Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Racing – Boulogne : le résumé

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Par mediasoc
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Dernier match avant la trêve : le Racing s'offre une victoire méritée pour les fêtes de fin d'année. Autopsie de l'ouverture des cadeaux.

Au stade de la Meinau pour ce dernier match de l'année 2008, le Racing s'est présenté dans une organisation en 4-2-3-1 grâce aux revenants Bah et Gargorov. En face, les Boulonnais présentaient Grégory Thil, leur principal artisan à confectionner des points au classement de la Ligue 2.

À défaut de boules de neige, le Racing Club de Strasbourg a principalement balancé des frappes molles vers le but de Bedenik : dans le premier quart d'heure Bah, Fanchone, Lacour et Gargorov jouaient les espiègles gamins vêtus de blanc. En face, le duo d'attaque Blayac – Thil tentait de répondre, mais en vain. C'est finalement l'épouvantail Lachor, homme du match, qui se créait la plus nette occasion en reprenant de la tête un centre venant de la droite (17'). Gêné par Szelezi, la balle filait juste à côté, manquant de donner les boules aux supporters strasbourgeois.

Une radio nationale évoquait le petit lutin bulgare, coupable à leurs yeux de « ralentir le jeu ». Mais trop préoccupés par le Marché de Noël et les bredele, ils n'ont guère pu admirer la capacité de mouvement d'Emil Gargorov, comme sur l'action « Furlan deux lames » de la 20ème minute : Gargorov dans le rond central passe à Lacour qui transmet à Zenke qui déborde sur son (inhabituel) côté droit. Celui-ci trouve... Gargorov près de la ligne de but (1ère lame), qui redonne rapidement à Szelezi sur la droite, qui centre rapidement sur Traoré dont la tête passe de peu à côté (2ème lame) pour sa seule action dangereuse de la soirée.

La défense adaptable de Boulogne - tantôt à 4, tantôt à 5 - ne pliait cependant pas face à la domination de Strasbourg en première mi-temps. Dès la reprise de la seconde période, le cadeau de Noël prenait forme humaine (celle de Brignoni). Le milieu escamotable de la défense nordiste se prenait pour un beachvolleyeur dans un moment d'oubli et laissa le petit Emil prendre la lucarne d'un maître tir au but des 9 mètres.

Le match changea de physionomie et Boulogne faisait tourner le ballon pendant que les Strasbourgeois jouaient en contre. Dans le jeu, les locaux ne se laissaient pas avoir, mais sur les coups de pied arrêtés, les frissons gagnaient les tribunes. A la 59ème sur corner, Mouyokolo plaçait une reprise de la tête au-dessus. 20 minutes plus tard, Ducrocq était proche d'un CSC et touchait la barre. De l'autre côté, les nouveaux entrants Carlier et Kébé tentaient de s'échapper sur des contres, mais n'arrivaient pas à leurs fins.

Les cinq dernières minutes laissaient présager le pire. Les bleus et blancs se repliaient trop autour de la surface de Cassard et ne conservaient pas suffisamment le ballon. Les petites erreurs se multipliaient, comme ce tacle assassin de Paisley à la dernière minute, mais la marque restait figée, faisant le bonheur des 20000 spectateurs d'une Meinau pas tout à fait en vacances d'hiver.

Les gestes du match

Peu de gestes remarquables, ça reste la ligue 2
- le penalty en lucarne de Gargorov
- la ola et le « jingle bells » du public
- la minute de silence pour le regretté Jonquet

Les antigestes du match

- la main de Dieu, enfin celle de Brignoni, qui montre bien que les Brésiliens ne font pas aussi bien le travail que les Argentins ;
- la tête rétro de Ducrocq sur la barre de Cassard, le signe que les plus beaux moments de sa carrière sont derrière le premier nommé et que les frites sont aux Nordistes ce que la moule est au portier strasbourgeois ;
- la poussette de Lachor sur Carlier, en fin de match, mettant en valeur des méthodes inavouables pour reprendre le dessus quand on a ni la maîtrise ni la chance ;
- le vrai faux départ de l'entraîneur boulonnais mécontent de la trop forte temporisation des Strasbourgeois.

Considérations tactiques

- James Fanchone était principalement ailier gauche tandis que Zenke était positionné à droite. L'« aile gauche academy » cherche toujours un candidat qui joue juste ;
- Le métier d'arrière latéral gauche est un métier à haut risque. Après Quentin Othon, le Racing a failli perdre JAF, moult fois violemment mis à terre en première mi-temps ;
- Boulogne a trouvé le pilier de son équipe de beach-volley 2009 ;
- Les Nordistes ont tantôt joué à 4 – Brignoni étant d'abord un « libero du milieu » comme Rodrigo a pu l'être au début de la saison précédente – tantôt à 5, quand Brignoni se positionnait à la hauteur de Lachor et de Mouyokolo. Mal leur en a pris, puisque c'est dans les derniers 18m que Brignoni a décidé d'entamer sa reconversion sportive ;
- Quand Strasbourg veut préserver un score et donc défendre, c'est le bon moment pour Jean-Marc Furlan de faire rentrer tous ses avants-centre, au nombre de quatre à proximité de la fin de la rencontre : Carlier, Zenke, Kébé, Fanchone.

Un homme dans le match : Yoann Lachor


D'habitude, Thil est le joueur le plus en vue de son équipe. Mais l'arrivée de Yoann Lachor au sein de la défense boulonnaise a changé la donne : l'équipe est plus solide défensivement. Ce nouvel équilibre vaut d'ailleurs à Lachor de figurer dans l'équipe type de l'Equipe à la mi-saison, alors qu'il a failli abandonner sa carrière professionnelle il y a quelques mois.

Lachor était partout ce lundi contre Strasbourg : en défense centrale certes mais ses montées rageuses le transformait en ailier gauche, tel un Beckenbauer de la Côte d'Opale. Il a failli être décisif, comme à la 17ème minute quand sa tête à bout portant passait à côté du but de Cassard. Sa frustration vis-à-vis de l'arbitre se réveillait au fur et à mesure de la rencontre : bien gêné par Szelezi sur cette action, il commençait par réclamer un penalty. Juste avant la mi-temps, Lachor déborde, centre, pense obtenir un corner, mais la mi-temps est sifflée et il n'aura rien obtenu. Juste après le but de Gargorov, Lachor est pris hors-jeu et s'en prend à distance à l'arbitre de touche. A la 74ème, dans un énième débordement, Lachor centre mais ne trouve personne. Deux minutes plus tard, il trouve Blayac qui met sa tête juste à côté. Enervé, Lachor est encore présent dans le temps additionnel où il provoque Carlier – les deux recevront un carton jaune – et où il reprend une balle d'une volée qui sera contrée, qui clôt le match. Il fut partout mais ça n'a pas suffi. Ce volontarisme offensif vient-il d'une particularité tactique de Philippe Montanier ou du caractère bien trempé du gaucher ?

mediasoc

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