Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Un dernier sursis

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Avant-match
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Par hyrka
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Dugué en danger ? © Karim Chergui

Ce Lille–Strasbourg ressemble plus que jamais au match de la dernière chance pour Duguéperoux et ses hommes. Le président Gindorf a d'ores et déjà annoncé de probables changements si les Alsaciens ne faisaient pas montre de plus d'efficacité dans

Quel visage au Stadium Nord ?
Il n'est plus vraiment loisir de tergiverser et de palabrer sur la qualité du jeu du Racing Club de Strasbourg. Les Bleus seront dans l'obligation de présenter un visage nouveau face au LOSC. La perspective de deux semaines sans compétition dues à la trêve internationale, combinée à une situation comptable pathétique –qui serait d'autant plus intenable après une nouvelle défaite et une dernière place que Strasbourg occupe depuis samedi soir-, laisserait certainement l'équipe alsacienne dans un état de décomposition avancée.

Difficile cependant de prédire le genre de prestation dont le Racing sera capable dans le Nord tant les joueurs semblent étouffés entre résignation, incompréhension et rage contenue. Incapables du moindre cri de joie après la victoire face à Tromsø ce jeudi et rongés par un mal curieux sur lequel les joueurs ne semblent pas vouloir s'étendre (« On sait d'où vient le mal mais cela restera entre les quatres murs du vestiaire.» a déclaré Mickaël Pagis cette semaine), il est difficile de voir ici autre chose que les symptômes d'une équipe mal dans sa peau, en quête d'identité et des ressources mentales suffisantes pour briser le cercle infernal dans lequel elle s'enfonce un peu plus après chaque rencontre. Les premières minutes du match face à Lille pourraient bien ressembler au visage de celui qui vient de rédiger les dernières lignes de son testament.

Danger immédiat
En effet, si l'on détourne son attention du seul cadre de ce match, on se rend rapidement compte qu'un mauvais dénouement de cette rencontre pourrait tourner au scénario catastrophe. Metz a gagné son premier match samedi soir et passe –provisoirement- devant Strasbourg, alors que Troyes et Sochaux, équipes les moins éloignées du Racing au classement, jouent toutes les deux à domicile. Le chemin qui mènerait les Alsaciens à la dernière place de Ligue 1 avec 8 points de retard sur le premier non-reléguable (en cas de victoire des Troyens et des Sochaliens et de défaite des Strasbourgeois) n'est pas très éloigné.

On imagine donc très bien le président Gindorf dans l'obligation d'accepter le testament de ce Racing et de faire le deuil de son organisation actuelle dans ce cas de figure. Un match nul pourrait encore sauver la face, mais pour combien de temps ? 14 journées sans victoire en championnat, cela fait plus que désordre.

Un duel « européen »
Il convient d'appeler la rencontre de ce dimanche après-midi un « duel européen ». Lille sort tout juste d'une victoire face à Manchester United en Ligue des Champions et Strasbourg continue brillamment son bonhomme de chemin en Coupe de l'UEFA. Pourtant, 14 points séparent ces deux équipes au classement et la rencontre se déroule dans un stade qui ne répond pas aux normes européennes. On laissera donc de côté l'appellation « européenne » qui serait gage d'un match de haut niveau, même si on l'espère évidemment.

Le Racing aura bénéficié d'une journée de récupération de moins que son adversaire lillois, ce qui explique certainement que Jacky Duguéperoux et son staff aient privilégié la récupération et les soins à l'approche de cette rencontre cruciale. Ces derniers instants de répit n'auront pas suffit à Ulrich Le Pen pour se remettre suffisamment de sa nouvelle blessure à la hanche. Les absences de Haggui, Keita et A. Farnerud sont elles aussi toujours d'actualité. La gestion de l'effectif par le coach malouin lors des dernières sorties laisse cependant entrevoir plusieurs possibilités. Bokar réintègre le groupe mais Johansen est laissé à disposition de la CFA. Les alternatives concernant Faty, Krebs et Bellaïd, auteurs de prometteuses performances, sont également des pistes à suivre.
Reste également à espérer que les Lillois aient encore un peu la tête au Stade de France pour pouvoir jouer le coup à fond.

Trop jeune pour mourir
Quoiqu'il advienne à la fin de ces 90 minutes cruciales au Stadium Nord, ce match pourrait bien constituer le dernier sursis du Racing version 2005/2006, version Dugéperoux, version Gindorf ou Keller, et tout simplement version Ligue 1 pour les plus pessimistes. C'est malheureux mais la situation semble tellement périlleuse et le spectre de 1997 encore tellement présent que les « prises de décision » qu'évoquent les dirigeants se rapprocheront certainement à grand pas en cas d'échec. Alors bien sûr, la saison est encore longue, il reste beaucoup de points à prendre et il est inutile de condamner une équipe qui ne semble pas si éloignée d'un déclic, d'un réveil ou de tout autre chose qui permettrait de récolter 3 points en championnat. Lorsqu'on pense aux ressources insoupçonnées de cette équipe entrevues ici et là depuis le début de saison, tout reste encore imaginable. Jacky Duguéperoux a réussi des choses remarquables à la tête du Racing depuis plus d'un an et l'on peut croire, on ose espérer, que cette équipe est encore trop jeune pour mourir.

hyrka

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