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Le FC Metz a retrouvé le sourire. Leaders incontestés de Ligue 2, les Grenats peuvent aborder sans trop de pression ce très attendu derby et duel au sommet. Retour sur un redressement auquel pas grand monde ne voulait croire...
Une saison noire pour les Grenats
Inutile de revenir trop longuement sur la saison passée qui fut aussi catastrophique, sinon encore un peu plus, du côté de Saint-Symphorien qu'à la Meinau. Les deux rivaux ont terminé l'exercice aux deux dernières places du classement avec le même nombre de points : 29 (soit, pour l'anecdote, 55 de moins que l'Olympique Lyonnais). Maigre consolation pour les Strasbourgeois que de se dire que le goal-average du Racing fut nettement meilleur, que les confrontations entre les deux équipes furent à à l'avantage des Bleus (0-0 au match aller grâce à un Stéphane Cassard inspiré puis 2-1 lors du retour disputé à la Meinau avec ce joli but de Johansen) et qu'en guise de lot de consolation les Alsaciens auront eu le droit de goûter au parfum de la coupe d'Europe.
Entre une succession à rebondissement, une « affaire Pagis » ou encore l'annonce de l'arrivée de Jean-Pierre Papin, les supporters strasbourgeois n'auront guère eu l'occasion de s'ennuyer si ce n'est pendant les rencontres. La descente fut pourtant étonnamment bien digérée par les supporters à l'inverse de leurs homologues messins qui manifestèrent avec perte et fracas leur colère envers l'inamovible et controversé président Molinari, le malheureux Joël Müller et des joueurs mercenaires.
Les similitudes dans l'histoire récente des deux clubs ne s'arrêtent pas là puisque depuis sa remontée en 2003, après un bref intermède en Ligue 2, Metz n'avait pas réussi à faire mieux que de jouer le maintien en finissant ses deux premières saisons dans l'élite au 14ème puis 16ème rang. Messins et Strasbourgeois partagent donc cette incapacité de voir plus haut, incapacité qui finira par être sanctionnée de la même manière...
Les meilleurs ennemis pourront donc ainsi une nouvelle fois croiser le fer, dans une rencontre classée à haut risque ainsi qu'à fort intérêt médiatique (diffusée sur Eurosport), juste histoire d'essayer de mettre fin à 23 années de disette dans l'antre du Graoully...
Quelles ambitions pour la nouvelle saison ?
Tout le monde se plaisait à le dire, à l'aube de la nouvelle saison, que ce FC Metz là n'était pas taillé pour la montée et que, même s'il pouvait réussir son démarrage, le calage était inévitable. Francis De Taddeo, successeur de Müller sur le banc, aurait donc du souci à se faire. La faute à un mercato mal négocié à ce qu'il paraît...
Les départs furent effectivement nombreux parmi les « cadres » ou supposés tels, des gardiens (Wimbée et Agassa) aux attaquants (Pimenov, Youla ou encore bien sûr Hervé Tum qui devrait être applaudi vendredi soir) mais aussi en défense (Borbiconi, Medjani, Zewlakov, Méniri,...) et au milieu (Proment, Ouadah,...). En fait les défections furent, au moins quantitativement parlant, à peu de chose près, aussi nombreuses que sur les rives du Krimmeri...
Qui pour pallier à toutes ces défections ? Certes pas de noms ronflants, on a beau suivre le football on ne connaît guère parmi les quelques 14 recrues que l'expérimenté Pascal Delhommeau en provenance de Nantes, le milieu défensif Julien Cardy transfuge toulousain, et bien sûr le défenseur sénégalais, ancien du Racing, Malik Diop venu de Guinguamp. On peut peut-être ajouter le milieu Julien François en provenance de Grenoble parmi les noms pas inconnus aux prévoyants qui suivaient la Ligue 2 de près...
Tout le monde se plaisait donc à le dire par chez nous (tandis que bien des Messins se lamentaient en pensant la même chose) : l'effectif des Grenats n'est pas suffisamment étoffé pour tenir toute une saison !
Un départ en trombe, mais pas que du vent...
Après 18 journées peut-on encore croire que Metz, malgré la jeunesse de son effectif, va s'effondrer, en tous cas suffisamment pour remettre en cause leur accession à l'élite ? Très large leader, en avance sur le tableau de marche de ses homologues des saisons passées, avec pas moins de 11 points d'avance sur le Racing Club de Strasbourg (3ème) et 14 sur Dijon (4ème), les protégés de Molinari sont en outre invaincus depuis 15 rencontres. Seul la vérité mathématique compte et celle-ci nous apprend que les Lorrains n'ont pas encore gagné leur billet pour l'élite, mais le fait est qu'ils ont déjà accompli une grande partie du chemin. Une domination sans partage qui n'est pas sans faire penser à celle des Lyonnais dans l'élite...
Même s'ils ont par deux fois concédé le nul lors de leurs trois dernières sorties (1-1 au Havre puis à Grenoble) les coéquipiers du portier Christophe Marichez n'ont toujours pas connu le goût de la défaite depuis la 3ème journée (2-0 à Reims). Ils sont en outre la meilleure équipe du championnat à domicile puisqu'ils n'ont pas encore laissé échapper le moindre point sur le gazon de Saint-Symphorien.
C'est donc sans trop de pression, et avec confiance, que les Grenats vont aborder ce derby de l'Est sportivement autrement plus important pour Strasbourg qui remet en jeu sa place dans le trio de tête...
La formation probable
Stéphane Marichez, ancienne doublure de Guillaume Warmuz à Lens, arrivé de Niort l'année passée, s'est imposé cette saison à la tête de la meilleure défense du championnat avec seulement 8 buts encaissés (contre 13 pour le Racing 2ème) !
On retrouve généralement devant lui le tout jeune Sébastien Bassong, l'expérimenté Stéphane Léoni de retour dans le club de ses débuts, Franck Béria et donc Pape Malik Diop. Pascal Delhommeau et Cheik Gueye sont deux autres alternatives qu'affectionne De Taddéo.
Les titulaires habituels au milieu sont Ludovic Obraniak et l'impressionnant Julien Cardy. Si l'absence d'un autre habitué du 11 de départ qu'est Julien François devait se confirmer, c'est Laurent Agouazi qui semble tenir la corde pour le remplacer.
Si la défense est le point fort du FC Metz version 2006-2007, l'attaque est loin d'être son point faible puisqu'ils ont trouvé le chemin des filets à 26 reprises jusque là (contre 29 pour Caen qui possède la meilleure attaque et 24 pour le Racing. Leur meilleur buteur est Babacar Gueye qui, à seulement 20 ans, confirme tous les espoirs placés en lui avec déjà 10 réalisations à son actif. Son compère d'attaque et compatriote, l'attaquant sénégalais Papiss Cissé, à peine plus âgé d'un an, n'est pas en reste avec déjà 8 buts pour sa première saison à ce niveau. La saison passée il avait inscrit 11 buts en national avec Cherbourg ou il avait été prêté... La preuve qu'un bon buteur de National peut percer à l'échelon au-dessus...
Sans porter de jugement sur le recrutement on notera tout de même que, à l'instar de ce qui se passe à Strasbourg, bon nombre des recrues de l'intersaison ne font (toujours ?) pas partie des cadres d'une équipe qui tourne pourtant terriblement bien. Les Delgado, Lanteri, Walasiak ou autres Gomez n'ont encore absolument rien montré... Pas plus en tous cas que nos Gargorov, Perbet ou De Gea !
On imagine donc que la tâche ne sera pas aisée pour les Bleus vendredi soir. Alors que l'attaque est en manque d'inspiration il faudra tromper la meilleure défense du championnat et surtout, pour espérer ramener ne serait-ce qu'un point de ce périlleux déplacement, il faudra annihiler les tentatives de ce qui constitue sans doute la plus belle paire d'attaquants du championnat avec les Havrais Lesage et Traoré...
Inutile de revenir trop longuement sur la saison passée qui fut aussi catastrophique, sinon encore un peu plus, du côté de Saint-Symphorien qu'à la Meinau. Les deux rivaux ont terminé l'exercice aux deux dernières places du classement avec le même nombre de points : 29 (soit, pour l'anecdote, 55 de moins que l'Olympique Lyonnais). Maigre consolation pour les Strasbourgeois que de se dire que le goal-average du Racing fut nettement meilleur, que les confrontations entre les deux équipes furent à à l'avantage des Bleus (0-0 au match aller grâce à un Stéphane Cassard inspiré puis 2-1 lors du retour disputé à la Meinau avec ce joli but de Johansen) et qu'en guise de lot de consolation les Alsaciens auront eu le droit de goûter au parfum de la coupe d'Europe.
Entre une succession à rebondissement, une « affaire Pagis » ou encore l'annonce de l'arrivée de Jean-Pierre Papin, les supporters strasbourgeois n'auront guère eu l'occasion de s'ennuyer si ce n'est pendant les rencontres. La descente fut pourtant étonnamment bien digérée par les supporters à l'inverse de leurs homologues messins qui manifestèrent avec perte et fracas leur colère envers l'inamovible et controversé président Molinari, le malheureux Joël Müller et des joueurs mercenaires.
Les similitudes dans l'histoire récente des deux clubs ne s'arrêtent pas là puisque depuis sa remontée en 2003, après un bref intermède en Ligue 2, Metz n'avait pas réussi à faire mieux que de jouer le maintien en finissant ses deux premières saisons dans l'élite au 14ème puis 16ème rang. Messins et Strasbourgeois partagent donc cette incapacité de voir plus haut, incapacité qui finira par être sanctionnée de la même manière...
Les meilleurs ennemis pourront donc ainsi une nouvelle fois croiser le fer, dans une rencontre classée à haut risque ainsi qu'à fort intérêt médiatique (diffusée sur Eurosport), juste histoire d'essayer de mettre fin à 23 années de disette dans l'antre du Graoully...
Quelles ambitions pour la nouvelle saison ?
Tout le monde se plaisait à le dire, à l'aube de la nouvelle saison, que ce FC Metz là n'était pas taillé pour la montée et que, même s'il pouvait réussir son démarrage, le calage était inévitable. Francis De Taddeo, successeur de Müller sur le banc, aurait donc du souci à se faire. La faute à un mercato mal négocié à ce qu'il paraît...
Les départs furent effectivement nombreux parmi les « cadres » ou supposés tels, des gardiens (Wimbée et Agassa) aux attaquants (Pimenov, Youla ou encore bien sûr Hervé Tum qui devrait être applaudi vendredi soir) mais aussi en défense (Borbiconi, Medjani, Zewlakov, Méniri,...) et au milieu (Proment, Ouadah,...). En fait les défections furent, au moins quantitativement parlant, à peu de chose près, aussi nombreuses que sur les rives du Krimmeri...
Qui pour pallier à toutes ces défections ? Certes pas de noms ronflants, on a beau suivre le football on ne connaît guère parmi les quelques 14 recrues que l'expérimenté Pascal Delhommeau en provenance de Nantes, le milieu défensif Julien Cardy transfuge toulousain, et bien sûr le défenseur sénégalais, ancien du Racing, Malik Diop venu de Guinguamp. On peut peut-être ajouter le milieu Julien François en provenance de Grenoble parmi les noms pas inconnus aux prévoyants qui suivaient la Ligue 2 de près...
Tout le monde se plaisait donc à le dire par chez nous (tandis que bien des Messins se lamentaient en pensant la même chose) : l'effectif des Grenats n'est pas suffisamment étoffé pour tenir toute une saison !
Un départ en trombe, mais pas que du vent...
Après 18 journées peut-on encore croire que Metz, malgré la jeunesse de son effectif, va s'effondrer, en tous cas suffisamment pour remettre en cause leur accession à l'élite ? Très large leader, en avance sur le tableau de marche de ses homologues des saisons passées, avec pas moins de 11 points d'avance sur le Racing Club de Strasbourg (3ème) et 14 sur Dijon (4ème), les protégés de Molinari sont en outre invaincus depuis 15 rencontres. Seul la vérité mathématique compte et celle-ci nous apprend que les Lorrains n'ont pas encore gagné leur billet pour l'élite, mais le fait est qu'ils ont déjà accompli une grande partie du chemin. Une domination sans partage qui n'est pas sans faire penser à celle des Lyonnais dans l'élite...
Même s'ils ont par deux fois concédé le nul lors de leurs trois dernières sorties (1-1 au Havre puis à Grenoble) les coéquipiers du portier Christophe Marichez n'ont toujours pas connu le goût de la défaite depuis la 3ème journée (2-0 à Reims). Ils sont en outre la meilleure équipe du championnat à domicile puisqu'ils n'ont pas encore laissé échapper le moindre point sur le gazon de Saint-Symphorien.
C'est donc sans trop de pression, et avec confiance, que les Grenats vont aborder ce derby de l'Est sportivement autrement plus important pour Strasbourg qui remet en jeu sa place dans le trio de tête...
La formation probable
Stéphane Marichez, ancienne doublure de Guillaume Warmuz à Lens, arrivé de Niort l'année passée, s'est imposé cette saison à la tête de la meilleure défense du championnat avec seulement 8 buts encaissés (contre 13 pour le Racing 2ème) !
On retrouve généralement devant lui le tout jeune Sébastien Bassong, l'expérimenté Stéphane Léoni de retour dans le club de ses débuts, Franck Béria et donc Pape Malik Diop. Pascal Delhommeau et Cheik Gueye sont deux autres alternatives qu'affectionne De Taddéo.
Les titulaires habituels au milieu sont Ludovic Obraniak et l'impressionnant Julien Cardy. Si l'absence d'un autre habitué du 11 de départ qu'est Julien François devait se confirmer, c'est Laurent Agouazi qui semble tenir la corde pour le remplacer.
Si la défense est le point fort du FC Metz version 2006-2007, l'attaque est loin d'être son point faible puisqu'ils ont trouvé le chemin des filets à 26 reprises jusque là (contre 29 pour Caen qui possède la meilleure attaque et 24 pour le Racing. Leur meilleur buteur est Babacar Gueye qui, à seulement 20 ans, confirme tous les espoirs placés en lui avec déjà 10 réalisations à son actif. Son compère d'attaque et compatriote, l'attaquant sénégalais Papiss Cissé, à peine plus âgé d'un an, n'est pas en reste avec déjà 8 buts pour sa première saison à ce niveau. La saison passée il avait inscrit 11 buts en national avec Cherbourg ou il avait été prêté... La preuve qu'un bon buteur de National peut percer à l'échelon au-dessus...
Sans porter de jugement sur le recrutement on notera tout de même que, à l'instar de ce qui se passe à Strasbourg, bon nombre des recrues de l'intersaison ne font (toujours ?) pas partie des cadres d'une équipe qui tourne pourtant terriblement bien. Les Delgado, Lanteri, Walasiak ou autres Gomez n'ont encore absolument rien montré... Pas plus en tous cas que nos Gargorov, Perbet ou De Gea !
On imagine donc que la tâche ne sera pas aisée pour les Bleus vendredi soir. Alors que l'attaque est en manque d'inspiration il faudra tromper la meilleure défense du championnat et surtout, pour espérer ramener ne serait-ce qu'un point de ce périlleux déplacement, il faudra annihiler les tentatives de ce qui constitue sans doute la plus belle paire d'attaquants du championnat avec les Havrais Lesage et Traoré...
