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- Par father-tom
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Au terme d'un long dénouement, le milieu international égyptien Hosni Abd Rabo vient de signer au Racing pour une période de 4 ans. Inconnu pour l'heure, il risque de rapidement faire parler de lui en L1. Présentation d'un joueur qui promet.
Prophète en son pays
Il a tout juste 20 ans et n'a connu qu'un seul club avant sa signature au Racing: Ismaily, l'un des clubs majeurs du championnat égyptien et même de tout le continent africain. Au centre de formation d'Ismaily, Abd Rabo, dit Hosni, débute comme libéro mais lorsqu'il intègre l'équipe 1, le poste est déjà pourvu. Son jeu et ses qualités amènent alors son entraîneur à l'essayer au milieu de terrain où il se « révèle », en enquillant les belles prestations et les buts venus d'ailleurs. Deuxième meilleur buteur de son club avec 8 réalisations, il est appelé en sélection nationale à 4 reprises. Il y évolue également au milieu de terrain, à droite. Pourtant, son club va devoir le rappeler au poste de libéro. En effet, disposant d'assez peu de moyens, Ismaily voit partir sa tour de contrôle défensive la saison passée, sans être en mesure financière de la remplacer. Hosni vient donc jouer le pompier de service avec une relative efficacité, même si son poste de prédilection reste le côté droit du milieu de terrain... exactement là où évoluait Yacine Abdessadki la saison passée. Son parcours continental est affolant pour un joueur de son âge. En 2003 - année durant laquelle le Racing commence à se pencher sur son cas - il remporte la Coupe d'Afrique des Nations junior, est élu « meilleur espoir du continent africain » à 18 ans seulement, et dispute une finale de la Champions League africaine. En 2004, il joue la finale de la Champions League arabe cette fois. Une performance rare car ces compétitions regroupent les meilleurs clubs continentaux, les meilleurs joueurs africains et arabes. Pour faire court, à 20 ans, c'est déjà le petit Prince d'Egypte: un crack dans son pays et sur « ses » continents...
Âpres négociations
Son arrivée marque la fin d'une attente assez longue, pour une venue évoquée de longue date.
C'était le dimanche 29 mai sur le plateau de Sport Show (France 3 Alsace), le journaliste David Marcelin demandait à Marc Keller ce qu'il en était de la « piste » Abd Rabo. Le directeur général du Racing répondra à peu de choses près avec une grande simplicité : « Il a 20 ans et c'est déjà le meilleur joueur de son pays. Ça va faire deux ans qu'on le piste. On espère pouvoir annoncer quelque chose au courant de la semaine prochaine mais les négociations avec nos homologues égyptiens d'Ismaily sont compliquées ». Il n'en sera rien, les discussions traînant en longueur. Il aura fallu attendre deux petites semaines avant de voir ce jeune joueur parapher un contrat de 4 ans d'un montant estimé à un peu plus d'1 M€. On commençait même à ne plus croire à une telle issue, tant les tractations ont duré.
La négociation avec les clubs arabes n'est pas chose aisée. Sans doute parce qu'il s'agit là de peuples commerçants qui ont hérité au travers des générations du sens levantin des affaires avec cette habileté pour attendre le bon moment, faire valoir des positions claires et céder de tout petits bouts de terrain, uniquement à bon escient, avant de refaire marche arrière ; tout cela afin d'user l'interlocuteur, le faire craquer nerveusement aussi bien que financièrement. Le Racing a fini par céder en limitant relativement la casse. Pourtant, 1 M€ (et des brouettes) semble être une somme importante pour un joueur qui n'a comme « seules » références les compétitions africaines, arabes, et les sélections nationales.
Un parcours et un profil à la Haggui
Bref, on retrouve dans l'arrivée de ce joueur les mêmes inquiétudes qu'à l'arrivée du Tunisien Karim Haggui : à savoir une grosse somme d'argent pour un jeune joueur qui n'a pas été encore confronté à la réalité d'un championnat aussi relevé que la L1. Et quand on sait ce qu'il est advenu de Karim Haggui, formant avec Jean-Christophe Devaux le duo le moins perméable du Racing (~ 0,35 but encaissé par match), il y a des espoirs sur son adaptation. En fait, la seule différence notable entre les deux hommes est que Haggui avait déjà un palmarès continental en équipe de Tunisie avant son arrivée à Strasbourg (plus de 4 sélections) et qu'il parle français. Pas une mince différence, celle-ci. Mais quand on a du talent plein les pieds, un talent universel, on n'a pas besoin d'avoir un français proustien pour l'exprimer. Et ce joueur semble ne pas en manquer, de talent.
Les « vidéos » circulant sur internet...
Qu'est-ce qui permet de croire au potentiel d'Hosni ? La réponse est en partie sur le site internet du club vendeur, Ismaily, qui a mis en ligne une petite dizaine de vidéos regroupant les buts du jeune égyptien. Des buts venus d'ailleurs, stupéfiants, révélant une frappe de balle hors du commun. De vrais ovnis ! Sur penalty aussi bien que dans les actions de jeu à 25-30 mètres du but, quand il frappe ça fait mouche. Même sur coup-franc où il est tout simplement « Juninhesque ». Certes, ce sont les défenses et les gardiens de modestes clubs égyptiens : mais on peut se retrouver contre n'importe quel gardien au monde ou n'importe quelle défense, une frappe en force qui trouve la lucarne RESTE une frappe en force qui trouve la lucarne. Les buts égyptiens ne sont pas beaucoup plus grands que les autres, ne cherchez pas : ça ressemble bien a du talent.
Un joueur suivi de longue date
L'autre motif d'espoir - encore plus solide que ces quelques secondes d'exploits noyées dans l'immensité d'une saison - c'est que rarement la cellule recrutement du Racing s'est penchée aussi longuement sur le cas d'un joueur étranger. Deux ans d'observation, d'analyses, de réflexion continue et de certitudes qui s'accumulent... au point de déboucher sur l'évidence d'un potentiel immanquable. Alors que début avril le départ de Yacine Abdessadki (en fin de bail) semblait déjà inéluctable, Philippe Thys, en charge du recrutement, osa la comparaison directe entre l'international marocain. Il confia sans retenue : « A l'image de Yacine Abdessadki, Abd Rabo avale les kilomètres sur un terrain. Il cavale tout le temps. Mais il dispose d'un atout supplémentaire : une puissance physique supérieure. ». Philippe Ginestet, avant qu'il ne soit poussé vers la sortie au terme d'attristantes luttes intestines, avait reconnu qu' « Abd Rabo est un joueur que nous supervisons depuis longtemps. Il y a unanimité sur son profil et les discussions se poursuivent avec son club. ». Et trouver l'unanimité au Racing, comme on l'a vu récemment, n'est jamais évident. C'est dire si son profil plaît.
Ajax, Monaco, CSKA Moscou... Le bal des prétendants
Bien sûr, un joueur de cet acabit n'attire pas les convoitises du seul Racing. L'Ajax était tout d'abord intéressé. Le club batave n'a pas oublié les débuts flamboyants du « compatriote » Hossam Ahmed Mido (avant son départ pas très heureux à Marseille), qui enflammait le public Amstellodamois de l'ArenA au temps de son éclatant duo avec le suédois Zlatan Ibrahimovic (aujourd'hui à la Juventus). Hosni était pressenti pour succéder à l'international hollandais Van der Vaart, ça donne un ordre d'idée. Autre soupirant, l'AS Monaco qui aura également tenté d'arracher l'affaire avant de céder devant la rigidité des positions commerciales d'Ismaily. Enfin, le CSKA Moscou, vainqueur de la coupe UEFA, s'était montré très pressant ces dernières semaines... Proposition d'essai, rumeurs d'offres autour de 3 M€ : le Racing aurait eu du mal à lutter dans ces conditions. On ne connaîtra jamais vraiment tous les dessous des tractations : la conclusion étant que la meilleure offre - pour le joueur et pour les deux clubs - aura été celle acceptée.
Tout à prouver
Malgré le CV continental flatteur, malgré les certitudes qui ont conduit tous les dirigeants du Racing à opter pour sa venue, le plus dur va commencer pour lui. Le joueur part à la découverte des exigences de la Ligue 1 et du haut niveau européen en UEFA. Tout dépendra également des arrivées futures du Racing au poste de relayeur, car on sait que Pascal Johansen est proche d'Auxerre mais que pour le remplacer, le Racing tiendrait la corde avec Pontus Farnerud. En plus du remplacement de Johansen si ce dernier part, un autre milieu de terrain pourrait également débarquer. Bref, Dugué risque dans un premier temps de rechercher de l'expérience au milieu de terrain et Hosni devra sans doute aller décrocher sa place de titulaire en concrétisant ses pharaoniques promesses. A moins que...
C'est un pari d'avenir en tous cas et il aura à coup sûr l'occasion de momifier les gardiens de L1 avec ces frappes dont il a le secret... Inch'allah.
(Merci à ismaily, webmaster de www.ismailyonline.com, pour ses précieuses informations)
Il a tout juste 20 ans et n'a connu qu'un seul club avant sa signature au Racing: Ismaily, l'un des clubs majeurs du championnat égyptien et même de tout le continent africain. Au centre de formation d'Ismaily, Abd Rabo, dit Hosni, débute comme libéro mais lorsqu'il intègre l'équipe 1, le poste est déjà pourvu. Son jeu et ses qualités amènent alors son entraîneur à l'essayer au milieu de terrain où il se « révèle », en enquillant les belles prestations et les buts venus d'ailleurs. Deuxième meilleur buteur de son club avec 8 réalisations, il est appelé en sélection nationale à 4 reprises. Il y évolue également au milieu de terrain, à droite. Pourtant, son club va devoir le rappeler au poste de libéro. En effet, disposant d'assez peu de moyens, Ismaily voit partir sa tour de contrôle défensive la saison passée, sans être en mesure financière de la remplacer. Hosni vient donc jouer le pompier de service avec une relative efficacité, même si son poste de prédilection reste le côté droit du milieu de terrain... exactement là où évoluait Yacine Abdessadki la saison passée. Son parcours continental est affolant pour un joueur de son âge. En 2003 - année durant laquelle le Racing commence à se pencher sur son cas - il remporte la Coupe d'Afrique des Nations junior, est élu « meilleur espoir du continent africain » à 18 ans seulement, et dispute une finale de la Champions League africaine. En 2004, il joue la finale de la Champions League arabe cette fois. Une performance rare car ces compétitions regroupent les meilleurs clubs continentaux, les meilleurs joueurs africains et arabes. Pour faire court, à 20 ans, c'est déjà le petit Prince d'Egypte: un crack dans son pays et sur « ses » continents...
Âpres négociations
Son arrivée marque la fin d'une attente assez longue, pour une venue évoquée de longue date.
C'était le dimanche 29 mai sur le plateau de Sport Show (France 3 Alsace), le journaliste David Marcelin demandait à Marc Keller ce qu'il en était de la « piste » Abd Rabo. Le directeur général du Racing répondra à peu de choses près avec une grande simplicité : « Il a 20 ans et c'est déjà le meilleur joueur de son pays. Ça va faire deux ans qu'on le piste. On espère pouvoir annoncer quelque chose au courant de la semaine prochaine mais les négociations avec nos homologues égyptiens d'Ismaily sont compliquées ». Il n'en sera rien, les discussions traînant en longueur. Il aura fallu attendre deux petites semaines avant de voir ce jeune joueur parapher un contrat de 4 ans d'un montant estimé à un peu plus d'1 M€. On commençait même à ne plus croire à une telle issue, tant les tractations ont duré.
La négociation avec les clubs arabes n'est pas chose aisée. Sans doute parce qu'il s'agit là de peuples commerçants qui ont hérité au travers des générations du sens levantin des affaires avec cette habileté pour attendre le bon moment, faire valoir des positions claires et céder de tout petits bouts de terrain, uniquement à bon escient, avant de refaire marche arrière ; tout cela afin d'user l'interlocuteur, le faire craquer nerveusement aussi bien que financièrement. Le Racing a fini par céder en limitant relativement la casse. Pourtant, 1 M€ (et des brouettes) semble être une somme importante pour un joueur qui n'a comme « seules » références les compétitions africaines, arabes, et les sélections nationales.
Un parcours et un profil à la Haggui
Bref, on retrouve dans l'arrivée de ce joueur les mêmes inquiétudes qu'à l'arrivée du Tunisien Karim Haggui : à savoir une grosse somme d'argent pour un jeune joueur qui n'a pas été encore confronté à la réalité d'un championnat aussi relevé que la L1. Et quand on sait ce qu'il est advenu de Karim Haggui, formant avec Jean-Christophe Devaux le duo le moins perméable du Racing (~ 0,35 but encaissé par match), il y a des espoirs sur son adaptation. En fait, la seule différence notable entre les deux hommes est que Haggui avait déjà un palmarès continental en équipe de Tunisie avant son arrivée à Strasbourg (plus de 4 sélections) et qu'il parle français. Pas une mince différence, celle-ci. Mais quand on a du talent plein les pieds, un talent universel, on n'a pas besoin d'avoir un français proustien pour l'exprimer. Et ce joueur semble ne pas en manquer, de talent.
Les « vidéos » circulant sur internet...
Qu'est-ce qui permet de croire au potentiel d'Hosni ? La réponse est en partie sur le site internet du club vendeur, Ismaily, qui a mis en ligne une petite dizaine de vidéos regroupant les buts du jeune égyptien. Des buts venus d'ailleurs, stupéfiants, révélant une frappe de balle hors du commun. De vrais ovnis ! Sur penalty aussi bien que dans les actions de jeu à 25-30 mètres du but, quand il frappe ça fait mouche. Même sur coup-franc où il est tout simplement « Juninhesque ». Certes, ce sont les défenses et les gardiens de modestes clubs égyptiens : mais on peut se retrouver contre n'importe quel gardien au monde ou n'importe quelle défense, une frappe en force qui trouve la lucarne RESTE une frappe en force qui trouve la lucarne. Les buts égyptiens ne sont pas beaucoup plus grands que les autres, ne cherchez pas : ça ressemble bien a du talent.
Un joueur suivi de longue date
L'autre motif d'espoir - encore plus solide que ces quelques secondes d'exploits noyées dans l'immensité d'une saison - c'est que rarement la cellule recrutement du Racing s'est penchée aussi longuement sur le cas d'un joueur étranger. Deux ans d'observation, d'analyses, de réflexion continue et de certitudes qui s'accumulent... au point de déboucher sur l'évidence d'un potentiel immanquable. Alors que début avril le départ de Yacine Abdessadki (en fin de bail) semblait déjà inéluctable, Philippe Thys, en charge du recrutement, osa la comparaison directe entre l'international marocain. Il confia sans retenue : « A l'image de Yacine Abdessadki, Abd Rabo avale les kilomètres sur un terrain. Il cavale tout le temps. Mais il dispose d'un atout supplémentaire : une puissance physique supérieure. ». Philippe Ginestet, avant qu'il ne soit poussé vers la sortie au terme d'attristantes luttes intestines, avait reconnu qu' « Abd Rabo est un joueur que nous supervisons depuis longtemps. Il y a unanimité sur son profil et les discussions se poursuivent avec son club. ». Et trouver l'unanimité au Racing, comme on l'a vu récemment, n'est jamais évident. C'est dire si son profil plaît.
Ajax, Monaco, CSKA Moscou... Le bal des prétendants
Bien sûr, un joueur de cet acabit n'attire pas les convoitises du seul Racing. L'Ajax était tout d'abord intéressé. Le club batave n'a pas oublié les débuts flamboyants du « compatriote » Hossam Ahmed Mido (avant son départ pas très heureux à Marseille), qui enflammait le public Amstellodamois de l'ArenA au temps de son éclatant duo avec le suédois Zlatan Ibrahimovic (aujourd'hui à la Juventus). Hosni était pressenti pour succéder à l'international hollandais Van der Vaart, ça donne un ordre d'idée. Autre soupirant, l'AS Monaco qui aura également tenté d'arracher l'affaire avant de céder devant la rigidité des positions commerciales d'Ismaily. Enfin, le CSKA Moscou, vainqueur de la coupe UEFA, s'était montré très pressant ces dernières semaines... Proposition d'essai, rumeurs d'offres autour de 3 M€ : le Racing aurait eu du mal à lutter dans ces conditions. On ne connaîtra jamais vraiment tous les dessous des tractations : la conclusion étant que la meilleure offre - pour le joueur et pour les deux clubs - aura été celle acceptée.
Tout à prouver
Malgré le CV continental flatteur, malgré les certitudes qui ont conduit tous les dirigeants du Racing à opter pour sa venue, le plus dur va commencer pour lui. Le joueur part à la découverte des exigences de la Ligue 1 et du haut niveau européen en UEFA. Tout dépendra également des arrivées futures du Racing au poste de relayeur, car on sait que Pascal Johansen est proche d'Auxerre mais que pour le remplacer, le Racing tiendrait la corde avec Pontus Farnerud. En plus du remplacement de Johansen si ce dernier part, un autre milieu de terrain pourrait également débarquer. Bref, Dugué risque dans un premier temps de rechercher de l'expérience au milieu de terrain et Hosni devra sans doute aller décrocher sa place de titulaire en concrétisant ses pharaoniques promesses. A moins que...
C'est un pari d'avenir en tous cas et il aura à coup sûr l'occasion de momifier les gardiens de L1 avec ces frappes dont il a le secret... Inch'allah.
(Merci à ismaily, webmaster de www.ismailyonline.com, pour ses précieuses informations)
