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Nouvelle rencontre dans la série des anciens du centre de formation, celle de Cédric Kanté qui nous a reçu à Strasbourg où il réside toujours à mi-temps. Le joueur actuellement sochalien nous raconte son parcours international de joueur profession
Bonjour Cédric Kanté et merci de nous accorder quelques minutes à Strasbourg où vous avez de grosses attaches familiales.
Oui mes parents y habitent toujours, dans le quartier de la Meinau. Ma femme y loue une maison donc j'y suis trois jours par semaine et forcément Strasbourg dans mon quotidien est très présent.
Vous êtes franco-malien, défenseur central comme tout le monde le sait. Vous avez 34 ans. Vous avez fait vos catégories jeunes à l'AS Vauban. Vous avez gardé des contact avec ce club ?
Mon père y passe de temps en temps, moi pas aussi souvent que j'aimerais. Je suis allé voir un match cette année et je suis en contact avec le Président Serge Comtesse. C'est un club qui me tient à coeur et j'espère que dans le futur je serai amené à y retourner.
Comment s'est déroulé votre arrivée au Racing de Strasbourg ? Vous aviez quinze ans.
Je terminais ma deuxième saison en moins de 15 ans et l'on m'a parlé de l'intéret du Racing pour que je vienne jouer là bas. Forcément c'était une promotion ; cela voulait dire intégrer le centre de formation et la perspective de devenir un joueur professionnel. C'était forcément un changement d'univers et d'ambition aussi.
Quel a été votre encadrement à votre arrivée au Racing ?
L'entraineur était Jacky Duguépéroux qui a été mon premier et mon dernier entraineur, plus de 10 ans après. La boucle était bouclée.
Vous avez commencé par une licence amateur puis vous avez été stagiaire.Vous avez débuté en équipe réserve en 1997.
Un peu plus tard, après la Coupe du monde de 1998. Pierre Mankowski et Claude Le Roy ont pris l'équipe 1 et en fin d'année j'ai intégré le vestiaire pro en participant aux entraînements mais j'ai dû repasser par la case Centre de formation dans les années 1999-2000 et ce n'est que quelques mois plus tard que Claude Le Roy m'a refait confiance.
Vous avez côtoyé François Keller. Quels souvenirs avez-vous gardés du joueur ?
Nous avons effectivement joué ensemble. C'était un joueur très généreux, un peu comme il est dans la vie, assez spontané qui a donné une petit touche fantasque, dans le bon sens du terme. C'était agréable de le côtoyer.
Vous êtes apparu en équipe professionnelle à l'âge de 20 ans sous Claude Le Roy et vous avez fait deux apparitions.
Je n'étais pas encore professionnel et je m'entraînais à nouveau avec les pros depuis le mois de décembre ; j'ai intégré l'équipe avec Pascal Johansen qui jouait beaucoup plus régulièrement que moi. Ce sont des souvenirs sympathiques car on avait de bons résultats.
Votre premier match avec les pros c'était contre Auxerre.
Avec une victoire ! Je suis rentré à la fin du match ; le résultat était acquis mais au niveau de l'émotion cela a été un bon souvenir.
Il y avait beaucoup de jeunes dans cette équipe : j'ai noté Fabrice Ehret, Pascal Johansen, Peguy Luyindula.
Oui Fabrice Ehret et Luyindula, c'était des joueurs qui avaient la particularité d'avoir déjà joué en équipe 1 mais dans d'autres clubs et qui étaient venu pour renforcer l'équipe pro.
Vous avez signé votre contrat professionnel lors de la saison 2000/2001.Lors de cette saison vous avez fait deux apparitions. Vous avez en particulier participé au match à huis clos contre le FC METZ. Quels souvenirs en gardez-vous ?
Le souvenir principal c'est d'abord la défaite. C'était un tournant pour le maintien. Nos derniers espoirs sont un peu envolés avec cette défaite. J'étais content de débuter la partie mais il y avait un côté un peu dramatique en plus du huis clos qui se rajoutait à l'évènement. Ce n'est pas un super souvenir.
C'est le seul match à huis clos que vous avez disputé ?
Non j'ai dû en jouer quelques uns en Grèce. Ce n'est absolument pas exceptionnel de jouer à huis clos en Grèce. (rires..)
« Vous étiez dirigé par Yvon Pouliquen qui a d'ailleurs gardé un très mauvais souvenir de ce match à huis clos. Ce match a été gagné sur tapis vert dans un deuxième temps. Cela n'a pas empeché la descente en 2e division.
Vous n'apparaissez plus dans l'équipe lors de la saison 2001/2002.
C'est normal car j'ai été prêté à Istres., fin août où j'ai passé toute la saison avec 15 à 16 apparitions en 2e division.
C'était Ivan Hasek qui dirigeait l'équipe du Racing. Vous n'avez pas été déçu de cette décision de prêt ?
J'ai toujours essayé de prendre les événements contraires de manière positive. J'avais fait toute la préparation, quelques matchs amicaux mais l'effectif était important. Je sortais d'une saison où je n'avais pas beaucoup joué et dès que l'opportunité s'est présentée on a décidé avec mon agent de s'orienter vers un prêt. Rétrospectivement c'est le choix qu'il fallait faire.
Vous avez gardé de bons souvenirs d'Istres puis de Valence où vous avez acquis la réputation d'un très solide défenseur ?
Oui c'est ma formation qui continuait, cela passait par des matchs à l'échelon inférieur. Une saison pleine et une demi-saison à Valence ont été un peu le point de départ de ma carrière en 1ère division.
Vous avez disputé 32 matchs avec Valence.
C'était une saison pleine dans tous les sens du mot avec encore beaucoup d'attaches sur place.
C'est à cette époque là que vous avez été appelé en Equipe Nationale Malienne.
J'ai déjà joué en espoirs en 1999, j'ai fait les éliminatoires de la CAN en 2001.
Après cela a été le retour de Cedric Kanté à Strasbourg lors de la saison 20032004. Vous avez explosé sous la tutelle de Kombouaré, défenseur également et qui vous a donné totalement votre chance.
Je ne pense pas qu'il aurait fait jouer dix défenseurs alors qu'il était défenseur lui-même mais j'ai eu de bons rapports avec lui. J'avais encore beaucoup à apprendre. Il avait entraîné la réserve du PSG et lancer des jeunes, c'est quelque chose qui lui tenait à coeur. J'ai été content de répondre un peu à ses attentes.
Vous avez été capitaine de l'équipe lors de la saison 2004/2005 et vous avez levé la Coupe de la Ligue.
Gagner des titres lors d'une carrière, c'est marquant. En tant que capitaine voir tous ces alsaciens au Stade de France, c'était inespéré. On avait eu un début de saison compliqué et finir comme cela en apothéose en assurant le maintien avec de belles victoires notamment à Sochaux. C'était une fin de saison très enrichissante.
On a par la suite un mercato agité. On perd Mamadou Niang et malheureusement en fin de saison 2005/2006 on descend. On avait un double visage. On jouait en Coupe d'Europe où cela se passait plutôt bien, des jeunes se sont révélés. En championnat il y avait une qualité de jeu indéniable mais il n'y avait pas les résultats. Je pense que c'est l'intersaison qui a été mal gérée et c'est ce qui nous a pour suivi toute la saison.
Vous avez quelques réminiscences de ce match nul à Rome ?
On était pas bien en championnat et tout le monde voulait jouer. C'était un match de poule, on avait joué contre Bâle puis à Rome on fait un super match. Malheureusement je me blesse et je sors avant la fin du match mais cela reste un gros souvenir d'un match de coupe d'Europe avec Strasbourg contre une équipe prestigieuse. J'aurais préféré avoir des points en plus en championnat.
L'équipe a finalement été éliminé par Bâle en Huitièmes de Finale.
De manière tout-à-fait logique. L'équipe était très jeune et on n'était pas bien en championnat. On n'avait pas l'effectif pour jouer sur tous les tableaux. On les avait battus chez eux mais l'expérience cela joue quand même pas mal...
La suite de l'interview à découvrir dans les vidéos suivantes :
Entretien mené par inter et enregistré par mediasoc le 12 mars 2014
Oui mes parents y habitent toujours, dans le quartier de la Meinau. Ma femme y loue une maison donc j'y suis trois jours par semaine et forcément Strasbourg dans mon quotidien est très présent.
Vous êtes franco-malien, défenseur central comme tout le monde le sait. Vous avez 34 ans. Vous avez fait vos catégories jeunes à l'AS Vauban. Vous avez gardé des contact avec ce club ?
Mon père y passe de temps en temps, moi pas aussi souvent que j'aimerais. Je suis allé voir un match cette année et je suis en contact avec le Président Serge Comtesse. C'est un club qui me tient à coeur et j'espère que dans le futur je serai amené à y retourner.
Comment s'est déroulé votre arrivée au Racing de Strasbourg ? Vous aviez quinze ans.
Je terminais ma deuxième saison en moins de 15 ans et l'on m'a parlé de l'intéret du Racing pour que je vienne jouer là bas. Forcément c'était une promotion ; cela voulait dire intégrer le centre de formation et la perspective de devenir un joueur professionnel. C'était forcément un changement d'univers et d'ambition aussi.
Quel a été votre encadrement à votre arrivée au Racing ?
L'entraineur était Jacky Duguépéroux qui a été mon premier et mon dernier entraineur, plus de 10 ans après. La boucle était bouclée.
Vous avez commencé par une licence amateur puis vous avez été stagiaire.Vous avez débuté en équipe réserve en 1997.
Un peu plus tard, après la Coupe du monde de 1998. Pierre Mankowski et Claude Le Roy ont pris l'équipe 1 et en fin d'année j'ai intégré le vestiaire pro en participant aux entraînements mais j'ai dû repasser par la case Centre de formation dans les années 1999-2000 et ce n'est que quelques mois plus tard que Claude Le Roy m'a refait confiance.
Vous avez côtoyé François Keller. Quels souvenirs avez-vous gardés du joueur ?
Nous avons effectivement joué ensemble. C'était un joueur très généreux, un peu comme il est dans la vie, assez spontané qui a donné une petit touche fantasque, dans le bon sens du terme. C'était agréable de le côtoyer.
Vous êtes apparu en équipe professionnelle à l'âge de 20 ans sous Claude Le Roy et vous avez fait deux apparitions.
Je n'étais pas encore professionnel et je m'entraînais à nouveau avec les pros depuis le mois de décembre ; j'ai intégré l'équipe avec Pascal Johansen qui jouait beaucoup plus régulièrement que moi. Ce sont des souvenirs sympathiques car on avait de bons résultats.
Votre premier match avec les pros c'était contre Auxerre.
Avec une victoire ! Je suis rentré à la fin du match ; le résultat était acquis mais au niveau de l'émotion cela a été un bon souvenir.
Il y avait beaucoup de jeunes dans cette équipe : j'ai noté Fabrice Ehret, Pascal Johansen, Peguy Luyindula.
Oui Fabrice Ehret et Luyindula, c'était des joueurs qui avaient la particularité d'avoir déjà joué en équipe 1 mais dans d'autres clubs et qui étaient venu pour renforcer l'équipe pro.
Vous avez signé votre contrat professionnel lors de la saison 2000/2001.Lors de cette saison vous avez fait deux apparitions. Vous avez en particulier participé au match à huis clos contre le FC METZ. Quels souvenirs en gardez-vous ?
Le souvenir principal c'est d'abord la défaite. C'était un tournant pour le maintien. Nos derniers espoirs sont un peu envolés avec cette défaite. J'étais content de débuter la partie mais il y avait un côté un peu dramatique en plus du huis clos qui se rajoutait à l'évènement. Ce n'est pas un super souvenir.
C'est le seul match à huis clos que vous avez disputé ?
Non j'ai dû en jouer quelques uns en Grèce. Ce n'est absolument pas exceptionnel de jouer à huis clos en Grèce. (rires..)
« Vous étiez dirigé par Yvon Pouliquen qui a d'ailleurs gardé un très mauvais souvenir de ce match à huis clos. Ce match a été gagné sur tapis vert dans un deuxième temps. Cela n'a pas empeché la descente en 2e division.
Vous n'apparaissez plus dans l'équipe lors de la saison 2001/2002.
C'est normal car j'ai été prêté à Istres., fin août où j'ai passé toute la saison avec 15 à 16 apparitions en 2e division.
C'était Ivan Hasek qui dirigeait l'équipe du Racing. Vous n'avez pas été déçu de cette décision de prêt ?
J'ai toujours essayé de prendre les événements contraires de manière positive. J'avais fait toute la préparation, quelques matchs amicaux mais l'effectif était important. Je sortais d'une saison où je n'avais pas beaucoup joué et dès que l'opportunité s'est présentée on a décidé avec mon agent de s'orienter vers un prêt. Rétrospectivement c'est le choix qu'il fallait faire.
Vous avez gardé de bons souvenirs d'Istres puis de Valence où vous avez acquis la réputation d'un très solide défenseur ?
Oui c'est ma formation qui continuait, cela passait par des matchs à l'échelon inférieur. Une saison pleine et une demi-saison à Valence ont été un peu le point de départ de ma carrière en 1ère division.
Vous avez disputé 32 matchs avec Valence.
C'était une saison pleine dans tous les sens du mot avec encore beaucoup d'attaches sur place.
C'est à cette époque là que vous avez été appelé en Equipe Nationale Malienne.
J'ai déjà joué en espoirs en 1999, j'ai fait les éliminatoires de la CAN en 2001.
Après cela a été le retour de Cedric Kanté à Strasbourg lors de la saison 20032004. Vous avez explosé sous la tutelle de Kombouaré, défenseur également et qui vous a donné totalement votre chance.
Je ne pense pas qu'il aurait fait jouer dix défenseurs alors qu'il était défenseur lui-même mais j'ai eu de bons rapports avec lui. J'avais encore beaucoup à apprendre. Il avait entraîné la réserve du PSG et lancer des jeunes, c'est quelque chose qui lui tenait à coeur. J'ai été content de répondre un peu à ses attentes.
Vous avez été capitaine de l'équipe lors de la saison 2004/2005 et vous avez levé la Coupe de la Ligue.
Gagner des titres lors d'une carrière, c'est marquant. En tant que capitaine voir tous ces alsaciens au Stade de France, c'était inespéré. On avait eu un début de saison compliqué et finir comme cela en apothéose en assurant le maintien avec de belles victoires notamment à Sochaux. C'était une fin de saison très enrichissante.
On a par la suite un mercato agité. On perd Mamadou Niang et malheureusement en fin de saison 2005/2006 on descend. On avait un double visage. On jouait en Coupe d'Europe où cela se passait plutôt bien, des jeunes se sont révélés. En championnat il y avait une qualité de jeu indéniable mais il n'y avait pas les résultats. Je pense que c'est l'intersaison qui a été mal gérée et c'est ce qui nous a pour suivi toute la saison.
Vous avez quelques réminiscences de ce match nul à Rome ?
On était pas bien en championnat et tout le monde voulait jouer. C'était un match de poule, on avait joué contre Bâle puis à Rome on fait un super match. Malheureusement je me blesse et je sors avant la fin du match mais cela reste un gros souvenir d'un match de coupe d'Europe avec Strasbourg contre une équipe prestigieuse. J'aurais préféré avoir des points en plus en championnat.
L'équipe a finalement été éliminé par Bâle en Huitièmes de Finale.
De manière tout-à-fait logique. L'équipe était très jeune et on n'était pas bien en championnat. On n'avait pas l'effectif pour jouer sur tous les tableaux. On les avait battus chez eux mais l'expérience cela joue quand même pas mal...
La suite de l'interview à découvrir dans les vidéos suivantes :
Deuxième partie : l'après-Strasbourg, de Nice à Sochaux en passant par la Grèce.
Troisième partie : la carrière internationale et une autre vie après football ?
Entretien mené par inter et enregistré par mediasoc le 12 mars 2014
