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- Par athor
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Entre des coulisses plus qu'animées et une équipe qui commence à trouver un rythme de croisière, mais qui avait besoin de renforts, le mercato d'hiver cuvée 2010 nous a offert son lot de rebondissements.
C'était le 31 octobre dernier, au sortir d'une nouvelle défaite en terre messine. Pascal Janin, alors sur la sellette, réclama d'urgence un joker offensif. Il est vrai que derrière Nicolas Fauvergue, seul le jeune Magaye Gueye peut prétendre à un vrai rôle de titulaire - et à gauche encore. Pour le reste, ni Kébé, ni Marcos, ni Ledy ou Zenke (on oubliera le fantôme Victor Correia) n'ont convaincu sur la durée. Pourtant, l'entraîneur à moustaches dut se montrer patient et attendre le mercato de janvier. Car le jeu de chaises musicales en coulisses affecta lourdement le recrutement...
Au début de la transition post-Ginestet, la nomination de Julien Fournier au poste de président préserva le secteur sportif de toute perturbation. Mais les choses évoluèrent vite. Alain Fontenla, majoritaire, décida de confier la politique sportive à un certain Ralph Isenegger. L'avocat suisse fut alors présenté comme un spécialiste des transferts, ayant notamment participé à ceux de Stéphane M'Bia vers Marseille ou d'Ismaël Bangoura vers Rennes. Il connaît en outre de nombreux agents de joueurs, notamment Nicolas Geiger. Geiger et Isenegger ont tous deux un passé plus ou moins sulfureux, leurs noms ayant été associés à quelques opérations frauduleuses. Les changements furent donc accueillis dans la méfiance générale : méfiance qui grandit un peu plus quand Julien Fournier, poussé vers la sortie par Fontenla, affirma que le Racing cherchait à recruter « des joueurs exotiques, un Letton, un Moldave, un Ghanéen » et « que l'objectif [était] de recruter de jeunes joueurs prometteurs et de les revendre après les avoir valorisés ». Des affirmations du reste jamais confirmées ni démenties.
Mais avant les joueurs, c'est au niveau du staff que le mercato se joua. L'arrivée d'Isenegger, plus ou moins lié à la cellule de recrutement, fut suivie des départs de Pierre Ginestet - qui attend toujours sa lettre de licenciement - et de Jacques Canosi, exilé au centre de formation. Dans le sens inverse, Jean-Luc Witzel, ancien « scout » de Manchester City et d'Everton et proche d'Isenegger, rejoignit le néo-« coordinateur sportif » Pascal Camadini, et Noureddine Bouachera à la cellule recrutement. Ce dernier serait en ballotage depuis les dernières évolutions l'actionnariat.
Côté terrain : Pascal Janin avait émis le souhait de pouvoir travailler avec un entraîneur adjoint. Après avoir songé à Bouacherra, ancien adjoint de Jean-Marc Furlan, finalement jugé « trop qualifié » par la direction ; à Alain Geiger, frère de Nicolas (coïncidence, ou pas ?), c'est finalement Cyril Serredszum qui fut choisi. Il dût quand même attendre son contrat plus d'une semaine.
Restaient les joueurs. Les premières rumeurs de transferts commencèrent à fleurir dès le mois de décembre, au milieu d'une agitation de plus en plus forte, entre vrai-faux retrait d'Alain Fontenla, promesses de vente et audit de la DNCG. Car cette chère Direction Nationale du Contrôle de Gestion est peut-être l'acteur majeur de notre mercato : devant les atermoiements de l'actionnaire, elle contraignit le Racing à encadrer sa masse salariale. Une première de son histoire récente. En clair, il est impossible de dépasser ce plafond des salaires, et donc de recruter avant de vendre. Dans ces conditions, les joueurs les mieux rémunérés sont les premiers remis en question...
On pouvait donc s'attendre à une grosse vague de partants. Deux catégories furent définies : les gros salaires, devenus difficiles à assumer (Bellaid, Rodrigo, Gargorov voire Lacour et Cassard), et les joueurs inutiles, cinq à six éléments pour Pascal Janin (Gasmi, Marcos, Zenke, Maire, Kébé, Correia,... ). Pourtant au final, l'exode fut contenue : seul Habib Bellaïd partit. Prêté par Francfort (1. Bundesliga), le défenseur préféra mettre un terme à son contrat au Racing selon les termes d'un accord verbal conclu avec Philippe Ginestet. Exit Bellaïd donc, parti rejoindre Boulogne-sur-Mer et la Ligue 1 - là encore en prêt sans option d'achat. Au total, au prix d'une grosse perte sportive, le Racing y gagna 30 000€ mais aussi et surtout une économie de salaire de l'ordre de 28 000€ par mois.
D'autres joueurs furent tout proches de la sortie. A commencer bien sûr par Jean-Alain Fanchone. Déjà perturbé par son vrai-faux transfert à Lille cet été, le latéral gauche, en difficultés depuis le début de la saison, fut une nouvelle fois pressenti dans le Nord. Cette fois-ci, le transfert devait s'accompagner de la levée d'option d'achat de Nicolas Fauvergue (1M€
et du prêt du jeune défenseur Pape N'Diaye Souaré. Mais alors que tout semblait en bonne voie, le grand attaquant préféra renoncer à signer au Racing. Résultat, Fanchone va finir la saison au Racing... Il en fut de même pour Rodrigo (annoncé à Nantes), Loïc Damour (mis à l'essai au Celtic Glasgow, mais rentré en Alsace) ou encore Simon Zenke (contacté par des clubs des Emirats Arabes Unis, de Turquie, d'Israël et d'Azerbaïdjan), restés en Alsace malgré des sollicitations.
Côté arrivées, malgré une marge de manoeuvre limitée par la DNCG, Ralph Isenegger chercha à activer ses réseaux afin d'attirer des joueurs « en concertation avec Pascal Janin ». Alors que Rodrigo était annoncé avec insistance à Nantes, en échange notamment de Djamel Abdoun, Moncef Zerka ou encore Thomas Dossevi, le staff strasbourgeois prit les devants en obtenant le prêt du milieu de terrain du PSG Albert Baning. Baning, un solide camerounais de 24 ans, dont l'agent n'est autre que Nicolas Geiger (!) à la trajectoire pour le moins particulière : repéré par Geiger dans son pays natal, il débuta sa carrière en Chine où il évolua durant trois saisons. En 2006, il rallia l'Europe et le club suisse d'Aarau (entraîné par ... Alain Geiger), avant d'arriver au PSG six mois plus tard. A Paris, il ne confirma jamais le montant de son transfert (entre 1 et 3M€ et partagea son temps entre prêts, à Sedan et à Grenoble, et réserve parisienne. A six mois du terme de son contrat, il tente aujourd'hui donc de relancer sa carrière au Racing. Capable de jouer en défense centrale, il pourra également être amené à y remplacer Habib Bellaid.
Avec Baning, le staff strasbourgeois semblait tout proche d'attirer deux autres Africains en prêt : l'attaquant gabonais d'Ankaragüçü (Turquie) et le jeune milieu offensif ghanéen Gladson Awako. Awako, devenu récemment champion du monde des moins de 20 ans, excusez du peu. Mais le retour en force de Julien Fournier dans le sillage des nouveaux actionnaires majoritaires, et la mise à l'écart de Ralph Isenegger désavoué par Alain Fontenla, remit en question ces transactions. Ainsi, alors que le prêt d'Awako était a priori signé, le président du Racing fit marche arrière, arguant d'un montage financier alambiqué.
L'abandon de ces deux pistes dans les derniers jours de janvier accrut l'urgence d'un renfort offensif. Après avoir songé au Toulousain Xavier Pentecôte, trop cher et finalement prêté à Bastia, c'est sur Basile De Carvalho que le Racing jeta son dévolu. Cet attaquant sénégalais, passé par Louhans-Cuiseaux, Sochaux et Sedan, évolue à Brest depuis 2005. Pour rejoindre l'Alsace, l'ancien joueur de Pascal Janin a même été jusqu'à résilier son contrat actuel, pour s'engager jusqu'en juin. Une pige de cinq mois donc à côté de Nicolas Fauvergue sur le front de l'attaque.
Alors que le Racing misait beaucoup sur ce mercato hivernal pour renforcer une équipe en progrès, mais encore fragile, notamment sur le plan offensif, les nombreux changements au sommet du club ont fortement perturbés les transactions. Certains, menés par Ralph Isenegger, le conseiller sportif d'Alain Fontenla ont été ainsi annulés par Julien Fournier. D'autres ont été empêchés par l'encadrement de la masse salariale, imposé par la DNCG.
Au sortir de ce mois de janvier, les seuls mouvements notables sont donc le départ d'Habib Bellaid, remplacé quasiment poste pour poste par Albert Baning, et l'arrivée de Basile De Carvalho. Pascal Janin a finalement eu droit au renfort offensif tant désiré, et semble-t-il tant nécessaire. Le technicien peut donc composer avec ce nouvel élément, et compter sur les retours en grâce de certains joueurs comme Milovan Sikimic, Quentin Othon, ou encore Simon Zenke. D'autres renforts viendront peut-être du Racing lui-même...
La question Isenegger
Au début de la transition post-Ginestet, la nomination de Julien Fournier au poste de président préserva le secteur sportif de toute perturbation. Mais les choses évoluèrent vite. Alain Fontenla, majoritaire, décida de confier la politique sportive à un certain Ralph Isenegger. L'avocat suisse fut alors présenté comme un spécialiste des transferts, ayant notamment participé à ceux de Stéphane M'Bia vers Marseille ou d'Ismaël Bangoura vers Rennes. Il connaît en outre de nombreux agents de joueurs, notamment Nicolas Geiger. Geiger et Isenegger ont tous deux un passé plus ou moins sulfureux, leurs noms ayant été associés à quelques opérations frauduleuses. Les changements furent donc accueillis dans la méfiance générale : méfiance qui grandit un peu plus quand Julien Fournier, poussé vers la sortie par Fontenla, affirma que le Racing cherchait à recruter « des joueurs exotiques, un Letton, un Moldave, un Ghanéen » et « que l'objectif [était] de recruter de jeunes joueurs prometteurs et de les revendre après les avoir valorisés ». Des affirmations du reste jamais confirmées ni démenties.
Un staff remanié
Mais avant les joueurs, c'est au niveau du staff que le mercato se joua. L'arrivée d'Isenegger, plus ou moins lié à la cellule de recrutement, fut suivie des départs de Pierre Ginestet - qui attend toujours sa lettre de licenciement - et de Jacques Canosi, exilé au centre de formation. Dans le sens inverse, Jean-Luc Witzel, ancien « scout » de Manchester City et d'Everton et proche d'Isenegger, rejoignit le néo-« coordinateur sportif » Pascal Camadini, et Noureddine Bouachera à la cellule recrutement. Ce dernier serait en ballotage depuis les dernières évolutions l'actionnariat.
Côté terrain : Pascal Janin avait émis le souhait de pouvoir travailler avec un entraîneur adjoint. Après avoir songé à Bouacherra, ancien adjoint de Jean-Marc Furlan, finalement jugé « trop qualifié » par la direction ; à Alain Geiger, frère de Nicolas (coïncidence, ou pas ?), c'est finalement Cyril Serredszum qui fut choisi. Il dût quand même attendre son contrat plus d'une semaine.
Le recrutement contrôlé
Restaient les joueurs. Les premières rumeurs de transferts commencèrent à fleurir dès le mois de décembre, au milieu d'une agitation de plus en plus forte, entre vrai-faux retrait d'Alain Fontenla, promesses de vente et audit de la DNCG. Car cette chère Direction Nationale du Contrôle de Gestion est peut-être l'acteur majeur de notre mercato : devant les atermoiements de l'actionnaire, elle contraignit le Racing à encadrer sa masse salariale. Une première de son histoire récente. En clair, il est impossible de dépasser ce plafond des salaires, et donc de recruter avant de vendre. Dans ces conditions, les joueurs les mieux rémunérés sont les premiers remis en question...
Les joueurs partants
On pouvait donc s'attendre à une grosse vague de partants. Deux catégories furent définies : les gros salaires, devenus difficiles à assumer (Bellaid, Rodrigo, Gargorov voire Lacour et Cassard), et les joueurs inutiles, cinq à six éléments pour Pascal Janin (Gasmi, Marcos, Zenke, Maire, Kébé, Correia,... ). Pourtant au final, l'exode fut contenue : seul Habib Bellaïd partit. Prêté par Francfort (1. Bundesliga), le défenseur préféra mettre un terme à son contrat au Racing selon les termes d'un accord verbal conclu avec Philippe Ginestet. Exit Bellaïd donc, parti rejoindre Boulogne-sur-Mer et la Ligue 1 - là encore en prêt sans option d'achat. Au total, au prix d'une grosse perte sportive, le Racing y gagna 30 000€ mais aussi et surtout une économie de salaire de l'ordre de 28 000€ par mois.
D'autres joueurs furent tout proches de la sortie. A commencer bien sûr par Jean-Alain Fanchone. Déjà perturbé par son vrai-faux transfert à Lille cet été, le latéral gauche, en difficultés depuis le début de la saison, fut une nouvelle fois pressenti dans le Nord. Cette fois-ci, le transfert devait s'accompagner de la levée d'option d'achat de Nicolas Fauvergue (1M€
et du prêt du jeune défenseur Pape N'Diaye Souaré. Mais alors que tout semblait en bonne voie, le grand attaquant préféra renoncer à signer au Racing. Résultat, Fanchone va finir la saison au Racing... Il en fut de même pour Rodrigo (annoncé à Nantes), Loïc Damour (mis à l'essai au Celtic Glasgow, mais rentré en Alsace) ou encore Simon Zenke (contacté par des clubs des Emirats Arabes Unis, de Turquie, d'Israël et d'Azerbaïdjan), restés en Alsace malgré des sollicitations.
Les arrivants
Côté arrivées, malgré une marge de manoeuvre limitée par la DNCG, Ralph Isenegger chercha à activer ses réseaux afin d'attirer des joueurs « en concertation avec Pascal Janin ». Alors que Rodrigo était annoncé avec insistance à Nantes, en échange notamment de Djamel Abdoun, Moncef Zerka ou encore Thomas Dossevi, le staff strasbourgeois prit les devants en obtenant le prêt du milieu de terrain du PSG Albert Baning. Baning, un solide camerounais de 24 ans, dont l'agent n'est autre que Nicolas Geiger (!) à la trajectoire pour le moins particulière : repéré par Geiger dans son pays natal, il débuta sa carrière en Chine où il évolua durant trois saisons. En 2006, il rallia l'Europe et le club suisse d'Aarau (entraîné par ... Alain Geiger), avant d'arriver au PSG six mois plus tard. A Paris, il ne confirma jamais le montant de son transfert (entre 1 et 3M€
et partagea son temps entre prêts, à Sedan et à Grenoble, et réserve parisienne. A six mois du terme de son contrat, il tente aujourd'hui donc de relancer sa carrière au Racing. Capable de jouer en défense centrale, il pourra également être amené à y remplacer Habib Bellaid.Avec Baning, le staff strasbourgeois semblait tout proche d'attirer deux autres Africains en prêt : l'attaquant gabonais d'Ankaragüçü (Turquie) et le jeune milieu offensif ghanéen Gladson Awako. Awako, devenu récemment champion du monde des moins de 20 ans, excusez du peu. Mais le retour en force de Julien Fournier dans le sillage des nouveaux actionnaires majoritaires, et la mise à l'écart de Ralph Isenegger désavoué par Alain Fontenla, remit en question ces transactions. Ainsi, alors que le prêt d'Awako était a priori signé, le président du Racing fit marche arrière, arguant d'un montage financier alambiqué.
L'abandon de ces deux pistes dans les derniers jours de janvier accrut l'urgence d'un renfort offensif. Après avoir songé au Toulousain Xavier Pentecôte, trop cher et finalement prêté à Bastia, c'est sur Basile De Carvalho que le Racing jeta son dévolu. Cet attaquant sénégalais, passé par Louhans-Cuiseaux, Sochaux et Sedan, évolue à Brest depuis 2005. Pour rejoindre l'Alsace, l'ancien joueur de Pascal Janin a même été jusqu'à résilier son contrat actuel, pour s'engager jusqu'en juin. Une pige de cinq mois donc à côté de Nicolas Fauvergue sur le front de l'attaque.
Conclusion
Alors que le Racing misait beaucoup sur ce mercato hivernal pour renforcer une équipe en progrès, mais encore fragile, notamment sur le plan offensif, les nombreux changements au sommet du club ont fortement perturbés les transactions. Certains, menés par Ralph Isenegger, le conseiller sportif d'Alain Fontenla ont été ainsi annulés par Julien Fournier. D'autres ont été empêchés par l'encadrement de la masse salariale, imposé par la DNCG.
Au sortir de ce mois de janvier, les seuls mouvements notables sont donc le départ d'Habib Bellaid, remplacé quasiment poste pour poste par Albert Baning, et l'arrivée de Basile De Carvalho. Pascal Janin a finalement eu droit au renfort offensif tant désiré, et semble-t-il tant nécessaire. Le technicien peut donc composer avec ce nouvel élément, et compter sur les retours en grâce de certains joueurs comme Milovan Sikimic, Quentin Othon, ou encore Simon Zenke. D'autres renforts viendront peut-être du Racing lui-même...
