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- Côté tribunes
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- Par conan
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Imaginez un stade d'un autre temps, quasiment vide, niché dans un cadre paradisiaque entre la mer et le soleil couchant vers la montagne. C'est en ce lieu étrange, dans ces conditions particulières, que le Racing joua samedi une partie de sa survie en
Le fait que le stade de Furiani puisse prétendre être un stade de première division de n'importe quelle ligue européenne étonnera toujours le visiteur. Avec ses trois tribunes plus ou moins récentes, à l'architecture irrégulière et inachevée, et sa tribune latérale digne d'un club de village qui semble en perpétuels travaux, Furiani est le pire stade de l'élite qui m'est été donné de voir (remarquez, je ne suis jamais allé à Ajaccio). Je n'ose m'imaginer ce que c'était en 1978, dans l'ancienne configuration, à l'époque où la bande à Claude Papi et Johnny Rep faisait trembler l'Europe en parvenant à se hisser en finale de la Coupe UEFA. Car il y eu un jour une finale de Coupe d'Europe jouée à Furiani ! 16 000 personnes s'entassèrent dans ce stade sensé à l'époque contenir 3000 spectateurs pour voir le Sporting défier le PSV Eindhoven des frères Van de Kerkoff.
Un petit tour dans la ville fait sentir au visiteur que Bastia respire le football à en juger le nombre de boutiques arborant le logo du club ou les autocollants apposés sur les voitures. Pourtant ce soir, Furiani ne sera pas un enfer. Ca n'a pas du toujours être le cas dans le passé lors des heures glorieuses du SCB ou même plus récemment pour certains clubs du continent. Certains tags haineux inscrits dans le couloir menant au parcage visiteur (notamment à l'égard des Niçois et des Parisiens) laissent songeur. (Les « Niçois = flics » et « Français = Arabes » m'ont pas mal marqués...).
Mais ce soir, nous aurons droit à une ambiance feutrée. Lassé par les diverses batailles politiques au sein de leur club, les Testa Mora, principale association de supporters du club Corse, ont appelé à la grève afin de protester contre leurs dirigeants. Des affiches fleurissent partout en ville pour appeler au boycott, et le moins que l'on puisse dire, c'est que le mouvement a été suivi. Si 4500 spectateurs seront officiellement présents, je pense qu'il faut ôter bon nombre d'abonnés si bien qu'a vue de nez, je pense que seulement 1000-2000 personnes devaient être présents pour cette rencontre. Un stade désert et silencieux donc seulement animé par la quarantaine de courageux UB90 ayant effectué l'expédition et donnant de la voix pour soutenir un Racing très à la peine, par quelques très rares vindictes populaires lors de décisions arbitrales contestées, et par le train klaxonnant à tout rompre lors de son arrêt à la petite et fameuse gare de Furiani jouxtant le stade. Vraiment, dans cette atmosphère et ce lieu surréaliste, on avait plutôt l'impression d'assister à une obscure confrontation de CFA2 plutôt qu'à une rencontre entre deux équipes cherchant à sauver leur tête en Ligue 1. Le niveau technique pathétique de cette rencontre n'arrangea guère cette drôle d'impression...
Fin du match, les joueurs strasbourgeois viennent chaleureusement saluer leurs vaillants supporters, le stade se vide, les lumières s'éteignent. Le chemin du retour au bus nous fait passer non loin d'un étrange monument : le mémorial qui nous rappelle qu'en ce lieu singulier niché dans un paysage magnifique, un drame affreux s'est déroulé il y'a 12 ans quasiment jours pour jours. Personne n'oubliera jamais...
Un petit tour dans la ville fait sentir au visiteur que Bastia respire le football à en juger le nombre de boutiques arborant le logo du club ou les autocollants apposés sur les voitures. Pourtant ce soir, Furiani ne sera pas un enfer. Ca n'a pas du toujours être le cas dans le passé lors des heures glorieuses du SCB ou même plus récemment pour certains clubs du continent. Certains tags haineux inscrits dans le couloir menant au parcage visiteur (notamment à l'égard des Niçois et des Parisiens) laissent songeur. (Les « Niçois = flics » et « Français = Arabes » m'ont pas mal marqués...).
Mais ce soir, nous aurons droit à une ambiance feutrée. Lassé par les diverses batailles politiques au sein de leur club, les Testa Mora, principale association de supporters du club Corse, ont appelé à la grève afin de protester contre leurs dirigeants. Des affiches fleurissent partout en ville pour appeler au boycott, et le moins que l'on puisse dire, c'est que le mouvement a été suivi. Si 4500 spectateurs seront officiellement présents, je pense qu'il faut ôter bon nombre d'abonnés si bien qu'a vue de nez, je pense que seulement 1000-2000 personnes devaient être présents pour cette rencontre. Un stade désert et silencieux donc seulement animé par la quarantaine de courageux UB90 ayant effectué l'expédition et donnant de la voix pour soutenir un Racing très à la peine, par quelques très rares vindictes populaires lors de décisions arbitrales contestées, et par le train klaxonnant à tout rompre lors de son arrêt à la petite et fameuse gare de Furiani jouxtant le stade. Vraiment, dans cette atmosphère et ce lieu surréaliste, on avait plutôt l'impression d'assister à une obscure confrontation de CFA2 plutôt qu'à une rencontre entre deux équipes cherchant à sauver leur tête en Ligue 1. Le niveau technique pathétique de cette rencontre n'arrangea guère cette drôle d'impression...
Fin du match, les joueurs strasbourgeois viennent chaleureusement saluer leurs vaillants supporters, le stade se vide, les lumières s'éteignent. Le chemin du retour au bus nous fait passer non loin d'un étrange monument : le mémorial qui nous rappelle qu'en ce lieu singulier niché dans un paysage magnifique, un drame affreux s'est déroulé il y'a 12 ans quasiment jours pour jours. Personne n'oubliera jamais...