Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

L'Abécédaire de la saison (2/3)

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K comme Keller © Karim Chergui

Petit dictionnaire d'une saison inespérée. Resserré pour plus de légèreté. (Deuxième partie)

I comme Icare : Il a déboulé de nulle part se faufilant dans un dédale de jambes pour se montrer au grand jour. A force de débordements rageurs, il a fait rugir de plaisir une Meinau bon enfant toujours prête à s'extasier d'un souffle nouveau ou d'une feinte unique qui passe à tous les coups. Salim a ce qu'il faut pour ne pas laisser indifférent. La gueule effrontée des enfants de la Canebière, l'oeil noir de l'affamé et le serre-tête aérodynamique. A 20 ans, qu'on soit de la balance ou du lion, on s'en balance on est des lions, chantait le poète. Salim l'a entendu. La reconquête strasbourgeoise est à son image. Inattendue, hargneuse, sans calcul, à l'arrache. Et comme toute l'équipe, Salim a le vent dans le dos. Des ailes lui poussent. Le plumage est flamboyant sous les projecteurs. Salim croit y voir le soleil. Et ce qu'il veut c'est une place sous les plus chauds rayons. Il finira par retomber dans l'amer.


J comme Jubilations : Le coup de bec dans le ventre des Lionceaux. Le toucher de balle selon Pagis. Letizi mystifié. Les joues rouges du petit Guillaume, partout chez lui dans la cour des grands. La nullité de ce jeu de mots. Le bilan de Duguépéroux. Avoir échappé à Fiorèse. Le torticolis que soigne encore Karembeu. Le maillot grenat au tableau de chasse. Au Racing la coupe de la Ligue. A l'Ohème la coupe à Toto.


K comme K.O. (technique) : Pascal Camadini a été arrêté à la 6ème reprise. Emporté comme tout le monde par la tornade IMG, le Corse n'avait pas fuit ses responsabilités et avait écopé sans rechigner pour maintenir le rafiot à flot. Ivan Hasek n'hésitait pas à lui confier les clefs de l'équipe ou le brassard de capitaine. Sans jamais troquer sa tenue d'homme de devoir pour les habits de lumière, Camadini a fait le métier. Et là est aussi la raison de l'indifférence générale dans laquelle il s'en est allé. Contrairement à son « pays », le Corse ne fait pas rêver. Son discours est trop professoral pour cadrer avec la magie du jeu... Camadini n'invente pas, il se contente de jouer. Suffisamment intelligent pour poser un regard lucide sur le petit monde du ballon qui ne tourne pas si rond, nul doute qu'il se remettra de ce mauvais tacle dans le postérieur. Peut-être que Corentin Martins lui conseillera quelques tisanes ? Peut être créeront-ils une amicale avec Teddy Bertin ? En sourire sera déjà bien. Sans oublier le clin d'oeil de ces coéquipiers arborant le n°8 lors de l'ultime échauffement de la saison. Le sens de l'élégance n'est pas perdu pour tout le monde.


L comme Liquidité : « Nous avons atteint l'équilibre qui nous permet de ne plus avoir à vendre nos joueurs » (Marc Keller)
Chiche ?


M comme Mathématiques : « Fabrice Fiorèse a buté sur un problème mathématique qu'un élève de 7ème aurait résolu... » (Philippe Ginestet)
Parfait. Qu'il retourne à ses études...


N comme notoriété : Le Racing ne fait plus sourire ou râler. L'improbable scénario de la saison écoulée a ramené le club strasbourgois dans les discussions du petit monde amateur alsacien. Dans les vestiaires, Niang est au centre de toutes les admirations. Pagis inspire sur les terrains bosselés. Abdesadki, Haggui et Arrache représentent. Le tonus de Boka fait envie. Le maillot bleu ne reste plus au fond du sac et la Meinau ne semble plus si lointaine. La reconquête annoncée est amorcée. Aux dirigeants d'allumer la mèche. D'oser ?


O comme Otage : Marco se tient en retrait des festivités. C'est comme s'il goûtait du bout des lèvres à cette Coupe venue de nulle part. Marco semble laisser la joie aux joueurs. A Duguépéroux, les honneurs. Ses proches le confirmeront, Marco est songeur. Malheureux, même. Car voilà que s'étend dans son rétroviseur, la silhouette de l'homme qu'il a lui même appelé et qui attend son heure assis sur 3 millions d'euros. L'inconvénient c'est que le soleil va bientôt tourner et l'ombre s'étendre. Pour être bien, Marco doit sentir que le club est à lui. Alors il va le prendre en otage. Poli jusqu'au bout, il n'exigera pas de rançon mais lancera un de ces référendums dans l'air du temps. Cette fois, il n'était plus question de voter « oui » ou « non ». Mais « lui » ou « moi ». Ou plutôt « on continue » ou « on recommence ». Pour rester poli. La campagne a tourné court. Actuellement, il serait suicidaire de se séparer de Marco. Même Fiorèse l'aurait compris.

mosto

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