Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Article DNA ( les comptes, les projets, les espoirs ... )

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Flux RSS 4 messages · 456 lectures · Premier message par rcsmick · Dernier message par rcsmick

  • voila, jau lu ce matin (26/01/04) l'article des DNA à propos du racing ... (vous allez me dire, ya des articles tous les matins ...)
    sauf que cette fois, c'est tout un dossier de 3 pages qui ont été imprimé à propos des comptes du racing en général ... J'aimerai savoir vos réactions, à propos de cet article qui traite aussi bien des espoirs pour le centre de formation des relations Dirigeant-Ville, de l'occasion loupé de recevoir la coupe du monde 1998 que des avis des supporters ou bien du projet de contruction d'un nouveau stade ( et oui ?!!!!!! )

    je trouve que ca fait un grand bilan de la nouvelle (et peut etre tres longue) air Gindorf-keller !

    Voila, j'attend vos impressions !
    ALLEZ RACING !!!! rcsmick :)-
  • Pour ceux qui n'ont pas encore lu vloila :


    Pas de pétrole, mais des idées

    Malgré un merchandising en hausse, le Racing est encore économiquement fragile. (Photo DNA-Cédric Joubert)
    Histoire de combler son déficit, le Racing est obligé de vendre. Cette réalité économique fait grincer les dents des supporteurs, échaudés par la fuite des talents, mais s'avère salutaire aux yeux des dirigeants strasbourgeois. En attendant un retour à l'équilibre, prévu pour la saison 2004/2005, le club devra encore se serrer la ceinture.


    Depuis maintenant trois saisons, la Meinau s'apparente à une place de ventes aux enchères, genre Christie's. Tout ce qui peut rapporter de l'argent est à vendre. A la différence de la salle londonienne, le négoce se fait ici autour de joueurs en chair et en os.
    En début de mois, Danijel Ljuboja s'en est allé à son tour. Vendu au PSG pour une somme de 3,3 millions d'euros - un tiers encaissable de suite, le reste au 15 juillet prochain - l'attaquant serbo-monténegrin vient allonger la liste des grands espoirs strasbourgeois sacrifiés sur l'autel de la raison économique.


    Crève-coeur


    Avant lui, Pegguy Luyindula*, Pascal Johansen** ou encore Habib Beye*** avaient déjà libéré leur casier dans les vestiaires de la Meinau. Un crève-coeur pour les supporteurs qui avaient placé beaucoup d'espoirs en ces nouvelles valeurs sûres, censées incarner l'avenir du Racing après les errements de l'ère Le Roy.
    De cette époque faste et définitivement révolue, où les contrats se multipliaient comme des petits pains pour des montants astronomiques, le Racing n'a toujours pas effacé l'ardoise. Au sortir de la saison écoulée, le découvert se chiffrait à 10 millions d'euros, au bas mot.


    « Il faut vendre »


    Une broutille, il est vrai, comparé aux gouffres abyssaux de quelques grands d'Europe, à l'image de la Lazio ou de Leeds (120 M€;). Suffisant, cependant, pour que la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion), le gendarme économique du foot français, ne tire la sonnette d'alarme en mai dernier.
    « Il faut vendre parce que le club n'est pas à l'équilibre, synthétise Marc Keller. Mais grâce à un travail de gestion très rigoureux, on compte diviser la perte par quatre ou cinq cette saison. Fin 2004-2005, on devrait tendre à l'équilibre de nos activités, hors transferts. A partir de là, on pourra élaborer un budget d'exploitation pour ne plus être obligé de vendre. »


    « Masse salariale réduite »


    Concrètement, les dirigeants du Racing ont sorti la machette pour élaguer le déficit. « On n'a plus un seul salaire au dessus des 30 000 euros bruts, rappelle le président Gindorf. Le plus, ce sont les primes de présence et de résultats, que les joueurs touchent en deçà de la 10e place. Une trop grande disparité dans les salaires peut engendrer des jalousies. Là, tout le monde est logé à la même enseigne. »
    Pas une petite économie quand on sait que dans les années folles, la masse salariale représentait 70% des dépenses. Avec un effectif ramené à 21 professionnels, soit quatre de moins que la saison dernière, ce poste-là est considérablement allégé. « La masse salariale a été réduite de 25 à 30%, dit Keller. Ce qui n'empêche pas nos jeunes joueurs de toucher un salaire tout à fait correct. »


    Solutions en interne


    Le directeur général s'est aussi employé à diminuer de manière drastique les charges, les déplacements en avion privé étant désormais exceptionnels. « Au niveau des charges, on a atteint la limite, ajoute Marc Keller. Il faut travailler sur nos recettes, réfléchir au marketing, aux abonnements, à la billetterie, au développement commercial. Même si c'est encourageant, ce ne sont pas les 3 000 spectateurs supplémentaires (moyenne de 15 000) ou les 8 000 maillots vendus en six mois, contre 3 000 l'an dernier, qui suffisent. »
    On l'aura compris, la conjoncture actuelle n'autorise aucune folie. Pas étonnant donc de voir le Racing privilégier la solution interne alors que l'apport d'un défenseur axial serait, par exemple, du meilleur effet. « La situation économique est délicate pour tout le monde, avance Egon Gindorf. En Alsace, pourtant une région prospère, il nous est impossible de trouver un investisseur prêt à mettre un million sur la table. »


    « Beaucoup de clubs
    vont à la catastrophe »


    Et sans argent frais, difficile de faire des merveilles. « A moins de tomber sur un investisseur russe ou un émir, sourit le président du Racing. La réalité, c'est que beaucoup de grands clubs vont à la catastrophe. Au Racing, on vit avec notre propre capital. D'un côté, il faut serrer la ceinture au niveau de la trésorerie. De l'autre, on n'a pas de dettes, ou presque plus. Alors oui, notre marge de manoeuvre est restreinte. Au moins peut-on dormir tranquille. »
    Du coup, pour exister dans un Championnat où la raison a pris le pas sur la passion, le Racing privilégie les fameux « coups », cher à Marc Keller. « Rigoureux ne veut pas dire non ambitieux, dit l'ex-international. Le prêt de Pontus Farnerud, les venues de Niang ou d'Alex Farnerud sont des réussites. Depuis mon arrivée, aucun transfert n'a dépassé les 850 000 euros (Drobny, l'an dernier). La cellule de recrutement, dirigée par Jacky Duguépéroux, abat aussi un gros travail. Tout ça va finir par porter ses fruits. »


    « Dans les 10 premiers »


    Aux sceptiques, le président demande de lui accorder encore un peu de temps. « On a franchi le premier pas pour récupérer le public, ajoute Egon Gindorf. D'ici trois ans, je ne désespère pas de faire partie des cinq-six équipes qui comptent. Cette saison, je prends le pari qu'on terminera dans les dix premiers. » Histoire de prouver qu'avec des moyens limités, on peut avoir des idées.



    Sébastien Keller

    *10 M€ en 2001 à Lyon ; **3M€ en janvier 2003 à l'OM ; ***1,2 M€ en juin 2003 à l'OM.
  • Je vous avais prévenu que c'était long :

    Les poches trouées de la Meinau
    Outil indispensable pour l'essor d'un club professionnel, le stade est aussi synonyme de grosses et inévitables dépenses. Surtout lorsque celui-ci se fait vieillot. Cette saison, la Meinau plombe le budget du Racing de près de 1,5 M€. Deux fois plus que l'an passé!


    Comme pour tout locataire, le stade de la Meinau engendre des frais de location (450 000 €;) et de maintenance (environ un million d'euros). « Aux tarifs actuels, il y aurait de quoi se payer un bon joueur », grimace le directeur général, Marc Keller. Certes, mais ces dépenses s'avèrent incontournables. Et difficile, semble-t-il, de rabioter, même si le club se plaint de telles sommes.


    Loyer en forte hausse


    « J'ai l'impression que le Racing a le sentiment de ne pas y trouver son compte, juge le maire délégué de Strasbourg, Robert Grossmann, en charge des sports. Mais je rappelle que tout a été négocié et donc entériné d'un commun accord. » La dernière convention signée avec la Ville et la CUS remonte au 15 mai 2003. Egon Gindorf venait d'être installé à la présidence du club. Mais les négociations avaient encore été menées par Patrick Proisy, aux côtés de Marc Keller.
    « Comparé à d'autres villes, le loyer nous paraissait insuffisant, justifie Robert Grossmann. Il a été logiquement réévalué de 150 000 à 450 000 €. » En fait plus qu'à Nantes (250 000 €;), Lens (300 000 €;) ou Lyon (600 000 €, mais entretien compris) pour ne citer qu'eux. Bonne affaire pour la Ville ?
    Sûrement, mais pas tant que ça à en croire Bernard Charpilloz. Car en fait, cette somme ne résulte pas d'un comparatif au niveau national, mais d'un montant ayant servi de base de discussion, évalué par le cabinet Charpilloz Compétences Associées qui, en 2001 puis 2002, avait réalisé pour la collectivité les audits sur le Racing pro puis sur l'omnisport.


    Maintenance :
    sans la ville


    « Si l'on se référait au coût du m² à Strasbourg, le tarif serait autrement plus élevé », indique Bernard Charpilloz. Pas question pour lui de reprocher à la ville de se faire de l'argent sur le dos du Racing. « Rien que la facture d'électricité doit s'élever à 150 000 €. »
    Robert Grossmann, qui se sait de loin pas perdant dans l'affaire, se sent le besoin de préciser : « N'oublions pas que l'air du temps est au désengagement des villes, suite à la loi Pasqua, modifiée par Marie-Georges Buffet. »
    En matière de maintenance, Robert Grossmann ne semble pas avoir digéré l'envoi dans les cordes de ses équipes. « M. Proisy a revendiqué l'entretien du stade. Soi-disant, la Ville n'opérait pas comme le Racing le souhaiterait. Reprenez vos 20 bonhommes, a-t-il demandé. » Les soins apportés à la pelouse étaient notamment dans le collimateur du club.


    1998 : une occasion ratée


    La Ville a obtempéré. L'année auparavant, elle avait facturé 610 000 € de frais d'entretien au Racing. Cette saison, selon le directeur du site, Serge Cayen, le club en a pour un million d'euros. Comme quoi, il a intensifié la maintenance.
    Mais ces dépenses (gardiennage, nettoyage, entretien du terrain, du bâti, des espaces verts) apparaissent considérables par rapport au 200 000 € déboursés par Nantes par exemple.
    Il est vrai que la Beaujoire a été rénovée, en bonne partie aux frais de la princesse, ou plutôt de l'État, à l'occasion du Mondial-98, que Catherine Trautmann avait refusé en son temps, il faut le rappeler ici. « Tout le monde reconnaît que ce fut une grossière erreur, affirme Marc Keller. Aujourd'hui, nous accusons un retard important par rapport à des clubs comme Lens ou Nantes. » Par ricochet, économiquement parlant.
    En une saison, entre un loyer multiplié par trois et une maintenance prise à bras le corps par le club, le coût de la Meinau a quasiment doublé: de 760 000 à 1,45 M€!


    Nouveau stade : doux
    rêve ou nécessité ?


    Aujourd'hui, pour espérer se développer, pour exploiter un outil qui lui rapporterait plus qu'il ne lui coûte, le Racing est persuadé qu'il lui faut changer d'adresse. « Il faut construire un nouveau stade », lâche Egon Gindorf.
    Serge Cayen étaye cette hypothèse. « Dans sa configuration actuelle, la Meinau a 20 ans. C'est vieux. Elle n'est pas extensible. Nous sommes enclavés. Les places de stationnement manquent. »
    Il dévoile une part de ce que certains prendront pour un rêve, d'autres pour un plan de survie à moyenne échéance. « Ici, nous n'avons pas les moyens de nos ambitions. Un nouveau stade, oui, mais ailleurs. S'appuyant sur son expérience anglaise, Marc Keller souhaite un complexe avec des espaces pour des boutiques, pour notre propre restauration, nos propres snacks. » En un mot, de quoi étendre, pour ne pas dire lancer réellement, l'exploitation commerciale du phénomène Racing.


    Le Racing trop timide ?


    Très onéreux, le projet nécessiterait le concours de toutes les collectivités. Il ne prendra pas forme en un jour. Mais il faut bien aller de l'allant. En la matière, Bernard Charpilloz, en connaissance de cause après ses audits, juge d'ailleurs le Racing trop timide. « Le coût de la Meinau et autres charges constituent un faux problème dans l'éclosion du Racing. Le premier levier est bien la réduction de la masse salariale et des dépenses. Là, je crois que le Racing y est. Il est sage. Il ne peut faire mieux. »
    Ce sont donc bien les rentrées d'argent qui doivent augmenter. « Désormais, le Racing doit se montrer conquérant, martèle-t-il. J'ai l'impression qu'économiquement, il avance comme sur le terrain. C'est agréable, mais pas assez productif. En économie, plus vous attendez, moins vous aurez de moyens. Parfois, j'ai envie de décrocher mon téléphone et d'appeler Marc Keller pour l'aider. »
    Le directeur général ne demande sûrement pas mieux, lui qui ne cesse de fustiger la frilosité du secteur économique local.



    Rémy Sauer
  • Par les chiffres

    RC Strasbourg


    Loyer : 450 000 €
    Maintenance (assurée par le club) : Environ 1 M€.
    Subvention de la ville : 1,38 M€ (490 000 € de contrat d'image, 182 653 € pour les actions éducatives et d'intégration, 457 347 € pour le centre de formation, 250 000 € selon le nombre de spectateurs présents aux matches, qui pourraient grimper jusqu'à 400 000 € en cas d'affluences supérieures).


    FC Nantes


    Gestionnaire et locataire exclusif de la Beaujoire pour 15 ans.
    Maintenance : 200 000 €.
    Loyer : 250 000 €.
    Subvention de la ville : 170 000 € de contrat d'image.


    RC Lens


    Proriétaire du stade Bollaert depuis 2002, par le biais d'un bail emphytéotique de 50 ans.
    La gestion totale du site, y compris le personnel les soirs de match, lui revient à un peu plus de 1,8 M€ par an, dont notamment 300 000 € de loyer et 115 000 € en frais d'électricité.


    Olympique Lyonnais


    Loyer et maintenance : convention annuelle de 600 000 €.
    Subvention de la ville : 450 000 €.
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