Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Chaumont, côté tribunes

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Côté tribunes
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Par guigues
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© denisub90

Quand Pacho Donzelot déclare a propos de la soirée de Samedi à la Meinau : « C'est fou de voir ça en CFA 2 », le côté tribune lui répond « c'est seulement le Racing ».

Buffalo grille


Le temps est frais mais radieux ce samedi 12 Mai et il règne une ambiance détendue du coté de la rue de l'Extenwoerth. La victime du jour s'appelle Chaumont Football Club et son calvaire a déjà du commencer quand le président du club a indiqué le nom de la rue à rentrer dans le GPS du car emmenant son équipe vers Strasbourg : l'Extenwoerth !

Un nom barbare pour un rituel qui l'est tout au temps, ce soir son équipe sera sacrifiée devant des milliers d'adorateurs. Ce n'est pas une tâche aisée ni plaisante mais il faut en passer par là, le rituel doit permettre à Strasbourg d'éloigner les mauvais esprits qui tournent autour du club et surtout de retrouver le goût de la victoire après cinq ans d'innommables galères.

Tout est donc calme à la Meinau. Une odeur de tarte flambée flotte dans les coursives, les fidèles dégustent la bière du supporteur ou bien ont amené leurs propres consommations - ce que l'on peut appeler les bières des supporteurs. Pendant qu'un sponsor taille gratuitement un costard, enfin une chemise, aux supporteurs et lance une opération : les soldes pour sauver le Racing dont les bénéfices iront au club, les UB90 proposent leur carte de membre pour la saison 2012-2013 ainsi que leur nouvelle écharpe. Un gage de confiance dans un avenir encore incertain.

Dans les bals populaires


Alors que le speaker s'amuse à lancer Van Halen cinq minutes avant le début du match, les premiers chants partent depuis le kop. Après un « lève toi si t'es Strasbourgeois » qui fonctionne avec la quasi-totalité des fans présents, c'est un ironique « qui ne saute pas est un Messin » qui vient saluer la performance sportive de nos voisins de galère. Pour la véritable entrée des joueurs, les festivités commencent : la banderole anticipe la victoire du RCS ce soir : « Un staff fidèle et passionné, des joueurs combattifs et appliqués, vous méritez tous notre respect ! ». Le coup d'envoi est donné par Didier Monczuk qui revient sur les lieux de ses exploits, vingt ans après. En seconde mi temps il sera dans le kop pour assister au match, ce qui lui vaudra une seconde ovation. La première mi-temps n'a gère d'autre intérêt, si ce n'est de permettre aux supporteurs d'échauffer leurs cordes vocales et à l'équipe de France 3 de faire quelques plans de la Meinau pour un reportage à venir.

En seconde mi-temps Thomas Martin libère rapidement le stade, avant que David Ledy ne double la mise et fasse retenir son désormais célèbre « Ledy Ledy lay ! » à la sono du stade. Une bonne surprise pour ce chant qui connaît son heure de gloire via une vidéo sur les réseaux sociaux. Le public peut donc se lâcher à l'image de la version Bravehart du chant « aux armes ». Explications : A l'image de ce qui se fait dans les concerts de rock métal, le capo demande à la tribune de se séparer en deux, chaque coté se répond afin de faire monter crescendo la puissance vocale du chant. A la fin du chant les plus téméraires se lancent d'un pogo endiablé que n'aurait pas renié Sid Vicous.

C'est la fête au virage!


Lors des cinq dernières minutes le match est quelque peu irréel, on sent que les joueurs des deux camps n'attendent que le coup de sifflet final de l'arbitre. L'attente est encore plus difficile pour le banc strasbourgeois, où les joueurs sont dans les starting block pour aller faire la fête sur le terrain. C'est donc une explosion de joie quand l'arbitre renvoie les deux équipes aux vestiaires... et qu'elles préfèrent rester sur la pelouse !

Bien que relégués les joueurs de Chaumont restent en effet sur le pré, une manière de participer également à la fête avec fairplay. L'équipe 2011–12 du Racing, quant à elle, ne se fait pas prier pour faire le tour d'honneur, bouteilles de champagne à la main. On sent un réel soulagement et le sentiment du devoir accompli, qui laisse rapidement la place à la simple joie de fêter cette victoire entre "potes ". Les joueurs se dirigent alors naturellement vers le poumon du 12ème homme de cette saison pour communier longuement avec le kop. Certains imitent Didier Monczuk et montent aux grillages pour s'approcher au plus près des supporteurs : une belle image qui illustre bien l'état d'esprit qui a animé le Racing cette saison, en décalage avec le football moderne qui se joue dans les stades aseptisés de ce que l'on appelle Ligue 1.

Après la traditionnelle "vague " ou quelque ce soit le nom de ce petit jeu qui consiste à faire lever les bras de fans, les joueurs ont encore envie de communier avec leur public. A l'invitation des fans ils vont donc naturellement les rejoindre en tribune. Une scène que l'on jurerait avoir vu l'an dernier, la montée en plus. Toute la Meinau accoure donc vers le quart de virage Nord Ouest pour entendre le discours de François Keller, les chants des joueurs se mélangeant avec ceux des supporteurs : de Merci les bleus à Ledy Ledy en passant par le chant des vestaires ! L'ambiance est surréaliste et lorsqu'est lancé le « popolopo » de Seven Nation Army des White Stripes, il est immédiatement transformé en un paillard « les messins sont des cochons ». Les joueurs et François Keller regagnent le terrain, ce dernier porte l'écharpe des Ultra Boys 90 tout un symbole. Le stade se vide, les fans se pressent dans les coursives comme lors des grandes soirées d'antan. Au loin les klaxons résonnent dans le début de nuit strasbourgeoise, "c'est seulement le Racing !".

Plus on est de fous...

Une trentaine des supporteurs de Karlsruhe avaient fait le déplacement pour venir participer à la fête. Le KSC joue ce soir son maintien en seconde division lors d'un match de barrage retour contre Regensburg. Il en sera de même demain pour le Hertha à l'étage supérieur. Pour encourager nos amis dans leurs luttes finales, une banderole avait été confectionnée « KSC / HERTHA : Kämpfen und Siegen ». Combattre et vaincre à l'image de nos Bleus sur le terrain.

guigues

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  • valdestras Impossible qu'il reste pour moi
  • takl non je suis hors jeu
  • lanfeust @talk, on est sur la même ligne😉
  • takl l'an prochain
  • lanfeust Dans l’autre MK se trouve dans l’obligation de démentir le jeunisme extrême et prolongé son contrat avec revalorisation
  • takl soit il part libre en gagnat des clopinettes d'après lui
  • takl en même temps il est pas con, il lui reste un an de contrat, donc soit on le prolonge avec revalorisation
  • lanfeust Dans un cas il est transféré, revalorise son salaire et devient un symbole antiblueco
  • raukoras Perrin, je t'aime !
  • takl nous sachons que tout est complot
  • lanfeust Mais c’est finement joué de sa part car cela va forcer MK à se positionner sur son cas
  • takl l'Ajax s'en était pas trop mal sortis avec une équipe de gamins en 94, mais il y avait 2-3 papas quand même
  • matteo Laissez les sachants s'exprimer
  • matteo Arrêtez de troller, on est pas sur Skyblog
  • takl en même temps sur le fond ils ont pas tort, on peut pas être crédible en ne faisant jouer que des enfants
  • athor Sels avait aussi un peu balancé après son départ
  • rcsbur67 Il doit en avoir tellement qui pensent la même chose en plus
  • lanfeust C’est quand même le 1er qui donne sa vérité blueco de l’interieur
  • takl J'adore ce mec
  • matteo Perrin qui passe de chouchou à légende

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