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- Côté tribunes
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A priori un match qui n'a rien de bien intéressant. Mais voilà : les autres clubs candidats à la descente ont tous perdu la veille, ce qui donne une dimension inattendue à cette rencontre qui a attiré près de 18 000 personnes.
Il fait un froid de canard, l'équipe de France de Rugby joue contre son grand rival l'Angleterre à la même heure et il ne faut pas oublier que le Racing est sur deux déconvenues d'affilée. Bref, tout le monde se dit que les tribunes vont être bien vides surtout que finalement le Racing n'est qu'un événement sportif comme un autre. Et pourtant grosse mobilisation du public strasbourgeois (qui a dit « encore une fois ! » ?) : presque 18 000 spectateurs !! Cela en devient presque paranormal. Quoi « la passion » ? Arrêtez donc « ce n'est que du football... »
A l'échauffement, les joueurs du Mans sont bien sifflés et ceux du Racing bien applaudis. Le ton est donné, tout le monde semble vouloir y croire une énième « dernière fois ». Et puis on apprend de la voix du speaker que Virginie Schaeffer fait partie des candidates pour représenter la France à l'Eurovision donc forcément tout le monde en est fier. Si si, puisqu'on vous le dit ! Au coup d'envoi, les tribunes Nord et Ouest se remplissent rapidement et on se rend compte qu'elles ont bien fait le plein. Le Kop l'est également et au coup d'envoi deux fumigènes sont allumés comme pour célébrer un match décisif. Le match justement commence bien avec un Racing entreprenant et un premier but qui permet au moins à la Meinau de se réchauffer. Mais l'arbitre de touche avec sa coupe de punk signale un hors-jeu à priori imaginaire (comme sa coupe de punk en fait). Flûte ! (pour pas dire plus...). Heureusement, une flopée de minutes plus tard Diané marque sur un but que les arbitres s'accordent à homologuer cette fois-ci. Que ça fait du bien ! Et pourtant ce but ne libère pas les spectateurs et les supporters puisque l'ambiance peine à décoller. Les tribunes, sans doute frigorifiées par le froid et l'enjeu, sont totalement amorphes et c'est à peine si elles réagissent sur les fautes du Mans. Quant au Kop c'est bien poussif pour ne pas dire mou. En deuxième mi-temps ce n'est guère mieux dans les travées de la Meinau et ça empire même avec l'égalisation du Mans. Ça y est, ça va être dur de reprendre l'avantage. Quelques sifflets se font entendre lorsque Nemeth est remplacé par Alex Farnerud. Est-ce pour le choix tactique ou pour l'entrée en jeu de l'attaquant suédois ? Sans doute un peu des deux. Et c'est bien dommage car n'oublions pas que « le foot ne doit rester qu'un jeu... »
A dix minutes de la fin du match des gens commencent déjà à partir. Il faut dire que dans un tel contexte le match nul vaut une défaite. Ce n'est pas pour cautionner ce comportement toujours aussi lamentable (le plus amusant étant ceux qui se lèvent pour partir mais qui restent ensuite dans les escaliers, gênant de ce fait tout les autres, pour jeter un dernier coup d'oeil « au cas où... ») mais là il faut avouer que l'issue du match n'allait pas être favorable au Racing. 91ème minute et Le Mans marque une deuxième fois. Et là c'est le silence absolu. Le Kop est complètement aphone. Le reste du public est comme pétrifié. Ces petits instants-là semblent être des secondes d'éternité. Le temps est comme suspendu. Le mutisme est de rigueur. C'est ce genre de moment de paralysie générale, d'hypnose collective où on attend un geste, un comportement de son voisin pour savoir quoi faire, quoi dire. Rarement un silence n'a été aussi lourd. Puis d'un coup tout rebouge et les tribunes se vident à une vitesse incroyable. Le coup de sifflet final retentit et ceux qui sont encore là sifflent comme ils peuvent ce tragique spectacle. Aucun joueur n'ose venir saluer le maigre public qui est encore là et on peut lire sur les lèvres des derniers irréductibles : c'est la fin...
On a pu voir des fidèles du Racing depuis des années (donc des gens avertis et habitués) complètement abattus. Mais certains auront peut-être le culot de leur dire que ce n'est qu'un jeu. On a pu voir des durs avec les larmes aux yeux à la fin du match. Mais on trouvera encore des gens pour leur balancer que le football n'est qu'un jeu. Et pourtant ce soir on a encore vu 18 000 fans du Racing braver le froid et croire à l'impossible, qui sont repartis énervés et plus vraisemblablement effondrés, qui ont dû trouver la route interminable jusqu'à chez eux, qui ont peut-être annulé leur soirée suite à ce résultat et qui auront sûrement du mal à s'endormir. A ceux-là, qu'on ose seulement leur lâcher en pleine figure que le football n'est qu'un jeu !
A l'échauffement, les joueurs du Mans sont bien sifflés et ceux du Racing bien applaudis. Le ton est donné, tout le monde semble vouloir y croire une énième « dernière fois ». Et puis on apprend de la voix du speaker que Virginie Schaeffer fait partie des candidates pour représenter la France à l'Eurovision donc forcément tout le monde en est fier. Si si, puisqu'on vous le dit ! Au coup d'envoi, les tribunes Nord et Ouest se remplissent rapidement et on se rend compte qu'elles ont bien fait le plein. Le Kop l'est également et au coup d'envoi deux fumigènes sont allumés comme pour célébrer un match décisif. Le match justement commence bien avec un Racing entreprenant et un premier but qui permet au moins à la Meinau de se réchauffer. Mais l'arbitre de touche avec sa coupe de punk signale un hors-jeu à priori imaginaire (comme sa coupe de punk en fait). Flûte ! (pour pas dire plus...). Heureusement, une flopée de minutes plus tard Diané marque sur un but que les arbitres s'accordent à homologuer cette fois-ci. Que ça fait du bien ! Et pourtant ce but ne libère pas les spectateurs et les supporters puisque l'ambiance peine à décoller. Les tribunes, sans doute frigorifiées par le froid et l'enjeu, sont totalement amorphes et c'est à peine si elles réagissent sur les fautes du Mans. Quant au Kop c'est bien poussif pour ne pas dire mou. En deuxième mi-temps ce n'est guère mieux dans les travées de la Meinau et ça empire même avec l'égalisation du Mans. Ça y est, ça va être dur de reprendre l'avantage. Quelques sifflets se font entendre lorsque Nemeth est remplacé par Alex Farnerud. Est-ce pour le choix tactique ou pour l'entrée en jeu de l'attaquant suédois ? Sans doute un peu des deux. Et c'est bien dommage car n'oublions pas que « le foot ne doit rester qu'un jeu... »
A dix minutes de la fin du match des gens commencent déjà à partir. Il faut dire que dans un tel contexte le match nul vaut une défaite. Ce n'est pas pour cautionner ce comportement toujours aussi lamentable (le plus amusant étant ceux qui se lèvent pour partir mais qui restent ensuite dans les escaliers, gênant de ce fait tout les autres, pour jeter un dernier coup d'oeil « au cas où... ») mais là il faut avouer que l'issue du match n'allait pas être favorable au Racing. 91ème minute et Le Mans marque une deuxième fois. Et là c'est le silence absolu. Le Kop est complètement aphone. Le reste du public est comme pétrifié. Ces petits instants-là semblent être des secondes d'éternité. Le temps est comme suspendu. Le mutisme est de rigueur. C'est ce genre de moment de paralysie générale, d'hypnose collective où on attend un geste, un comportement de son voisin pour savoir quoi faire, quoi dire. Rarement un silence n'a été aussi lourd. Puis d'un coup tout rebouge et les tribunes se vident à une vitesse incroyable. Le coup de sifflet final retentit et ceux qui sont encore là sifflent comme ils peuvent ce tragique spectacle. Aucun joueur n'ose venir saluer le maigre public qui est encore là et on peut lire sur les lèvres des derniers irréductibles : c'est la fin...
On a pu voir des fidèles du Racing depuis des années (donc des gens avertis et habitués) complètement abattus. Mais certains auront peut-être le culot de leur dire que ce n'est qu'un jeu. On a pu voir des durs avec les larmes aux yeux à la fin du match. Mais on trouvera encore des gens pour leur balancer que le football n'est qu'un jeu. Et pourtant ce soir on a encore vu 18 000 fans du Racing braver le froid et croire à l'impossible, qui sont repartis énervés et plus vraisemblablement effondrés, qui ont dû trouver la route interminable jusqu'à chez eux, qui ont peut-être annulé leur soirée suite à ce résultat et qui auront sûrement du mal à s'endormir. A ceux-là, qu'on ose seulement leur lâcher en pleine figure que le football n'est qu'un jeu !
