Un but : des buts

Avec le même nombre de points mais un match en plus et une différence de buts en leur défaveur, les Canaris ne bénéficient pas vraiment de la comparaison avec leur adversaire du week end. Il va cependant falloir gommer cette nuance qui fait que les Strasbourgeois devancent juste le FCN au classement. En effet, après avoir laissé Lens les distancer dans la course au maintien (ou plutôt au ventre mou), c'est un nouvel adversaire direct qui présente la tête sur le billot. Ne pas frapper à côté cette fois, au risque de se mettre dans la zone rouge où les protagonistes actuels hérissent le poil.

Strasbourg, ressucité d'un début de saison catastrophe, et Nantes, à la recherche d'un second souffle ont vu leurs destins s'entremêler plus d'une fois cette saison. C'est d'abord suite à la victoire nantaise à la Meinau lors du match aller que les Alsaciens ont débarqué leur entraîneur, ancien joueur nantais, Antoine Kombouaré. A cette époque, Amisse était sur le banc jaune, et son équipe connaissait une belle embellie... vite refroidie par la suite. Aujourd'hui, ce sont les Strasbourgeois qui sont devant, et espèrent faire mieux que les Nantais d'Amisse, lors de la finale d'une Coupe de la Ligue qui laissa un goût amer du côté de la Jonelière.

Samedi soir, donc, les hommes de Duguépéroux auront certainement l'envie de rendre aux canaris la monnaie laissée à la Meinau lors de la 9ème journée. Forts d'une belle série de trois victoires, ils ont un challenge à relever : ramener trois points hors de leurs bases. Et quel meilleur endroit pour une première que la pelouse d'un concurrent direct ? Cependant, l'enthousiasme alsacien pourrait être douché par les nouvelles de l'infirmerie : sans Pagis, son buteur / leader, le onze strasbourgeois n'est pas le même. Moins équilibré, moins percutant, cette équipe qui émerge redevient banale sans son goleador. Seule la fougue de ses jeunes étoiles peut sortir le RCS de la torpeur.

Côté nantais, on reste sur une leçon douloureuse. Le Dizet est parvenu à stabiliser une défense désormais hermétique (4 buts encaissés depuis la reprise en L1). Mais ses attaquants en ont marqué autant. Et forcément, un bon chiffre pour la défense ne l'est pas pour l'attaque. Malgré l'apport indéniable de Diallo et l'éclosion de Keseru, les Canaris n'ont jamais réussi à rééditer la performance de Nantes - Rennes. Le lunatique Yapi n'y est pas étranger. Les nombreuses blessures des attaquants de soutien non plus. Sans Bagayoko ou Pujol comme liaison milieu - attaque, difficile de révéler un vrai buteur, même si la recrue hivernale ou le jeune Roumain en ont le profil. Et les différentes tentatives de « Sergio » Le Dizet de retrouver une animation digne de la L1 se sont toutes soldées par un échec, cuisant pour la dernière en date, dans l'Artois.

Il s'agira donc samedi, de trouver les solutions définitives. Nantes a 13 points à prendre selon son coach pour assurer sa glorieuse survie en L1. Et pour cela, il va falloir aller marquer. Samedi soir, les jaunes vont avoir un double objectif. Penser vers l'avant au niveau du jeu, et vers le haut sur le plan comptable. Marquer pour exister, tel est la problématique.

Cet article a été rédigé par zil, webmaster du site http://www.diabolonantes.com.