Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Que reste-t-il de nos amours ?

Note
0.0 / 5 (0 note)
Date
Catégorie
Avant-match
Lectures
Lu 1.291 fois
Auteur(s)
Par teuh
Commentaires
0 comm.
StrasL10043.jpg
Johansen et le Racing : déjà un pied en L2 ? © Karim Chergui

Le Racing se doit de faire bonne figure au stade Bonal samedi soir face au F.C. Sochaux, ne serait-ce que pour illustrer le discours positiviste de son entraîneur... et se laisser un infime espoir de maintien.

Résignés. C'est par cet adjectif qu'on pourrait qualifier l'état d'esprit de nombreux supporters alsaciens. Les tristes prestations niçoise et nantaise, couplées à une victoire troyenne, ont fini d'aspirer les restes d'optimisme qui subsistaient depuis des semaines à mesure que l'écart avec les Aubois se rétrécissait. Mais Jacky Duguépéroux a annoncé que le Racing ferait tout pour terminer la saison le mieux possible. Dans la tragédie finale de cette fin de saison, Strasbourg va jouer le premier de ses quatre derniers actes à Sochaux.

Formateurs pour les autres
Le F.C. Sochaux Montbéliard avait montré de belles dispositions les précédentes saisons, en alignant une équipe composée de joueurs issus de son centre de formation et de joueurs préférant se fondre dans un collectif plutôt que d'être le point de mire de tous les supporters. Mais à l'instar du Racing, ne bénéficiant pas d'une image de grand club de notre championnat, d'autres clubs sont venus puiser dans le vivier que composait cet ensemble harmonieux, en extirpant la substantielle moelle et en supprimant ce qui donnait tout le liant à l'équipe. Ainsi, Pedretti, Santos et Matthieu, trois joueurs majeurs du dispositif sochalien, ont quitté chacun à leur tour le club, suivis par l'entraîneur Guy Lacombe. On ne peut s'empêcher d'y voir un parallèle avec les départs de Niang et de Pagis, et d'y trouver certaines raisons expliquant les résultats de ces deux équipes lors de l'exercice actuel. Ainsi, comme lors du match aller, c'est une confrontation entre équipe du bas de tableau que l'on pourra suivre ce samedi.

On prend les mêmes...
Déjà relégable, déjà quasi-condamné, le Racing avait fait siens, lors du triste nul concédé sur sa pelouse en décembre dernier, les griefs qu'on a pu lui reprocher tout au long de la saison. De ce match, on ne pouvait retenir qu'une petite envie et surtout une grande maladresse à l'approche des vingts mètres adverses. Seul le compteur des cartons jaunes s'était animé pour réchauffer les spectateurs présents et on s'interrogeait déjà dans ces mêmes colonnes sur la date de l'hypothétique première victoire du Racing en championnat. Depuis, Strasbourg a su gagner quelques matches, mais pas suffisament et surtout pas ceux qui semblaient les plus importants pour remonter au classement. Il se présentera un peu penaud chez un ex-concurrent pour le maintien.

Le changement dans la continuité ?
Les plus forts en calcul argueront qu'une victoire dans le Doubs permettrait au Racing de revenir à la situation d'avant ses deux non-matches niçois et nantais, dans le cas hypothétique où Troyes serait battu par une indigente équipe d'Ajaccio. Mais la raison nous impose plutôt d'entrevoir un statu quo des positions au soir de cette journée, en cas de victoire alsacienne. L'entraîneur l'a dit, les joueurs le clament, ils ne vont rien lâcher, libérés de la pression de faire un résultat, ils vont enfin montrer leur vrai visage. On aimerait les croire et on ne peut qu'encourager cette équipe à tout donner pour légèrement dédommager les supporters qui les ont suivis tout au long de la saison.
Jacky Duguépéroux ne devrait pas apporter de gros changements au dispositif de ses précédents matches. On pourrait juste rêver d'une formation offensive avec un duo Diané-Nemeth soutenu par Alexander Farnerud. En l'absence de Yacine Abdessadki suspendu, le milieu de terrain devrait compter sur Pascal Johansen, dont on attend un semblant de révolte, et sur l'ainé des Farnerud. Hosni complétant un trio porté vers l'avant. La blessure d'Habib Bellaïd devrait obliger Kanté et Karim Haggui à former la défense centrale. Une défense qui sera certainement mise à rude épreuve physique par l'attaque sochalienne emmenée par Dagano et Ilan. En soutien, on retrouvera Isabey qui, même s'il est loin de son niveau des saisons précédentes, reste un pourvoyeur de ballon au dessus de la moyenne.

Entre discours et faits, il y a souvent une cruelle désillusion, et au Racing les effets d'annonce sont souvent comparables aux arguments des bonimenteurs de foire. En ne se focalisant pas trop sur un maintien hypothétique, les joueurs se doivent de montrer quelle est leur vraie valeur, ne serait-ce que s'ils espèrent un avenir sous d'autres cieux. Comme pour une relation amoureuse du passé, on pourra alors avoir d'éventuels regrets mais pas de remords...

teuh

Commentaires (0)

Flux RSS
  • Aucun message pour l'instant.

Commenter


Connectés

Voir toute la liste


Stammtisch

Mode fenêtre Archives