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- Côté tribunes
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Des supporters strasbourgeois en Corse c'est un peu les représentants d'Herbert Léonard qui rivalisent avec ceux d'I Muvrini. Le choc s'annonçait donc explosif mais il fut tout juste exotique.
Lors de la réunion des associations de supporters du début de saison, Marc Keller en faisant remarquer que Ajaccio-RCS se jouait en pleine semaine, s'était dit que fort logiquement ce déplacement les supporters strasbourgeois ne pourraient pas le faire. Diantre ! Cela est mal connaître la passion dévorante que peut représenter le Racing pour certains Strasbourgeois ou alors pour d'autres simplement l'attrait de la mer, du soleil, de la bonne bouffe et des bombes (je parle des filles bien entendu). Le mot d'ordre était donc d'aller coûte que coûte. « coûte que coûte » étant assurément l'expression la plus appropriée car la malchance fut de trop bonne compagnie et une myriade de frais supplémentaires taclèrent les voyageurs : carrosserie froissée, ferry raté à Nice, contrôles douaniers, amendes à profusion et surtout le remplacement mythique d'un abat-jour à 100 euros (n'investissez plus dans l'immobilier, le marché de l'abat-jour semble bien plus porteur).
Enfin, tous ces détails ne nous regardent pas puisque seul nous intéresse l'atmosphère au stade. Ah, parce qu'il y a un stade de foot à Ajaccio ? Peut-être faîtes-vous allusion à la gravière avec des toilettes de chantier et des panneaux « champs de mines » à l'entrée du parking visiteur ? Si c'est bien ça ben alors c'est bien là que s'agglutinèrent les supporters venus de Strasbourg au nombre de 216 selon les organisateurs (ceci prend en compte les amis imaginaires, les dédoublements de personnalité, les egos démesurés et les jeunes corses esseulées séduites sur le trajet) mais au nombre de 28 selon les autorités (source tout de même plus fiable puisque moins imbibée). 28 à Ajaccio un mercredi pour un club relégable c'est un petit exploit mais le vrai exploit que tout le monde attend avec impatience doit se faire sur le terrain.
Un terrain dans un état médiocre, un peu à l'image des tribunes où on ne trouve d'ailleurs des sièges que dans la partie « présidentielle » ( et « présidentielle » est un grand mot...). Peu de monde dans les gradins. A côté des visiteurs il y a un petit kop de jeunes pré-prépubères qui ont eu l'autorisation de sortie de leurs parents et dont le capo est en équilibre sur un escabeau de bricolage avec un micro Fischer Price et une sono pour 20 personnes. Mythique. Enfin pour ceux qui ne sont jamais allés en Corse voir un match, sachez qu'en général on a le droit au choix au lancer de pierres ou de bombes agricoles, ou bien à la charge de la sécurité locale à cause d'un but refusé. Imaginez le tout sous les insultes incessantes, la plus répandue étant « hé Gaulois, vous allez rentrer à la rame ! ». C'est, et vous en conviendrez, surestimer la forme athlétique des supporters visiteurs. Bref, à notre grande surprise, rien de tout cela, même pas de spectateurs autochtones désireux de rétablir la peine de mort dans le secteur visiteur. Il y a des traditions qui se perdent et sur ce coup on ne va pas s'en plaindre...
Voilà donc le décor planté, place au match qui commence plutôt mal avec la sortie sur blessure de Sidi Keita dès la 19ème minute. A ce moment-là personne ne savait que ce serait aussi grave. Les Strasbourgeois sont vaillants sur le terrain mais le jeu développé n'est guère enthousiasmant. Les supporters strasbourgeois chantent comme à leur habitude mais dur de rester motivés avec la fatigue et une équipe aussi peu performante. La première mi-temps n'aura pas proposé beaucoup d'occasions de s'enflammer ou tout simplement de rester éveillé. La deuxième mi-temps promet davantage avec une domination strasbourgeoise et quelques semblants d'occasions. Les joueurs sont combatifs, les supporters présents ne le nieront pas mais la finition est toujours aussi brouillon et cela devient vraiment énervant à force. Le meilleur exemple étant le raté de Pagis à la 70ème minute. Tout le monde réalise que c'était sans doute l'occasion du match. Il reste encore 20 minutes à jouer, les visiteurs chantent et veulent encore y croire mais c'est Ajaccio qui donne l'illusion d'être dangereux. Le match nul ne semble donc pas acquis et il faut encore une fois un grand Cassard pour rassurer le contingent de supporters alsaciens.
L'arbitre siffle la fin du match. Un point pour chaque équipe c'est déjà beaucoup pour un match aussi peu glorieux mais personne n'est vraiment satisfait du résultat. Et c'est dans ces moments-là qu'on essaye de se raccrocher à quelque chose d'autre, qu'on espère par exemple un semblant de communion entre les joueurs et les supporters qui ont affirmé leur soutien en étant du déplacement. Mais seuls Boka et Deroff montreront de la reconnaissance ou du moins du respect en s'approchant du parcage. Sur le coup c'est un peu la douche froide, heureusement l'excellente journée passée à la plage d'Ajaccio remonte le moral de tous. Mais pour les prochains matchs, il faudra trouver un autre moyen plus économique pour continuer d'y croire.
Enfin, tous ces détails ne nous regardent pas puisque seul nous intéresse l'atmosphère au stade. Ah, parce qu'il y a un stade de foot à Ajaccio ? Peut-être faîtes-vous allusion à la gravière avec des toilettes de chantier et des panneaux « champs de mines » à l'entrée du parking visiteur ? Si c'est bien ça ben alors c'est bien là que s'agglutinèrent les supporters venus de Strasbourg au nombre de 216 selon les organisateurs (ceci prend en compte les amis imaginaires, les dédoublements de personnalité, les egos démesurés et les jeunes corses esseulées séduites sur le trajet) mais au nombre de 28 selon les autorités (source tout de même plus fiable puisque moins imbibée). 28 à Ajaccio un mercredi pour un club relégable c'est un petit exploit mais le vrai exploit que tout le monde attend avec impatience doit se faire sur le terrain.
Un terrain dans un état médiocre, un peu à l'image des tribunes où on ne trouve d'ailleurs des sièges que dans la partie « présidentielle » ( et « présidentielle » est un grand mot...). Peu de monde dans les gradins. A côté des visiteurs il y a un petit kop de jeunes pré-prépubères qui ont eu l'autorisation de sortie de leurs parents et dont le capo est en équilibre sur un escabeau de bricolage avec un micro Fischer Price et une sono pour 20 personnes. Mythique. Enfin pour ceux qui ne sont jamais allés en Corse voir un match, sachez qu'en général on a le droit au choix au lancer de pierres ou de bombes agricoles, ou bien à la charge de la sécurité locale à cause d'un but refusé. Imaginez le tout sous les insultes incessantes, la plus répandue étant « hé Gaulois, vous allez rentrer à la rame ! ». C'est, et vous en conviendrez, surestimer la forme athlétique des supporters visiteurs. Bref, à notre grande surprise, rien de tout cela, même pas de spectateurs autochtones désireux de rétablir la peine de mort dans le secteur visiteur. Il y a des traditions qui se perdent et sur ce coup on ne va pas s'en plaindre...
Voilà donc le décor planté, place au match qui commence plutôt mal avec la sortie sur blessure de Sidi Keita dès la 19ème minute. A ce moment-là personne ne savait que ce serait aussi grave. Les Strasbourgeois sont vaillants sur le terrain mais le jeu développé n'est guère enthousiasmant. Les supporters strasbourgeois chantent comme à leur habitude mais dur de rester motivés avec la fatigue et une équipe aussi peu performante. La première mi-temps n'aura pas proposé beaucoup d'occasions de s'enflammer ou tout simplement de rester éveillé. La deuxième mi-temps promet davantage avec une domination strasbourgeoise et quelques semblants d'occasions. Les joueurs sont combatifs, les supporters présents ne le nieront pas mais la finition est toujours aussi brouillon et cela devient vraiment énervant à force. Le meilleur exemple étant le raté de Pagis à la 70ème minute. Tout le monde réalise que c'était sans doute l'occasion du match. Il reste encore 20 minutes à jouer, les visiteurs chantent et veulent encore y croire mais c'est Ajaccio qui donne l'illusion d'être dangereux. Le match nul ne semble donc pas acquis et il faut encore une fois un grand Cassard pour rassurer le contingent de supporters alsaciens.
L'arbitre siffle la fin du match. Un point pour chaque équipe c'est déjà beaucoup pour un match aussi peu glorieux mais personne n'est vraiment satisfait du résultat. Et c'est dans ces moments-là qu'on essaye de se raccrocher à quelque chose d'autre, qu'on espère par exemple un semblant de communion entre les joueurs et les supporters qui ont affirmé leur soutien en étant du déplacement. Mais seuls Boka et Deroff montreront de la reconnaissance ou du moins du respect en s'approchant du parcage. Sur le coup c'est un peu la douche froide, heureusement l'excellente journée passée à la plage d'Ajaccio remonte le moral de tous. Mais pour les prochains matchs, il faudra trouver un autre moyen plus économique pour continuer d'y croire.
