Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Claude Le Roy

Chargement...

Flux RSS 410 messages · 53.829 lectures · Premier message par boogie · Dernier message par ajax.fan

  • Ce message est une brève publiée par katzo68.
    L'ancien entraîneur du Racing, Claude Le Roy a été nommé sélectionneur de la République démocratique du Congo.
    Source: France Football
  • Le Roy : «Une grande fierté de revenir en RDC»

    http://www.francefootball.fr/Medias/Photos/201109/644x416/le-roy-...

    Au lendemain de l'annonce de la résiliation du contrat de sélectionneur de Robert Nouzaret, la RD Congo a décidé de faire appel, de nouveau, à un serviteur du football africain, Claude Le Roy. A quelques minutes d'embarquer pour Kinshasa, il s'est expliqué sur les raisons de son retour sur le continent... (Photo Presse-Sports)

    «Claude, dans quelles circonstances repartez-vous en Afrique ?

    J'étais en congés en Grèce, et mercredi, à peine rentré en France, j'ai été contacté par les Congolais. La rencontre a eu lieu à Paris, on s'est mis d'accord sur l'essentiel. J'ai évidemment demandé à être le seul patron dans mon domaine. Et je serai accompagné par Sébastien Migné, mon adjoint, dans cette mission. Comme je l'ai dit à l'époque, la RDC dispose d'un potentiel invraisemblable.

    Vous vous installez à Kinshasa ?

    Comme d'habitude ! Depuis 1985 et mes débuts en Afrique, je vis dans le pays pour lequel je travaille.

    Vous saviez que Robert Nouzaret n'était plus en poste depuis quelques jours ?
    J'ai posé la question, et on m'a répondu que son départ avait été négocié.

    «Je n'ai même pas eu le temps de repasser chez moi...»

    Pourquoi revenir en RDC, où vous avez exercé entre 2004 et 2006, avec notamment un quart de finale de CAN (2006) ?

    C'est forcément une grande fierté pour moi, quand un pays par lequel je suis passé me demande de revenir. Cela s'annonce comme une aventure passionnante. Jusque là, et depuis la résiliation de mon contrat avec la Syrie, j'avais reçu pas mal de propositions, d'Afrique et d'ailleurs, de collaborations avec des télévisions aussi. On me demandait souvent de prendre une décision rapide, mais je ne le souhaitais pas.

    Avez-vous contacté Otis Ngoma, l'ancien adjoint de Nouzaret, qui assure l'intérim ?

    Non, pas encore. Je dois signer mon contrat de trois ans dans la journée, avant de voyager pour Dakar. Vous savez, je voyage léger : je n'ai même pas eu le temps de repasser par chez moi (Avignon) ! Je vous avoue aussi que j'étais pas mal préoccupé par ce qui est arrivé à Ricardo (récemment sorti du coma).

    Vous allez retrouver sur votre route, dès samedi en éliminatoires de la CAN 2012, un pays (le Sénégal) que vous connaissez très bien pour l'avoir dirigé de 1988 à 1992...
    Effectivement, c'est un pays auquel je suis très attaché, tout comme ma famille.

    Quel axe de travail avez-vous choisi pour la sélection ?

    Nous allons boucler les éliminatoires de la CAN 2012 (2 matches à jouer). Après quoi nous disputerons le 1er tour préliminaire de la Coupe du monde 2014, avec un duel contre le Swaziland. On va tâcher de faire le point le plus précis possible sur ceux qui sont susceptibles, parmi les binationaux, de nous rejoindre ces prochains mois... »

    FF
  • l'ancien entraineur de la syrie :))
  • La doublette de choc avec Migné... A vous dégoûter pour de bon de l'afro-optimisme.
  • Un "serviteur" du football africain ? Un esclavagiste oui... :-& :-& Je suis sûr que les Diop, Njanja et Ndo auraient de beaux trucs à raconter à son sujet...
  • J'ai eu exactement la même réaction à la lecture du tabloïd. :-&
    Peut importe l'éléphant, ce qui compte c'est la brousse.
  • Vous savez où en est la procédure pénale ouverte à son encontre ?
  • Ne pourrait-on pas créer une sous-rubrique "dirigeants pourris"?
    Il y aurait suffisament de topics à y transférer.


    Comment, je suis HS?
  • Le Glaude est très bien comme coatch! :-&

    C'est un E.T du foot..
  • id a écrit, le 2011-09-01 15:04:22 :
    Un "serviteur" du football africain ? Un esclavagiste oui... :-& :-& Je suis sûr que les Diop, Njanja et Ndo auraient de beaux trucs à raconter à son sujet...


    Ah merde ! Mon message est resté blanc ! :D

    Je disais que peut importe l'éléphant, ce qui compte c'est la brousse.

    A vous. :-B
  • Il retombe toujours sur ses pattes cet affreux ! :-& b-(
  • echouafni a écrit, le 2011-09-01 21:45:11 :
    Vous savez où en est la procédure pénale ouverte à son encontre ?

    Aux dernières nouvelles, nooooooooon, pas la Pravda, la procédure serait "en cours" (de droit).
    Il faut dire qu'elle n'a été ouverte que tout récemment, en 2003 et que la justice française est loin de concurrencer sa consoeur chinoise en "rapiditude".
  • Recruter Le Roy et se dire république démocratique, y'a forcément un truc qui cloche... :-w
  • Le choc ! :O

    SoFoot, qui publie en ce moment son classement des 100 meilleurs entraîneurs de l'Histoire (dont l'objectivité n'est plus à prouver :D ) a classé Claude Le Roy 38ème, loin devant Gilbert Gress.

    Encore de quoi faire jaser... Enfin bon, c'est SoFoot :)

    Le classement du jour en question (40-31)
  • Tiens je viens de tomber sur cet article surprenant de décembre 2000, juste après son licenciment, des mots sont assez osés tout de même:

    Citation:
    L'Humanité, le 27 Décembre 2000

    Le Roy : " Le premier fusible, c'est l'entraîneur "

    Claude Quel est votre regard sur cette valse des entraîneurs dont vous avez été l'une des cinq victimes pour l'instant ?

    Claude Le Roy. Virer des entraîneurs quand les résultats sont mauvais, ce n'est pas une nouveauté dans le football. Mais, cette année, il n'y a pas eu de chance laissée : dès que les entraîneurs étaient à découvert dans la plaine, ils ont été tirés à vue. Il ne faut pas pleurnicher de ça, quand on choisit ce métier, on connaît la règle du jeu.

    On a cependant l'impression que le phénomène s'accélère ces derniers temps...

    Claude Le Roy. Oui, parce que les présidents ont changé. Plutôt que de vrais patrons d'entreprise, ils sont devenus des directeurs généraux que les mauvais résultats fragilisent aussi. Avant d'être eux-mêmes en première ligne, il existe quelques fusibles à faire sauter. Et comme on ne peut pas changer un effectif de 25 joueurs professionnels, le premier fusible, parce que tout le monde croit toujours au choc psychologique, c'est l'entraîneur. L'année dernière, lorsque j'ai pris l'équipe 17e pour finir 9e, j'étais considéré comme un prestidigitateur. Cette saison, ce n'était plus cas. Le foot n'est pas une science exacte. On a toujours le sentiment de bien bosser, de réfléchir, de faire preuve d'intelligence puis d'efficacité. Puis, finalement, les résultats ne parlent pas pour nous. Dans ces cas-là, que dire ? Quand on ne peut plus s'appuyer sur les résultats, l'entraîneur n'a plus beaucoup d'arguments.

    Dans votre cas précis, que s'est-il passé ?

    Claude Le Roy. Il y a évidemment des explications. J'avais une très jeune équipe qui avait flambé l'année dernière avec des joueurs à 40 000 ou 50 000 francs par mois dont on a l'impression dans le foot d'aujourd'hui que ce sont des SMIC ou à peine des SMIC. C'est à peine si certains agents ou certains jeunes ne me parlaient pas d'indécence quand on évoquait ces salaires. Alors que, pour moi, ce sont encore des salaires énormes. Mais on a tout oublié dans le foot.

    Ces jeunes joueurs, payés ensuite 150 000 francs alors que Paris, Monaco, Lyon ou Rome leur proposaient 450 000 francs, ont encore eu le sentiment d'être surexploités. Une espèce de vague à l'âme a envahi certains de nos joueurs importants en début de saison et ils ont perdu un peu de leur fraîcheur et de leur spontanéité, qu'ils semblent avoir retrouvé dernièrement. Ils m'ont tous appelé récemment en me disant : " On a fait les cons, on avait oublié l'essentiel. " Évidemment, c'était trop tard.

    Le limogeage des entraîneurs paraît s'inscrire parfaitement dans la condamnation du manque de résultats observée dans d'autres secteurs d'activité professionnelle...

    Claude Le Roy. Bien sûr. Le foot n'y échappe pas, en raison des réalités économiques et surtout en raison de l'énorme projection médiatique. C'est une pression économique en termes d'image ou de contre-image qui amène à prendre la décision : les gens, quel que soit leur niveau de compétence et de responsabilité, perdent un peu les pédales dès que les choses ne vont pas très bien, en tombant très vite dans le catastrophisme. On a vu depuis toujours, dès leur arrivée dans le foot, des hauts responsables manquer de discernement et de sérénité.

    Sans oublier qu'il existe un problème philosophique : IMG McCormack [propriétaire du RC Stra] bourg - NDLR] était jusqu'à maintenant un prestataire de services en tant qu'agence de mannequins, d'artistes d'opéra, de golfeurs ou de tennismen. Et là d'un seul coup, il partait dans une autre direction, celle du financement d'un club, sachant qu'il n'y aurait pas un retour immédiat mais seulement au bout de quelques années. Or, les résultats actuels font qu'IMG a pris peur de ne pas avoir ce retour sur investissement dans le foot.

    Dans ce contexte, comment se comportent les joueurs ?.

    Claude Le Roy. Sans jouer les anciens combattants, je me souviens d'une année où Michel Le Millinaire [alors entraîneur de Lav] l - NDLR] était très fragilisé. On allait disputer un match à Strasbourg, justement. On avait entendu dire qu'il était sur la corde raide et qu'il allait être viré. Je suis allé voir le président en lui disant : " Si vous touchez à Michel Le Millinaire, sachez que vous allez avoir affaire à nous sérieusement ! Ce ne sont pas des paroles en l'air. C'est une situation que l'on n'acceptera pas. Que ce soit bien clair ! " C'était une autre génération. Moi, j'ai fait faire la grève à tous les footballeurs professionnels en 1972. À l'évidence, il y avait des convictions et des valeurs qui comptaient quelquefois plus que le fric.

    Pression économique mais aussi pression publique. Avec certains supporters, vous avez été servis...

    Claude Le Roy. C'est là où je pense que j'ai fait une connerie monstrueuse. Au mois de juin, j'avais sauvé l'équipe : j'étais le plus beau, le plus magnifique, le plus fort... J'aurais dû partir. Étant donné la fraction fascisante, raciste qui de toutes façons n'aurait jamais lâché, il était impossible que je joue un rôle de fédérateur. C'est là que j'ai manqué de lucidité. J'ai cru être plus intelligent que je ne le suis, j'ai cru qu'on allait repartir sur des bases saines, que cette jeune équipe allait encore faire mieux, en oubliant que le renard perd le poil, pas le vice.

    Existe-t-il une stratégie de communication autour du limogeage d'un entraîneur ?

    Claude Le Roy. Non, c'est au coup par coup. Dans mon cas de figure, j'étais un peu le diable en Alsace puisque j'étais celui qui avait envoyé chier les racistes, les néonazis. Quand on attaque une toute petite partie - parce que ces personnages représentent une part infinitésimale -,on diabolise en faisant l'amalgame : comme si moi, j'avais attaqué toute l'Alsace ! Or, le sentiment régionaliste y étant très exacerbé, j'étais l'ami des journalistes parisiens qui méprisait l'Alsace, ce qui est complètement faux mais c'était plus facile de me présenter ainsi. Lorsqu'on m'a viré, le discours a été : " Il est parti, il faut désormais se rapprocher des élites locales. " On s'est servi d'une stratégie de communication pour refédérer après mon départ. Si ce celui-ci permet que tout le monde se retrouve derrière le club, tant mieux. Je n'ai jamais été agressif. Aux joueurs qui m'ont appelé hier [lundi - NDLR] pour me souhaiter bon Noël, je leur ai dit : " Préparez-vous bien les mecs pendant la trêve pour essayer de cartonner dans la seconde partie du championnat. " Je n'ai pas dit à un seul : je n'en ai plus rien à foutre, ce n'est plus mon problème. Mais il est évident, sans tomber dans l'outrance, que j'ai été très content de quitter l'Alsace, j'ai été soulagé.

    Comment vit-on un licenciement ?

    Claude Le Roy. Les gens ne se rendent pas compte. C'est très très dur. Ça fait 33 piges que je suis dans le foot, ça ne m'était jamais arrivé. T'es licencié et, le lendemain matin, alors que toute ta vie, sept jours sur sept, tout le temps, tu te prépares pour aller diriger une séance d'entraînement, pour t'occuper du tableau noir, pour faire une conférence ou pour rencontrer des gens, tu n'as plus rien à foutre. Tu es paumé. Ce n'est pas moi qui ai dit que la nature a horreur du vide. C'est d'une très grande violence. D'un seul coup, il faut se rendre aux ASSEDIC, à l'ANPE. Je ne l'avais jamais fait de ma vie. Je ne savais pas ce que c'était. D'un autre côté, tu rencontres des gens qui sont dans une situation autrement plus terrible que la tienne. Tu croises encore de plus près toutes les détresses. Certains, dans les ANPE, te prennent pour un con, se disent en te voyant " je vais me le faire ", ont un comportement d'une agressivité imbécile. Tout est décuplé parce que tu as une telle sursensibilité à ce moment-là... Il faut t'occuper du déménagement parce qu'on te dit qu'il faut libérer la villa à telle date, faut rendre la voiture, rendre le portable ou le racheter à sa valeur résiduelle, faut penser à appeler l'eau, l'électricité, le téléphone..., tout ce à quoi tu n'es pas confronté.

    " Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? " doit être la question qui revient le plus souvent ?

    Claude Le Roy. C'est celle que je me pose tous les jours. Que vais-je décider ? J'ai la chance d'avoir des sollicitations. D'ici le 15 janvier, il va falloir que je me décide. Mais là, maintenant que le déménagement à Avignon est terminé, je commence à toucher terre seulement aujourd'hui.

    Entretien réalisé par Dominique Sévérac
  • Citation:
    Claude Le Roy sélectionneur

    Claude Le Roy est le nouveau sélectionneur du Congo. Le technicien français (65 ans) s'est engagé ce jeudi avec le Congo pour les deux prochaines années. Libre depuis sa séparation à l'amiable avec la RD Congo en juin dernier, Claude Le Roy, que l'on disait pourtant proche du Mali ces derniers jours, va diriger, après le Cameroun, le Sénégal, la Malaisie, le Ghana, la RD Congo (deux fois), Oman et la Syrie sa huitième sélection nationale.

    Il succède au franco-algérien Kamel Djabour, dont le contrat avait pris fin le 30 septembre dernier. Le nouveau coach des Diables Rouges, qui prendra ses fonctions le 3 janvier prochain et aura pour mission de qualifier sa nouvelle équipe pour la CAN 2015 au Maroc, sera assisté de Sébastien Migné (41 ans), avec qui il avait déjà travaillé, notamment en RDC.
  • Le terme de "Françafrique" est mal vu ces temps-ci, mais Claude Le Roy en est un très bel exemple, au niveau footballistique. ;)
  • Tout et son contraire : avec Claude Le Roy


    http://www.franceinfo.fr/emission/tout-et-son-contraire/2013-2014/tout-et-son-contraire-du-11-06-2014-06-11-2014-05-55

    Interview intéressante où il revient rapidement sur son passage à Strasbourg, comme étant la période la plus dure de sa vie en raison de menaces de mort... (qui n'en a pas reçu, d'ailleurs ?)
  • François Hollande a félicité Claude Le Roy

    Claude Le Roy a révélé ce lundi avoir reçu les félicications du président de la République, François Hollande, pour la qualification du Congo en quarts de finale de la Coupe d'Afrique des nations. «Il m'a rappelé que j'étais comme lui un ancien joueur du FC Rouen, a expliqué le sélectionneur français des Diables rouges, après la victoire de son équipe face au Burkina Faso (2-1), dimanche. C'était un exploit, une expérience très émouvante.» Lors de ses huit participations à la CAN à la tête d'une sélection africaine, Le Roy s'est qualifié à sept reprises dans le Top 8 de la compétition.

    Source : http://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Hollande-a-felicite-le-roy/531444
  • Citation:
    Actuellement à la CAN avec le Congo, Claude Le Roy a été directeur sportif du PSG en 1997-1998. Pour lui, l’ambiance dans les tribunes ne peut avoir qu’une influence minime. «C’est quand même toujours le talent qui est sur le terrain qui fait la différence, il n’y a que les joueurs qui sont importants, avance-t-il. Si les tribunes avaient beaucoup d’influence, Strasbourg ne serait pas où il en est, Saint-Etienne ne serait jamais descendu, Lens non plus. Ça peut donner un petit supplément d’âme, mais ce n’est pas ce qui fait la différence. C’est pour ça qu’un Championnat de foot, ce n’est pas un Championnat des tribunes.


    Pas rancunier la Glaude.

    La suite de l'article les tribunes ont elles une influence sur le résultat ici http://www.lequipe.fr/Football/Actualites/L-ambiance-aucune-influence/532296
  • Citation:
    @EspoirsduFoot: Leroy Sané ('96) révélation de Schalke est le fils de l'international sénégalais Souleymane Sané. Son prénom est un hommage à Claude Leroy !


    :))
  • Der esch g'schossa! Er spennt! D'r ghert uff Rouffach oder Staffalde. Hoffentli gebt's nie à kleiner Jafar Sikimic oder Jafar Donzelot oder Jafar Ledy.
  • Justice
    Proisy et Le Roydevant les juges
    Le procès des années McCormack au Racing s'ouvre ce lundi devant le tribunal correctionnel de Strasbourg après plus de dix années d'instruction. Patrick Proisy, l'ancien président du club, ainsi que Claude Le Roy, qui était son manager, seront les têtes d'affiche de ces quatre jours d'audience. Ils devront s'expliquer sur les transferts opérés au début des années 2000.


    Soupçons d'abus de bien social, de faux et usage de faux en écriture, de factures de complaisance, de rétrocommissions et de surfacturations, d'exercice illégal de la profession d'agent de joueurs aussi... Le procès qui s'ouvre demain devant le tribunal correctionnel de Strasbourg est un cas quasi-clinique des moeurs en vigueur dans certains clubs de foot quand l'appât du gain prend le pas sur les enjeux sportifs.

    Comme le disait assez justement Claude Le Roy en novembre 2000 : « Le foot me rappelle la boxe d'il y a trente ans. Un monde interlope, plein de gens bizarres ».
    C'est évidemmentla politique des transferts au Racing entre 1997 et 2003 qui est visée

    Ce lundi, il y aura donc, pour reprendre son expression, « plein de gens bizarres » dans le box des prévenus. Tous témoins privilégiés et acteurs principaux des années McCormack, les années micmacs.

    Patrick Proisy et Claude Le Roy on l'a dit, mais aussi deux agents de joueurs (Nicolas Geiger et Gilbert Sau) soupçonnés d'avoir bénéficié des largesses du groupe américain qui possédait le club à ce moment-là, ainsi que Peter Griffiths, l'ancien directeur financier d'IMG-McCormack Angleterre et son ex-responsable du service juridique d'IMG, Laurence Martinet-Baylocq.

    C'est évidemment la politique des transferts au Racing sous cette ère particulièrement troublée (1997-2003) qui est visée par cette procédure.

    Pour faire simple, la justice reproche à l'équipe dirigeante de l'époque d'avoir surfacturé des opérations, d'en avoir sous-estimé d'autres, au détriment du Racing et au bénéfice de McCormack. En arrosant au passage quelques agents amis. Pour récupérer tout ou partie de l'argent par d'autres circuits ? C'est une question qui sera posée.

    Mais ce que reproche surtout la justice au défunt groupe fondé par Mark Hume McCormack (1930-2003) est d'avoir exercé illégalement la profession d'agent de joueurs. IMG, propriétaire de club, se dédoublait quand il le voulait en IMG agent de joueurs, grâce à un véritable système international.
    Le transfert de Luyindula

    Officiellement bien sûr, il n'en était rien, la loi sur le sport de 1984 interdisant à tout agent d'exercer une fonction dans un club, quelle qu'elle soit. Ce qui n'aurait pourtant pas empêché l'institution McCormack et ses représentants de mélanger allègrement les genres.

    Les commissions versées au moment du transfert de l'attaquant Peguy Luyindula à Lyon à l'été 2001 sont à ce titre exemplaires. Une somme, alors astronomique, d'environ 750 000 euros avait été répartie par le Racing entre deux agents : Nicolas Geiger, représentant la société suisse Team Consult, que l'on retrouve régulièrement citée, et.... IMG Londres, représentée par Peter Griffiths, alors également administrateur du Racing. Sans que l'on sache bien à quel titre ni pour quels services rendus. C'est ce genre de point que souhaite éclaircir le tribunal.

    En gros, il s'agit de savoir si un homme du Racing (Griffiths) qui signait un contrat au nom d'IMG Londres engageant le Racing, ne contournait pas la loi. Quand McCormack octroyait une commission à McCormack, il y avait de quoi faire tiquer à l'époque déjà. D'autant que le transfert de Pegguy Luyindula n'était surtout pas une exception.
    Mise en examen pour abus de biens sociaux

    En septembre 2006, au moment de la mise en examen pour abus de biens sociaux, faux et usage de faux de Patrick Proisy et Claude Le Roy, c'est une dizaine de transferts réalisés entre 1998 et 2002 qui étaient possiblement entachés d'illégalité et à ce titre visés par les enquêteurs.

    Ceux des Camerounais Pierre Njanka et Joseph Ndo, du Danois Per Pedersen, du Sénégalais Henri Camara, de l'ex-Lorientais Pascal Camadini, des anciens Marseillais Brahim Hemdani et Mickaël Marsiglia et donc de Luyindula,...

    Autant de noms que l'on retrouve dans l'ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel de Strasbourg et qui reviendront dans les débats. Tout comme celui de Jose Luis Chilavert, dont le transfert aura été l'un des plus emblématiques de l'époque et qui, seize ans après, revient comme un boomerang : le gardien de but paraguayen s'est porté partie civile. On peut appeler ça l'ironie du sport si on veut.
    Pascal Coquis
    http://arphotos.dna.fr/pdf/2016/2016.0612/13-85515048505749485748525553515654.pdf
  • Enfin ! =P~
  • Déçu par les chefs d'accusation. Je croyais qu'ils allaient être jugés pour incompétence.
Il faut être inscrit et connecté pour ajouter un commentaire. Déjà inscrit ? Connectez-vous ! Sinon, inscrivez-vous.
Connectés

Voir toute la liste


Stammtisch

Mode fenêtre Archives