Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Jour après jour, joueur après joueur, épisode 7

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Par jo
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Rémy Vercoutre a manqué de chance cette saison © Karim Chergui

Fin des bilans individuels avec l'analyse des performances de Rémy Vercoutre, Abel Fahmi et Sidi Keita.

Rémy Vercoutre
(5 matchs, 5 titularisations, 450 minutes de jeu en championnat - 1 match, 1 titularisation, 90 minutes de jeu en Coupe de France - 5 matchs, 5 titularisations, 480 minutes de jeu en Coupe de la Ligue - voir ses statistiques complètes)

Arrivé en provenance de Lyon (prêt d'un an avec une option d'achat de 1,5 million d'euros), il est le grand malheureux et déçu de la saison. Lassé d'être dans l'ombre de Grégory Coupet chez les Gones, il avait lui même émis le souhait de se faire prêter pour enfin aspirer à une place de titulaire.
A Strasbourg, il partait comme titulaire et ses premières performances étaient des plus encourageantes. Très talentueux, doté d'un bon jeu au pied et excellent sur sa ligne, ce gardien explosif allait malgré le contexte peu favorable, s'imposer dans la cage alsacienne où ses prestations limitèrent la casse. Abandonné par sa défense, il n'avait pourtant pas grand chose à se reprocher.

Arriva malheureusement une blessure aussi stupide qu'handicapante : une fracture du métatarse (petit os du pied très fragile en Alsace). Dès lors, il ne put que constater les excellentes prestations de Cassard, qui gagna petit à petit la confiance du coach.

Vercoutre dut alors se contenter des matchs de coupe. Ce qu'il fit avec le plus grand sérieux, notamment face à Saint Etienne ou Lille lors de la séance des tirs aux buts. Il faut tout de même saluer le professionnalisme dont il a fait part. Car même si sa situation n'était pas vraiment facile à vivre, il n'a jamais fait ouvertement étalage de ses états d'âme.

Sa saison sera donc celle de tous les regrets sur le plan personnel, car si il était resté à Lyon, il aurait quasiment joué autant de matchs qu'à Strasbourg, du fait de la blessure de Coupet. On lui souhaite donc bon vent et on gardera comme souvenir en Alsace d'un garçon pétri de talent qui ne demande qu'à jouer.


Abdel Fahmi
(9 matchs, 8 titularisations, 604 minutes de jeu, 1 carton jaune, 1 carton rouge en championnat - 1 match, 1 titularisation, 90 minutes de jeu en Coupe de France - 2 matchs, 2 titularisations, 186 minutes de jeu en Coupe de la Ligue - voir ses statistiques complètes)

La défense mise en place par Kombouaré était taillée pour lui. Après le départ de Drobny, il semblait promis à une place de titulaire au coeur de celle-ci. En tant que joueur le plus expérimenté de la ligne arrière, les attentes à son sujet étaient réelles. Et les moins que l'on puisse dire, c'est qu'elles ont été déçues.

Après la défaite à Bastia où sa performance individuelle fut déjà pointée du doigt, le Marocain a touché le fond face à Toulouse. Constamment pris de vitesse et dépassé dans les duels, il a mis 20 minutes à se faire expulser et tout autant de temps à montrer ses lacunes de vivacité et d'envie. Dès lors, ses apparitions furent très sporadiques (on se souvient d'une titularisation à Nantes) et il a même regoûter aux joies de la CFA.

Avec les bonnes prestations de Devaux, Kanté ou encore Haggui, il n'apparaissait que très loin dans la hiérarchie défensive, il fut même un temps supplanté par le jeune Bellaid. Sa saison fut donc très décevante et a été également marqué par des blessures et des suspensions à répétition. Si il lui reste encore un an de contrat, il semblerait que rien ni personne ne soit opposé à son départ. Les promus Troyes et Nancy s'étaient un temps montrés intéressés.


Sidi Keita
(15 matchs, 14 titularisations, 1106 minutes de jeu, 5 cartons jaunes, 1 carton rouge en championnat - 1 match, 1 titularisation, 58 minutes de jeu, 1 carton jaune en Coupe de France - 3 matchs, 1 titularisation, 128 minutes de jeu en Coupe de la Ligue - voir ses statistiques complètes)

Pour la première fois de sa carrière, il a participé à la préparation avec l'effectif professionnel et il se fit tout de suite remarquer. Malheureusement, une blessure allait stopper son ascension. Le retour aux affaires de Dugué allait coïncider avec sa première titularisation à Ajaccio. Impressionnant par son activité et son envie, il s'imposa tout doucement dans l'entrejeu alsacien. Mais arriva la rencontre face à Lyon, à la fin du mois d'octobre. Après un choc avec Cacapa qui fut très gravement blessé, Sidi fut traîné dans la boue et servit de bouc émissaire (la campagne de presse de Jean-Michel Aulas par l'intermédiaire du journal L'Equipe est un modèle du genre). Certes, son geste était là, mais l'envie de faire mal n'y était pas. Suspendu 2 mois (un record), on était alors très soucieux pour lui. Comment un jeune de 20 ans allait pouvoir refaire surface après un tel lynchage sur la place public ?

Keita réapparut durant l'hiver et alla répondre à ses détracteurs de la meilleure des manières : sur le terrain. Il a réussi à s'imposer en tant qu'élément indispensable à la récupération. Des performances haut de gamme, face à Caen par exemple, se sont multipliées et quelques absences (à Bordeaux ou à Nantes), n'ont pas altéré sa progression.

Au fil des rencontres, il a su gagner en régularité et il est le Racing de demain. Son abattage est impressionnant, son enthousiasme débordant mais sa fougue est encore trop mal canalisée (pour preuve à Rennes où il se rend coupable d'un vilain geste sur Jeunechamp). Keita a toutes les qualités pour s'imposer et aller très, très haut (un physique hors norme, une relance judicieuse, une intransigeance dans les duels) mais il doit absolument gagner en calme.

L'avenir du Racing passe par Keita. La révélation de la saison bénéficie encore de trois ans de contrat et d'une marge de progression très importante.


Dans la foulée de Keita, d'autres joueurs de la classe biberon du Racing sont apparus dans le groupe. On peut penser à Bellaid en défense, à Carlier ou au très jeune Gameiro en attaque. A noter aussi les très rares apparitions du fantomatique Momha (il lui reste un an de contrat) à qui un prêt en L2 ferait le plus grand bien. Quant à Nicolas Bonis, le troisième gardien, il ne sera pas conservé.

jo

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