Portrait de Quentin Othon

Quentin Othon devrait cette année avoir un rôle à jouer au Racing. En effet, ce joueur polyvalent, capable d'évoluer à la fois comme arrière latéral gauche ou comme milieu défensif, devrait profiter des probables départs d'Abou, de Schneiderlin et peut être de Cohade. Cela étant, que sait-on vraiment de lui ?

Un jeune du 9-3

Né à Montreuil-sous-Bois, petite ville du 9-3 située à 7 kilomètres de Paris, Quentin Othon pratique également dans sa jeunesse le judo. Son père, d'origine martiniquaise, est un ami de Gérard Janvion, un arrière latéral gauche également capable de jouer milieu défensif, barré par Patrick Battiston en équipe de France.
Othon commence à jouer pour Le Plessis-Belleville (dans le 6-0) en -13 ans. Ses premières apparitions de qualité sont remarquées par les clubs du coin et le jeune Quentin se retrouve bientôt dans le club de Pont-Sainte-Maxence en division d'honneur. D'ailleurs il croise Kévin Gameiro (né à Senlis, à quelques kilomètres du Plessis-Belleville et de Pont-Sainte-Maxence) et Rudy Carlier qui évoluent alors dans des clubs environnants.
Mais c'est à Compiègne que Othon sera repéré par le Racing et d'autres clubs. Il choisira le club alsacien, se justifiant ainsi : « À l'époque, quand j'ai choisi Strasbourg alors que j'étais très sollicité, j'avais vraiment aimé le discours des dirigeants, en particulier celui tenu à mes parents ».

Stagiaire dans le 6-7

Quentin Othon quitte donc la région parisienne pour rejoindre le Centre de Formation du Racing à 16 ans seulement. Séduit par le projet qui lui est proposé, Quentin doit abandonner le judo, ce qu'il fera sur les conseils de Garry Bocaly. Rapidement, il devient un espoir prometteur et s'avère être un pilier de la CFA. Pour ses 18 ans, Othon s'offre la Coupe Gambardella face aux jeunes lyonnais menés par les Benzema, Ben Arfa et autres.
Son abnégation est récompensée et ses performances convainquent Jean-Pierre Papin de lui donner un rôle en équipe première. Le 1er décembre 2006, Quentin Othon figure pour la première fois sur la feuille de match des pros face à Bastia et entre en cours de jeu à la place de Guillaume Lacour après l'expulsion d'Habib Bellaïd. La journée suivante, il est titulaire en arrière gauche lors de la déroute 4-1 du Racing face à Metz.
Fin mai 2007, le jeune joueur signe son premier contrat pro, qu'il qualifie de "rêve qui se réalise", avec un an d'avance.
En début de saison en Ligue 1, Jean-Marc Furlan explique même que Othon a pris l'ascendant face à Abou, concernant le poste de n°2 à l'arrière gauche. Ces paroles, JMF les concrétisera face au Mans où, confronté aux suspensions de Paisley et Rodrigo, il appellera Othon.

Le n°27 du Racing est dans le même temps régulièrement appelé en équipe de France. International dans toutes les classes depuis les -16 ans, il est un joueur important en -19 ans. Nul doute qu'Othon, parfois titularisé en tant qu'ailier gauche, saura s'imposer prochainement en Espoirs.

Titulaire West Coast ? (côté gauche)

Avec la résiliation du contrat de Manuel Dos Santos, il ne reste plus grand monde à gauche. En effet, hormis Abou sur lequel ne compte pas Jean-Marc Furlan et Jean-Alain Fanchone encore un peu jeune, il ne reste que... Othon. Ainsi, à moins d'un recrutement à ce poste (peu probable) c'est bien Quentin Othon qui occupera le flanc gauche de la défense. De plus, si l'on considère les départs de Rodrigo (retour de prêt) ou de Renaud Cohade qui a exprimé son désir de quitter le Racing, la polyvalence du jeune Othon pourrait s'avérer comme un atout supplémentaire dans son jeu.