Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Salut l'artiste !

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Par athor
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Le mythique Haykel Gmamdia © Karim Chergui

Après le départ d'Edgard Loué, un autre pan de l'histoire mythique du Racing est tombé avec le départ d'Haykel Gmamdia. L'attaquant tunisien retourne dans son club de Sfax.

« C'est un jour historique ! ». C'est par ces mots que Philippe Ginestet a commenté le départ d'Haykel Gmamdia. Car après de longs mois et autant de migraines, la cellule de recrutement du Racing est enfin parvenue à caser l'international tunisien, mission qui paraissait pourtant impossible, tant l'ex et désormais nouveau buteur du CS Sfax avait déçu en Alsace. Retour sur le parcours d'un joueur hors du commun...

La légende démarre en Tunisie

Haykel est né à Gafsa, ville du centre de la Tunisie, le 22 décembre 1981 (déjà, il rate l'occasion de naître le jour de Noël). Comme beaucoup de jeunes, il joue au football et finit par se faire repérer par le Club Sportif Sfaxien à l'âge de 16 ans. Sa chance, il saura la saisir en 2002. Confronté à des problèmes économiques, son club décide de rajeunir son équipe de donner leur chance aux jeunes joueurs. Après quelques apparitions et son premier but en guise de première saison, Gmamdia, devenu Gmom pour ses supporters, devient le choix numéro 1 de son entraîneur. Buteur adroit, il enfile les buts comme des perles au point de remporter le titre de meilleur buteur du championnat deux années de suite (10 buts en 2003/2004, 12 en 2004/2005). Dans son sillage, Sfax complète son palmarès avec un championnat de Tunisie en 2005, une coupe de Tunisie en 2004 et une Ligue arabe des Champions en 2004 remportée face à l'Ismaily de Hosni. Ces bonnes performances en club n'ont pas laissé insensible Roger Lemerre, alors sélectionneur de la Tunisie. Il honorera ainsi sa première sélection le 26 mars 2005 face au Malawi et n'aura besoin que de trois minutes pour inscrire son premier but international. Il se fait surtout remarquer lors de la Coupe des Confédérations 2005, notamment face à l'Argentine en provoquant et en convertissant un penalty. A l'été 2005, avant de quitter son club pour Strasbourg, il compte quatre sélections pour deux buts, mais surtout, il est considéré comme l'avenir de l'équipe nationale. Son coéquipier en sélection, Hatem Trabelsi, ne tarit pas d'éloges à son sujet: « Je le considère tout simplement comme le meilleur joueur du pays. Il a explosé au cours des deux dernières années, et il a encore une énorme marge de progression ».

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Un tel profil à seulement 23 ans a de quoi aiguiser l'appétit des clubs européens. Ainsi, rien de moins que le PSG, Lens, Saint Etienne, l'Ajax Amsterdam, Nantes, Sochaux et le Racing se montrent intéressés.

Le remplaçant de Niang

Après d'intenses négociations qui auront permis de faire baisser l'indemnité de transfert de 3 à 1,5 millions d'euros, Marc Keller et Jacky Duguépéroux, qui a lui même supervisé le joueur en Tunisie, parviennent à arracher celui qui est décrit comme « un diamant rose doté une pointe de vitesse, un dribble et une frappe des deux pieds susceptibles de faire oublier le départ de Mamadou Niang » par la presse. En effet, après avoir raté la signature de Bakary Koné pour quelques jours, les dirigeants alsaciens tiennent enfin le successeur de l'attaquant sénégalais, parti à Marseille.
Arrivé dans la capitale alsacienne au début du mois d'août 2005, les débuts d'Haykel seront retardés en raison du manque de condition physique de ce dernier, « surpris par le rythme et l'intensité dans les oppositions » selon Duguépéroux. Ils auront tout de même lieu face à Monaco, où il remplace Johansen à un quart d'heure du terme. Mauvaise surprise, le Tunisien ne parvient pas à faire d'étincelles et les critiques commencent à apparaître au fil des rencontres disputées. Malgré quelques éclaircies (deux passes décisives contre Rome et Graz en UEFA et un penalty provoqué à Nancy), Gmamdia traverse sa première saison européenne comme une âme en peine. Problème d'adaptation ou tout simplement niveau insuffisant, les questions se posent, d'autant que le Racing doit faire face à une relégation.

Devenu indésirable sous Jean-Pierre Papin, Haikel Gmamdia, qui aura tout de même été appelé à disputer la Coupe du Monde 2006, n'entre même pas dans les plans de l'équipe réserve. Testé à Waregem, il n'est finalement pas retenu par le club belge. N'ayant pu trouver un repreneur à la fin du mercato estival, le Racing s'imagine alors payer un joueur inutilement (la salaire de Gmamdia était estimé à 25 000€;) quand survient un petit miracle : le club saoudien d'Al-Ahly accepte d'accueillir le joueur en prêt et de se charger d'une partie des émoluments de l'attaquant. Malgré un bilan de huit buts en championnat, son club décide de ne pas le retenir pour cause de performances insuffisantes. Retour à Strasbourg donc, où Jean-Marc Furlan ne compte pas sur lui. Refusant en plus de s'entraîner avec la réserve, Gmamdia se met en marge d'un éventuel retour en grâce. Désormais, seul compte pour le Racing de se débarrasser du Tunisien. Aue (2. Bundesliga) et Sivasspor (D1 turque) sont autant d'essais infructueux. Heureusement, un obscur club roumain, le FC Ceahlaul Piatre Neamt, vient ôter le poids mort en tentant le pari de l'accueillir pour six mois. Trois buts et cinq matchs plus tard, comme prévu, le joueur, devenu légende au même titre qu'Edgard Loué et dont le nom est désormais passé dans le langage commun du footeux (« Rhââ, mais quel Gmamdia celui-là ! » par exemple), retourne dans sa prison dorée. Mais cette fois-ci, toute la cellule de recrutement est mobilisée pour le faire partir définitivement. Finalement, la lumière viendra de Sfax, son ancien club, et le contrat liant le Tunisien au Racing sera résilié. Retour à l'envoyeur donc...

De son passage au Racing, il ne restera donc pas grand chose de Gmamdia, outre peut-être l'un des plus longs topics de l'histoire du stub (plus de 5000 messages !). Mais comment expliquer alors pourquoi celui qu'on annonçait comme le successeur de Mamadou Niang, et qui était considéré comme l'une des valeurs montantes du continent africain, ait pu échouer à ce point au Racing ? Certains parlent tout simplement d'une erreur de casting, mais on peut chercher plus loin : arrivée tardive lors de la préparation d'avant saison, problème d'adaptation, timidité, pression trop forte... On ne le saura finalement jamais. Ce qui est sûr, c'est que ce transfert, estimé tout de même à 1,5M€, soit l'un des plus élevés de ces dernières années, doit servir d'exemple aux dirigeants, afin de ne pas reproduire l'erreur d'un recrutement trop incertain ...

athor

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