Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Définitivement perdus

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Après-match
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Par kitl
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Devant 20403 spectateurs, le Racing a enterré ses derniers espoirs de maintien en National face à Colmar (1-2). Les Bleus sont retombés dans leurs travers en seconde mi-temps, affichant une énième fois leurs insurmontables lacunes.

L'enthousiasme populaire autour du deuxième Strasbourg-Colmar de l'histoire en National ne manqua pas de surprendre. Chaque jour, une barre supérieure fut franchie, passant de 10000 billets vendus à plus de 20000 personnes rassemblées à la Meinau ce vendredi. Une foule des grandes occasions avec tous ses corollaires : embouteillages et stationnement délicat, cohue à l'entrée (quoique bien gérée), Kop bien garni (qui a dit de touristes ?).
Ce petit derby allait-il inspirer autre chose que l'une de ces périphrases employées à satiété par les communicants et les médias ? La « fête du football alsacien » millésime 2014 est-elle susceptible de rester dans les mémoires ? Nous retiendrons de ce match de la dernière chance un nouvel échec, du reste comme ses devanciers depuis début mars.


Aufstellungen

RACING CLUB DE STRASBOURG
Equipe


SPORTS REUNIS DE COLMAR
Equipe



Le match démarre doucement. Soulignons d'emblée que l'enchaînement match de Champion's League-match de National est ardu, même pour l'amateur de foot confirmé. On retrouve donc le jeu vers l'arrière et les passes mollassonnes typiques de notre troisième division, à moins qu'elles ne soient typiques du RCS. Colmar reste de son côté assez passif. Placé extrêmement bas, le bloc bas-rhinois oblige Noro et Liénard à redescendre très bas pour tâter le cuir. Amofa s'efforce toutefois de jouer vers l'avant.

Alexandre Mendy est souvent livré à lui-même, et sur un dégagement de l'arrière-garde se retrouve en duel à la course avec Loïc Meyer (17'). Retenu par le maillot, le jeune attaquant mit toutefois un point d'honneur à continuer son action, manquant clairement d'un peu de vice.
Sur le corner, Brian Amofa plaça une belle tête, captée difficilement par Mensah. Bah pousse la balle dans le but, mais M. Guenaoui (plutôt dans le coup) avait sifflé.

Le toujours infatigable (enfin pendant une heure) Dimitri Liénard se distingue par sa faculté à provoquer des coups-francs, qu'il botte lui-même en alternance avec Noro. L'un d'eux passe à un mètre de la transversale. Dans la foulée, le même Liénard s'arrache côté gauche, et son centre que n'aurait pas renié Salim trouve la tête de Mendy. Las, ce dernier pique le ballon alors que le but était grand ouvert.
Autour de la demi-heure de jeu, le Racing est dans le coup. Les transmissions sont mieux assurées. On retrouve quelque peu Gauthier Pinaud et ses rushes. Colmar ne boit pas la tasse, mais Moukhlil est bien seul à porter le danger grâce à sa vitesse. Le jeu des SRC se caractérise par une certaine facilité à remonter le ballon et à jouer vers l'avant : on sent que le milieu de terrain a été bâti par Damien Ott dès le mois de juillet (encore qu'il manquait Adam Shaïek vendredi).

Parti en contre-attaque, Abdel Moukhlil manque de tromper Gauclin sur un lob. Sur le dégagement, Mendy hérite du ballon à 25 mètres (40'). Pas attaqué, il avance et tente sa chance. Sa frappe tendue ne laisse aucune chance à Mensah et fait chavirer la Meinau, pile au moment où un vibrant « Aux armes » résonnait dans le stade !
Juste avant la pause, Donzelot trouve Bah en retrait, dont la frappe contrée méritait un meilleur sort.

Et là, c'est le drame


A la reprise, le staff colmarien procède à trois changements. Benkaid, Marques et Decker remplacent respectivement Jarsalé, Sané et Armand, M'Tir basculant au milieu. Nullement incommodés par ce bouleversement tactique d'envergure, les SR Colmar sont même transfigurés par rapport à la première période. Marques se signale par sa mobilité, le bloc colmarien est remonté d'un cran. Derrière, Hérelle fait bonne garde et livre un duel homérique avec Mendy, un autre réserviste pro prêté en National.
Ce dernier est d'ailleurs de plus en plus isolé, et le Racing semble laisser délibérément la maîtrise du ballon aux Norinois. Suite à un corner de Noro dévié du bout des gants, Colmar remonte le terrain en trois passes, mais Moukhlil n'a pas la frappe de Kostadinov (54'). Suit une action confuse, où le Racing a l'occasion de se dégager à plusieurs reprises, mais laisse finalement les Colmariens s'égailler dans les 16 mètres puis Crillon tromper Gauclin. Service palace de la défense du Racing....

Assommé, le RCS ne renonce pas. Ledy fait son retour après quasiment cinq mois d'absence. La frappe en pivot de Mendy est contrée, Sikimic voit sa tête détournée par Mensah. Mais les assauts strasbourgeois sont désordonnés, et le repli défensif inexistant : sur un énième ballon égaré par Oliveira, Moukhlil mystifie Pinaud puis bute sur Gauclin (65'). Le Golmann breton doit même tacler dans sa propre surface pour éloigner le danger.
Le Racing fini par sombrer, transpercé par un jeu à deux d'école entre M'Tir et Chéré (73'). Servi par une magistrale M'Passe, Chéré transperce Gauclin et plonge la Meinau dans le noir...

La fin du match n'est qu'un long pensum. Le Kop proclame un silence légitime, à peine rompu par quelques applaudissements bovins de groupies de Liénard à la fin du match. Comme d'hab', le Belfortain n'a pas grand-chose à se reprocher, mais là, plus personne ne peut supporter son spectacle hebdomadaire d'excuses à la fin du match. Le comique de répétition a parfois ses limites.



Colmar s'est donc imposé par deux buts des ex-protégés de domarchivsas, Crillon et Chéré. Deux garçons descendus en CFA avec Epinal l'an passé, mais qui avaient le mérite de connaître le Championnat. Cruel signe du destin pour le Racing, euphorique à la Colombière en juin 2013, mais qui n'a pas su s'attacher les services de vrais joueurs de National à l'intersaison ou cet hiver.
Le résultat de vendredi, comme la saison dans sa globalité confortera Dominique Lihrmann et ses petites piques. Dodo le semeur – de discorde – n'y était pas allé de main morte pour créer un sentiment de rivalité intrarégionale et tenter de sortir le club du 68 de son anonymat. Se poussant volontiers du col (vert), il déclarait : « C'est une fierté de revenir sur le banc des SRC, le club numéro 1 en Alsace « (DNA, 20.03) ou encore « Les SRC font aujourd'hui partie du top 50 des meilleurs clubs français » (DNA, 10.04).
En effet, Colmar emboîte le pas aux clubs français de référence, n'hésitant pas à tourner le dos à ses couleurs et à arborer la tenue des stadiers de Secu Event pour un match de gala.


Quant au Racing, il se déplacera vendredi Saint prochain à Orléans en France non-concordataire. On n'a pas battu Colmar. On vaS mourir tranquille.

kitl

Commentaires (2)

Flux RSS 2 messages · Premier message par spoutnik · Dernier message par il-vecchio

  • J'ai beaucoup aimé le tout, mais ceci aussi ou en particulier : (...) Liénard s?arrache côté gauche, et son centre que n?aurait pas renié Salim (...).
  • Service palace de la défense du Racing?. pour saluer le but de Crillon! Mon opinion et celle de spoutnik concordent.
    Ni au niveau du public, ni au niveau de l'article Messieurs les joueurs!! X-( X-( (-) (-)

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