour le Racing. Le match face à Jarville est un rappel de la dure réalité dans laquelle nous sommes encore plongée alors qu'il reste la moitié du championnat à parcourir.

Quelques chants seront lancés et malgré le capo survolté, l'effet main courante dissipera les choeurs strasbourgeois. Petit à petit et devant la piètre rencontre de football proposée, les mélodies de soutien laisseront place aux encouragements ponctuels et aux tentatives de déstabilisations des rouges du JJF.

Un but contre un Picon ? Quelques chambrages plus ou moins bien sentis envers le numéro 2. La rencontre semble durer une éternité sans que le Racing ou Jarville ne soit en mesure de marquer. Seule une transversale éclairera les arrêts de jeu avant que l'arbitre renvoie tous le monde à la maison.

Les bleus viendront saluer leurs supporteurs mais également leur demander quelle est l'évolution du score chez nos concurrents directs. Le Racing cède sa place de leader mais conserve celle de promu virtuel. La soirée n'est pas si mauvaise, tout le monde peut rentrer et fêter ça au Macumba ... 2.