Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Bilan 2014/2015 (2/3)

Note
4.8 / 5 (5 notes)
Date
Catégorie
Bilan
Lectures
Lu 3.402 fois
Auteur(s)
Par athor
Commentaires
4 comm.
denis_beylet_rcs_lucon_0901201529.jpg
© denisub90

Bien calé dans le haut du classement à l'approche du mois d'octobre, le Racing connait un trou d'air inquiétant.

Plutôt bien parti dans son championnat de National, malgré une intersaison compliquée, le Racing aborde son mois d'octobre en confiance, d'autant que se dressent sur sa route trois équipes sur le papier à sa portée. Première étape du triptyque, un déplacement en Vendée, au Poiré-sur-Vie, qui débute par une bonne grosse colère de Jacky Duguépéroux: « Avant le match, mes joueurs sont arrivés au stade alors que les Vendéens étaient déjà sur la pelouse. Comme beaucoup se connaissaient, ils sont allés les trouver, se sont fait la bise, ont rigolé. J’ai pété un câble dans le vestiaire, car après la causerie du coach, il est essentiel de rester concentré. J’ai pressenti qu’il allait nous arriver quelque chose. » Et ce quelque chose, c'est une défaite 1-0 concédée en toute fin de match, alors que les strasbourgeois n'avaient pas montré grand chose offensivement. Une semaine plus tard, chez le promu camblysien, le résultat ne sera pas plus positif, à l'issu d'un match marqué par une grande nervosité des joueurs du RCS, notamment Frédéric Marquès, expulsé après avoir lui aussi « pété un câble » en remettant notamment en question la virilité de l'arbitre assistant. Sur ses trois derniers déplacements, le Racing reste donc sur trois défaites. Cela pourrait paraître sans grande conséquences s'il se montrait souverain à domicile, mais la réception d'Avranches, un autre promu, n'est pas là pour rassurer. Malgré le renfort de Mayoro N'Doye, dernière recrue en date, permise par la levée de l'encadrement de masse salariale par la DNCG, et venue suppléer les blessés chroniques Mamadou Bah et Stanislas Oliveira, les strasbourgeois perdent pied en deux minutes, le temps d'un doublé de Michaël Barreto. Stéphane Bahoken a beau réduire la marque, le score ne bougera pas, même si un but sera refusé en fin de match. A nouveau, colère de Jacky Duguépéroux, qui semble plus préoccupé par un hypothétique complot arbitral plutôt que sur le niveau de jeu en déliquescence de son équipe.

Fort heureusement, le mois de novembre sera plus gai, et débute de la meilleure des manière avec une victoire probante acquise sur le terrain du Red Star, dans un stade Bauer qui n'avait plus connu la défaite depuis un an. La surprise Yoann Salmier, titulaire pour la première fois, a ouvert la voie, et relance la machine alsacienne au classement. Mais la confirmation ne vient pas, et les résultats demeurent bien mitigés: un triste match nul à domicile contre un Dunkerque sans génie, une victoire étriquée à Istres, équipe en totale perdition, et surtout, ce revers à la Meinau contre Fréjus-Saint-Raphaël. Fidèles à leur réputation, les hommes de Michel Estevan se sont présentés avec leur style agressif et volontiers truqueur, qui a fait sortir de leurs gonds Ernest Seka et les siens.

Alors que les rues de Strasbourg sont désormais parées de leurs habits de Noël et sont arpentées par des milliers de touristes, le Racing se retrouve embourbé dans le ventre mou, avec un retard certain sur le trio de tête : les rêves de montée commencent déjà à s'estomper. Et ce n'est pas le match nul enregistré à Amiens, 1-1, qui redonne du baume au cœur, malgré une belle résistance à 10 contre 11. Désormais, seul le recrutement d'un ou de deux hommes providentiels semble à même de secouer le cocotier. Pour son premier match de championnat de 2015, c'est un effectif encore identique qui ne parvient pas à faire la différence sur Luçon à domicile. Dès lors, le recrutement d'un buteur est décrétée comme priorité numéro une, Jacky Duguépéroux étant même prêt à renoncer à d'autres renforts pour pouvoir obtenir un attaquant de Ligue 2. Après quelques rumeurs fumeuses, le nom de Jérémy Blayac, attaquant en manque de temps de jeu à Angers, est rapidement sorti, avant d'apparaitre officiellement sur les bords du Krimmeri. Grâce à une qualification rapidement obtenue, l'Aveyronnais est titulaire pour le déplacement à Épinal. Une virée dans les Vosges, chez la lanterne rouge, qui s'annonce d'ailleurs comme une formalité. Blayac inscrit d'ailleurs rapidement son premier but. Strasbourg domine assez facilement, et plante le second but à moins d'un quart d'heure du coup de sifflet final. En tribune, on pense évidemment à la suite et à une éventuelle remontée fantastique au classement. Et puis, les Spinaliens obtiennent un penalty, transformé en deux temps par Romain Chouleur, avant d'égaliser quasiment sur le gong. Le match s'achève sur ce 2-2 au goût plus qu'amer.

Une contre performance finalement presque oubliée une semaine plus tard à l'occasion du match contre le Paris FC, leader incontesté du championnat. Renforcé par la signature de l'expérimenté latéral droit Mickaël Chrétien, le RCS prend l'avantage après une vingtaine de minutes par le désormais inévitable Jérémy Blayac, et affiche sa maîtrise habituelle quand il s'agit de jouer contre des équipes du haut du panier. Le même Blayac signera un doublé, offrant ainsi un succès convainquant. Au sortir de ce mois de janvier, le Racing pointe à la 7ème place, à 6 points d'un podium encore atteignable, à condition de réaliser une fin de saison parfaite.

Le parcours en coupe de France

Le Racing en a l'habitude depuis sa chute dans les divisions inférieurs du football français, ses premiers tours en coupe de France sont souvent l'occasion de découvrir l'ambiance champêtre du foot de village. En National, les clubs font leur entrée en lice au 5ème tour, et la troupe de Jacky Duguépéroux rend visite aux Italiens de Guebwiller. Résultat, un succès probant sur le tableau d'affichage (8-1), mais pas toujours dans le jeu. Une inconsistance qui aurait d'ailleurs pu être fatale au tour suivant, à Reipertswiller, où les locaux ont contraint leur hôte du jour à une prolongation. Dans les Vosges du nord, le Racing livre dans doute sa pire prestation collective de la saison, et ne doit son salut qu'à un but d'Abdallah N'Dour à dix minutes de la séance des tirs au but. Heureusement, le 7ème tour à Seltz sera bien mieux maîtrisé et le succès net 4-0 est mérité.

Le 8ème tour permet de sortir un peu de l'ordinaire, puisqu'il offre enfin une affiche séduisante avec un déplacement à Bonal, l'antre du FC Sochaux. Un match qui aurait pu être une superbe fête au parfum vintage de première division si Eurosport ne l'avait pas programmé un lundi soir. Qu'importe, ce sont plus de 750 supporters alsaciens qui garnissent le quart de virage alloué, pour assister à la qualification de leurs favoris, grâce à un nouveau but d'Abdallah N'Dour. Le tour suivant aurait pu permettre d'accueillir un club prestigieux dans une Meinau pleine,il enverra finalement les supporters sur la route de l'Yonne, direction Auxerre. Encore une fois, leur présence massive est à saluer (plus de 700), mais les Bleus subissent le réalisme du futur finaliste, et s'inclinent 1-0. Dimitri Liénard était pourtant tout proche d'arracher la prolongation dans les arrêts de jeu, mais son penalty s'échoua sur la barre transversale, mettant un terme au parcours strasbourgeois dans cette noble compétition.

athor

Commentaires (4)

Flux RSS 4 messages · Premier message par il-vecchio · Dernier message par cernay68

Commenter


Connectés

Aucun stubiste connecté...


Stammtisch

Mode fenêtre Archives