Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Bilan 2004/2005 - Episode I : Le départ fantôme

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Par luyindula
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Kombouaré n'aura pas résisté à un début de saison calamiteux © Karim Chergui

Le Racing a connu bien des difficultés pour entamer le championnat, et ce malgré un recrutement estival judicieux, ayant comme conséquence le licenciement d'Antoine Kombouaré.

Malgré une saison 2003/04 conclue sans panache mais dont l'essentiel - le maintien- fut acquis lors de l'avant-dernière journée, Antoine Kombouaré est confirmé dans ses fonctions et prolonge même l'aventure strasbourgeoise de deux ans. Marc Keller et Egon Gindorf ayant certainement estimé que le Calédonien avait acquis de l'expérience et pouvait réitéré sur le long terme le beau jeu entrevu lors de l'automne 2003. Malheureusement le Racing accuse encore un déficit de deux millions d'euros, et donc c'est avec des moyens très limités, même si la DNCG a donné son feu vert sans contrainte particulière et qu'Adidas est devenu le nouvel équipementier (avec Steelcase et Europe 2 comme sponsor), que peut commencer le recrutement.


Peu de moyens, beaucoup d'idées

Côté départ tout d'abord, le plus significatif est sans doute celui de Corentin Martins, qui faute de proposition de renouvellement de son contrat, quitte les Bleus pour rejoindre Clermont en Ligue 2. La façon dont l'ex-capitaine exemplaire du Racing a été « jeté » reste toutefois suspecte et indigne d'un monsieur comme lui. C'est la loi du monde du football dit-on, il n'empêche...

Arrivé en fin de contrat, Fabrice Ehret décide de tenter sa chance à Anderlecht pour jouer la Ligue des Champions, et peut-être retrouver son poste de prédilection sur le côté gauche du milieu et non de la défense, comme cela avait été le cas en Alsace, lui attirant d'ailleurs les quolibets des spectateurs de la Meinau en raison de prestations médiocres, mais néanmoins excusables pour cet attaquant de formation. Côté départ on notera également que Cédric Moukouri, modeste attaquant indigne de la Ligue 1, a rejoint Cherbourg.

Vient ensuite le douloureux chapitre des gardiens, véritable épisode tragi-comique de la saison précédente, mais joliment ponctué par un retour en forme presque internationale de Richard Dutruel. Malheureusement ce qu'on ignorait c'est que ce dernier jouait avec une douleur dorsale très contraignante, rendant impossible la poursuite de sa carrière au plus haut niveau. On ne peut que féliciter son abnégation et sa discrétion pour ne pas gêner l'équipe. Voilà donc déjà un gardien en moins. Vincent Fernandez ne tardera pas à faire ses valises pour rejoindre Chateauroux, et voici donc le Racing contraint de s'attacher les services de deux gardiens, Bonis étant trop tendre, même pour le rôle de doublure.

Arrivent donc sur les bords du Krimmeri deux nouveaux portiers. Tout d'abord l'excellent espoir Remy Vercoutre, qui las de jouer les doublures de l'indéboulonnable Coupet, a voulu être prêté pour jouer. Marc Keller et Antoine Kombouaré lui donnent donc les garanties d'être numéro un. Pour l'épauler, Stéphane Cassard, tout heureux de retrouver ce niveau, arrive pour être son suppléant. Ironie du sort les rôles seront inversés...

Le défenseur international tunisien Karim Haggui, repéré lors de la CAN et nanti d'une belle réputation, vient grossir l'effectif strasbourgeois. En fait c'est lui qui a officiellement été la première recrue de cette saison. Pour palier au départ d'Ehret, le petit Ivoirien Artur Boka, en provenance de Beveren et formé à l'académie Guillou, est prêté avec option d'achat (la solution préférée de Keller lors de ce mercato). Au milieu, Pascal Johansen fait son retour après une saison décevante sur la Canebière, et compte bien se relancer au sein d'un club et d'une région qu'il connaît bien. Enfin, en attaque Mickaël Pagis est venu apporter son expérience et sa technique afin de combler le manque de soutien de Mamadou Niang depuis le départ de Ljuboja au PSG.

C'est donc avec cet effectif sympathique que la saison peut enfin démarrer, avec pour objectif de finir entre le dixième et la douzième place et de briller dans une des coupes.


Une entame catastrophique

Quoi de mieux pour se jauger qu'un petit voyage à Furiani ? C'est en effet à Bastia que commence ce nouveau championnat, et le moins que l'on puisse dire c'est que pour le coup le Racing n'est pas verni. Un but « en taclant » hautement improbable de Jau et un arbitre déjugeant son assistant qui signalait un hors-jeu lors du second but de Vairelles, voilà résumé le scénario d'un match médiocre qui aura vu pour l'anecdote le nouveau numéro 9 ouvrir son compteur. Même si de l'avis général la prestation des bleus et blancs fut loin d'être convaincante, peut-être les joueurs se sont-ils dit que cette défaite était injuste et dûe à la malchance. Quoiqu'il en soit, la venue d'un TFC aux grandes ambitions et auteur d'un recrutement assez médiatique (Dalmat, Moreira) allait nous en dire plus sur les capacités du RCS à soutenir la comparaison et à produire du jeu à domicile. Résultat des courses ? 1-4, avec une démonstration toulousaine et plus grave une équipe alsacienne absolument apathique ! Et ce n'est pas le deuxième but de Pagis en autant de matches qui allait changer quelque-chose. A noter également la grave blessure d'Ulrich Le Pen, meilleur joueur de la saison précédente.

Deux rencontres, zéro point, les affaires s'annoncent mal, mais après tout, il reste 36 journées. Et pour ne pas arranger les choses, voilà qu'un déplacement dans le Chaudron est programmé. Le Racing sera archi dominé, ne devant son premier point de la saison qu'à la chance (deux poteaux), au talent de Vercoutre et au réalisme d'Alexander Farnerud entré en fin de match et auteur d'une magnifique volée sur la seule occasion de la rencontre. Pas de progrès dans le jeu, mais un point qui doit faire du bien au moral avant la venue du faible promu istréen, et pourtant... Un match nul, voilà tout ce que les Bleus arriveront à récolter, et ce malgré l'ouverture du score de l'inévitable Pagistral, qui en ce début de saison est le seul à surnager avec Vercoutre. Mais premier coup dur, celui-ci se blesse au pied et sera indisponible environ deux longs mois. Cassard est donc appelé à lui succéder, temporairement pense-t-on. Autre rebondissement, Mamadou Niang, absolument méconnaissable tant physiquement que sportivement, est envoyé en cure d'amaigrissement à Merano lors de la petite coupure internationale. Il en reviendra avec 8 kilos de moins et un état d'esprit changé. Il n'empêche que pendant ce temps-là le Racing continue de se traîner en queue de peloton en ce mois de septembre avec deux malheureux points pris en quatre matches, et surtout un fond de jeu pitoyable. Le public gronde, et on ne voit pas ce qui pourra empêcher cette équipe de foncer inexorablement vers la Ligue 2. Egon Gindorf pourtant ne dramatise pas encore et fixe comme date butoire la rencontre face à Nantes.


Au revoir Antoine

En ce 2 octobre, la réception des Canaris se veut être le match de la dernière chance. Bon nombre de gens pensent qu'en cas de nouvelle défaite, plus rien ne pourrait sauver le club. Cette soirée fut cauchemardesque, les joueurs, volontairement ou pas, ont clairement lâché leur coach, et après une rencontre indigeste remportée 2-0 par une très faible formation nantaise (c'est dire), la désillusion, la tristesse ou encore la colère de voir ces onze pantins porter les couleurs du Racing envahit les esprits.

Le couperet ne tardera pas tomber, Antoine Kombouaré apprendra en effet le lendemain son renvoi après un bilan famélique de 4 points sur 27 possibles. S'il était apprécié du public pour sa sympathie, en revanche ses qualités d'entraîneur étaient de plus en plus contestées et contestables, notamment au niveau de son coaching assez aberrant par moment et son manque de réaction pour répondre aux évènements qui se produisaient sur le terrain.

« Tony » était un bon copain pour les joueurs, mais en ces temps difficiles son manque d'audace et de poigne constituaient un handicap trop important pour poursuivre l'aventure entamée un an et quelques mois auparavant. Egon avait donc tranché, et le nouveau responsable de l'équipe première allait vite être connu, afin d'essayer de remettre en route le plus vite possible un édifice bien fissuré...




Retrouvez dès demain la suite de ce bilan, avec l'épisode 2 - Le retour du messie -

luyindula

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Stammtisch
  • il-vecchio Ponctuation chez les U15 du PSG?? [lien]
  • athor Ce serait une sorte de championnat amical en parallèle des compétitions officielles, pour faire jouer les jeunes qui ne jouent pas
  • athor Si ce "championnat" voit le jour, il ne remplacera pas les championnats nationaux pour les réserves
  • quarantedouze La création d'un championnat des réserves est effective ou bien seule la relégation de la 2 l'est ?
  • athor Pas de fiche de match, mais on a en a parlé sur le topic du centre de formation à l'époque [lien]
  • batavus il me semblait qu'il y avait aussi une fiche de match / topic sur le stub, correct ?
  • batavus merci
  • athor Quart de finale du championnat 2017/2018
  • athor [lien]
  • batavus Un expert du stub pour m'aider ?
  • batavus demi-finale du championnat de France je crois (ou quart de finale?)
  • batavus Je cherche la fiche de match RSC-Rennes (U18?) joué à la Meinau il y a 5-6 ans
  • guigues hopla
  • clutch Les autres, comme nous, font des passages dans cette zone et ils ressortent
  • clutch Lens est effectivement le seul « nouveau » club qui réussit à s’installer durablement dans le top 8
  • iron-foot67 Et encore ils peuvent aussi faire une saison blanche cette année
  • iron-foot67 Les seuls qui ont plus ou moins réussi après une saison extra est Lens
  • iron-foot67 Comme la saison dernière avec la saison de Lorient et Clermont il aurait fallu prendre exemple ils disaient
  • bleu2bleu Bravo a Brest
  • tenseur Ça va être dur pour Brest l'année prochaine. Mais incroyable Brest, bravo à eux

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