Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Comme dans un rêve

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Après-match
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Par chris68
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Pagis a grandement contribué au succès du Racing ! © Karim Chergui

Le Racing a créé la sensation à la Meinau en battant Caen 5-0 grâce notamment à un triplé de Pagis. Récit d'une soirée qui restera dans les annales et qui pourrait bien lancer le Racing sur de bons rails dans sa quête du maintien.

Samedi dans l'après midi...

- « J'ai deux places pour ce soir, tribune Nord. Ca t'intéresse ? »
-« Et comment ! »

C'est donc parti pour une rencontre capitale pour le maintien, la rencontre à ne pas perdre. « Si cette rencontre n'aura rien de magique, elle sera de tous les dangers » écrivais-je même dans mon article sur les enjeux. J'étais très loin de penser à ce qu'on allait assister...

19h 30 nous sommes à nos places, confortablement installés en tribune Nord haute. Première surprise de taille, la Meinau se remplit bien, très bien même. La tribune Ouest est presque pleine, le kop déjà chaud bouillant. Le spectacle peut alors commencer. Le Racing, comme à son habitude prend son adversaire à la gorge d'entrée de jeu. Très vite, les joueurs font très bonne impression, continuant sur la lancée de leur prestation face à St-Etienne.

8ème minute. Yacine Abdessadki, après une série de trois corners consécutifs, hérite d'un ballon sur l'aile gauche. Son centre est alors repris par Mickaël Pagis, absolument tout seul au second poteau. D'une superbe demi volée croisée, presque une « papinade », le buteur strasbourgeois envoie le ballon au fond des filets ! Strasbourg 1-0 Caen. Et la Meinau explose de joie. Les siens sont très bien partis. Commettant très peu de fautes, auteurs d'un jeu sans temps mort, les Strasbourgeois sont comme un aimant attirés vers la surface caennaise. Les occasions sont innombrables. Mamadou Niang voit son ballon flirter avec la ligne de but, Boka pilonne en règle la surface de ses centres.

26ème minute. A la suite d'un nouveau mouvement offensif du Racing, Yacine Abdessadki reprend un ballon de Johansen de demi volée. Planté repousse, la Meinau se tient la tête à deux main, mais il ne peut capter le ballon. Abdessadki a suivi et double la mise d'une pichenette. Strasbourg 2-0 Caen.

Le stade commence tout doucement à donner de la voix, les Strasbourgeois sont nullement inquiétés par une attaque normande bien frileuse. 38ème minute, nouveau corner pour Strasbourg. Et Mamadou Niang, l'intenable, s'élève plus haut que tout le monde et d'une tête décroisée triple la mise ! Strasbourg 3-0 Caen.

Là, les émotions commencent à se bousculer. L'ambiance monte, les joueurs ne se relâchent pas et les occasions sur le but de Planté continuent de s'enchaîner. Il n'y a qu'une équipe sur le terrain, sauf lorsque Caen, en fin de première période, trouve presque par hasard la barre transversale d'un Cassard visiblement battu !

La seconde mi-temps n'a repris que depuis quelques minutes que revoila le Racing dans la surface normande. Le jeu strasbourgeois s'exprime pleinement, au grand dam des défenseurs caennais bien impuissants. 55ème minute. Après plusieurs tentatives où Farnerud était trop juste pour reprendre, Mamadou Niang voit enfin son centre repris aux six mètres par Pagis qui pousse le ballon au fond des filets. Strasbourg 4-0 Caen.

On applaudit, les yeux humides. « Quand le virage se met à chanter... ». Sous l'intonation de son kop, la Meinau chante à plein poumons. Et la Ola fait des tours de stade ! Les joueurs sont survoltés, l'ambiance les transcendent. Le trio Pagis-Farnerud-Niang ravage la défense adverse. Tout trois font chavirer la Meinau bien aidés par les montées rageuses de Boka ou les percées dans l'axe de Johansen. 81ème minute. Le festival continue. Pagis, lancé par Camadini entré à la place de Keita, rentre dans la surface et envoie une superbe frappe croisée dans le filet opposé ! Strasbourg 5-0 Caen.

Folie collective. La Meinau peut communier avec son équipe. « Lève toi si t'es Strasbourgeois » lance le kop aux autres spectateurs. Et les tribunes Nord et Ouest se lèvent comme un seul homme. Le public applaudit les cinq dernières minutes d'une rencontre irréelle. Et Cassard fait le dernier show de la soirée lorsqu'il repousse une tête à bout portant à la 88ème minute.

Victoire collective. Aucun joueur n'a failli. Pagis est le héros de la soirée, auteur d'un formidable triplé (il est à nouveau le meilleur buteur du championnat avec 11 buts). Le schéma tactique mis en place par Jacky Duguépéroux commence à porter ses fruits. Le Racing n'était pas assez réaliste ? Il vient en une soirée de réduire de moitié son goal average !

Strasbourg n'est plus relégable. La foule qui quitte la Meinau est aux anges. « Mais oui 5-0 je te dit ! C'est pas une blague, triplé de Pagis ! » s'exclame un Strasbourgeois au téléphone ! « Pagis est un Dieu ! » crient d'autres pendant qu' un concert de klaxon résonne dans les rues aux abords de la Meinau. Quelle soirée ! Le Racing n'avait plus infligé pareille correction à la Meinau depuis un certain match face à Martigues, en 1994, quand Mostovoï et Gravelaine portaient encore le maillot bleu.

Reste maintenant à savoir si lors de ces 90 minutes de pur bonheur, quelques chose de grand vient réellement de se passer... Réponse dans 15 jours, face à Paris pour un deuxième match consécutif dans la forteresse qu'est devenue la Meinau !

chris68

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