Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Le Racing, un club, un public

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Par jeanclaude
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© Karim Chergui

Le Racing, c'est des joueurs, des dirigeants mais aussi un stade, la Meinau : depuis l'après-guerre, on y compte près de 15 millions d'entrées ! Petit retour sur l'évolution des affluences à la Meinau...

Les affluences saison par saison

Sur les 60 dernières années, l'affluence moyenne s'élève à 11 900 spectateurs. Mais la fréquentation de la Meinau n'a été que rarement stable. Comme on peut s'y attendre, les performances des joueurs influent grandement sur la fréquentation, même si deux périodes semblent contredire cette règle.

Jusqu'au milieu des années 50, entre 10 000 et 15 000 personnes assistent régulièrement aux rencontres du club. En 1947, 1951 et 1955, les résultats sont très satisfaisants, la fréquentation également. Mais les saisons intermédiaires sont moins convaincantes, le public boude.

Jusqu'en 1962, le Racing, en difficulté financièrement, est à la peine : les affluences sont régulièrement en baisse. Dans les années 60, le Racing revient sur le devant de la scène, la fréquentation augmente. Mais à nouveau, le Racing déçoit, le public délaisse les travées de la Meinau. Le même phénomène se répète inlassablement dans les années 70. Globalement, entre 7 000 et 14 000 supporters suivent les performances de leurs protégés, la Meinau a été aménagée plusieurs fois mais on est encore loin de l'infrastructure créée pour l'Euro 84.

Dès la remontée en D1 en 1977, le public sent que cette équipe a du potentiel. Longtemps sevrés de bons résultats, les gens se pressent pour assister aux premiers exploits des futurs champions. 1979 est alors la plus belle saison, en terme de résultats et de fréquentation. Mais rapidement les querelles entre dirigeants lassent et les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances : les années 80 sont catastrophiques et on compte moins de 5 000 fervents supporters en 86-87 (en D2).

En 1991, l'enfant terrible de la Meinau, Gilbert Gress, est de retour. Son image idolâtrée par certains et les bons résultats en D2 suffisent à ramener la foule. 1993 est l'année record avec près de 22 000 fidèles en moyenne. Mais le renvoi de Gress, ajouté à la déception de ne pas atteindre les sommets comme en 1979, en refroidissent plus d'un. Les bons résultats sous l'air Weller redonnent confiance, puis la Coupe du Monde en 1998 vient à point nommé pour remotiver les troupes. Dans les années 2000, après une forte baisse, le public est de retour, et contrairement aux autres années, alors que les résultats sont très insuffisants. Ce bon résultat est du au long travail de confiance de la part des nouveaux dirigeants et l'envie de voir renaître le Racing après plusieurs années difficiles.

http://jeanclaude.racingstub.com/blogs/j/jeanclaude/photos/evolut...

Lorsqu'on compare l'évolution des affluences avec celle des autres clubs, on remarque que le Racing a longtemps été un bon élève de la D1. Généralement au-dessus de la moyenne, le Racing a la meilleure fréquentation du championnat en 1978-79. Par la suite, Strasbourg ne peut plus rivaliser avec des villes comme Paris ou Marseille, qui disposent d'un potentiel public ainsi que de meilleures infrastructures.
La moyenne des affluences en D1 est restée très stable depuis la guerre. La Coupe du Monde en 1998 a eu un effet très positif : plusieurs stades ont été rénovés et agrandis et l'engouement pour le football a été important. Le Racing a également profité de l'effet Coupe du Monde: les gens se rendent aux stades alors que les dirigeants strasbourgeois (Mac Cormack) étaient unanimement rejetés et que les résultats restaient très médiocres. Cette progression est moindre que la moyenne, du fait que Strasbourg n'ait pas accueilli la compétition.

Les affluences par adversaires

Lorsque qu'on regarde les matches ayant attiré le plus de foule en D1, on remarque que Marseille et St Etienne font l'unanimité. Les deux clubs au palmarès impressionnat font recette : le record est toujours le match en 1993 face à Marseille qui domine alors la France du football. Quant à St Etienne, il s'agit surtout d'un des adversaires principaux du Racing à la belle époque.

Marseille390331993
St Etienne358641979
Marseille350652000
St Etienne350001980
Marseille344701999


En dehors de la D1, le RCS-Metz en Coupe de France en 1995 est la 2e plus forte affluence (36 229) : le public sevré de titre depuis seize ans espère éliminer l'ennemi régional pour disputer la finale.
La fréquentation lors des barrages en 1992, ou les matches face à Bordeaux, et Mulhouse, est assez exceptionnelle pour un club en D2. Toujours en D2, le match face à Toulouse en 1952-53 était capital pour la montée en D1 : les supporters étaient nombreux, la tension vive, accentuée par les décisions litigieuses de l'arbitre.

Dans l'ensemble, les grosses équipes ont toujours attiré la foule à la Meinau : par exemple face à Lille et Bordeaux, les deux leaders du championnat en 1949. Ou en 1962 face au RC Paris, Reims et Nîmes, les trois ténors cette année-là. Au début des années 70, déjà Marseille double champion de France, puis évidemment dans les années 90.
Mais le public est aussi là pour féliciter son équipe comme en 1966 pour la réception de Nantes dans un match de gala : 28 000 personnes suivent la confrontation entre le récent vainqueur de la Coupe de France, le Racing, et le futur champion et malheureux finaliste, Nantes. Ou encore pour acclamer ses anciens champions : l'année 1951 voit la montée de Lyon en D1. Lors du RCS-Lyon, les Strasbourgeois sont venus en nombre voir l'ancien chouchou de la Meinau, Oscar Heisserer, alors à la tête de l'équipe lyonnaise.

Etonnamment, c'est les PSG qui, en moyenne, attire le plus de spectateurs (18 930 en 25 rencontres). Le club parisien est assez jeune et a rarement connu de gros passages à vide et la Meinau offrait encore une grande capacité dans les années 90. Suivent Marseille, qui n'a pas toujours brillé (par exemple un RCS-OM devant 2770 spectateurs en 1976) et Monaco.

Au niveau des derbies, les RCS-Mulhouse et RCS-Colmar, peu nombreux, ont toujours été explosifs, les RCS-Metz sont surtout très attendus depuis les années 90. Les matches face à Sochaux étaient de réels chocs dans les années 30 mais depuis, la passion s'est estompée, alors que les RCS-Nancy ont rarement passionné.


Source:
Fiches matches de www.racingstub.com et le site http://rernes.free.fr/

jeanclaude

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