Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - ACAA, côté tribunes

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Côté tribunes
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Par guigues
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Les absents ont ils eu tort ? © antorbr

Lorsque les Bleus lanterne rouge reçoivent un leader à maillot orange, c'est que les voyants sont forcément verts.

Les Ultra Boys-cottent !


C'est logiquement l'évènement de ce match de la troisième journée de seconde division, programmé en semaine, selon la logique de la ligue française de football professionnel - et non populaire (rappelons que le football c'est le samedi). Il 'agit là d'un moment important dans l'histoire des tribunes strasbourgeoises puisqu'il est relativement rare que les supporters se mettent réellement en colère. Historique non exhaustif :

1980 Au coeur d'un imbroglio politico-médiactique, Gilbert Gress est licencié par son président André Bord. La Meinau soutien son héros et la soirée se termine tout feu tout flams.

1997 La nouvelle direction entreprend d'installer de la publicité dans le quart de virage nord ouest, ou le Kop a ses habitudes. Le virage est vidé ou presque : "Le virage est à nous, la pub on s'en fout", "Dirigeants, joueurs, tenez vos promesses".

2001 Après un début de saison catastrophique, le Racing se fait humilier sur sa pelouse par un ASM princier. Les supporteurs craquent et quittent le Kop pour aller toiser amicalement Patrick Proisy et Claude Le Roy depuis la tribune Sud. Ambiance.

2005-06 Devant les résultats déjà catastrophiques les UB90 mènent diverses actions de contestation :
- Bas du virage vide contre Tromsø, "Vous êtes absents en championnat, nous en UEFA"
- "On en a plein le cul" avec lancer de papier hygiénique contre le PSG.
- Grève des encouragements et farandoles sur l'air de viens boire un petit coup à la maison face au champion de France lyonnais.

2007-08 Dernier coup de gueule en date, les Ultra Boys suivis de la majorité du kop quittent le stade après une énième humiliation à la sauce Furlan, face à Monaco (pour un total de 11 d'affilée cette année là).

Entretemps les banderoles succèdent au mauvais résultats et ainsi de suite, jusqu'à arriver à un point ou le ridicule commence à devenir mortel ... tout du moins d'ennui. Ce sera donc un boycott du match pendant un quart d'heure, renforcé par un kop vide comme un écho au gouffre sans fond dans lequel le Racing semble être tombé.

"15 minutes d'absence pour des années d'incompétence, Joueurs, dirigeants, à vous d'inverser la tendance !" Message qui allie la rime à un rappel à l'ordre explicite.

Ambiance fête de village


C'est donc dans la convivialité et la fumée des saucisses que l'ensemble des supporteurs du quart de virage nord ouest, et également les fans du RCS habitués des autres tribunes, passent le premier quart d'heure. Il est à souligner que le mouvement de "ras le bol" a été suivi par nombreux amoureux du Racing, dépités par la tournure actuelle des évènements.

A l'entrée du Kop, les stadiers filtrent les spectateurs et les invitent à se rendre en tribune Ouest, si ils tiennent absolument à suivre le début de la rencontre. Au final seuls deux ou trois récalcitrants tenteront de gagner leurs places habituelles, dont un fan de Gilbert Gress croyant sûrement que son idole continuait de coacher l'équipe première.

L'indéboulonnable capo des UB90 fera quant à lui le tour du stade, mégaphone à la main, afin d'expliquer le pourquoi de ce boycott. Il sera applaudi à plusieurs reprises et même ovationné à son arrivée derrière le quart de virage.
Quelques "Ginestet démission" anecdotiques fuseront depuis la plateforme située à l'arrière de la tribune Ouest. Spontanés tels un cri de détresse, ils ne seront cependant pas repris par la majorité du piquet de grève.

Enfin du côté de la tribune


Après un petit quart d'heure de boycott, les pensionnaires du kop reprennent bruyamment leurs places, au cri de "Allez Racing Allez". Des sifflets accompagneront cette entrée, mais là n'est pas le plus important. Au-delà du mouvement de contestation face à la déliquescence du club, il y a un championnat en cours et surtout un match à gagner.

L'ambiance décolle rapidement et c'est tout naturellement que Magaye Gueye ouvre le score, d'une frappe que certains iront jusqu'à qualifier de Mamadouniangesque ! Les alsaciens sont conquérants sur le terrain et leurs supporters dans les tribunes. Il faut dire qu'en face la tribune visiteur est désespérément vide, pas de traces des ACAB (ACA Boys) ni de personne d'ailleurs. Qui seront les premiers fans adverses à visiter la Meinau cette année ? Espérons que les Sedanais feront le court déplacement en Alsace.

Libre arbitre


Comme souvent lors des joutes à l'étage inférieur, c'est l'homme en noir qui fait le show sur le terrain. Il est bien aidé par les joueurs arlésiens qui tombent comme des mouches tout au long de la rencontre (expression usuelle mais tout du moins surprenante, qui a déjà vu les mouches tomber ?). La Meinau aura donc l'occasion de sortir "sa spéciale bronca" et de conforter sa réputation de fair-play, en sifflant indifféremment les joueurs blessés et les décisions arbitrales.

Ce n'est pas très constructif mais cela représente tout de même de bons moments de défoulement collectif, à défaut de but. En parlant de but, c'est Arles qui égalise, un peu à contre jeu pendant que les Bleus baissent le pied, lentement mais sûrement.

Sous les sifflets de la Meinau

C'est tout d'abord sous les sifflets que sort Bezzaz remplacé peu de temps après son entrée en jeu. Prestation ridicule, coupable sur le but, sortie nonchalante et surtout trop lente au goût du public alsacien, pressé de le voir quitter le terrain. Yassine est récompensé par une "spéciale Bronca".

Le Kop tente de galvaniser les joueurs par ses chants, mais la fin de match hourra football a raison des derniers solistes. Le match se termine donc entre clameurs et sifflets au gré des actions déconstruites par les deux équipes. Personne ne sortira vainqueur de ce choc et certainement pas le beau jeu.

C'est donc une "spéciale Bronca" qui clôture la rencontre. Le Racing engrange son premier point mais en laissant filer les deux autres, il se fait distancer par les prétendants à la montée et continue de s'embourber dans les profondeurs du classement.

La sortie du stade se fait dans le calme, au grand dam de la demie douzaine de camionnettes de police et des journalistes, venus tels des mouches appâtées par la promesse d'un bon repas à base d'excréments. Mais la seule merde qu'il y ait au Racing, c'est celle dans le club s'enfonce au gré des prestations en demi-teinte :
"Joueurs, dirigeants, à vous d'inverser la tendance !".

guigues

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