Le Racing des années 30
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conanJe sais qu'en 45/46, l'équipe du Racing était composée principalement d'amateurs. Il n'y avait que 4 joueurs pro (Matéo, Heisserer, Rolland et je ne sais plus qui). Ils avaient fait avec les (faibles) moyens du bord et même réalisés des miracles, vu que le Racing fut 3e du championat en 47 et finaliste de la Coupe cette même année. -
Alors les gars on avance un peu sur l'histoire...
Je veux bien vous aider mais faites un effort
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Pas facile de trouver le temps de chercher... et de trouver sur ces époques.
Oscar Heisserer n'a pas suivit le même chemin que Ernst Willimowski en équipe d'Allemagne alors qu'il aurait pu, mais la Silésie était très partagée (au propre et au figuré) à l'époque. Pourtant les deux étaient "nés allemands"... Un livre a été consacré à Willimowski, "Die Lebensgeschichte des Fußball-Altnationalspielers Ernst Willimowski".
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Quant aux relations Germano-polonaises, c'est un peu France-Algérie, un peu, mais ça y ressemble, en moins violent, encore que parfois (ça s'estompe avec l'Europe)... Il y a tellement d'allemands d'origine polonaise. Ce sont des sangs et des terres mêlées en Elbe et Oder, d'ailleurs Berlin, c'est nom slave (terminaison en -lin)... Aujourd'hui, il y a de nouveau des silésiens en équipe d'Allemagne, avec un nom allemand (Klose, Freier) ou polonais (Podolski), et c'est la Pologne qui fait la gueule... alors qu'ils auraient (au moins Klose et Freier) été expulsé en 1945...
Mais Bukovi, c'est hyper intéressant ce que tu nous sors, on en redemande... Moi je suis en pleine recherche en ce moment, mais sur 39-45.
:purple">Edit : mise en place du lien -
j'ai trouvé cette catre sur Ebay; y figure l'equipe de la saison 1936/37
pour se la procurer >> Ebay -
Merci pour toutes vos recherches,c'est bon pour mes archives!
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Glorieuses années 30
Devenu professionnel en 1933, le Racing connaît une fulgurante ascension. Il s'impose comme un des meilleurs clubs français.
Toute l'Alsace sportive est fière de la jeune équipe strasbourgeoise et lui doit d'unanimes remerciements pour avoir élevé si haut le renom de notre football national. » Le 10 mai 1937, les DNA s'enflamment pour le Racing devenu finaliste de la coupe de France après avoir éliminé de grandes équipes professionnelles comme Rouen en demi-finale. Ses joueurs sont devenus des idoles. Plus de 5000 spectateurs alsaciens ont fait le voyage jusqu'à Paris pour soutenir l'équipe qui affronte Sochaux en finale au stade de Colombes, devant Albert Lebrun, président de la République. Le Racing frôle la coupe, mais même vaincus, les joueurs strasbourgeois font un retour triomphal. La ville, la région toute entière soutiennent le club : les DNA militent pour que ces « joueurs superbes de santé et de vigueur » obtiennent une coupe de consolation.
Les meilleurs moments du match sont projetés au cinéma. « Il y a un mythe des années 1930, une période de gloire et de succès que les Alsaciens regrettent », décrypte Alfred Wahl, historien spécialisé dans le football. Et pour cause, cinq années dans la section professionnelle ont suffi pour l'imposer comme une des meilleures équipes françaises. En 1933, cette section cherche un club strasbourgeois pour intégrer les 12 équipes du groupe Nord du championnat de France. Le Racing, réuni en assemblée au restaurant la Mauresse, vote à une très large majorité son adhésion au professionnalisme. Dès sa deuxième saison, l'équipe accède à la première division.
Le "Bomber"
« Ce succès peut s'expliquer par un brillant recrutement, analyse Pierre Perny, passionné du Racing. C'était une des seules équipes de France, avec le Racing de Paris, à pouvoir employer des internationaux. » Notamment des joueurs autrichiens, nation phare du football à l'époque, qui fuyaient l'expansion du nazisme et son interdiction du professionnalisme.
Le club connaît en outre ses plus belles victoires grâce à la complémentarité de trois joueurs : Oscar Heisserer, Fritz Keller et Ossi Rohr, surnommé le « Bomber » et sacré meilleur buteur du championnat en 1937.
Le club avait les moyens d'acheter ces grands joueurs. Dès 1933, Emile Mathis, constructeur automobile strasbourgeois, le sponsorise. Son nom apparaît sur la tribune de la Meinau, il obtient le titre de président d'honneur du Racing, et l'équipe est parfois surnommée « le onze Mathis ». « Mais il n'a jamais eu de rôle opérationnel. C'est Charles Belling, ancien gosse de la rue d'Erstein et devenu président, qui tenait les rênes », relativise Pierre Perny.
La principale ressource provient des entrées au stade. Le Racing est de plus en plus populaire, la Meinau fait le plein à chaque match, le dimanche après-midi.
Des réunions au restaurant.
« On avait peu de moyens par rapport à aujourd'hui, et peu d'encadrement, se souvient Pierre Heintz, fils de Joseph Heintz, président du club à partir de 1938. Pas de médecin et les joueurs n'étaient jamais blessés. »
Pendant cette période faste, toutes les décisions du comité se prennent dans les restaurants strasbourgeois. Le lendemain matin, étrangement, elles apparaissaient dans les colonnes des DNA. « C'était les serveurs, sourit Pierre Heintz. On était tellement bruyant qu'ils entendaient tout ce qu'on disait et filaient rencarder les journalistes, avides de raconter aux Strasbourgeois la vie du club. »
« La marche du Racing est toujours ascendante », s'enthousiasme le quotidien en 1937. Mais l'ascension est rapidement brisée. La Seconde Guerre mondiale éclate en septembre 1939 et met fin, provisoirement, aux rencontres de football.
source : MSCinfo -
Voici des extraits du match Pologne-Brésil (Coupe du Monde 1938) disputé à La Meinau, ça fait tout drôle de voir ça...
http://www.youtube.com/watch?v=3WXdAVPf1t8 -
mon grand-père habitait alors en tant qu'étudiant dans un immeuble d'où l'on pouvait voir le stade depuis les toits. Je vais lui demander s'il a vu ce match.
J'ai trouvé énorme le plaquage dans la surface et la coupe de cheveu à la ljubo du joueur polonais; je savais pas qu'il y avait une mode punk en 38 :D -
(article tiré d'Alsace Foot, le magazine de la LAFA) -
Ce passage est très intéressant :
"Le Racing n'a rien à voir avec un club régional, ce mythe persistant jusqu'à nos jours. L'équipe compte, en effet, quatre joueurs autrichiens et un allemand et plusieurs autres recrutés ailleurs en France. (...) .A la fin de la saison, le Racing monte en Division 1 grâce aux matchs de barrage. Il y termine à la seconde place dès la fin de la saison 1934-1935 et s'affirme comme l'une des meilleures équipes nationales jusqu'à la guerre".
Et juste en passant pour les ayatollahs du bleu roy, la photo bien qu'en noir et blanc confirme ce que l'on sait par ailleurs par les écrits car le haut des maillots n'est pas foncé : le bleu des maillots est donc bien un bleu très clair, bref un bleu ciel. Première année de foot professionnel en bleu ciel... -
Concernant l'intensité du bleu, impossible de se prononcer à partir d'une photo noir et blanc datant des années 30. Après tout dépend des contrastes de la photo, mais j'aurais même tendance à dire que s'il avait vraiment été bleu ciel, on le distinguerait à peine du short blanc comme le prouve par exemple cette photo de la finale Uruguay-Argentine de 1930, ou il y a du bleu ciel chez les deux équipes.
Fait assez incroyable, certaines tenues du Racing du début du professionnalisme sont tout simplement perdues, et il y a des période ou on ne sait même pas avec quel maillot ils jouaient. (Source un ancien Président du club).
J'en profite pour dire que je suis pour le retour des vieux ballons de cuir brun à lacets.
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Ma source pour affirmer que le premier maillot de l'ère du professionnalisme est bleu ciel n'est bien sûr pas une photo en noir et blanc ; ma source est le très repsectable historien Alfred Wahl qui s'est appuyé sur les descriptions faites par les coupures de journaux de l'époque et signataire de l'article ci-dessus. A mon sens la photo ne fait que confirmer.
Encore une fois je n'ai rien contre le bleu roy, mais je ne vois pas pourquoi on nierait le fait que le Racing a joué (et pourrait encore jouer) en bleu ciel. -
Avec ce sujet,je me régale.
Beaucoup d'infos pleine de richesse.
Merci au stub et aux stubistes. -
Aux souvenirs d'Oskar Rohr qui, en attendant Mothiba, reste meilleur buteur du Racing et l'un des attaquants les plus efficaces de la D1 française ! :)
http://www.cahiersdufootball.net/article-oskar-rohr-le-bomber-oublie-7104 -
Hmm, dans douze ans, le titre de ce topic ne sera plus très clair :(
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J'ai trouvé ça en vidant un vieux meuble, y'a t-il un collectionneur sérieux que ça intéresse ?
Photo de l'équipe du RCS 1938/1939 -
ne met pas les photos ici si tu veux les vendre
c'est vite copié
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