Strasbourg, prends gard(e) à toi.

Préambule : vu des loges

Là où la moquette est plus haute, et où l'odeur du saumon se confond avec celui des coupes de champagne qui s'entrechoquent, on ne sait plus vraiment ce qui se passe. Le calme avant la tempête ? Depuis l'arrivée de Jean-Claude Plessis; c'est morne plaine dans les coulisses du Racing. A croire qu'on ne s'intéresse plus qu'au sportif ! Le néo président strasbourgeois, aura eu comme mérite d'insuffler une dynamique stabilisatrice et de réussir à calmer l'enthousiasme parfois trop débordant du baryton Alain Fontenla (qui a dit castrat ?).

Preuve de cette nouvelle politique, la dernière AG reportée au mois de juin et sans que cela ne fasse grand bruit. Les grandes manoeuvres attendront, il convient d'abord d'assurer le maintien en L2. L'échauffourée de Bastia n'intéresse pas plus d'ailleurs.

Autre élément extra-sportif, on ne discutera des contrats qu'une fois le maintien assuré. Plessis accompagne donc la parole d'actes forts. Aux joueurs de prendre la hauteur de l'évènement, et d'assurer l'avenir du club, ce qui, le hasard faisant bien les choses, assurera le leur également.

Espérons que le public en cette veille de jour férié répondra présent. Dans le poulailler, le kop sera fidèle au poste, prêt à chanter de sa plus belle voix de tête.

Acte 1 : la flûte désenchantée

Alors que les joueurs s'étaient promis de ne plus déjouer comme à Tours (perdu 2-0), le racing n'arrive pas à faire fructifier les points glanés à domicile. A la 90è minute de la rencontre face à Bastia, les bleus ont rechuté. Adieu prime, fin de championnat tranquille, veaux, vaches, cochons. Il était écrit qu'il faudra batailler jusqu'au bout pour rester dans l'anti-chambre de la L1. Qu'il est loin le temps où le Racing avait passé cinq buts à une faible équipe nîmoise. Il est loin, et pourtant c'était l'an dernier.

Durant toute cette semaine, Pascal Janin n'a pas voulu mettre de pression particulière sur ses joueurs, sans doute parce qu'il connaît la fragilité mentale de son groupe. Pourtant c'est aussi quand on pensait l'équipe au plus mal qu'elle a su maintenir la tête hors de l'eau. C'est aussi quand on en attendait un poil plus qu'elle a déjoué. Nul ne sait quelles sont les forces qui habiteront les Bleus ce soir, mais comme dans toute bonne histoire, les gentils ne sont-ils pas censés gagner à la fin ?

Sur la pelouse, Acte 2 : j'aurai voulu être un artiiiiste

Voilà quelques temps que les supporters ont fait le deuil du beau jeu à la Meinau. Au diable la passe à dix, ce soir c'est l'efficacité qui sera seule juge de paix. Motif d'espoir, la représentation a lieu à domicile sur la grande scène de la Meinau.
Le coach souhaite du mouvement, une équipe qui se projette vers l'avant. Bien défendre sera tout aussi important, et on peut faire confiance à la complémentarité des duettistes Arnaud Maire et Milovan Sikimic. En l'absence de Stéphane Pichot jusqu'à la fin de la saison, Guillaume Lacour gardera le côté droit. Albert Baning, qui a montré de bonnes choses face à Dijon, composera avec Rodrigo la paire de récupérateurs. Un peu plus d'incertitude à l'avant, mais les derniers entrainements semblent montrer que Farez Brahmia et Quentin Othon occuperont les ailes et alimenteront un binôme composé de David Ledy tournant autour de Fauvergue. On peut supposer que Magaye Gueye fera son entrée à l'heure de jeu et remplacera le haut-rhinois.




Du côté des crocodiles nîmois la composition pourrait ressembler à celle-ci :



Un moment prétendant à la montée, comme presque toutes les équipes de ce championnat, les olympiens ont enchainé une très mauvaise série de quatre matchs sans victoire, rédhibitoire pour se mêler à la lutte pour le podium. Nîmes n'a donc plus grand-chose à espérer, si ce n'est une place au tableau d'honneur dans la première moitié du classement.

Les acteurs sont prêts, et le rideau va tomber. Détendez-vous et appréciez la mise en scène. Qui sait si on aura droit à un rappel.