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Désireux de compléter sa ligne d'attaque par un « pivot », le Racing a enregistré l'arrivée de l'attaquant brésilien Alvaro Santos, dans les dernières heures du mercato ...
Du Brésil à la Scandinavie ...
Álvaro Márcio Santos est né à Sao Paulo le 30 janvier 1980. Sa carrière de footballeur, il la débute à Belo Horizonte, à l'América FC, troisième club de la ville, où il côtoie notamment Gilberto Silva, l'actuel joueur d'Arsenal. En 2000, il fait le choix de quitter son pays natal, direction le froid suédois et le club d'Helsingborgs IF. Sa décision, il l'explique tout simplement: « Je voulais avant tout un club qui me désirait. » La Scandinavie a donc accueilli cet attaquant robuste, posé sur de solides cuisses et prêt à relever tous les défis physiques. « En Suède et au Danemark, les défenseurs sont très durs et le jeu beaucoup plus direct. Ils subissent l'influence du championnat anglais. » Dès sa première saison, il impressionne tous les observateurs de l'Allsvenskan, le championnat suédois. En effet, il participe grandement à la seconde place de son équipe, en inscrivant la bagatelle de 12 buts en 14 rencontres ! La saison 2001 (le championnat se joue d'avril à octobre) est moins prolifique puisqu'il n'inscrit que 5 buts en 23 matchs, mais son influence dans le jeu et notamment ses passes décisives sont remarqués. 2002 sera l'année de l'explosion: Alvaro, 22 ans tout juste, affole les compteurs suédois au point de finir sa saison sur le titre de second meilleur buteur du championnat avec 16 réalisations en 24 matchs. Parfaitement intégré à sa nouvelle vie (il parle désormais l'anglais et le suédois couramment), il se fait remarquer par le champion du Danemark en titre, le FC Copenhague. En guise d'adieux à Helsingborgs, il inscrira encore 2 buts lors des 3 premières rencontres du championnat 2003. Au final, son escapade suédoise l'aura vu inscrire 35 buts en 64 matchs. Des statistiques impressionnantes qui ne comptent pas les nombreuses passes décisives et l'importante place qu'il occupait dans le jeu de son équipe ... Place donc désormais à la Superliga danoise et au tenant du titre, le FC Copenhague, un des clubs les plus prestigieux de Scandinavie, 26 fois champion national. Comme à son arrivée en Europe, le brésilien flambe dès ses premières parties : pour son premier exercice danois, il termine meilleur buteur de sa nouvelle formation (13 buts en 26 matchs) et est élu joueur de l'année. Inutile de préciser qu'il fut l'un des principaux artisans du nouveau titre de champion du club de la capitale. Tout va donc pour le mieux au niveau sportif, mais également sur plan familial puisque Santos s'est marié et a découvert les joies de la paternité. De plus, les supporters en ont fait un de leurs chouchous, en lui attribuant le titre de « Verdens flinkeste mand » (L'homme le plus gentil du monde). La saison 2004/05 sera un peu moins flamboyante : 8 buts « seulement » mais surtout, la perte du titre de champion pour Copenhague au profit de son grand rival, Brondby. De plus, l'autre star de l'équipe, le sud-africain Zuma part rejoindre la Bundesliga et le club de Bielefeld. La troisième saison danoise d'Alvaro devra donc être celle du rachat. Et elle fut même plus ! En effet, dans une équipe lancée à la quête d'un 28ème sacre, l'athlétique attaquant est l'un des leaders offensifs, avec l'international suédois Marcus Allbäck. Comme ce dernier, il terminera meilleur buteur de son club avec 15 buts, mais aussi meilleur passeur. Cette fois, de telles performances ne pouvaient pas ne pas passer inaperçues chez les différents recruteurs d'Europe.
Direction la France !
Suite à ces prestations, des clubs français comme Troyes (à l'époque dirigé par un certain Jean Marc Furlan) et Sochaux se montrent intéressés. C'est finalement le club doubiste qui fini par faire signer ce brésilien venu du froid. Et pourtant, sa venue est le fruit d'un heureux hasard. Quand Alain Perrin a glissé dans son lecteur DVD la vidéo du derby danois entre le FC Copenhague et Brondby, c'était pour scruter le comportement d'un autre joueur. « Et là, il m'a tapé dans l'oeil, avoue le coach doubiste, qui a alors placé Alvaro en premier choix sur la liste de courses transmise à son président. Il est capable de bouger la défense, vous avez vu son gabarit... Il présente en plus une belle polyvalence : c'est un joueur de surface qui peut constituer un point d'appui, conserver la balle, prendre la profondeur. Je pourrai l'associer avec d'autres facilement ». De biens beaux compliments pour un joueur qui aura tout de même la lourde tache de faire oublier un certain Ilan, parti à Saint Etienne. Et il n'y aura pas de période d'adaptation puisque Alain Perrin décide de le lancer d'entrée de jeu à Saint Etienne, lors de l'ouverture de la Ligue 1. Seulement 22 minutes après le coup d'envoi, le brésilien, arrivé tout droit du Danemark, affiche déjà une passe décisive à son compteur. Pour voir son premier but, il faudra ensuite attendre la 5ème journée et un déplacement sochalien à Rennes. Son entraîneur a d'ailleurs apprécié sa performance ce soir là : « il fait preuve d'instinct dans le jeu. Ce n'est pas un joueur de rupture comme Quercia ou Erding mais il a un rôle plus obscur, d'appui, de conservation du ballon. En Bretagne, il a été l'attaquant le plus présent. Il est utile pour le jeu de l'équipe. » Pour cette première saison en France, le joueur affichera un bilan plutôt positif : 8 buts (dont 4 penaltys) et 6 passes décisives en 29 rencontres. Toutefois, le changement d'entraîneur et l'arrivée de Frédéric Hantz ne lui profitera pas et Alvaro est prié de trouver du temps de jeu ailleurs ...
Strasbourg pour confirmer
Jean-Marc Furlan voulait l'enrôler à l'ESTAC mais c'est finalement au Racing que le technicien strasbourgeois dirigera le Brésilien. « À l'époque où il évoluait au Danemark, je souhaitais l'engager à Troyes, mais il n'était pas dans nos moyens. Quand la possibilité est apparue il y a trois semaines ou un mois, j'ai été séduit. Il aura chez nous un rôle de point d'ancrage que ni Gameiro, ni Renteria ne peut tenir. Il a la capacité de conserver le ballon dos au but pour faire jouer ses partenaires. Je voulais un attaquant supplémentaire, car le secteur offensif est, avec le milieu de terrain, celui où il y a le plus de casse. Et dans une L1 où la victoire à 3 points fait la différence, il est important d'avoir une attaque fournie pour aller chercher des succès. » Il aura pourtant fallu attendre le dernier jour du mercato estival pour voir l'affaire se dénouer, le tout dans une discrétion remarquable. Philippe Ginestet, après une ultime relance du président Plessis a donc conclu sur un prêt sans option d'achat avec deux clauses : le joueur ne disputera pas le derby du 15 septembre à Bonal et Sochaux touchera une prime aux alentours de 200 000€ selon le classement du Racing.
La venue d'Alvaro Santos a donc mis un terme au recrutement alsacien. Sur le terrain, le joueur devrait former une attaque très sud américaine avec le Colombien Renteria. De quoi peut être faire rêver les supporters strasbourgeois ...
Álvaro Márcio Santos est né à Sao Paulo le 30 janvier 1980. Sa carrière de footballeur, il la débute à Belo Horizonte, à l'América FC, troisième club de la ville, où il côtoie notamment Gilberto Silva, l'actuel joueur d'Arsenal. En 2000, il fait le choix de quitter son pays natal, direction le froid suédois et le club d'Helsingborgs IF. Sa décision, il l'explique tout simplement: « Je voulais avant tout un club qui me désirait. » La Scandinavie a donc accueilli cet attaquant robuste, posé sur de solides cuisses et prêt à relever tous les défis physiques. « En Suède et au Danemark, les défenseurs sont très durs et le jeu beaucoup plus direct. Ils subissent l'influence du championnat anglais. » Dès sa première saison, il impressionne tous les observateurs de l'Allsvenskan, le championnat suédois. En effet, il participe grandement à la seconde place de son équipe, en inscrivant la bagatelle de 12 buts en 14 rencontres ! La saison 2001 (le championnat se joue d'avril à octobre) est moins prolifique puisqu'il n'inscrit que 5 buts en 23 matchs, mais son influence dans le jeu et notamment ses passes décisives sont remarqués. 2002 sera l'année de l'explosion: Alvaro, 22 ans tout juste, affole les compteurs suédois au point de finir sa saison sur le titre de second meilleur buteur du championnat avec 16 réalisations en 24 matchs. Parfaitement intégré à sa nouvelle vie (il parle désormais l'anglais et le suédois couramment), il se fait remarquer par le champion du Danemark en titre, le FC Copenhague. En guise d'adieux à Helsingborgs, il inscrira encore 2 buts lors des 3 premières rencontres du championnat 2003. Au final, son escapade suédoise l'aura vu inscrire 35 buts en 64 matchs. Des statistiques impressionnantes qui ne comptent pas les nombreuses passes décisives et l'importante place qu'il occupait dans le jeu de son équipe ... Place donc désormais à la Superliga danoise et au tenant du titre, le FC Copenhague, un des clubs les plus prestigieux de Scandinavie, 26 fois champion national. Comme à son arrivée en Europe, le brésilien flambe dès ses premières parties : pour son premier exercice danois, il termine meilleur buteur de sa nouvelle formation (13 buts en 26 matchs) et est élu joueur de l'année. Inutile de préciser qu'il fut l'un des principaux artisans du nouveau titre de champion du club de la capitale. Tout va donc pour le mieux au niveau sportif, mais également sur plan familial puisque Santos s'est marié et a découvert les joies de la paternité. De plus, les supporters en ont fait un de leurs chouchous, en lui attribuant le titre de « Verdens flinkeste mand » (L'homme le plus gentil du monde). La saison 2004/05 sera un peu moins flamboyante : 8 buts « seulement » mais surtout, la perte du titre de champion pour Copenhague au profit de son grand rival, Brondby. De plus, l'autre star de l'équipe, le sud-africain Zuma part rejoindre la Bundesliga et le club de Bielefeld. La troisième saison danoise d'Alvaro devra donc être celle du rachat. Et elle fut même plus ! En effet, dans une équipe lancée à la quête d'un 28ème sacre, l'athlétique attaquant est l'un des leaders offensifs, avec l'international suédois Marcus Allbäck. Comme ce dernier, il terminera meilleur buteur de son club avec 15 buts, mais aussi meilleur passeur. Cette fois, de telles performances ne pouvaient pas ne pas passer inaperçues chez les différents recruteurs d'Europe.
Direction la France !
Suite à ces prestations, des clubs français comme Troyes (à l'époque dirigé par un certain Jean Marc Furlan) et Sochaux se montrent intéressés. C'est finalement le club doubiste qui fini par faire signer ce brésilien venu du froid. Et pourtant, sa venue est le fruit d'un heureux hasard. Quand Alain Perrin a glissé dans son lecteur DVD la vidéo du derby danois entre le FC Copenhague et Brondby, c'était pour scruter le comportement d'un autre joueur. « Et là, il m'a tapé dans l'oeil, avoue le coach doubiste, qui a alors placé Alvaro en premier choix sur la liste de courses transmise à son président. Il est capable de bouger la défense, vous avez vu son gabarit... Il présente en plus une belle polyvalence : c'est un joueur de surface qui peut constituer un point d'appui, conserver la balle, prendre la profondeur. Je pourrai l'associer avec d'autres facilement ». De biens beaux compliments pour un joueur qui aura tout de même la lourde tache de faire oublier un certain Ilan, parti à Saint Etienne. Et il n'y aura pas de période d'adaptation puisque Alain Perrin décide de le lancer d'entrée de jeu à Saint Etienne, lors de l'ouverture de la Ligue 1. Seulement 22 minutes après le coup d'envoi, le brésilien, arrivé tout droit du Danemark, affiche déjà une passe décisive à son compteur. Pour voir son premier but, il faudra ensuite attendre la 5ème journée et un déplacement sochalien à Rennes. Son entraîneur a d'ailleurs apprécié sa performance ce soir là : « il fait preuve d'instinct dans le jeu. Ce n'est pas un joueur de rupture comme Quercia ou Erding mais il a un rôle plus obscur, d'appui, de conservation du ballon. En Bretagne, il a été l'attaquant le plus présent. Il est utile pour le jeu de l'équipe. » Pour cette première saison en France, le joueur affichera un bilan plutôt positif : 8 buts (dont 4 penaltys) et 6 passes décisives en 29 rencontres. Toutefois, le changement d'entraîneur et l'arrivée de Frédéric Hantz ne lui profitera pas et Alvaro est prié de trouver du temps de jeu ailleurs ...
Strasbourg pour confirmer
Jean-Marc Furlan voulait l'enrôler à l'ESTAC mais c'est finalement au Racing que le technicien strasbourgeois dirigera le Brésilien. « À l'époque où il évoluait au Danemark, je souhaitais l'engager à Troyes, mais il n'était pas dans nos moyens. Quand la possibilité est apparue il y a trois semaines ou un mois, j'ai été séduit. Il aura chez nous un rôle de point d'ancrage que ni Gameiro, ni Renteria ne peut tenir. Il a la capacité de conserver le ballon dos au but pour faire jouer ses partenaires. Je voulais un attaquant supplémentaire, car le secteur offensif est, avec le milieu de terrain, celui où il y a le plus de casse. Et dans une L1 où la victoire à 3 points fait la différence, il est important d'avoir une attaque fournie pour aller chercher des succès. » Il aura pourtant fallu attendre le dernier jour du mercato estival pour voir l'affaire se dénouer, le tout dans une discrétion remarquable. Philippe Ginestet, après une ultime relance du président Plessis a donc conclu sur un prêt sans option d'achat avec deux clauses : le joueur ne disputera pas le derby du 15 septembre à Bonal et Sochaux touchera une prime aux alentours de 200 000€ selon le classement du Racing.
La venue d'Alvaro Santos a donc mis un terme au recrutement alsacien. Sur le terrain, le joueur devrait former une attaque très sud américaine avec le Colombien Renteria. De quoi peut être faire rêver les supporters strasbourgeois ...
