Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Eric Mouloungui, joueur d'octobre 2006

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Par conan
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Le Gabonais du Racing, tombé dans l'oubli au cours de ces dernières saisons, effectue un retour au premier plan de toute beauté. Le titre de joueur du mois récompense justement cet invraisemblable come back.

Eric Mouloungui n'a que 22 ans. Et pourtant il y aurait matière à écrire un roman de son histoire hors du commun au Racing !

Repéré à l'époque par Philippe Thys, Eric Mouloungui, que personne en France n'a jamais vu jouer, fait déjà parler de lui dans le cadre de son transfert rocambolesque en Alsace. L'AJ Auxerre de Guy Roux, club réputé pour être le plus beau dénicheur de jeunes talents du pays, a l'oeil sur le jeune prodige et souhaite également l'intégrer au sein de son effectif. Le jeune Eric signe un protocole d'accord avec les deux clubs qui le réclament. La justice tranche et donne gain de cause au Racing. Mais Eric est suspendu six mois par les instances sportives et doit ronger son frein.

Pourtant Ivan Hasek, l'entraîneur de l'époque, voit en lui le nouveau prodige du Racing et le couve avec patience. Il effectue sa première apparition en pro en février 2003 à Sedan et constitue pour la fin de l'exercice le joker attitré du club. Eric ne marque pas, mais fait entrevoir une technique précoce impressionnante et effectue quelques coups d'éclats, comme ce débordement énorme à Bollaert où il effectue une véritable offrande à Danijel Ljuboja qui égalise à l'ultime seconde des arrêts de jeu.

Mais c'est avec les équipes de jeunes que le brillant Gabonais connaît ses premières heures de gloire. Il est la vedette de l'équipe des moins de 19 ans du Racing et ses exploits répétés permettent au RCS de se hisser vers la finale de la coupe Gambardella 2003. Au Stade de France, le Racing se noie face à l'impressionnante armada du Stade Rennais qui écrase cette finale (score final 4-1). Mais Eric surnage et inscrit même le but qui sauve l'honneur.

Le conte de fée semble se poursuivre en début de saison suivante. La paire Ljuboja-Niang crève l'écran, mais Antoine Kombouaré n'hésite pas à l'utiliser comme joker et Eric marque son premier but pro à Auxerre. Mais les blessures commencent déjà à pourrir sa carrière et cette saison est finalement en demi teinte. Niang blessé, Ljuboja transféré en cours de saison et Chapuis désastreux, on remarque tout de même que ce joueur a de la moelle lorsqu'il est aligné seul en pointe, notamment face aux impressionnantes armadas lyonnaises et monégasques. Il se permet notamment le luxe de rendre véritablement fou l'expérimenté Claudio Caçapa lors d'un RCS-OL joué à la Meinau !

Mais les promesses ne sont malheureusement pas tenues. Miné par les blessures, Eric Mouloungui disparaît petit à petit du groupe et sombre dans l'anonymat. Il n'apparaît que six fois sur le terrain avec l'équipe une en deux saisons ! Le public en arrive même à oublier l'existence de l'ancien jeune prodige et c'est dans l'indifférence totale que le garçon est prêté quelques mois à Gueugnon avant d'être à deux doigts d'être transféré à Odense, au Danemark.

Le Racing tombe en L2 et le légendaire Jean-Pierre Papin prend les rênes de l'équipe. La préparation physique est dure, impitoyable, mais Eric Mouloungui serre les dents et JPP le remarque. Il marque des points lors des matchs amicaux ou bien à Châteauroux en Coupe de la Ligue, match à priori sans grand intérêt au cours duquel Papin fait tourner l'effectif. Eric Mouloungui saisit sa chance et marque un but en fin de match. C'est le déclic.

Depuis ce jour, Eric Mouloungui est tout simplement intenable, dans un nouveau rôle d'ailier gauche dans lequel il se sent comme dans un poisson dans l'eau. Ses statistiques brutes sont impressionnantes : Lors des six dernières rencontres de championnat jouées par le Racing, Eric Mouloungui a marqué cinq buts ! La plupart inscrits de la tête d'ailleurs, un registre qu'on ne lui connaissait pas trop... Mais au-delà de ces chiffres qui en soit méritent d'être salués, c'est surtout la manière qui impressionne. Joueur rapide à la technique impressionnante, Eric Mouloungui commence a devenir la terreur des terrains de Ligue 2. Et la coqueluche du public de la Meinau qui s'enthousiasme avec de plus en plus de vigueur pour ses arabesques et autres tours de magie.

Ce titre de joueur du mois est donc sans surprise au vu des dernières rencontres. Il possède en outre une dimension particulière tant les qualités humaines de ce joueur sont grandes. Un immense sourire, et la gentillesse incarnée, tels sont les qualificatifs désignant Eric Mouloungui, très brillant joueur du mois.

Renaud Cohade et Habib Bellaïd, les dauphins

Les places d'honneur sont occupées par deux des rouages essentiels de la machine strasbourgeoise. Renaud Cohade n'en finit pas d'étonner par la régularité de ses performances sous le maillot strasbourgeois. C'est un guerrier, un travailleur infatigable au milieu de terrain. Celui que Papin compare à une machine à laver par sa capacité à rendre propre des ballons sales incarne l'âme du jeu strasbourgeois. Une éclosion étonnante après deux saisons en demi teinte à Bordeaux et à Sète. Et un niveau de jeu impressionnant pour ce joueur qui vient de fêter à peine ses 22 ans.

La jeunesse au pouvoir semble être le slogan du nouveau Racing. Habib Bellaïd, qui prend une dimension monstrueuse en défense centrale, occupe la troisième marche de ce podium très juvénile. De la même génération qu'Eric Mouloungui, il est l'autre rescapé de l'équipe de Gambardella 2003, aujourd'hui titulaire en équipe une. Mais contrairement au Gabonais, sa progression est bien moins chaotique et très linéaire. Des débuts fin 2005 ponctués par un but inoubliable à Rome en Coupe d'Europe et des progrès constants font que l'espoir du Racing est aujourd'hui devenu l'un des piliers du club.

Les flops du mois

Difficile de désigner des flops au sein d'un collectif bien huilé et d'une équipe qui joue bien. Il faudrait parler plutôt de « moins bons » à défaut de flops véritables. Le dernier du baromètre de ce mois est Yves Deroff, devancé par Jean-Christophe Vergerolle et Hervé Tum. Yves Deroff est le mouton noir des votants du baromètre, c'est de notoriété publique. Concernant JC Vergerolle, cette position n'est sans doute pas définitive. Ce jeune joueur a montré ses limites face à Caen après des débuts louables. Nul doute qu'il saura progresser afin de, pourquoi pas, s'imposer définitivement au sein de l'effectif strasbourgeois. Souhaitons lui en attendant un bon rétablissement et un retour rapide sur les terrains. Quand à Hervé Tum, il paye une fois encore son rôle ingrat tenu au sein du collectif alsacien. Le public a du mal à se rendre compte de l'étendue de son travail précieux et ne retient qu'une certaine maladresse devant le but.

conan

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  • takl Kurzawa il a arrêté de courir à 25 ans, il a été augmenté à 29, depuis il en fout moins qu'un délégué du personnel
  • takl Les sportifs > la SNCF
  • takl d'ailleurs la retraite sportive à l'aube de la quarantaine, on en parle de ces privilégiés?
  • takl et même leur virginité pour certains
  • athor Il a 18 ans, ça ira donc
  • takl A 21 ans ils ont perdus leurs dents de lait, ça vaut plus rien
  • takl 21? Putain on n'est pas un Ephad!
  • athor Quitte à ne recruter que des U21, faut aller chercher Gessime Yassine !
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