Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Comment y sont-ils arrivés ?

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Par marc
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Caen et le Racing se retrouvent samedi après un parcours de quatre matches semé d'embûches. Si Strasbourg a par trois fois reçu à la Meinau, le Stade Malherbe a réalisé l'essentiel de ses succès hors de ses bases.

Le parcours strasbourgeois

1/16 de finale : Troyes – RC Strasbourg 1-3

Le 9 novembre, le Racing affronte Troyes au Stade de l'Aube pour le premier tour de la Coupe de la Ligue. Jacky Duguépéroux est alors aux manettes depuis un mois et son bilan est plutôt flatteur : match nul à Ajaccio (2-2), première victoire de la saison face à Nice à la Meinau (3-1), défaite in-extremis à Lyon (0-1) puis belle victoire face à Bordeaux au terme d'un scénario à rebondissements (1-0). Le Racing entame son renouveau et se rend à Troyes bien décidé à rattraper le temps perdu.

Les Strasbourgeois, avec Rémy Vercoutre dans les buts, entrent bien dans le match face à de valeureux Troyens. C'est Mamadou Niang qui ouvre la marque face à son ancien club à la 40ème minute de jeu. Pas démotivés, l'ESTAC attaque la deuxième période tambours battants et la défense alsacienne commence à prendre l'eau. Le jeune Habib Bellaïd, aligné pour la première fois avec les pros prend l'eau sur le côté gauche. A la 60ème, un contre favorable permet à Grax de reprendre un centre voctorieusement et d'égaliser. On craint alors le pire pour le RCS qui n'a jusqu'alors jamais encore montré de réelles qualités mentales pour affronter ce genre d'événements.

Mais à un quart d'heure de la fin, Mamadou Niang redonne l'avantage aux Alsaciens signant ainsi un doublé et son grand retour en forme. Dès lors, il n'y a plus qu'une équipe sur le terrain et Alexander Farnerud clôt les débats d'une incroyable frappe lointaine qui trompe Grandel (3-1). Strasbourg s'est fait peur mais vient finalement à bout de cette formation de Ligue 2. On commence à penser qu'il y a peut être un coup à jouer en Coupe pou sauver cette saison si mal débutée...


1/8 de finale : RCS – Lille 1-1, 1-1ap, 4-2tab

Le tirage au sort des 1/8 de finale n'a pas été des plus cléments pour Strasbourg. Certes, le match a lieu à la Meinau mais c'est le LOSC, solide dauphin des Lyonnais au classement, qui est désigné. Si officiellement, il s'agit d'un bonus, tout le monde espère voir le RCS aller plus loin dans la compétition. Le Racing aborde la rencontre plutôt sereinement, l'hiver ayant apporté son lot de bonnes nouvelles à commencer par les traditionnelles « affaires » : un arrangement avec Nancy a été trouvé, le cas des indemnités de licenciement d'Antoine Kombouaré a été réglé.

Sportivement, Strasbourg va mieux et pointe à la 15ème place après sa victoire face à Rennes dans une Meinau pleine (1-0). A trois jours de Noël, dans un froid sibérien (largement en dessous des -10°) et sur une pelouse en grande partie gelée, le match face à Lille s'annonce particulier. Seuls 7800 courageux (mais plus probablement 2000 de moins) peuplent les tribunes de la Meinau.

Les conditions difficiles ne favorisent pas le beau football et mis à part quelques frappes lointaines de Niang, Camadini ou Farnerud, Grégory Malicki, le portier lillois, n'est pas vraiment inquiété. En début de deuxième mi-temps, Jean II Makoun, le Nordiste, profite d'un cafouillage dans la surface pour tromper Vercoutre (0-1). Un peu plus tard, les Dogues seront réduits à dix. Le match se transforme alors en vrai match de coupe et les Strasbourgeois font le siège du camp lillois. C'est finalement à un quart d'heure de la fin que, bien lancé par Niang, Alexander Farnerud se réveille et allume Malicki (1-1). La prolongation, dominée par le Racing, ne donnera rien et c'est aux tirs au but que la décision se fait. Dans cet exercice, les Alsaciens font preuve d'une impressionnante sérénité à l'inverse des Lillois et se qualifient pour le tour suivant.


¼ de finale : RCS – Clermont 3-2

A l'annonce des ¼, difficile d'être mécontent côté alsacien : Clermont, petit club de L2, à la Meinau. On a vu pire... Le Racing reste toutefois sur une défaite à Toulouse (0-2) et un match nul à domicile (face à St-Etienne, 1-1) en ce début d'année et n'a pas de quoi rouler des mécaniques face à un club plein d'ambition et de volonté.

Après la neige et le gel face à Lille, c'est cette fois la pluie qui est au rendez vous face à Clermont. Le maigre public (5200 spectateurs) peut encore une fois être qualifié de courageux tant le tableau n'est pas aguichant. Sur le terrain, les Strasbourgeois prennent le match très au sérieux et prenne le large très rapidement. En 35 minutes, les Clermontois sont déjà menés 3 buts à 0 grâce à des buts de Pagis, Farnerud et Johansen. Alex Farnerud, auteur d'un but et des deux passes décisives gagne définitivement le nom de « Monsieur Coupe de la Ligue » tant son apport dans cette compétition est frappant.

Les Auvergnats attaquent la seconde période revanchards mais même si les Alsaciens baissent le pied, ils ne semblent pas réellement en mesure de revenir au score. Toutefois, une première réduction du score puis une seconde créent le doute dans les têtes strasbourgeois. 3-2 à 7 minutes de la fin, rien n'est encore fait. Mais le score en restera finalement là et même si le Racing s'est encore mis en difficulté tout seul, il gagne son ticket pour les demi finales.


½ finale : RCS – St-Etienne 1-0

Encore une fois, le RCS reçoit à la Meinau. C'est St-Etienne et sa bonne forme du moment qui est au programme. Longtemps, la tenue de la rencontre était incertaine, la pelouse de la Meinau ayant souffert des conditions climatiques. Finalement, le match a lieu et ce sont les Strasbourgeois, à la peine en championnat après un match nul à Istres (1-1) et une défaite à Lens (2-1), qui se montrent d'entrée les plus dangereux. Le trio d'attaque Farnerud – Pagis – Niang confirme ses bonnes dispositions et sèment la pagaille dans la défense forézienne. Les Stéphanois, de leur côté, ne parviennent pas à sortir correctement de leur camp.

Malgré l'affiche et malgré l'espoir d'une finale au Stade de France, c'est encore un maigre public (12000 spectateurs) qui assiste au débat. Les absents ont toujours tort, c'est bien connu. Strasbourg reprend la deuxième période à fond et marque une première fois par Farnerud. Le hors jeu imaginaire signalé par l'arbitre ne désespère personne et les Bleus se remettent à l'ouvrage. 5 minutes plus tard, Pagis offre un caviar au Suédois qui trompe à nouveau Janot (1-0). Galvanisés, les Alsaciens exercent alors un pressing de tous les instants avant de laisser peu à peu les Stéphanois prendre le contrôle des opérations.

Les Verts se créent de nettes occasions mais les Strasbourgeois, solidaires et acharnés, résistent aux coups de butoir de leurs adversaires dans une fin de match crispante et typique de la Coupe. Finalement, l'arbitre siffle la fin du match permettant à tout le monde d'exulter. « On est en finale ! » reprennent en choeur tous les supporters alsaciens...


Le parcours caennais

1/16 de finale : AC Ajaccio - SM Caen 0-2

Le Stade Malherbe entame à l'extérieur ce qui est le début d'une longue série de matches hors de la maison. L'ACA prend ce match très à coeur puisqu'ils n'ont jamais passé un tour (Caen ne fait guère beaucoup mieux avec un seul 1/16e de finale passé durant toute l'histoire de cette compétition). Rolland Courbis annonce un match historique pour son équipe.

Sur le terrain, il en est tout autre puisque les Corses semblent fébriles dans l'entre-jeu. Caen gère parfaitement ce match puisque juste avant la mi-temps, c'est Zoran Jovicic qui ouvre le score sur une frappe décroisée dans le petit filet de Stéphane Porato. La seconde mi-temps n'est pas plus brillante pour les locaux et c'est Anthony "Titi" Deroin qui, sur une déviation de la tête de Gouffran, trompe du bout du pied le portier de l'ACA. L'aventure ne fait que commencer.


1/8 de finale : FC Sochaux - SM Caen 0-0, 0-0ap, 3-4tab

Les Caennais ne sont pas vernis par le tirage puisque c'est un nouveau match à l'extérieur et qui plus est, contre le vainqueur de l'édition précédente, qui les attend. En cette fin d'après-midi, devant un public de scolaires, la parole est à la défense : les deux équipes se neutralisent. Santos parvient à inquiéter les visiteurs mais Planté veille au grain. En seconde période un but sera marqué par Lemaître mais l'arbitre assistant lèvera son drapeau pour sanctionner un hors-jeu. La prolongation ne donne rien, place aux pénalties.

Et la séance commence mal pour Caen. Aziz Ben Askar manque son premier tir, et Zubar manque de mettre le second sur la barre. Heureusement, le portier caennais se met en évidence pour remettre tout le monde à égalité. Les lions manqueront un second tir et c'est Titi Deroin qui délivrera la Normandie. L'aventure continue...


¼ de finale : AJ Auxerre - SM Caen : 1-1, 1-1ap, 5-6tab

Nouveau déplacement à l'extérieur chez des bourguignons qui sont largement favoris. A la fin de la semaine un nouveau match est prévu contre l'AJA à Caen, pour le compte du championnat. Tout le monde observe donc cette rencontre avec intérêt.

Il s'agit certainement du match le plus spectaculaire. Caen reste sur ses arrières pendant toute la partie, mais cela n'empêche pas Watier de buter deux fois sur Fabien Cool, seul devant le but. C'est tout de même Auxerre qui fait le jeu et qui met sa puissance et sa vitesse sur les ailes, au service du jeu offensif. Benjani menace de manière récurrente le but caennais et malgré de nombreux centres ou corners, la défense caennaise tient le coup.

Tout va se jouer dans la prolongation. Après 107 minutes de combat permanent, la défense caennaise abdique et Pieroni d'une tête au point de penalty dépose le ballon dans le petit filet de Planté. Les Caennais sont abattus, Auxerre est vraiment une équipe de coupe. Mais l'incroyable va se produire. Se ruant à l'attaque, les Caennais parviennent à atteindre l'entrée de la surface des locaux. Ronald Zubar tente d'y pénétrer mais il est accroché : pénalty indiscutable ! Monsieur Derrien n'hésite pas une seconde. Watier s'élance... Cool repousse ! Mais Watier reprend immédiatement d'une reprise de volée pour catapulter en pleine lucarne un ballon de délivrance. Le match se jouera aux tirs aux buts.

Et là, les Caennais vont agir en véritables maîtres de cet exercice. Ils les transforment tous. Auxerre aussi et ce jusqu'au 6e qui est repoussé par Planté. Il ne reste plus qu'à Watier de le transformer, ce qu'il fait sans encombre.


½ finale : SM Caen - AS Monaco : 3-1

Le stade est comble et bruyant pour ce premier match à domicile. Enjeu ? Un billet pour le Stade de France contre le Racing. Caen montre un visage différent en Coupe de la Ligue par rapport au jeu pratiqué en championnat.

C'est Seb Mazure qui ouvre le score grâce à un bon décalage de Deroin (22e). A la demi-heure de jeu, c'est Lemaître qui se retrouve seul et parvient à glisser le ballon sous les jambes d'Audar puis de la pousser dans le but. C'est la mi-temps.

En seconde période, Caen va faire un nouveau break. Watier va obtenir un pénalty qu'il ne va pas hésiter à transformer et donc à se faire justice. 3-0, la messe est dite. Pas tout à fait puisque le gardien de Monaco sera expulsé pour une agression sur Watier. Adebayor obtiendra en fin de partie un pénalty de complaisance qui permettra à Monaco de réduire sa déroute.

(Le parcours caennais a été rédigé avec l'aide précieuse de notre partenaire AllezMalherbe.com chez qui vous pourrez suivre toute l'actualité du SM Caen avant la finale)

marc

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Stammtisch
  • tenseur Ça ne passera pas chaque année
  • tenseur Notre maintien très probable tiens du miracle, tant le niveau du racing à été souvent décevant
  • titof67 Un joueur à 24 ans voir 26 peux déjà aider mais pas que des jeunes de 19 ans
  • takl +1000 pour le patriarcat
  • takl je vous laisse deviner à quel niveau je place l'instinct
  • takl si déjà on fait les trucs sans réfléchir, autant se laisser guider par l'instinct.
  • takl J'espère qu'on fera surtout avec ni tête
  • takl :)
  • lamazonienbleu Espérons qu'on construise avec cette base et qu il n'y ait pas un énorme chamboulement sans queue ni tête
  • lamazonienbleu Il y aura de nouveaux jeunes, espérons qu ils soient choisis aux bons postes et qu ils soient bons
  • lamazonienbleu Perso les joueurs d expérience je n y crois pas...
  • titof67 Pour moi il faut un joueur d'expérience par ligne. Et un gardien d'au moins 24 ans avec de la bouteille
  • tenseur En effet *
  • tenseur En effer
  • lamazonienbleu Curieux de voir le vrai sens du projet cet été
  • lamazonienbleu Pourtant il y une base de joueurs pour faire une très belle équipe aussi
  • lamazonienbleu Une meinau qui gronde et se vide.... Et tu deviens vite Troyes
  • lamazonienbleu Le départ des derniers vieux, des arrivées de nouveaux gamins sans cohérence sportive
  • lamazonienbleu Faudrait pas grand chose pour que ça s ecroule
  • tempest La chance du racing est qu'actuellement les clubs promus de L2 sont tous plus ou moins des canard boîteux

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