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Petit focus sur la manière dont le Racing entame ses saisons depuis 50 ans.
2023 : RCS - Lyon
2022 : RCS 1-2 Monaco
2021 : RCS 0-2 Angers
2020 : Lorient 3-1 RCS
2019 : RCS 1-1 Metz
2018 : Bordeaux 0-2 RCS
2017 : Lyon 4-0 RCS
Depuis la remontée de 2017, le Racing n’a empoché les trois points qu’à une reprise au cours de la première journée. Un rapide coup d’œil à la fiche du match à Bordeaux met en évidence le recrutement assez précoce (arrivées de Sels, Mitrovic, Sissoko, Thomasson, Ajorque en grande partie financées par la vente d’Aholou), ayant conditionné une prouesse qui ne sera pas répétée les étés suivants.
De multiples raisons objectives peuvent expliquer ce retard à l’allumage : la campagne européenne de 2019, la préparation perturbée par la pandémie en 2020, la refonte complète du staff en 2021…
2016 : Bourg-en-Bresse 0-0 RCS
2015 : Dunkerque 4-1 RCS
2014 : Colomiers 1-3 RCS
2013 : Red Star 0-0 RCS
2012 : RCS 2-0 Raon-l’Etape
2011 : Forbach 0-4 RCS
Durant les saisons de « reconstruction », un fait notable saute aux yeux : le Racing débute chaque saison par une rencontre hors de ses bases. L’objectif est évidemment de conjurer le sort des fins de saisons précédant la chute, marquées par des rencontres décisives disputées à l’extérieur, Montpellier ou Châteauroux notamment. Seule exception, la « finale » de CFA contre Raon-l’Etape, finalement disputée dans la préfecture des Vosges en juin 2013 et dont personne n’avait pu prédire le caractère décisif dix mois auparavant.
A noter que Strasbourg s’est relevé d’une rouste subie à Dunkerque pour décrocher la montée en Ligue 2.
2010 : RCS 3-3 Cannes
2009 : RCS 1-2 Châteauroux
2008 : RCS 1-0 Montpellier
2007 : RCS 0-0 Marseille
2006 : RCS 0-0 Dijon
2005 : RCS 0-0 Auxerre
2004 : Bastia 2-1 RCS
2003 : Toulouse 1-1 RCS
2002 : RCS 1-1 Ajaccio
2001 : Le Havre 1-1 RCS
C’est véritablement au cours de la décennie 2000 qu’une sorte de « complexe » de la première journée est apparu au Racing. A travers trois divisions, les Bleus et Blancs – ou Ciel et Blanc, c’est selon – n’ont été capables d’enclencher la saison par un succès, en toute fin de match face à Montpellier, grâce à Rudy Carlier un lundi d’août 2008. A la Meinau ou à l’extérieur, le RCS s’est fait une spécialité du match nul, souvent frustrant, parfois soporifique comme cet enchaînement de 0-0. La meilleure façon de se caler bien au chaud du ventre mou dès l’été.
On a rappelé les souvenirs douloureux des matchs de muerte disputés à l’extérieur (cf. supra) : l’explication communément admise traduit bien l’inconséquence des directions successives. Il s’agissait d’abord d’emmagasiner une belle recette au mois d’août, une Meinau à haute température pouvant contribuer à lancer la saison sur de bonnes bases. Les buvettes, le glacier, les merguez, le soleil et le public d’estivants… une carte postale rapidement racornie.
Autre caractéristique du début de la décennie qui verra petit à petit le concept de mercato phagocyter les esprits et les discussions. Trois fois de suite, un élément prometteur quittera le navire après avoir disputé le premier match : Luyindula, Johansen puis Beye. On passe en quelques années du guide France Football à jour au 1er août à une évolution de plus en plus débridée des effectifs jusqu’à la deadline début septembre, alors que la saison a déjà bien débuté…
2000 : Paris-SG 3-1 RCS
1999 : RCS 1-0 Lens
1998 : RCS 0-0 Lyon
1997 : Montpellier 1-1 RCS
1996 : RCS 0-1 Paris-SG
1995 : Montpellier 2-2 RCS
1994 : RCS 1-1 Auxerre
1993 : RCS 1-1 Auxerre
1992 : RCS 2-0 Lille
La victoire inaugurale du 31 juillet 1999 contre Lens – 1-0, but de Hemdani – est historique : il s’agit du dernier succès strasbourgeois à domicile lors d’une première journée parmi l’élite. En remontant le temps, on a pu établir une tendance au démarrage poussif. Eh bien, cette tendance n’est pas un fait isolé puisqu’on retrouve une noria de résultats nuls et même une répétition des affiches, comme ce double Strasbourg-Auxerre ou ce duo de matchs nuls obtenus à la Mosson.
Euphorique suite au mythique barrage contre Rennes, le RCS avait parfaitement entamé sa saison du retour : victoire 2-0 contre Lille, suivie d’un succès à Valenciennes. Deux victoires en deux journées, cela n’a plus été réalisé depuis en première division.
1991 : Epinal 1-3 RCS
1990 : RCS 0-0 Louhans-Cuiseaux
1989 : RCS 2-2 Gueugnon
1988 : RCS 0-3 Sochaux
1987 : RCS 3-0 Valenciennes
1986 : RCS 0-1 Reims
Durant ce laps de temps, le RC Strasbourg n’évolue durant qu’une seule saison en première division. Face à l’autre promu sochalien, il baisse brutalement pavillon, ouvrant la voie à un début de championnat délicat. Avec Banide puis Specht, les entames estivales sont passablement manquées : un avantage de deux buts gâché face à Gueugnon, puis un 0-0 contre l’autre place-forte de Saône-et-Loire en 1990, quelques semaines après la déroute du Ray et alors que Youri Djorkaeff a la tête ailleurs. Abonné aux barrages sur la période, le Racing n’a connu une première journée fructueuse qu’à deux reprises, prémices d’une saison achevée sur une promotion, en 1988 puis 1992.
1985 : RCS 1-1 Rennes
1984 : Auxerre 2-0 RCS
1983 : RCS 0-0 Bastia
1982 : Toulouse 3-1 RCS
1981 : RCS 0-1 Monaco
1980 : Lille 3-0 RCS
Marquées par la digestion laborieuse du titre de champion et la reconstruction de la Meinau forçant l’équipe à évoluer de longues années dans un demi-stade, les années 1980 font office de décennie perdue. Rien d’étonnant à ce que le Racing se retrouve incapable de l’emporter, qu’il soit aux prises avec un promu (Toulouse puis Rennes) ou bien le futur champion (Monaco).
1979 : Bordeaux 1-3 RCS
1978 : RCS 1-0 Lyon
1977 : RCS 6-2 Laval
1976 : RCS 9-0 Chaumont
Quatre saisons, quatre victoires. Deux dérouillées d’abord en D2 face aux amateurs de Chaumont puis devant les modestes Lavallois orphelins de Jacky Vergnes, pour le tout premier match officiel dirigé en France par Gilbert Gress. Une saison 1977/78 achevée à la troisième place grâce à une remarquable série d’invincibilité de février à mai. La remise en route contre l’OL s’avéra quelque peu poussive, de quoi déclencher les sifflets de l’impitoyable public strasbourgeois, mécontent de cette « petite victoire » qui n’allait pas facilement en entraîner d’autres…
1975 : Bordeaux 1-1 RCS
1974 : Marseille 1-1 RCS
1973 : Bastia 0-0 RCS
1972 : RCS 4-1 Reims
Durant les quatre saisons correspondant peu ou prou à la présidence de Philippe Fass, Strasbourg ne fait guère d’étincelles pour démarrer la saison. Trois matchs nuls à l’extérieur, en ces temps où le « partage des points » était une réalité comptable et non une simple périphrase. Seul le match inaugural de la saison 1972/73 est à extirper de l’oubli : 4-1 contre Reims et formidable démonstration de Reinhold Libuda, lequel ne fera finalement pas de vieux os en Alsace…
Bilan global depuis 1972/73 :
De cet ébauche de data – dénué de tout caractère prédictif – sans jolis graphiques ni couleurs chamarrées apparaît une réalité : le RC Strasbourg est souvent malmené au cours de la première journée. En Ligue 1, il ne s’est imposé que 7 fois (en 34 saisons !), la dernière fois à la Meinau en 1999. Le Racing semble s’être fait une spécialité des matchs nuls peu prolifiques, ménageant la chèvre et le chou. Même en Ligue 2 et National, le bilan est mitigé et le nombre de succès assez famélique.
Avec l’instabilité de ses coulisses, l’imprévisibilité de ses résultats, la versatilité de son public, l’incapacité du Racing à bien entamer son championnat fait manifestement partie du fameux ADN du club.
2022 : RCS 1-2 Monaco
2021 : RCS 0-2 Angers
2020 : Lorient 3-1 RCS
2019 : RCS 1-1 Metz
2018 : Bordeaux 0-2 RCS
2017 : Lyon 4-0 RCS
Depuis la remontée de 2017, le Racing n’a empoché les trois points qu’à une reprise au cours de la première journée. Un rapide coup d’œil à la fiche du match à Bordeaux met en évidence le recrutement assez précoce (arrivées de Sels, Mitrovic, Sissoko, Thomasson, Ajorque en grande partie financées par la vente d’Aholou), ayant conditionné une prouesse qui ne sera pas répétée les étés suivants.
De multiples raisons objectives peuvent expliquer ce retard à l’allumage : la campagne européenne de 2019, la préparation perturbée par la pandémie en 2020, la refonte complète du staff en 2021…
2016 : Bourg-en-Bresse 0-0 RCS
2015 : Dunkerque 4-1 RCS
2014 : Colomiers 1-3 RCS
2013 : Red Star 0-0 RCS
2012 : RCS 2-0 Raon-l’Etape
2011 : Forbach 0-4 RCS
Durant les saisons de « reconstruction », un fait notable saute aux yeux : le Racing débute chaque saison par une rencontre hors de ses bases. L’objectif est évidemment de conjurer le sort des fins de saisons précédant la chute, marquées par des rencontres décisives disputées à l’extérieur, Montpellier ou Châteauroux notamment. Seule exception, la « finale » de CFA contre Raon-l’Etape, finalement disputée dans la préfecture des Vosges en juin 2013 et dont personne n’avait pu prédire le caractère décisif dix mois auparavant.
A noter que Strasbourg s’est relevé d’une rouste subie à Dunkerque pour décrocher la montée en Ligue 2.
2010 : RCS 3-3 Cannes
2009 : RCS 1-2 Châteauroux
2008 : RCS 1-0 Montpellier
2007 : RCS 0-0 Marseille
2006 : RCS 0-0 Dijon
2005 : RCS 0-0 Auxerre
2004 : Bastia 2-1 RCS
2003 : Toulouse 1-1 RCS
2002 : RCS 1-1 Ajaccio
2001 : Le Havre 1-1 RCS
C’est véritablement au cours de la décennie 2000 qu’une sorte de « complexe » de la première journée est apparu au Racing. A travers trois divisions, les Bleus et Blancs – ou Ciel et Blanc, c’est selon – n’ont été capables d’enclencher la saison par un succès, en toute fin de match face à Montpellier, grâce à Rudy Carlier un lundi d’août 2008. A la Meinau ou à l’extérieur, le RCS s’est fait une spécialité du match nul, souvent frustrant, parfois soporifique comme cet enchaînement de 0-0. La meilleure façon de se caler bien au chaud du ventre mou dès l’été.
On a rappelé les souvenirs douloureux des matchs de muerte disputés à l’extérieur (cf. supra) : l’explication communément admise traduit bien l’inconséquence des directions successives. Il s’agissait d’abord d’emmagasiner une belle recette au mois d’août, une Meinau à haute température pouvant contribuer à lancer la saison sur de bonnes bases. Les buvettes, le glacier, les merguez, le soleil et le public d’estivants… une carte postale rapidement racornie.
Autre caractéristique du début de la décennie qui verra petit à petit le concept de mercato phagocyter les esprits et les discussions. Trois fois de suite, un élément prometteur quittera le navire après avoir disputé le premier match : Luyindula, Johansen puis Beye. On passe en quelques années du guide France Football à jour au 1er août à une évolution de plus en plus débridée des effectifs jusqu’à la deadline début septembre, alors que la saison a déjà bien débuté…
2000 : Paris-SG 3-1 RCS
1999 : RCS 1-0 Lens
1998 : RCS 0-0 Lyon
1997 : Montpellier 1-1 RCS
1996 : RCS 0-1 Paris-SG
1995 : Montpellier 2-2 RCS
1994 : RCS 1-1 Auxerre
1993 : RCS 1-1 Auxerre
1992 : RCS 2-0 Lille
La victoire inaugurale du 31 juillet 1999 contre Lens – 1-0, but de Hemdani – est historique : il s’agit du dernier succès strasbourgeois à domicile lors d’une première journée parmi l’élite. En remontant le temps, on a pu établir une tendance au démarrage poussif. Eh bien, cette tendance n’est pas un fait isolé puisqu’on retrouve une noria de résultats nuls et même une répétition des affiches, comme ce double Strasbourg-Auxerre ou ce duo de matchs nuls obtenus à la Mosson.
Euphorique suite au mythique barrage contre Rennes, le RCS avait parfaitement entamé sa saison du retour : victoire 2-0 contre Lille, suivie d’un succès à Valenciennes. Deux victoires en deux journées, cela n’a plus été réalisé depuis en première division.
1991 : Epinal 1-3 RCS
1990 : RCS 0-0 Louhans-Cuiseaux
1989 : RCS 2-2 Gueugnon
1988 : RCS 0-3 Sochaux
1987 : RCS 3-0 Valenciennes
1986 : RCS 0-1 Reims
Durant ce laps de temps, le RC Strasbourg n’évolue durant qu’une seule saison en première division. Face à l’autre promu sochalien, il baisse brutalement pavillon, ouvrant la voie à un début de championnat délicat. Avec Banide puis Specht, les entames estivales sont passablement manquées : un avantage de deux buts gâché face à Gueugnon, puis un 0-0 contre l’autre place-forte de Saône-et-Loire en 1990, quelques semaines après la déroute du Ray et alors que Youri Djorkaeff a la tête ailleurs. Abonné aux barrages sur la période, le Racing n’a connu une première journée fructueuse qu’à deux reprises, prémices d’une saison achevée sur une promotion, en 1988 puis 1992.
1985 : RCS 1-1 Rennes
1984 : Auxerre 2-0 RCS
1983 : RCS 0-0 Bastia
1982 : Toulouse 3-1 RCS
1981 : RCS 0-1 Monaco
1980 : Lille 3-0 RCS
Marquées par la digestion laborieuse du titre de champion et la reconstruction de la Meinau forçant l’équipe à évoluer de longues années dans un demi-stade, les années 1980 font office de décennie perdue. Rien d’étonnant à ce que le Racing se retrouve incapable de l’emporter, qu’il soit aux prises avec un promu (Toulouse puis Rennes) ou bien le futur champion (Monaco).
1979 : Bordeaux 1-3 RCS
1978 : RCS 1-0 Lyon
1977 : RCS 6-2 Laval
1976 : RCS 9-0 Chaumont
Quatre saisons, quatre victoires. Deux dérouillées d’abord en D2 face aux amateurs de Chaumont puis devant les modestes Lavallois orphelins de Jacky Vergnes, pour le tout premier match officiel dirigé en France par Gilbert Gress. Une saison 1977/78 achevée à la troisième place grâce à une remarquable série d’invincibilité de février à mai. La remise en route contre l’OL s’avéra quelque peu poussive, de quoi déclencher les sifflets de l’impitoyable public strasbourgeois, mécontent de cette « petite victoire » qui n’allait pas facilement en entraîner d’autres…
1975 : Bordeaux 1-1 RCS
1974 : Marseille 1-1 RCS
1973 : Bastia 0-0 RCS
1972 : RCS 4-1 Reims
Durant les quatre saisons correspondant peu ou prou à la présidence de Philippe Fass, Strasbourg ne fait guère d’étincelles pour démarrer la saison. Trois matchs nuls à l’extérieur, en ces temps où le « partage des points » était une réalité comptable et non une simple périphrase. Seul le match inaugural de la saison 1972/73 est à extirper de l’oubli : 4-1 contre Reims et formidable démonstration de Reinhold Libuda, lequel ne fera finalement pas de vieux os en Alsace…
Bilan global depuis 1972/73 :
| Total | Domicile | Extérieur |
|---|---|---|
| 51M | 29M | 22M |
| 14V | 9V | 5V |
| 22N | 13N | 9N |
| 15D | 7D | 8D |
| D1 | 34M 7V 15N 12D |
| D2 | 11M 4V 5N 2D |
| N | 4+2M 1V+2 2N 1D |
De cet ébauche de data – dénué de tout caractère prédictif – sans jolis graphiques ni couleurs chamarrées apparaît une réalité : le RC Strasbourg est souvent malmené au cours de la première journée. En Ligue 1, il ne s’est imposé que 7 fois (en 34 saisons !), la dernière fois à la Meinau en 1999. Le Racing semble s’être fait une spécialité des matchs nuls peu prolifiques, ménageant la chèvre et le chou. Même en Ligue 2 et National, le bilan est mitigé et le nombre de succès assez famélique.
Avec l’instabilité de ses coulisses, l’imprévisibilité de ses résultats, la versatilité de son public, l’incapacité du Racing à bien entamer son championnat fait manifestement partie du fameux ADN du club.
