Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Alain Afflelou, vue d'ensemble

Note
0.0 / 5 (0 note)
Date
Catégorie
Portrait
Lectures
Lu 3.504 fois
Auteur(s)
Par aragon
Commentaires
0 comm.

Futur président du Racing, Alain Afflelou, sponsor du club depuis le début de saison, en est à sa troisième présidence footballistique. Voici la saga du lunettier qui voit loin...

L'homme d'affaires
Né en 1948 en Algérie de parents boulangers, Alain Afflelou part étudier en France en 1962. Il décroche un diplôme à l'Ecole Supérieure d'Optimétrie de Paris et ouvre très vite un magasin d'optique à Bordeaux.
En 1978, l'opticien innove par des prix très bas et investit tous ses bénéfices dans la communication. Afflelou gagne ainsi en notoriété et avec la vente de plus de 100 lunettes par jour, il peut bâtir de nouvelles filiales.
En 1985, le centième magasin Alain Afflelou est inauguré. Trois ans plus tard, l'opticien rachète la chaîne de magasins Leroy (aucun rapport avec un Claude célèbre) et installe une filiale de prestige aux Champs-Élysées. Son succès continue avec la vente de lunettes mode à des prix abordables.

Aujourd'hui, la société Alain Afflelou compte 582 points de vente en France, 79 en Espagne, 15 dans le reste du monde et vend chaque année près de 2 millions de paires de lunettes pour un chiffre d'affaire de 570 millions d'euros (chiffres 2004) . En 1997, Alain Afflelou vend 70% de sa société. Il s'installe en avril 1998 en Suisse, à Genève, avec dans ses bagages une fortune de plus de 125 millions de francs suisses.

Ce qu'on appelle « une réussite » dans le monde des affaires... voyons pour le football.

Le football : Bordeaux, premier cru
C'est tout naturellement à Bordeaux, sa ville d'adoption, qu'il y viendra.
Les Girondins sont dans le collimateur de la justice et Claude Bez doit laisser sa place de Président. Les repreneurs du club ne sont pas légion et Jacques Chaban-Delmas, député maire de Bordeaux, intronise Alain Afflelou. Ce dernier décide de reprendre le club en main. Au début de l'hiver 1990, le nouvel homme fort des Marine et Blanc assistent à son premier match en tant que dirigeant au Stade Olympique de Rome. Bordeaux est battu 5-0 par la Roma est quitte tristement la coupe de l'UEFA. Des débuts pour le moins difficiles...
Ironie du sort, un des premiers matchs du Racing avec Afflelou à sa tête sera dans ce même stade, contre cette même équipe romaine et dans la même compétition ! Préparez les valises si l'histoire est un éternel recommencement...

Trop endetté par les années de gestion Bez, Bordeaux et Afflelou seront également rétrogradés administrativement en D2, ou l'on se souvient de quelques duels homériques avec le Racing.
« Le foot, c'est très important dans ma vie : c'est la récréation. » dit Alain Afflelou pendant sa présidence girondine.
L'expérience durera plus de cinq ans, mais s'achève sans gloire le 28 mai 1996... Même si le lunetier a conduit au bout de quatre ans de présidence, les Girondins en finale de coupe face au Bayern de Munich, ses relations avec les joueurs n'ont cessé de se détériorer.
L'image que garde de lui les Bordelais, outre un goût prononcé pour les invitations show biz au stade et même aux entraînements- pas sûr que Duguépéroux apprécie si il en est toujours ainsi- est aussi celle d'un homme pour qui le football est une vitrine commerciale.

Ses magasins -en fait des franchises- sont sa priorité, et le football un moyen, pas un but. Lui qui avait repris le club en 1990, au grand soulagement de l'establishment bordelais, heureux de tirer un trait sur la gestion du fantasque Claude Bez, qui avait laissé un trou de 350 millions de francs, ne trouvait plus guère de supporters pour le soutenir à Bordeaux.
Y compris à la mairie, où l'on appréciait sa gestion financière mais pas son mode de management. On ne gère pas les vedettes du foot comme des magasins franchisés...

Certains supporters bordelais lui reproche encore la vente en bloc des Zidane, Lizarazu et Dugarry, pourtant prêt eux à signer « à vie » -dixit Duga- pour rentrer dans ses fonds (voire plus) avant de tirer sa révérence.


« Bordeaux est trop loin de Paris » va pour Créteil
Soucieux de s'implanter en région parisienne, c'est à Créteil, club de milieu de tableau de D2 mais aux grandes ambitions alors, qu'Alain Afflelou rebondira immédiatement. Rêvant de D1, de Stade de France –le nouveau grand stade français cherchant alors un club résident-, l'US Créteil, sous le règne d'Afflelou (de nouveau 5 ans et demi de présidence), ne fera guère mieux que sauver sa peau chaque année en D2.

Les confrontations sont de nouveau nombreuses avec les joueurs, chaque année de nouveaux noms du football arrive à Créteil (souvent des prés retraités expérimentés), chaque année il en part autant.
Alain Afflelou a quitte la présidence du club en mars 2002. « Trop occupé par mon entreprise de lunettes, j'ai choisi de m'éloigner du football » dit-il. Entre temps, et alors qu'il était encore à la tête du club francilien, il avait tenté de rejoindre le Toulouse FC à la tête d'un groupe d'investisseurs. Un TFC en proie à d'énormes difficultés financières, qui mèneront le club de L1 en National par le biais d'une double rétrogradation administrative et sportive. Un énorme imbroglio juridique que cette fin de saison 2000/2001 (on s'en souvient à Strasbourg aussi) ou se mêle faux passeports, menaces d'annulation du championnat devant le conseil d'état et flou artistique.
Cette pagaille eut raison de l'apparente bonne volonté d'Alain Afflelou, qui proposait plusieurs dizaines de millions de francs pour maintenir le club toulousain au plus haut niveau.

Le lunettier navigue à vue...
Alain Afflelou prends alors quelques distance avec le football, mais pas avec le sport : sponsor d'Amélie Mauresmo, de voile (La Solitaire Afflelou)...

Pris de démangeaisons footballistiques et sans doute toujours inquiet de se placer, pour ses affaires, dans la capitale, il se propose pour diriger le Paris SG, qui ne donne pas suite.
Fin août 2005, il devient sponsor maillot du Racing, sans autres ambitions à première vue : « Mon histoire avec le football remonte à 20 ans. Aujourd'hui, je n'ai plus la vocation de gérer et diriger un Club »

On connaît la suite... mais pas encore l'avenir. Pour ça, il faudrait plus qu'une paire de lunettes...

aragon

Commentaires (0)

Flux RSS
  • Aucun message pour l'instant.

Commenter


Connectés

Voir toute la liste


Stammtisch
  • ross3 biiiim
  • chrisneudorf Kendji comme Palmade a fait parler la poudre!
  • goldman Vend billet concert Kendji 50 balles mdr
  • islay Geiss ©
  • gibi68 J'espère que ça se passera mieux pour Gameiro s'il part ...
  • gibi68 Il aurait pu partir avec les honneurs, mais là ça se finit en eau de boudin
  • guigues hopla
  • il-vecchio Mais on ne sait que pendant, que c'est la saison de trop.
  • il-vecchio Le problème récurrent de la saison de trop qu'on déclare ne pas vouloir faire.
  • chrisneudorf Il s'est ridiculisé en Corse et là à Sochaux
  • chrisneudorf Il aurait mieux valu pour lui d'arreter après saison dernière
  • knack90 @lafoudre Liénard est hors de forme depuis son arrivée à Sochaux. Il nous fait une Chilavert, sauf qu'il joue pas gardien.
  • alainh68 Et une meilleure différence de buts +60 pour le sporting et +44 pour benfica
  • alainh68 Sporting 7 points d'avance sur benfica à 4 journées de la fin
  • alainh68 lafoudre2 , 1 Leverkusen , 2 inter Milan , 3 Sporting je pense
  • lafoudre2 @skusunstar 1.Leverkusen 2.Inter Milan 3 RC Strasbourg
  • lafoudre2 Bizarre que Dimitri ne soit plus sur les feuilles de match de Sochaux. Quelqu'un sait-il s'il est blessé ?
  • alainh68 C'est bon , l'inter champion d'Italie après la victoire à Milan dans le derby milanais 2-1 pour l'inter
  • skysunstar 1.Leverkusen 2.Inter Milan 3. ??
  • alainh68 17 points d'avance sur le 2ème à 5 journées de la fin du championnat

Mode fenêtre Archives