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- Par jpdarky
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Un correspondant anonyme nous a fait parvenir des enregistrements du tour de table des actionnaires qui a eu lieu la semaine dernière. Révélations.
C'est vendredi soir à la mi-temps du match contre Boulogne que la Rédaction de Racingstub a été contactée par un individu qui ne nous a donné que son pseudo : "CR67". Profitant de l'effervescence populaire emportant tout et tous tel un tsunami suscitée par la présence de François Loos en bas du QVNO à la mi-temps, CR67 nous a remis en toute discrétion des bandes enregistrées par un des actionnaires présent au tour de table organisé par Marc Keller suite à la défaite à Luçon.
Nous avons hésité avant de publier ces écoutes, mais le droit d'informer passe avant tout. La décision a été difficile à prendre, nous sommes conscients que cette publication pourrait servir un agenda politique de déstabilisation de l'organigramme du club, cependant, la Vérité doit primer.
Marc Keller - Hop salut les gars, allez on va commencer, si vous voulez bien poser les verres on a du lourd aujourd'hui, la situation est grave...
Egon Gindorf - Ach, mais Marc, on a fini les Picon et on a à peine entamé les bouteilles de crémant, et en plus y'a plus de bretzels, ca va être la crise d'hypoglycémie, hoch hoch
Marc Keller - Egon, s'il te plaît, on a bouffé le budget pelouse avec les pots, faudrait un peu faire gaffe, et puis là c'est grave, ça va mal.
Egon Gindorf - Grave, grave, tu es toujours si sérieux schatzi. Détends toi du string, on est deuxièmes quand même, c'est pas mal pour un promu.
Marc Keller - Hein ? Mais quoi qu'y dit ?
Christophe Rempp - Non mais je crois que le vieux parle de Monaco là...
Marc Keller - Egon, concentre toi, c'est le Racing le sujet.
Egon Gindorf - Ach jaaah ! Le Racing, j'adoooore ! Ca va ? Ca se passe bien ? On fait l'intertoto cette année ?
Marc Keller - (soupir) ça va pas terrible, Egon, c'est pour ça qu'on est là, c'est la merde tu sais. A ce train là on descend, pas en D2, mais en CFA quoi. Bon, bref, tout le monde est là ? Ouais, ok, mais, attendez pourquoi on est 13, c'est quoi ce bouzouk ? Je ne veux personne de la presse, ou de je sais pas quel site à la con genre Total Stub chaipakoi là, sécurité !
Christophe Rempp - Non mais attends, Marc, c'est Patrick, Jean-Luc et Raymond, les pigeo... heu, les nouveaux actionnaires tout ça, tu sais, on leur a soutir... heu, ils ont investi 250k€, enfin tu vois...
Marc Keller - Ah ouaiis, eux ! Sorry les mecs, c'est le jet-lag, je reviens d'un match a Newcastle, je suis crevé, c'est usant d'être investi à 110% dans le Racing, je m'y perds, oui, ok, quelqu'un a des tabourets pour qu'ils s'assoient ? Oui, bon, ben mettez vous dans le fond là.
Patrick Dreyfuss, Jean-Luc Jaeger et Raymond Schweitzer - grmmpff grmbll grmmbl
Marc Keller - Bon ok, c'est parti, alors voilà, c'est la zone... attends, Christophe, Christophe, c'est quoi ce truc là que t'as posé sur la table ?
Christophe Rempp - Kwaaa ? Comment ?
Marc Keller - Ben ça là, la boite qui ressemble à un
?
Christophe Rempp - Ah, ça ? Non, c'est rien, c'est un ioniseur d'air, ça permet d'assainir l'atmosphère, je fais de l'asthme, je m'en sépare jamais.
Marc Keller - Ah ? Bon, ok, marrant, à un moment j'ai cru que tu enregistrais, huh huh huh, toute cette fatigue de mon investissement à 150% dans le Racing ça me porte sur le système, je paranoïde, désolé. Bon, oui, alors voilà le truc. Le club est mal, à ce train là on descend en CFA, François ne sait plus quoi tenter pour faire comprendre le jeu aux joueurs, bon, après, je ne sais pas si il a vraiment une idée de ce qu'ils devraient faire non plus hein, ha ha ha, mais voilà. La presse commence à retirer ses moufles et à sortir les critiques, les clients, euh, les supporters grondent de plus en plus ...
Ivan Hasek - (l'interrompant) quoi ? C'est encore ce paolo qui a gueulé "Keller démission" sur la Radiostub ? Gniziardievprospki ! On le chope et on le fait taire le bolchevik, zmrd ! Discrètement aux 40m, tacle...
Marc Keller - (soupir agacé) ... Ivan, Ivan, non, la tension monte plus fortement que juste un gars. Et puis on ne peut pas utiliser de telles méthodes c'est pas possible...
Ivan Hasek - (dans sa barbe) ziakovski nitchevo tchikatchik bolchoi ! (NdlR : selon Google Translate, cela voudrait dire "pédales petites occidentaux embourgeoisés tout mous")
Marc Keller - Bon, alors, donc voilà, ça va très mal. Il faut que je fasse quelque chose, enfin non, pardon, que nous décidions collégialement dans l'unité collective du pacte d'actionnaires unis qui nous, euh, unit. Bref, il faut qu'on communique, qu'on fasse mine d'avoir réfléchi à une alternative, c'est à dire en l'espèce et à partir de là, qu'on considère l'option de remplacer François.
Christophe Rempp - YES ! MAIS YES !! Putain enfin, raaaah... ho, heu, pardon, non, euh, vas-y continue Marco, mon Marc, vas-y, sorry, je sais pas ce qui m'a pris...
Marc Keller - ... voilà, mais bon, je disais, oui, François n'a pas encore tous ses points retraite, il nous donne beaucoup de soucis dans la famille, hein. Si on le jarte ça va être compliqué. D'autant plus que Noël prochain on le fait chez lui, du coup s'il est au chomdu, on va bouffer des oeufs de lump en sirotant un mousseux tiède, très peu pour moi...
Christophe Rempp - ... mais Marc, enfin, soyons sérieux, il est cuit, je te le dis depuis des mois, enfin, quoi, y'a des solutions...
Paul Adam - (enthousiaste) Oui, c'est vrai, j'ai regardé sur le internet, le site de l'UNECATEF, y'en a plein des entraineurs de libre, Antonetti, Baup, Bathenay, ...
Christophe Rempp - ... mais non ! On a pas les moyens, les mecs n'accepteront jamais d'être payés en ticket restaurant et bon d'achat au Mammouth, non, on devrait prendre quelqu'un du club, qui s'y connait, tu vois, un mec qui connaît les rouages et le football, un actionnaire par exemple...
Egon Gindorf - hi hi hi, moi je vous préviens, je peux pas, mardi j'ai bal de la rose au Palais du Prince, hi hihi, tiens, tu me remets un peu de crémant, j'ai rien pour tremper ma saucisse.
Patrick Adler - mais, c'est pas idiot ce qu'il dit Christophe... il y a Ivan !
Ivan Hasek - ...mais oui, d'ailleurs je sais ce qu'il nous faut, un milieu à 6, dès qu'un joueur adverse passe les 40m...
Marc Keller - ... (soupir) oui, on sait Ivan, tacle dans les genoux...
Ivan Hasek - ... ha ben oui, c'est ça, exactement, comment tu as deviné ?
Marc Keller - Non, mais, heu... Ivan, merci, non, concentre toi. On veut du rêve, faire venir les gonzesses, remplir les loges de gros culs en costard qui comprennent rien au foot mais font tomber des ronds. Il faut donner une image foot champagne, envolées lyriques, tu le sais, c'est dans le plan com' tout ça, on était d'accord, tu te souviens ? Le club n'a pas vocation à être sponsor officiel du centre de traumato, c'est le XXIème siècle...
Ivan Hasek - Yatcha bulgroz zog zog mephisto (NdlR selon Google Translate Zarma, ces danseuses afadies occidentales embourgeoisées n'ont rien dans le calcif)
Marc Keller - Bon, donc, on a personne, voilà, on garde François, on dit à la presse qu'on a tout bien pesé le pour et le contre...
Christophe Rempp - ... hé mais, y'a moi ! Je suis là !
Marc Keller - Non, écoute, Christophe, c'est sérieux là, on est en réunion d'actionnaires, va plutôt me chercher un café, j'ai des nausées qui me reprennent, si j'avais su que ce serait si exténuant d'être à 200% comme ça pour le Racing... En plus j'ai pas de temps à perdre, j'ai une bande-annonce à tourner pour Canal avec les autres spécialistes, je suis pressé, je bosse moi, merde...
Christophe Rempp - ... grmpfff
Marc Keller - Allez, on roule comaç les gros, c'est parti, j'envoie un truc à la PQR et j'organise une conf de presse au soleil devant le stade. J'aime bien les trucs façon impromptue dehors, à la caméra ça fait bien ressortir mon grain de peau, et je peux plisser des yeux comme ça, ça fait le mec qui pense. Le Clint Eastwood du Krimmeri.
Pierre Schmidt - Non, mais attends, on peut pas juste faire ça, il faut annoncer un truc, un changement, ça va se voir sinon...
Thierry Wendling - Il a pas tort dans qu'est-ce qu'il dit Pierre là, faut montrer qu'on fait quelque chose, merde !
Marc Keller - Bon, ok, mais quoi ? Vous êtes marrants vous, faut un truc qui ne coûte rien, on est à la cave, je vous le rappelle quand même. Vous savez ce qu'il nous a coûté rien qu'en frais médicaux Oliveira là ? Si Hansaplast faisait des miles, on pourrait se faire tous un séminaire à Sydney à l'oeil. Et le psy à Perrin ? C'est pas gratuit ces conneries. Je vous parle même pas du coach mental de François...
Pierre-Emmanuel Weil - Ah ben si tiens justement, parlons-en, ça sert à quoi ce truc ? Vous l'avez vu François dans ses réactions d'après match ? Il est sensé motiver les mecs ? Il motive woualou. Sans déconner, tu le mets devant une escouade de tchétchènes fanatiques rendus fous par la mort sous les bombes russes de toute leur famille, les mecs ils se mettent au tricot et la confection de poupées russes tout de suite après.
Marc Keller - Pierre-Emmanuel, s'il te plaît, c'est pas facile, il part de loin le coach, ok, c'était même pas le CFA2 de la win au départ. Le mec abat un travail de dingue. Un peu d'indulgence. En plus François rate la moitié des séances avec son contrat en alternance. Je voudrais vous y voir vous, formation à Paris à mi-temps et ménage et lessive des maillots à Strasbourg, non, il faut reconnaître que ce n'est pas facile, ni pour François, ni pour le psy. Non, mais sinon, on annonce quoi ?
Thierry Herrmann - On pourrait dire qu'on resserre le groupe ? C'est un truc que j'ai lu qu'ils avaient fait à Marseille. C'est génial, tu fais un groupe qui s'entraîne, ils se sentent valorisés, et tu mets de côté un groupe de moins bons, Il faut donner un nom djeunz au truc pour pas qu'ils soient trop déçus, ils avaient appelé ça le loft. Bon, c'est old, le loft. On pourraît appeler ça le groupe à Ruquier ou alors Lost ou les Raonnis, un truc moderne, ça ferait mieux passer le truc.
Marc Keller - Mouais, y'a d'l'idée, mais, heu, comment t'identifies les moins bons ?
Christophe Rempp - ...han, ou alors on identifie déjà les bons, et on élimine les autres. Remarque, ça non plus c'est pas facile, hyark hyark hyark...
Marc Keller - Merci de ton esprit toujours constructif Christophe, ça fait chaud au coeur de voir toute cette union, ça m'aide bien avec la fatigue que j'ai d'être à 300% investi dans le Racing tout ça, merci encore hein. Non, mais je retiens l'idée, au pire on fait la sélection sur les signes astrologiques, j'ai un membre de mon super réseau dans le monde pro qui s'y connaît. OK, c'est acté les gars, merci bonsoir...
Patrick Dreyfuss, Jean-Luc Jaeger et Raymond Schweitzer - (raclements de gorges et de tabourets) ... mais, nous, heu, enfin, on voudrait dire que, enfin quand même, on voudrait donner notre avis...
Marc Keller - Non, s'il vous plaît, là on est entre actionnaires principaux, on a pas le temps, la situation est urgente, alors le wagon de deuxième classe, hein. Oui, ah, non, attendez, oui, tiens, ça tombe bien que vous soyez là, heu, Jean-Pascal ?
Patrick Dreyfuss - Non, moi c'est Patrick, Patrick Dreyfuss, et là c'est Jean-Luc Jaeger et Raymond Schweitzer...
Marc Keller - oui, enfin machin, raaaah, cette migraine, oui, non, ça vous dérange pas si je vous appelle Riri, Fifi et Loulou, ce sera plus facile ? Oui, donc, les gars, attendez, voilà, un truc, on est un peu juste là, ce serait sympa de régler la note pour le traiteur là, j'ai pas mon chéquier du club sur moi. Merci, c'est chou les gars.
Egon Gindorf - rrrr zzzz rrrr zzz, hein, was ? haaa ! c'est déjà fertig ? y'a plus de saucisses ? Quelqu'un a fait de la soupe ? C'était l'anniversaire de qui ?
La bande s'arrête là.
Gageons que cet éclairage sur l'ardu labeur de prise de décision au plus haut sommet du club permettra au lecteur de réaliser combien il est difficile et à la fois fascinant de gérer un club mythique sur les flots houleux de l'aléa sportif.
Sur une idée de Mediasoc Spéciale cacedédi à iuliu68
Nous avons hésité avant de publier ces écoutes, mais le droit d'informer passe avant tout. La décision a été difficile à prendre, nous sommes conscients que cette publication pourrait servir un agenda politique de déstabilisation de l'organigramme du club, cependant, la Vérité doit primer.
Magnéto Serge !
Marc Keller - Hop salut les gars, allez on va commencer, si vous voulez bien poser les verres on a du lourd aujourd'hui, la situation est grave...
Egon Gindorf - Ach, mais Marc, on a fini les Picon et on a à peine entamé les bouteilles de crémant, et en plus y'a plus de bretzels, ca va être la crise d'hypoglycémie, hoch hoch
Marc Keller - Egon, s'il te plaît, on a bouffé le budget pelouse avec les pots, faudrait un peu faire gaffe, et puis là c'est grave, ça va mal.
Egon Gindorf - Grave, grave, tu es toujours si sérieux schatzi. Détends toi du string, on est deuxièmes quand même, c'est pas mal pour un promu.
Marc Keller - Hein ? Mais quoi qu'y dit ?
Christophe Rempp - Non mais je crois que le vieux parle de Monaco là...
Marc Keller - Egon, concentre toi, c'est le Racing le sujet.
Egon Gindorf - Ach jaaah ! Le Racing, j'adoooore ! Ca va ? Ca se passe bien ? On fait l'intertoto cette année ?
Marc Keller - (soupir) ça va pas terrible, Egon, c'est pour ça qu'on est là, c'est la merde tu sais. A ce train là on descend, pas en D2, mais en CFA quoi. Bon, bref, tout le monde est là ? Ouais, ok, mais, attendez pourquoi on est 13, c'est quoi ce bouzouk ? Je ne veux personne de la presse, ou de je sais pas quel site à la con genre Total Stub chaipakoi là, sécurité !
Christophe Rempp - Non mais attends, Marc, c'est Patrick, Jean-Luc et Raymond, les pigeo... heu, les nouveaux actionnaires tout ça, tu sais, on leur a soutir... heu, ils ont investi 250k€, enfin tu vois...
Marc Keller - Ah ouaiis, eux ! Sorry les mecs, c'est le jet-lag, je reviens d'un match a Newcastle, je suis crevé, c'est usant d'être investi à 110% dans le Racing, je m'y perds, oui, ok, quelqu'un a des tabourets pour qu'ils s'assoient ? Oui, bon, ben mettez vous dans le fond là.
Patrick Dreyfuss, Jean-Luc Jaeger et Raymond Schweitzer - grmmpff grmbll grmmbl
Marc Keller - Bon ok, c'est parti, alors voilà, c'est la zone... attends, Christophe, Christophe, c'est quoi ce truc là que t'as posé sur la table ?
Christophe Rempp - Kwaaa ? Comment ?
Marc Keller - Ben ça là, la boite qui ressemble à un
?Christophe Rempp - Ah, ça ? Non, c'est rien, c'est un ioniseur d'air, ça permet d'assainir l'atmosphère, je fais de l'asthme, je m'en sépare jamais.
Marc Keller - Ah ? Bon, ok, marrant, à un moment j'ai cru que tu enregistrais, huh huh huh, toute cette fatigue de mon investissement à 150% dans le Racing ça me porte sur le système, je paranoïde, désolé. Bon, oui, alors voilà le truc. Le club est mal, à ce train là on descend en CFA, François ne sait plus quoi tenter pour faire comprendre le jeu aux joueurs, bon, après, je ne sais pas si il a vraiment une idée de ce qu'ils devraient faire non plus hein, ha ha ha, mais voilà. La presse commence à retirer ses moufles et à sortir les critiques, les clients, euh, les supporters grondent de plus en plus ...
Ivan Hasek - (l'interrompant) quoi ? C'est encore ce paolo qui a gueulé "Keller démission" sur la Radiostub ? Gniziardievprospki ! On le chope et on le fait taire le bolchevik, zmrd ! Discrètement aux 40m, tacle...
Marc Keller - (soupir agacé) ... Ivan, Ivan, non, la tension monte plus fortement que juste un gars. Et puis on ne peut pas utiliser de telles méthodes c'est pas possible...
Ivan Hasek - (dans sa barbe) ziakovski nitchevo tchikatchik bolchoi ! (NdlR : selon Google Translate, cela voudrait dire "pédales petites occidentaux embourgeoisés tout mous")
Marc Keller - Bon, alors, donc voilà, ça va très mal. Il faut que je fasse quelque chose, enfin non, pardon, que nous décidions collégialement dans l'unité collective du pacte d'actionnaires unis qui nous, euh, unit. Bref, il faut qu'on communique, qu'on fasse mine d'avoir réfléchi à une alternative, c'est à dire en l'espèce et à partir de là, qu'on considère l'option de remplacer François.
Christophe Rempp - YES ! MAIS YES !! Putain enfin, raaaah... ho, heu, pardon, non, euh, vas-y continue Marco, mon Marc, vas-y, sorry, je sais pas ce qui m'a pris...
Marc Keller - ... voilà, mais bon, je disais, oui, François n'a pas encore tous ses points retraite, il nous donne beaucoup de soucis dans la famille, hein. Si on le jarte ça va être compliqué. D'autant plus que Noël prochain on le fait chez lui, du coup s'il est au chomdu, on va bouffer des oeufs de lump en sirotant un mousseux tiède, très peu pour moi...
Christophe Rempp - ... mais Marc, enfin, soyons sérieux, il est cuit, je te le dis depuis des mois, enfin, quoi, y'a des solutions...
Paul Adam - (enthousiaste) Oui, c'est vrai, j'ai regardé sur le internet, le site de l'UNECATEF, y'en a plein des entraineurs de libre, Antonetti, Baup, Bathenay, ...
Christophe Rempp - ... mais non ! On a pas les moyens, les mecs n'accepteront jamais d'être payés en ticket restaurant et bon d'achat au Mammouth, non, on devrait prendre quelqu'un du club, qui s'y connait, tu vois, un mec qui connaît les rouages et le football, un actionnaire par exemple...
Egon Gindorf - hi hi hi, moi je vous préviens, je peux pas, mardi j'ai bal de la rose au Palais du Prince, hi hihi, tiens, tu me remets un peu de crémant, j'ai rien pour tremper ma saucisse.
Patrick Adler - mais, c'est pas idiot ce qu'il dit Christophe... il y a Ivan !
Ivan Hasek - ...mais oui, d'ailleurs je sais ce qu'il nous faut, un milieu à 6, dès qu'un joueur adverse passe les 40m...
Marc Keller - ... (soupir) oui, on sait Ivan, tacle dans les genoux...
Ivan Hasek - ... ha ben oui, c'est ça, exactement, comment tu as deviné ?
Marc Keller - Non, mais, heu... Ivan, merci, non, concentre toi. On veut du rêve, faire venir les gonzesses, remplir les loges de gros culs en costard qui comprennent rien au foot mais font tomber des ronds. Il faut donner une image foot champagne, envolées lyriques, tu le sais, c'est dans le plan com' tout ça, on était d'accord, tu te souviens ? Le club n'a pas vocation à être sponsor officiel du centre de traumato, c'est le XXIème siècle...
Ivan Hasek - Yatcha bulgroz zog zog mephisto (NdlR selon Google Translate Zarma, ces danseuses afadies occidentales embourgeoisées n'ont rien dans le calcif)
Marc Keller - Bon, donc, on a personne, voilà, on garde François, on dit à la presse qu'on a tout bien pesé le pour et le contre...
Christophe Rempp - ... hé mais, y'a moi ! Je suis là !
Marc Keller - Non, écoute, Christophe, c'est sérieux là, on est en réunion d'actionnaires, va plutôt me chercher un café, j'ai des nausées qui me reprennent, si j'avais su que ce serait si exténuant d'être à 200% comme ça pour le Racing... En plus j'ai pas de temps à perdre, j'ai une bande-annonce à tourner pour Canal avec les autres spécialistes, je suis pressé, je bosse moi, merde...
Christophe Rempp - ... grmpfff
Marc Keller - Allez, on roule comaç les gros, c'est parti, j'envoie un truc à la PQR et j'organise une conf de presse au soleil devant le stade. J'aime bien les trucs façon impromptue dehors, à la caméra ça fait bien ressortir mon grain de peau, et je peux plisser des yeux comme ça, ça fait le mec qui pense. Le Clint Eastwood du Krimmeri.
Pierre Schmidt - Non, mais attends, on peut pas juste faire ça, il faut annoncer un truc, un changement, ça va se voir sinon...
Thierry Wendling - Il a pas tort dans qu'est-ce qu'il dit Pierre là, faut montrer qu'on fait quelque chose, merde !
Marc Keller - Bon, ok, mais quoi ? Vous êtes marrants vous, faut un truc qui ne coûte rien, on est à la cave, je vous le rappelle quand même. Vous savez ce qu'il nous a coûté rien qu'en frais médicaux Oliveira là ? Si Hansaplast faisait des miles, on pourrait se faire tous un séminaire à Sydney à l'oeil. Et le psy à Perrin ? C'est pas gratuit ces conneries. Je vous parle même pas du coach mental de François...
Pierre-Emmanuel Weil - Ah ben si tiens justement, parlons-en, ça sert à quoi ce truc ? Vous l'avez vu François dans ses réactions d'après match ? Il est sensé motiver les mecs ? Il motive woualou. Sans déconner, tu le mets devant une escouade de tchétchènes fanatiques rendus fous par la mort sous les bombes russes de toute leur famille, les mecs ils se mettent au tricot et la confection de poupées russes tout de suite après.
Marc Keller - Pierre-Emmanuel, s'il te plaît, c'est pas facile, il part de loin le coach, ok, c'était même pas le CFA2 de la win au départ. Le mec abat un travail de dingue. Un peu d'indulgence. En plus François rate la moitié des séances avec son contrat en alternance. Je voudrais vous y voir vous, formation à Paris à mi-temps et ménage et lessive des maillots à Strasbourg, non, il faut reconnaître que ce n'est pas facile, ni pour François, ni pour le psy. Non, mais sinon, on annonce quoi ?
Thierry Herrmann - On pourrait dire qu'on resserre le groupe ? C'est un truc que j'ai lu qu'ils avaient fait à Marseille. C'est génial, tu fais un groupe qui s'entraîne, ils se sentent valorisés, et tu mets de côté un groupe de moins bons, Il faut donner un nom djeunz au truc pour pas qu'ils soient trop déçus, ils avaient appelé ça le loft. Bon, c'est old, le loft. On pourraît appeler ça le groupe à Ruquier ou alors Lost ou les Raonnis, un truc moderne, ça ferait mieux passer le truc.
Marc Keller - Mouais, y'a d'l'idée, mais, heu, comment t'identifies les moins bons ?
Christophe Rempp - ...han, ou alors on identifie déjà les bons, et on élimine les autres. Remarque, ça non plus c'est pas facile, hyark hyark hyark...
Marc Keller - Merci de ton esprit toujours constructif Christophe, ça fait chaud au coeur de voir toute cette union, ça m'aide bien avec la fatigue que j'ai d'être à 300% investi dans le Racing tout ça, merci encore hein. Non, mais je retiens l'idée, au pire on fait la sélection sur les signes astrologiques, j'ai un membre de mon super réseau dans le monde pro qui s'y connaît. OK, c'est acté les gars, merci bonsoir...
Patrick Dreyfuss, Jean-Luc Jaeger et Raymond Schweitzer - (raclements de gorges et de tabourets) ... mais, nous, heu, enfin, on voudrait dire que, enfin quand même, on voudrait donner notre avis...
Marc Keller - Non, s'il vous plaît, là on est entre actionnaires principaux, on a pas le temps, la situation est urgente, alors le wagon de deuxième classe, hein. Oui, ah, non, attendez, oui, tiens, ça tombe bien que vous soyez là, heu, Jean-Pascal ?
Patrick Dreyfuss - Non, moi c'est Patrick, Patrick Dreyfuss, et là c'est Jean-Luc Jaeger et Raymond Schweitzer...
Marc Keller - oui, enfin machin, raaaah, cette migraine, oui, non, ça vous dérange pas si je vous appelle Riri, Fifi et Loulou, ce sera plus facile ? Oui, donc, les gars, attendez, voilà, un truc, on est un peu juste là, ce serait sympa de régler la note pour le traiteur là, j'ai pas mon chéquier du club sur moi. Merci, c'est chou les gars.
Egon Gindorf - rrrr zzzz rrrr zzz, hein, was ? haaa ! c'est déjà fertig ? y'a plus de saucisses ? Quelqu'un a fait de la soupe ? C'était l'anniversaire de qui ?
La bande s'arrête là.
Gageons que cet éclairage sur l'ardu labeur de prise de décision au plus haut sommet du club permettra au lecteur de réaliser combien il est difficile et à la fois fascinant de gérer un club mythique sur les flots houleux de l'aléa sportif.
Sur une idée de Mediasoc Spéciale cacedédi à iuliu68
