Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Jeff Strasser : "Der Cheff" au Racing

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Par zottel
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Cela faisait quelques années que le Racing n'avait pas accueilli un transfuge de la Bundesliga... Présentation de la « bête », appelée à renforcer notre défense centrale...

Les débuts à Metz

Jeff Strasser est né le 5 octobre 1974 à Luxembourg, dans le pays du même nom. Initié par un père et un frère amoureux de football, le petit Jeff rêve très tôt de devenir footballeur professionnel. Son pays natal offrant peu d'opportunités de carrière, il passera donc par l'école française. C'est un certain Francis de Taddeo, aujourd'hui à la tête de l'équipe 1 du FC Metz, qui repère le jeune Jeff dès l'âge de douze ans. Deux ans après, il intègre l'excellent centre de formation messin. On le décrit déjà comme défenseur vif, doté d'un bon pied gauche et son mètre quatre-vingt-neuf le prédispose naturellement au jeu de tête. Aligné le plus souvent en defense centrale, en libéro ou stoppeur, il évolue également à l'occasion dans le couloir gauche.

Il intègre logiquement la sélection luxembourgeoise, dès 1993 à l'âge de 19 ans, et ne l'a guère quittée depuis, comptant à 31 ans 65 sélections. Un palmarès a priori peu impressionnant comparé à nos Thuram ou Desailly, mais qui a été constitué sans jamais disputer de phase finale, le Luxembourg n'en ayant disputé qu'une seule et unique, l'Euro 1963.
En sélection, la responsabilité de capitaine lui échoit tout naturellement : leader naturel, il est sutout le seul Luxembourgeois en activité à avoir joué dans les championnats européens majeurs.

A Metz, il fait partie de la génération montante, au côté de Robert Pirès et Cyrille Pouget (les PP fligueurs..). Le club est ambitieux, recrute intelligemment et petit à petit, le FC Metz atteint son zénith lors de la saison 1997-1998, lorsque l'équipe de Robert Pirès, Rigobert Song, Jacques Songo'o, Frédéric Meyrieu, Sylvain Kastendeuch et autres manque d'un souffle le titre de champion. En effet, Le RC Lens l'emporte seulement lors de la dernière journée, à la différence de buts ! La désillusion est terrible, et beaucoup de joueurs fuient vers d'autres contrées (Pirès à Marseille, Song à la Salernitana..). Jeff restera encore un an, avant de partir à son tour pour la Bundesliga, qui le courtise depuis longtemps.

Il semble avoir laissé à Metz le souvenir d'un joueur irréprochable et à « l'esprit club », mais parfois techniquement limité. Un peu injustement, son nom reste associé à un but contre son camp resté fameux, face à Helsinki en 1999, et qui mit un terme au bref parcours de Metz en Ligue des Champions...

Jeff passe à l'Est : Kaiserslautern (1999-2002)...

En Allemagne, il est pressenti du côté du SC Freiburg (12ème en 1999), du VFL Bochum de Klaus Toppmöller (entraîneur finaliste de la Ligue des Champions 2002 avec Leverkusen), et surtout au FC Kaiserslautern. Après son titre de 1998, le club rhénan est à l'époque une référence en Allemagne... tandis que Bochum est rétrogradé fin 1999. Strasser rejoint donc logiquement l'équipe du désormais légendaire Otto Rehhagel (Champion d'Europe 2004 avec la Grèce), où il jouera aux côtés de Youri Djorkaeff. Malgré des débuts convaincants lors de l'avant-saison, Strasser est pourtant laissé sur la touche, ce qui n'est pas pour lui plaire, l'ambition et l'orgueil n'étant pas les moindres de ses traits de caractère... Mais dès le 4ème match, la déroute subie face au Werder de Brême (5-0) précipite sa titularisation et Rehhagel ne le regrettera pas. Jeff met son honneur à s'engager totalement sur le terrain, et ne rechigne pas à l'entraînement. L'anecdote veut qu'il arbore même en plein hiver un maillot à manches courtes, une façon de souligner son goût de l'effort... Sa bonne humeur et son esprit d'équipe sont aussi rapidement appréciés. S'ensuivent deux bonnes saisons, où il s'assure une place de titulaire dans une équipe qui finira 5ème, puis 8ème de la Bundesliga, et il se constitue une petite communauté de fans qui célèbre son courage et ses coups d'éclats.

Tout se gâte fin 2001 : Rehhagel vient de passer la main à son adjoint Andreas Brehme, héros de la coupe du monde 1990, un véritable monument outre-rhin. Après une série de mauvais matchs, il est désigné responsable par son entraîneur de la défaite face à Everton en UEFA. La critique de Brehme fait des vagues, tant auprès de la presse que du public du FCK. En janvier, après l'intérim jugé concluant de Stefan Malz, le staff du FCK, en phase avec les tribunes, lui signifie qu'il ne sera pas conservé en fin de saison.

Touché dans son orgueil, il profite alors de ses dernières apparitions pour disputer quelques uns de ses meilleurs matchs. Une partie du public entame alors une campagne de réhabilitation et réclame la prolongation de son contrat, mais le staff du FCK restera sur sa position. Privé du dernier match, il vient néanmoins saluer ses fans une dernière fois, qui lui dédient une banderole : « Les joueurs vont et viennent - mais quelque chose de Jeff sera toujours ici »...

... puis Mönchengladbach (2002-2006)

Désormais, c'est à Mönchengladbach que joue le Luxembourgeois. Il s'y intègre bien dès les matchs de préparation et tient sa revanche sur Brehme quelque mois plus tard, lorsque M'Gladbach inflige un 3-0 au FCK.
Là encore, de l'avis de tous, Strasser est l'archétype du pilier de club, qui compense ses limites techniques par un engagement sans faille. Il y gagne ses galons de capitaine (d'où son surnom de "Cheff"... ben, le chef quoi) et, arrivé en fin de contrat, le club décide de le prolonger d'un an.
Pourtant... Jeff Strasser quitte finalement le club de la Rhur en claquant la porte, comme le FCK. Jupp Heynckes, nouvel entraîneur nommé cet été, lui préfère le jeune Tobias Levels et Strasser n'accepte pas son statut de remplaçant. Il devient indésirable et il est impensable qu'il reste dans le groupe dans un état d'esprit aussi négatif.

Retour en France

Lorsque la crise éclate, le mois d'août est déjà bien avancé. Il y aurait eu peu de propositions concrêtes : on a parlé pourtant de Sunderland, du Standard de Liège, voire de Metz, où les négociations auraient achoppé sur la question salariale. Nul doute que les Ginestet ont consenti un effort de ce point de vue là, eu égard au statut qu'avait tout récemment Jeff Strasser. Probablement à juste titre, étant donnée l'excellente mentalité du bonhomme. Peut-être faudra-t-il savoir lui pardonner de temps à autre ce qu'on a tant reproché, récemment, à un Christian Bassila...

zottel

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  • takl dans un but purement médical et psychologique, bien entendu, nous sommes tous des gentlemen
  • takl Est-ce qu'on se fait virer du Stub si on recommande à des contributeurs d'essayer activement la stimulation anale?
  • takl ça atteint des sommets ce soir
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  • michaela Bravo goldman et ton humour macabre, encore un qui profite du malheur des autres pour faire la fête
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  • chrisneudorf Il s'est ridiculisé en Corse et là à Sochaux
  • chrisneudorf Il aurait mieux valu pour lui d'arreter après saison dernière
  • knack90 @lafoudre Liénard est hors de forme depuis son arrivée à Sochaux. Il nous fait une Chilavert, sauf qu'il joue pas gardien.

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