Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Comment j'ai pris une gamelle en physique...

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Souvenir/anecdote
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Par erictheking
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Malgré un examen de physique prévu pour le lendemain, je laissais les révisions de côté pour me rendre à la Meinau afin d'assister aux 8èmes de finale aller de la coupe de l'uefa.

Mois de novembre 1997, je ne suis encore qu'un brave lycéen en classe de première. Un mois auparavant, le Racing Club de Strasbourg se qualifiait pour les 8èmes de finale de la coupe de l'uefa aux dépends de Liverpool. Le match aller à la Meinau, s'était déroulé sous les yeux de nombreux supporters et de ceux de mon père. Travaillant sur Strasbourg, l'idée lui était venue de passer sa soirée dans les tribunes en laissant mon petit frère et moi-même à la maison.

Strasbourg passa trois magnifiques buts aux "reds" qui nous rendirent, mon frère et moi, fous de rage. Pour se faire pardonner de cet inadmissible manque d'attention à notre égard, mon gentil papa réserva trois places assises juste derrière les buts pour le gros match opposant notre club chéri à la magnifique équipe de l'Inter de Milan.

Cette soirée du 25 novembre 1997 reste mon plus grand souvenir en tant que spectateur d'un match de football. Le froid était très vif, mais en me rendant au stade j'étais tellement excité et impatient que je n'y prêtais guère attention. Par contre je manquais de renverser un homme emmitouflé dans un immense manteau noir, il s'agissait de l'un de mes acteurs français préféré, André Dussolier. Je me disais alors que ce soir-là, tout était permis, qu'il fallait y croire et j'espérais que le spectacle allait être au rendez-vous.

Je n'allais pas être déçu. Après la présentation des joueurs, je réalisais à quel point l'Inter était impressionnante, Ronaldo, Djorkaeff, Simeone, Recoba, Pagliuca ... mais nous avions également de grands joueurs qui n'ont eux pas eu peur de ces grands noms. Dès la 11ème minute, sur un corner Baticle ouvrait le score d'un magnifique réflexe du pied gauche juste sous mes yeux. Quelle ambiance ! Je n'osais pas y croire.
Un peu plus tard, Dacourt manquait d'aggraver le score sur un superbe coup-franc enveloppé, la balle venant mourir sur le poteau gauche d'un Pagliuca battu. J'étais également soufflé par l'extraordinaire performance de Godwin Okpara, qui étouffa dès le début de la rencontre le grand Ronaldo. Celui-ci étant même obligé de quitter la pelouse en seconde période sur une civière après un tacle plus que musclé du défenseur strasbourgeois.
Menée, l'Inter tentait de revenir au score par l'intermédiaire de Ganz qui se voyait refuser un joli but pour un hors-jeu fort contestable. Quelques minutes plus tard, à la 19ème précisément, le Racing obtenait un coup-franc intéressant aux 30 mètres.
Ismaël, avec sa légendaire frappe lourde, plaçait sa balle pendant que mon frère et moi retenions notre souffle. Je me souviens avoir vu sa balle foncer droit sur nous avant de finir dans la lucarne droite du gardien italien.
La deuxième mi-temps fut illuminée par Baticle qui, jouant son rôle de capitaine et de meneur de jeu à la perfection, effectua un gros travail tant sur le plan technique que physique. Le Racing tenait bon, faisant preuve de beaucoup de solidarité. Leur joie était très intense au coup de sifflet final.

Je rentrais chez moi la tête dans les nuages, tentant de rassembler mes souvenirs des deux buts, afin d'en profiter un maximum. Je me couchais, rêvant à une victoire au match retour, en oubliant totalement l'interrogation écrite de physique qui m'attendait au matin. Je récoltais une sévère gamelle et des remontrances de mon professeur qui me laissèrent totalement indifférent, Strasbourg avait mis deux buts à l'Inter de Milan ...

erictheking

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