Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Colmar : le syndrôme du vert solitaire

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A l'inverse du Racing, pour Colmar l'accession en National est une forme de réussite sociale avec ce besoin affiché de nouveau riche de briller pour exister. Ou l'histoire de la grenouille qui veut devenir aussi grosse que le boeuf halal.

(NDLR : cet article fait partie d'une série d'articles au ton décalé et résolument second degré. A lire avec précaution et humour !)


In Colmar we trust

Arriver à Colmar par la route, c'est un peu comme arriver dans une banlieue riche américaine pleine de stars : des flashes à l'entrée de la ville pour peu qu'on ait dépassé le 60 mph, des flics dans le rétro avec leurs radars tous les millimètres, et au bout de la 4ème avenue le symbole ultime de la mégalomanie kitschissime du nouveau riche : un fac similé de la statue de la liberté dans le jardin. Envie de se moquer ? Yes you can !

Colmar désert du bon goût peut-être, mais Colmar désert tout court aussi avec ce titre de champion des villes les plus sèches de France : nous ne parlons pas de la gent féminine, particulièrement mignonne et avenante dans les environs (ne vous y méprenez-pas, je profite de l'article pour sauver mon couple), mais bien du faible taux de précipitations annuelles . Et ce n'est pas les larmes et autres liquides lubriques suscitées par une émotion vigoureuse des fans de Christophe Maé à la Foire aux Vins qui vont y changer quelque chose (et pourtant !). Du coup, le manque est pallié une fois encore par la démesure : quelques flaques dans un quartier de la ville pour se voir affublé du sobriquet "la Petite Venise", et du vin à toutes les sauces pour sombrer dans des délirium tremens intenses où on verrait Plessis en tutu et ballerines devant la DNCG, et Camadini en train de superviser une équipe adverse.


Une bonne mise au point vaut mieux qu'une mauvaise mise au vert


Allez, comme ça commence (enfin) à parler de foot, on va quand même parler du SRC, homonyme de lettres d'un club qu'on connait bien, qui a du mérite parce qu'il est tout petit, parce qu'il a gravit les échelons grâce à la valeur intrinsèque de ces valeureux hommes de valeurs, et blablablabla ; Ouais, bon, il y a peut-être un moment où il faut arrêter de s'adonner autant à d'actes d'onanisme aigu comme on n'arrête pas d'en voir depuis le début de saison un peu partout. Si vraiment vous êtes en manque, repassez-vous RCS-Rennes de 92 ou un petit RCS-Liverpool et vous vous sentirez mieux. Car ce qu'il ne faut pas oublier c'est que même si les SR Colmar ont cet avantage sur Luzenac d'être alsaciens, il n'en reste pas moins que leur faits d'armes principaux restent une élimination en Coupe de France des princesses du Rocher, sur un terrain digne des plus grandes batailles de Verdun et celle du FC Metz, ce qui, pour n'importe quel amateur de football pas trop perturbé, ne constitue véritablement pas un exploit.

Que les SR Colmar suscitent quelque chose approchant la reconnaissance, un semblant de respect voire une forme s'apparentant à de l'attachement, c'est bien haut-rhinois (synonyme de « presque humain ») mais ce qui est énervant au plus haut point c'est cette pandémie de néo-supporters de Colmar gravitant autour de Strasbourg, tous anciennement estampillés fan du Racing, qui crachent sur un club moult fois mythiques pour baver sur des couleurs qu'ils n'auraient jamais arborées si elles n'étaient jamais montées en National. En même temps, cela peut-être l'occasion pour le Racing de déshomologuer ces supporters opportunistes mais ce n'est pas rendre service aux SR Colmar, dont ces nouveaux fans oublieront tout aussi vite les couleurs si le club ne parvenait pas à se maintenir. Et entre deux verres de Pinot gris, je vous avouerais bien que ça serait dommage, pour le club, pour David Guetta et pour notre Région aussi qui est à mille lieux de rivaliser avec une région comme la Bretagne qui possède de nombreux clubs parmi l'élite, en plus de Kévin Gameiro.


"Tu quoque mi f'Hilali"

Bref, tout ça pour dire que samedi sera un amer mélange entre une affaire de famille, un inceste, et un coup bas de plus si notre Racing venait à tomber au combat. L'heure est suffisamment grave pour qu'on arrête les bons sentiments, que chacun regagne sa place, que David Guetta cesse de revenir à la Foire aux Vins, que le Racing étreigne tout sur son passage tel un Edgar Loué dans le rayon boucherie, que le bleu redevienne la couleur du coeur, et qu'on se souvienne à jamais du vert comme la couleur de la Coop du coin, de Colmar ou d'ailleurs. Allez Racing !

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