Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Bilan côté tribunes : une saison blanche et sèc

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Par guigues
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© denisub90

Le Racing tombe pour la première fois en troisième division. Est-ce la faute de ses supporteurs ?

Tous coupables ! Voilà le cri du coeur de nombreux fans du Racing. Joueurs, présidents, actionnaires, etc. Mais qu'en est-il de la responsabilité des fans eux-mêmes ? Coeur auto-proclamé du club, voyons quelles ont été leur actions et réactions au cours de la saison passée.

A la Meinau

Cette seconde année au deuxième étage s'annonçait d'un ennui mortel, beaucoup craignant que le Racing ne glisse dans la douce léthargie des pensionnaires du ventre mou de la D2. Il n'en a rien été.

Dès la reprise, l'effet Gilbert Gress bat son plein selon un principe arithmétique qui veut que la valeur n'attende pas le nombre des années, aucun rapport avec le nombre de point au classement par ailleurs. La Meinau se remplit donc d'abonnés à la fois nouveaux et anciens, mais tous mus par l'inébranlable foi d'une remontée miraculeuse, orchestrée par le messie.

Deux matches plus tard le messie est remonté aux cieux - autrement dit reparti en Suisse - et les abonnés le sont toujours, mais pas forcément heureux de l'être. Les mauvais résultats s'enchaînant, le public s'éloigne et la Meinau ne désemplit pas... officiellement.

Ce sera donc le paradoxe de cette saison 2009/10, les 11 330 spectateurs de moyenne n'auront pour certains jamais mis les pieds au stade. Sur le papier, Strasbourg obtient donc la troisième affluence, derrière Caen et le Havre. Dans les tribunes, le public a progressivement quitté le stade, aussi surement que la réussite a fuit les Strasbourgeois tout au long de la saison.

Ambiance

« Quand la musique est bonne, que le public donne donne donne, j'irais au bout de mes rêves » chantait presque Jean-Jacques Goldmann. Du rêve, il n'y en a pas eu à la Meinau. Les Ultra Boys 90 ont réussi le tour de force de ne faire aucun tifo cette saison. Le coeur n'y était certainement plus.

Les chants eux seront restés constants jusqu'à la fin. Tantôt contestataires, tantôt de soutien, ils sont le reflet d'une saison folle qui aura vu le Racing passer par tous les états, sans jamais réussir à convaincre personne. Contrairement à toutes attentes, la boite à bronca ne sera que peu utilisée par le supposé « difficile » public alsacien. Pour que même les irréductibles mécontents se lassent, il a réellement fallu que le Racing tombe bien bas.

A l'extérieur

Comme l'an dernier, le RCS n'aura jamais été seul lors de ses duels aux quatre coins de la France. Malgré un match à huit clos à Furiani, des fans du RCS ont effectué l'intégralité des déplacements pour encourager leur équipe. Ils ont été bien mal récompensés car le Racing n'aura jamais réussi à l'emporter lors de cette saison et c'est donc déçus que ses derniers aficionados quitteront les champêtres stades de D2.

Si les UB90 sont bien sûr de tous les matchs, il faut saluer l'abnégation des stubistes qui des quatre coins de la France s'organiseront pour aller voir jouer le Racing. Une mention spéciale donc pour les stubistes de l'Ouest surnommés maintenant les « chats sauvages ».

Châteauroux, la destination finale, aura été un match aux deux visages. D'un côté il convient de saluer la mobilisation pour cette défaite annoncée. De l'autre l'explosion de colère à la fin du match laisse un goût amer à la plupart d'entre nous. Nous retiendrons donc ces 150 Strasbourgeois venus à Gaston-Petit en train, bus ou en voitures personnelles. Là encore la communauté racingstub.com aura permis à plusieurs d'entre nous d'aller soutenir le Racing ensemble. Pour le meilleur et pour le pire.

Tribune libre

La saison est évidemment marquée par la forte mobilisation en tribune. Dès la troisième journée, le quart de virage Nord-Ouest reste désert pour les quinze premières minutes du match face à Arles. Premières banderoles donc : « 15 minutes d'absence pour des années d'incompétence, joueurs, dirigeants, à vous d'inverser la tendance ! »

La situation se dégrade encore au club jusqu'à ce que les associations de supporteurs, UB90 et KCB en tête, décident du boycott total de la rencontre face au leader caennais. L'ambiance dans le stade est fade malgré le bon match des bleus, seuls 3-4000 spectateurs sont présents. Cette action forte et inédite à Strasbourg aura peu ou pas de suite, malgré un suivi médiatique réussi.

Tel le père Noël, la fin d'année et la venue d'Alain Fontenla apporte son lot de catastrophes aux supporteurs du RCS. Dès lors, la contestation prend forme et surtout prend pour cible le débonnaire nouvel homme fort du RCS. Le flou et l'amateurisme de l'arrivée des repreneurs « londo-estoniens » provoquent la colère du Kop. Une nouvelle fois, les banderoles sont de sorties contre Laval : « ... Le Racing n'est pas un bordel ». Le fil rouge de la saison devient « Fontenla casse toi » agrémenté de diverses variantes : « tais toi et casse toi », « signe et casse toi ».

L'apogée est atteint lors de la rencontre face à Nantes où les fans des deux camps font cause commune contre l'hydre à deux têtes que représentent Kita et Fontenla. Au-delà de leur incompétence et de leur arrogance, ces 2 présidents cristallisent avant tout l'inexorable chute de deux clubs phares du championnat de France.

Le printemps voit une légère amélioration sur le terrain et donc une accalmie dans les tribunes. La fin de saison catastrophique est marquée l'union sacrée pour le maintien. Au final, pour rien.

Courage !


Brecht et Nolive, deux noms qui vous sont maintenant familiers. Deux supporteurs touchés par le destin et qui auront vécu la majeure partie de la saison éloignée de la Meinau et de leur passion Racing. Deux exemples de courage qui relativisent cette descente en National.

L'avenir ?


Combien serons-nous l'an prochain pour RCS–Plabennec ? Surement moins nombreux que pour la dernière rencontre face au Havre, mais surement plus motivés pour soutenir le Racing lors de cette saison en enfer. Ne nous le cachons pas, la saison sera longue et difficile. L'avenir n'en sera que plus radieux.

guigues

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