Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Parfum de vendetta

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Avant-match
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Par captainflirt
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Duel de centenaires à la Meinau : le Racing reçoit le Sporting lors d'une rencontre qui pourrait bien ressembler à l'histoire du berger et de la mule, tant ils auront plein de choses à se raconter, ces deux anciens compères de Ligue 1...

Idée fixe ?
On l'entend encore raisonner dans tout le maquis. Le 28 mai 2005, tout juste un mois après leur victoire en Coupe de la Ligue, les Strasbourgeois crucifiaient le SCB en cinq petites minutes, grâce à deux buts impressionnants de facilité (85è et 90è). Il y en avait du beau monde à la Meinau ce soir-là : Christian Karembeu , Pascal Chimbonda, Mamadou Niang (qui inscrivait son dernier but strasbourgeois), Alexander Farnerud (qui marqua l'ultime but de la saison), Stéphane Ziani, Sidi Yaya Keita, et bien sûr Pierre-Yves André, véritable obélisque de l'équipe corse. Rien que ça ! C'était un samedi soir, lors de la dernière journée du championnat de Ligue 1, et le Racing venait de répondre de la plus belle des manières à la banderole déployée par le kop bastiais à la mi-temps du match : « Ihr werdet nie deutscher Meister !» (Vous ne deviendrez jamais champions d'Allemagne !). Le public alsacien fêtait ses héros revenus de très loin pour accomplir une superbe saison, la dernière en date... Les Bastiais eux, étaient officiellement relégués en Ligue 2 pour y passer au moins l'année de leur centenaire. Or, ils y sont toujours et selon certaines rumeurs il se pourrait bien qu'ils y soient restés dans l'unique but de prendre enfin leur revanche sur un adversaire qui n'avait montré aucune pitié envers leur destin ! Les Strasbourgeois étant à leur tour, un an plus tard, condamnés à célébrer leur centenaire en Ligue 2, l'heure de la vendetta a peut-être sonné...

On l'aura compris, cette rencontre sera placée sous le signe de la nostalgie pour les uns et de l'amertume pour les autres. En effet, côté alsacien, la valeureuse équipe qui avait réussi à redresser la barre d'un championnat très mal entamé pour atteindre finalement la onzième place, apparaissait pour la dernière fois sur la pelouse de la Meinau, au détour d'une splendide victoire en Coupe de la Ligue. Ce RCS-Bastia laissait présager un avenir radieux pour le Racing, tandis qu'il plongeait le Sporting au plus profond du désespoir.
Pourtant, deux mois plus tard, les doux rêves strasbourgeois s'envolaient déjà, sans que beaucoup de monde ne les anticipent, à l'aube d'une saison qui mena le club à une banqueroute sportive sans précédent. Mamadou Niang défaisait ses valises près de la Cannebière, tandis que Yacine Abdessadki découvrait la ville rose de Toulouse. Si ce dernier est revenu et porte aujourd'hui fièrement le brassard strasbourgeois, le public meinauvien pleure encore les icônes de cette belle aventure, osant à peine prononcer le nom d'un duo dont la rupture n'a jamais vraiment cicatrisé dans leur coeur : Niang-Pagis. Pascal Camadini alors en fin de contrat s'engageait dans le camp adverse ; il s'est depuis imposé comme le meilleur élément du groupe bastiais. Or, on se doute bien que ses origines doivent y être pour quelque chose car, selon la coutume établie, jamais un empereur ne parviendrait à s'imposer en Corse, sauf s'il était Corse lui-même ! Mais ça, c'est une toute autre Histoire...

Forcément, le match d'il y a deux ans sera donc présent dans pas mal d'esprits, mais de là à en faire une idée fixe, cela reste à prouver. Entre autre, on retrouvera parmi les acteurs de ce soir Johansen, Deroff, Lacour, Abdessadki, Cassard et Devaux côté Strasbourgeois, mais aussi André, Camadini, Nee, Ben Saada, Coulibaly côté Bastiais. Autant de noms qui auraient pu inspirer à Guy de Maupassant une terrible nouvelle, s'il avait vécu un siècle de plus !

Défaite à tes risques !
Malgré ce passé très chaud, il ne faudra penser qu'à une chose : prendre des points !
Les deux clubs se retrouvent ce soir pour une rencontre de Ligue 2, leur pain désormais quotidien. Les enjeux seront donc à ce titre strictement comptables. Bastia est actuellement 10è du championnat à dix longueurs du Racing et n'a pas encore perdu ses espoirs de remontée. Si une victoire en terre alsacienne lui permettrait d'envisager des jours meilleurs, en revanche une défaite rapprocherait dangereusement les Corses des premiers relégables, qui ne sont pour l'instant maintenus qu'à une courte distance de huit points. Autant dire que les Bastiais auront le ventre mou avant le coup d'envoi... Il s'agira également du dernier « gros » déplacement pour eux, puisqu'à l'occasion des matchs retours, tous les gros bras de la L2 que sont Metz, Caen, Strasbourg et Dijon iront jouer à Furiani. Un argument de poids contre ceux qui voit déjà le club s'enliser.

Côté Racing, la victoire est une fois de plus impérative à domicile, où Strasbourg doit engranger un maximum de points puisque l'équipe voyage mal. De retour d'un décevant déplacement en terre bretonne il y a quinze jours, où les hommes de JPP n'ont pu ramener qu'un seul petit point, exactement le même petit point que celui qui les sépare du quatrième, il faudra se rattraper. Et très vite, avant que la moutarde dijonnaise ne leur monte au nez !

Retransmise en direct sur Eurosport, la rencontre devrait attirer pas mal de monde au stade. Comme à chaque venue des prétendants à la montée, les supporters strasbourgeois vont certainement se démultiplier. Pour ce qui est des Bastiais, les mauvais résultats de la première partie de saison ont réveillé une vilaine cassure entre le public et le club, un grand fossé déjà largement entamé les dernières saisons. Dans le stade ne devraient donc pas trop retentir de cantiques corses, hormis ceux des plus fidèles.

Le combat des chefs
Qualification pour le prochain tour de la Coupe de France en poche, les entraîneurs des deux camps vont à nouveau aligner leurs meilleures équipes possibles. Les deux ex-Marseillais, Bernard Casoni et Jean-Pierre Papin prendront les commandes de ce combat entre deux favoris du championnat. Pour chacun d'entre eux, il s'agira de retrouver de la qualité de jeu et de l'efficacité sur le terrain, spécialement dans le secteur de l'attaque qui fait cruellement défaut aux deux équipes ces temps-ci. Vergerolle, blessé, sera le grand absent du soir côté strasbourgeois, où l'on note l'intégration de Quentin Othon dans le groupe.
Conombo (blessure) et Maire (suspendu) manqueront à l'appel de ce match côté Bastiais, tandis que Christophe « poussin » Meslin - l'attaquant pressenti à Strasbourg pour renforcer le secteur offensif au prochain mercato - est toujours incertain.

Le groupe strasbourgeois (17 joueurs) :
Cassard, Puydebois, Bellaid, Deroff, Devaux, Ekobo, Strasser, Abdessadki, Cohade, Johansen, Lacour, Mouloungui, Othon, Gameiro, Mathlouthi, Rangelov, Tum.

Le groupe bastiais (16 joueurs) :
Ejide, Leca, Marester, Laville, Meniri, Bridonneau, Jarjat, Ghisolfi, Camadini, Mendy, Barthélémy, Gomez, Khalaoui, Ben Saada, André, Née.

Le coup d'envoi sera donné à 20h30, la rencontre étant retransmise sur Eurosport.
Le match sera orchestré par Monsieur Bertrand Layec assisté de messieurs Franck Leloup et Mickaël Annonier. Le quatrième arbitre sera Monsieur Eric Wernert.

captainflirt

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Stammtisch
  • tenseur Ça ne passera pas chaque année
  • tenseur Notre maintien très probable tiens du miracle, tant le niveau du racing à été souvent décevant
  • titof67 Un joueur à 24 ans voir 26 peux déjà aider mais pas que des jeunes de 19 ans
  • takl +1000 pour le patriarcat
  • takl je vous laisse deviner à quel niveau je place l'instinct
  • takl si déjà on fait les trucs sans réfléchir, autant se laisser guider par l'instinct.
  • takl J'espère qu'on fera surtout avec ni tête
  • takl :)
  • lamazonienbleu Espérons qu'on construise avec cette base et qu il n'y ait pas un énorme chamboulement sans queue ni tête
  • lamazonienbleu Il y aura de nouveaux jeunes, espérons qu ils soient choisis aux bons postes et qu ils soient bons
  • lamazonienbleu Perso les joueurs d expérience je n y crois pas...
  • titof67 Pour moi il faut un joueur d'expérience par ligne. Et un gardien d'au moins 24 ans avec de la bouteille
  • tenseur En effet *
  • tenseur En effer
  • lamazonienbleu Curieux de voir le vrai sens du projet cet été
  • lamazonienbleu Pourtant il y une base de joueurs pour faire une très belle équipe aussi
  • lamazonienbleu Une meinau qui gronde et se vide.... Et tu deviens vite Troyes
  • lamazonienbleu Le départ des derniers vieux, des arrivées de nouveaux gamins sans cohérence sportive
  • lamazonienbleu Faudrait pas grand chose pour que ça s ecroule
  • tempest La chance du racing est qu'actuellement les clubs promus de L2 sont tous plus ou moins des canard boîteux

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