Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

USC - RCS, côté tribunes

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Côté tribunes
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Par athor
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Du soleil, des supporters venus en nombre, des bénévoles locaux sympathiques, dommage qu'il y eut un match de foot.

De Strasbourg, de Paris ou de Verdun-en-Lauragais, en train, en avion ou en voiture, pour ce dernier déplacement de la saison, les supporters sont venus en nombre à Colomiers, animés par l'espoir un peu fou de voir l'équipe censée les représenter aligner un quatrième succès de rang, et s'approcher d'un maintien sportif encore inenvisageable quelques semaines plus tôt. Pourtant, la victoire contre Dunkerque a convaincu les derniers indécis d'aller envahir la fausse capitale du cassoulet (Castelnaudary rules !) en ce vendredi. Arrivés en ordre dispersé, certains profitent de l'avant match pour aller s'hydrater aux abords de la place du Capitole, d'autres pour se promener au bord de la Garonne, le tout sous un beau soleil régnant en maître au sein d'un ciel bleu Racing. Un vrai goût de fin de saison, avec en prime, comme le RCS nous y a habitué, un enjeu suffisamment lourd pour peser dans les têtes.

La fin d'après-midi venue, il est temps de se diriger sur les terres d'Airbus, et du nouveau complexe du Capitany jouxtant les usines aéronautiques. Sur place, on découvre que le préfet de Haute-Garonne n'a pas lésiné sur le dispositif de sécurité. Plusieurs fourgonnettes de police sont en place, accompagnées – et c'est une première de mémoire de supporter strasbourgeois – par une délégation de SIR (Section d'Intervention Rapide), soit la police des stades mise en place par le ministère de l'Intérieur pour lutter contre le hooliganisme. Au final, plus probablement des forces de l'ordre préférant le survêtement à l'uniforme.

Face à la vague bleue (les supporters du Racing, pas la police) annoncée, les organisateurs ont réservé tout un côté du terrain aux visiteurs, avec une petite tribune debout en prime. Une buvette constitue le reste du dispositif, mais celle-ci sera le théâtre d'un remake de la prohibition américaine des années 30. Les bénévoles, très sympathiques, nous informent que la police leur ont donné des consignes très strictes: pas de barbecue sur place, pas d'alcool et les boissons en canettes doivent être versées dans des gobelets. Face à cette situation, nos hôtes ont pris les devants et ont organisés un couloir humanitaire afin d'apporter sandwiches (jambon, merguez et ventrèche) et surtout bière depuis la buvette principale. Une initiative saluée par tous.

L'heure du coup d'envoi approche, et derrière la bonne dizaine de drapeaux et banderoles, c'est près de cent supporters strasbourgeois qui sont finalement recensés. Encore une fois une belle performance pour une équipe quasiment condamnée. Une trentaine d'entre eux, installé sur la petite tribune, donne de la voix dès le début du match, et s'illustre par un gros STRAS-BOURG-GEOIS, dont l'écho flotte encore dans la tribune d'honneur. Malheureusement, sur le terrain, les Bleus et Blancs semblent inhibés par l'enjeu et sont bien loin des promesses entr'aperçues face à Dunkerque. Deux petites occasions à se mettre sous la dent et la mi-temps est sifflée.

La seconde période reste dans la lignée de la première, et le peu d'espoir nous animant encore s'estompe rapidement après que le petit Paulin Voavy largue Sikimic et sa caravane pour mettre les siens à l'abri. A 2-0, la messe est dite, puisque l'on voit mal comment cette équipe, amorphe depuis le début de la rencontre, peut renverser la situation. D'autant que les smartphones ont tourné à plein régime et que les résultats des adversaires sont connus. La fin du match est un petit chemin de croix durant lequel les supporters n'ont plus la force de chanter et s'imaginent déjà une nouvelle saison de CFA, avec le statut d'équipe à battre.

Malgré l'ultime but de Sebastian Ribas, que peu vont célébrer, et le carton rouge de Mendy, l'abattement est général au coup de sifflet final. Les joueurs rentrent penauds au vestiaire, sans un seul signe ni excuse. Seul Pinaud s'approche du secteur visiteur, mais pour aller saluer des proches. Il échangera bien quelques mots avec certains supporters venus à sa rencontre. L'atmosphère est triste, mais la colère est plutôt contenue, la descente étant inéluctable depuis des mois. Malgré l'adresse connue de l'hôtel des joueurs, personne n'ira demander des comptes, tout comme le lendemain à l'aéroport d'Entzheim, malgré les craintes des dirigeants. Un enterrement sans fleurs ni couronnes, preuve que l'immense majorité de ces joueurs, censés porter haut les couleurs du club, ne suscitent plus que de l'indifférence.

Sauf miracle administratif (dommage pour le sport), les supporters du RCS devront donc reprendre le chemin des stades champêtres de CFA.

athor

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